La loi de bioéthique a été révisée : Adopté mi-février par le Parlement, six ans après la dernière révision, le réexamen de la loi relative à la bioéthique a conduit à quelques innovations sans bouleverser les fondamentaux. La procréation médicalement assistée (PMA) s’ouvre ainsi aux couples pacsés composés d’un homme et d’une femme, mais reste inaccessible aux femmes célibataires ou en couples homosexuels. Tandis que le transfert post mortem d’un embryon en cas de décès du père est maintenant autorisé si celui-ci avait donné son accord et que le processus de PMA a justement été interrompu par le décès. La loi maintient l’anonymat des donneurs de gamètes et l’interdiction de la gestation pour autrui. Même statu quo au sujet de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires, toujours interdite sauf dérogation. Une nuance cependant : l’autorisation ne concerne plus la réalisation de progrès “thérapeutiques”, mais “médicaux”, ce qui étendrait un peu plus les possibilités des chercheurs. Les banques de cellules souches autologues (pour soi-même) provenant du sang de cordon ou de placenta restent interdites. Tandis que le don d’organes à partir de donneurs vivants est quant à lui étendu aux personnes ayant un lien affectif connu avec le receveur, et non plus au cercle familial proche. La loi passera devant le Sénat en avril pour sa promulgation.