Environ 7 500 étudiants en situation de handicap fréquentent l’enseignement supérieur. Atteint de surdité, François nous livre son expérience et met en avant les solutions financées par le FIPHFP. “J’ai suivi toute ma scolarité en milieu ordinaire. Après un bac S, j’ai fait des études d’ingénieur à l’INSA de Lyon. Mes premiers pas en école d’ingénieurs n’ont pas toujours été simples… Il a fallu la solidarité de professeurs et de camarades et obtenir l’appui d’une personne codeuse de langage parlé complété et de preneurs de notes”. À la sortie de l’école, constatant l’absence d’accompagnement spécifique, François a fondé Handizgoud, une association étudiante qui met en place des opérations de sensibilisation au handicap sur le campus. “Auparavant, j’avais testé le marché “grand public” en mentionnant mon handicap sur le CV : j’ai obtenu neuf fois moins de propositions d’entretien que mes camarades de promotion.” C’est dire si la discrimination reste une réalité ; même si, François le reconnaît, “depuis la loi du 11 février 2005, la situation semble s’améliorer”.