Dans un tiers des universités outre-Manche, les étudiants doivent débourser le montant maximum des frais de scolarité, soit 9.000 livres par an (plus de 11.000 euros). Une étude récente a ainsi montré qu'à la fin de ses études universitaires, un étudiant britannique serait endetté de 44.500 livres en moyenne. Pour les étudiants les plus défavorisés, la dette pourra s'élever à 50.000 livres.
A Londres, le coût des études se conjugue aussi avec une crise du logement sans précédent. Entre décembre 2014 et décembre 2015, le prix moyen d'un bien à Londres a augmenté de 12%, et de nombreux habitants doivent renoncer à acheter autre chose que des placards sous l'escalier.
La campagne Cut the Rent ne vise donc pas seulement à faire dépenser moins d'argent aux étudiants actuels, mais aussi à faire en sorte qu'aller à l'université à Londres ne soit pas le privilège de quelques uns.
C'est ce que Joe, étudiant à Goldsmiths, explique au "Guardian" :
"Beaucoup renoncent à étudier à Londres car le prix des loyers y est trop élevé. Nous pensons ce doit être un devoir pour les universités, où qu'elles se trouvent, de faire en sorte que l'argent ne soit pas une barrière à l'éducation."
"De nombreux étudiants en grève doivent travailler en plus de leurs études, qui prennent parfois 40 heures par semaine", explique David Dahlborn. Avec deux ou trois emplois à temps partiel, cela peut conduire à des semaines "de 50 ou 60 heures".
Et le coût de la vie n'affecte pas seulement les études des étudiants, mais aussi leur santé mentale. Une étude récente menée au Royaume-Uni a montré que 63% d'entre eux s'inquiètent de leurs finances tout le temps ou très souvent, et que 36% disent être tellement inquiets que cela a un impact sur leur santé mentale.