Troisieme partie au ministere de la jeunesse et des sports



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Notre coopération marquant le pas, en raison des retards dus à la bureaucratie de Bruxelles, nous avons convenu d’une nouvelle approche des projets, des cahiers des charges et du lancement concerté des appels d’offres.
Dans un autre contexte, la Directrice de l’UNESCO, en charge des enfants en situation précaire, avait visité les COR de Témara et Casablanca, et avait marqué sa satisfaction pour les efforts déployés par le Maroc en dépit de ses moyens limités.
Par ailleurs, des délégations tunisienne et allemande étaient venues dresser avec nous les bilans de notre coopération et constater son résultat considéré par les parties éminemment positif.
Le dossier de la Coupe du Monde 2006 fut officiellement lancé avec la nomination par le Roi, de Benhima, Directeur Général de l’ONE, comme Haut Commissaire chargé de l’élaboration d’un nouveau dossier de candidature du Maroc.
Le Ministre, tout en participant effectivement aux travaux et réunions consacrées à cette importante action, avait préféré au départ adopter une position de recul et de retenue, laissant le champ libre à Benhima et à son équipe pour peaufiner le dossier à leur guise.
Pour ce faire, et pour marquer l’engagement du Maroc à concurrencer les autres candidats (Afrique du Sud, Allemagne et Angleterre), la campagne de promotion fut ardemment poursuivie, confortée par la décision du Gouvernement d’allouer 250 millions de dirhams à la réhabilitation des stades de Rabat, Casablanca, Oujda, Fès, et à l’étude des nouveaux grands stades à Bouskoura, Tanger, Marrakech et Agadir.
La venue de la Commission d’Inspection de la FIFA, suivie plus tard du Président Blatter, nous avait tous mobilisés.
Son séjour fut clôturé à l’Hôtel Mamounia à Marrakech par une conférence de presse insipide des inspecteurs de la FIFA.
Début février 1999, dans le cadre de notre politique de mise en place des équipements sportifs de proximité, et répondant à une invitation des autorités espagnoles pour appuyer la candidature de la ville d’Almeria à l’organisation des Jeux Méditerranéens en 2005, et sur instruction du Ministre, une mission nous avait menés successivement à Madrid, Almeria, Séville et Saragosse.
En compagnie de Mataâm de la Direction des Sports et Benabdellah de la Direction des Affaires Générales, nous fûmes reçus par les autorités locales et le monde sportif espagnols avec des égards particuliers.
A Madrid, nous avons visité des installations de proximité de grande qualité, mises à la disposition des populations des banlieues.
A Almeria, avec son ancienne forteresse mauresque et sa cathédrale datant du 16 è siècle, les infrastructures sportives nécessaires au déroulement des Jeux Méditerranéens étaient toutes en chantier.

Sans préjuger de la décision à prendre à Tunis en avril 1999, la ville se préparait déjà à l’organisation des Jeux Méditerranéens.
Dans cette ville, nous fûmes reçus avec beaucoup de délicatesse et d’égards par le maire et ses équipes très enthousiastes.
A Séville, nous avons visité l’immense chantier du stade appelé à abriter les épreuves des futurs Championnats du Monde d’Athlétisme.
A Saragosse, sur l’Ebre, ancienne capitale du royaume d’Aragon, nous avons visité les infrastructures sportives de proximité (piste d’athlétisme, salles couvertes, piscines olympiques), l’Université édifiée au 15è siècle et les anciens palais des souverains musulmans, devenus après la Reconquista ceux des rois catholiques.
Nous avons noté la qualité des installations sportives de la ville et de ses environs.
D’une façon générale, la mission nous avait permis d’apprécier la qualité et les coûts des installations et des équipements sportifs, et de constater une grande synergie dans le financement et la réalisation des infrastructures sportives, entre le Gouvernement central, les Autonomies, les Collectivités locales et les ONG.
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Le 23 juillet 1999, me trouvant en réunion de travail dans le bureau du Ministre, nous avons appris la mort du Roi Hassan II, véritable séisme national.
Des obsèques grandioses, auxquelles avaient assisté plus de soixante chefs d’Etat et de représentants officiels, eurent lieu le 25 juillet, suivies par plusieurs millions de Marocains venus de toutes les provinces du Royaume.
Avec la disparition de Hassan II, une tranche de notre histoire s’était envolée, avec son lot d’interrogations, de doute et de spéculations, bien que la transition monarchique se fût déroulée normalement avec la cérémonie de la ‘’béiaâ’’.
Le Maroc, avec un nouveau et jeune souverain, Mohammed VI, devra relever les nombreux défis pour s’engager sur la voie de la modernité, sans renier ni ses racines, ni ses traditions séculaires.
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En août 1999, à Séville, dans un stadium flambant neuf, en compagnie de Jazouli, Secrétaire Général de la Fédération et les présidents de ligues régionales, nous avons assisté aux Championnats du Monde d’Athlétisme.
Cette manifestation sportive avait rehaussé l’athlétisme marocain, grâce aux superbes médailles d’or de Guerrouj sur le 1.500m et Bidouane sur le 400m haies.
Pour l’occasion, je découvris une Espagne en plein développement, fière d’elle-même et plus européenne que jamais.
En septembre 1999, après un passage rapide par Laayoune, j’avais pris quelques jours de congé aux Iles Canaries, avant d’entamer la saison sportive dans l’espoir de préserver et sauvegarder les acquis des Championnats du Monde d’Athlétisme de Séville, loin des attitudes de clientélisme et de passe-droits.
Début octobre 1999, le Roi Mohamed VI posa la première pierre du grand stade de football de Casablanca/Bouskoura, marquant ainsi la volonté du Maroc de demeurer candidat à l’organisation du Mondial 2006.

