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La France en cause dans le génocide rwandais



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La France en cause dans le génocide rwandais
Redaction en ligne
lundi 02 juillet 2007, 15:44

La France a soutenu le régime rwandais alors qu'elle avait connaissance, et ce dès 1990, de « prémices du génocide » de 1994 au Rwanda, selon le journal « Le Monde » qui cite des archives de la présidence française. Colette Braeckman, notre envoyée spéciale à Kigali n'écrit pas autre chose, dans les colonnes du « Soir » de ce mardi. Certains des documents provenant des archives de la présidence française ont été transmis le 27 juin à la juge d'instruction du Tribunal aux armées de Paris, Florence Michon, chargée d'une information judiciaire ouverte en décembre 2005 pour « complicité de génocide » et « complicité de crime contre l'humanité » visant l'armée française. Dès début octobre 1990, « les prémices du génocide étaient visibles », affirme le journal « Le Monde » de ce lundi.

Il cite un télégramme diplomatique du 12 octobre du colonel René Galinié, alors attaché de défense français à Kigali, qui s'alarme de la multiplication des arrestations arbitraires de Tutsis ou de personnes proches des intérêts des Tutsis par le régime du président hutu Juvénal Habyarimana. « Il est à craindre que ce conflit finisse par dégénérer en guerre ethnique », écrit l'officier.

Le lendemain, selon le journal, l'ambassadeur français Georges Martres précise que « les paysans hutus organisés par le MRND (parti du président) ont intensifié les recherches de Tutsis suspects dans les collines » et que « des massacres sont signalés dans la région de Kibilira ». Mais la France continue de penser qu'il faut « aider Habyarimana coûte que coûte et endiguer l'influence anglo-saxonne dans la région portée par l'Ouganda qui soutient la rébellion tutsie » menée par le Front patriotique rwandais (FPR) de l'actuel président Paul Kagame, écrit « Le Monde ».

Le 3 février 1991, l'amiral Jacques Lanxade, chef d'état-major des armées, soumet diverses options envisagées, notamment l'envoi d'un détachement qui devrait « durcir le dispositif rwandais » mais qui pourrait être interprété par les autorités rwandaises comme « un soutien inconditionnel à leur politique », indique-t-il dans une note. Ce détachement est envoyé le 21 mars.

L'ambassadeur Martres écrit le 19 janvier 1993 un télégramme dans lequel il fait état du témoignage d'un ancien membre des « escadrons de la mort » du nom de Janvier Afrika, selon lequel le président Habyarimana aurait intimé « l'ordre de procéder à un génocide systématique en utilisant, si nécessaire, le concours de l'armée ».

Le président Habyarimana a été assassiné le 6 avril, donnant le coup d'envoi d'un génocide qui a fait 800.000 morts, essentiellement des membres de la minorité tutsie et des opposants hutus, en une centaine de jours.

Le 24 novembre 2006, le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France à la suite de l'émission de mandats d'arrêt contre des proches du président Paul Kagame, dans l'enquête française sur l'attentat M. Juvénal Habyarimana. Kigali accuse Paris d'avoir soutenu les forces qui ont commis le génocide et l'armée française d'avoir facilité la fuite des génocidaires dans le cadre de l'opération militaro-humanitaire Turquoise (fin juin à fin août 1994), sous mandat de l'Onu.

(D'après AFP)
http://www.lesoir.be/actualite/monde/la-france-en-cause-dans-le-2007-07-02-537907.shtml



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