Fin octobre 1999, dans le cadre de la rotation des responsables régionaux, de nouveaux délégués furent installés dans les provinces et préfectures de Casa Anfa, Settat et Marrakech Ménara, en présence des gouverneurs concernés.
En novembre 1999, s’était tenue à Rabat la réunion des ministres arabes des sports pour marquer, sans grande conviction, leur soutien à la candidature marocaine pour l’organisation du Mondial 2006.
Par la suite, une mission inattendue fut entreprise à Dakar pour accompagner le grand champion Guerrouj, désigné pour recevoir des mains du Président sénégalais, le Prix Abdou Diouf.
Ce fut l’occasion pour le jeune prodige marocain de constater l’énorme popularité dont il bénéficiait parmi les Sénégalais, m’incitant par la même occasion à recommander aux dirigeants de la Fédération d’Athlétisme de veiller à l’amélioration du niveau intellectuels de nos représentants sportifs.
Au retour de Dakar, à la demande du Ministre, j’avais transité par le Portugal pour visiter dans la région de Leria les nouvelles installations de fabrication des ossatures métalliques de salles couvertes, inaugurées par le Président, San Paio.
De passage à Lisbonne, j’avais rencontré le Président de la Fédération Portugaise de Football, chargée de la préparation de l’Euro 2004.
J’avais constaté avec plaisir une véritable mutation socioéconomique du Portugal et son développement résolu, général et accéléré depuis son adhésion à l’Union Européenne.
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En décembre 1999, après le Ramadan, sur demande de la Fédération de Football, et après accord du Ministre, avec Karim Alem Secrétaire Général de ladite Fédération, nous avons assisté à Sao Paulo et à Rio, aux différentes phases du Championnat du Monde des Clubs Champions, l’Afrique étant représentée par le Raja de Casablanca, Champion en titre.
Ce dernier, malgré son revers à Sao Paulo face au Real Madrid, en présence du Président de la FIFA, Blatter, avait fait montre de qualités offensives face à une équipe chevronnée avec toutes ses vedettes acquises à coup de millions d’euros.
Nous avons découvert Sao Paulo, la plus grande métropole économique du Brésil, ville industrielle (métallurgie, textiles, chimie, agroalimentaire), immense mégapole de 21 millions d’habitants, attachante et trépidante.
Pour assister aux différents matchs, nous avons fait la navette par avion entre Rio et Sao Paulo.
Le Championnat s’était clôturé en apothéose au stade Maracana par la rencontre entre les équipes de Botafogo (vainqueur) et Manchester United, dans une véritable ambiance de carnaval, en présence de plus de 100.000 spectateurs, tous acquis aux Brésiliens menés par Romario.
Le Raja, après son périple brésilien, se distinguera en remportant la Super Coupe d’Afrique, face à l’équipe ivoirienne de l’ASEC Abidjan (2 à 0). 
L’année 1999 s’était achevée dans la morosité sportive en attendant les échéances de l’Equipe Nationale en Coupe d’Afrique des Nations au Nigeria, et le résultat de la coordination entre le Ministère et ‘’l’Association 2006’’ chargée de la promotion de la candidature du Maroc à l’organisation du Mondial 2006.
L’année 2000 s’annonçait difficile avec les restrictions budgétaires récurrentes, retardant toute action novatrice d’envergure pour notre Département.
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En février 2000, j’avais accompagné l’Equipe Nationale à Lagos au Nigeria, dans le cadre de la phase finale de la coupe d’Afrique des Nations.
Cette épisode a été traité déjà au niveau du chapitre ‘’Avec les Lions de l’Atlas’’
Les exploits de l’Equipe Olympique de football face à la Tunisie et à l’Egypte ne feront pas oublier la débâcle de Lagos.
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De retour du Nigéria, l’examen des marchés relatifs aux aménagements et équipements de mise à niveau des Complexes Mohamed V et Moulay Abdellah avaient suscité beaucoup de polémique sur la nature et l’importance des travaux nécessaires pour se conformer aux exigences de la FIFA.
Il me s’emblait que ces actions sournoises visaient bien évidemment le Secrétariat Général dont on n’avait pas cessé d’effeuiller les prérogatives.

Malgré cela, j’avais continué à prêcher la bonne parole, ma préoccupation majeure étant d’engager un véritable changement entre les différentes composantes du microcosme de la Jeunesse et des Sports, avec le devoir d’opérer des ruptures pour organiser le changement tant attendu par tous.
Malgré les nombreuses marques d’amitié d’Aherdane et de ses collaborateurs immédiats, je savais que tôt ou tard, il fallait bien quitter le Département, réellement peu rassuré dans cette situation peu reluisante pour moi.
Début mars 2000, je fus invité à Paris, au Centre des Conférences de l’Avenue Kléber, en présence de Nawal et de nombreuses étoiles féminines du sport, au Congrès pour ‘’la Promotion de la Femme par et dans le sport’’, organisé par le CIO.
Dans mon intervention au cours de ce forum, j’ai déclaré et soutenu que la gent féminine qui avait montré ses capacités de battante, était en droit de demander une juste parité et une réelle équité à tous les niveaux de la société.
Fin mars 2000, je m’étais rendu dans le secteur sensible de Nador pour évaluer les efforts déployés par notre Département en matière d’infrastructures sportives, de jeunesse et de promotion de la Femme.
Nous avons visité le chantier de la piste d’athlétisme à Zghanghan qui était en voie d’achèvement, financée sur les crédits de notre Département.
Avec le Gouverneur, Ayouch, nous avons finalisé le dossier de la salle couverte, en souffrance depuis des années, en programmant la réalisation de cette salle dans le cadre d’une parcelle de terrain mise à disposition par la municipalité de Nador.
Après m’être rendu à Berkane, Saïdia, Arkman, Taforalt pour apprécier l’état des centres de jeunesse, de sport, j’eus le plaisir de revoir les centres miniers de SEFERIF et de visiter la petite exploitation de perlite de Tidiennit en plein développement par le promoteur Filali associé à des investisseurs allemands.
Au cours du mois d’avril, notre action était focalisée sur l’examen des marchés relatifs à la préparation du dossier de la candidature au Mondial 2006, axés principalement sur l’aménagement des Complexes Mohammed V à Casablanca et Moulay Abdellah à Rabat.
De même, nous avons finalisé les dossiers MEDA avec l’Union européenne portant sur la réalisation d’installations sportives de proximité dans les petits centres urbains, avec priorité pour la ville de Bouznika.
Enfin, au cours de la première décade de mai 1999, nous avons arrêté laborieusement avec les départements concernés les termes du projet d’accord relatif aux des piscines dites ‘’chinoises’’ programmées à Fès, Kenitra et Marrakech.

Le troisième voyage en Chine

Et un départ précipité

Au cours de la première quinzaine de mai 2000, le projet de réalisation des piscines ‘’chinoises’’ à Marrakech, Fès et Kenitra, fut examiné dans le cadre de réunions interministérielles ayant suscité de multiples interrogations quant à la qualité des prestations proposées par le promoteur chinois COMPLANT après le dernier passage de ses représentants à Rabat.
In fine, après d’âpres discussions avec les Départements des Finances et de l’Intérieur, notamment, un consensus s’était fait autour de l’utilisation judicieuse du reliquat du crédit chinois disponible après l’achèvement du Complexe Sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat.
Une mission en Chine, répondant à une invitation récurrente de la partie chinoise, allait concrétiser les décisions prises, et finaliser le contrat d’étude et de réalisation des ces piscines de proximité, destinées à enhardir la natation nationale en réelle chute libre depuis des lustres.
Sur insistance de Moussaoui, malgré la réticence du Ministère des Finances à désigner un représentant, j’avais effectué cette mission, accompagné de Mhamed Horane, ancien responsable du Sport d’Elite à la Direction des Sports, et nommé depuis quelques semaines, Chef de la Division de la Coopération au Ministère.
Après un transit par Paris le 27 mai 2000 et le survol de l’Europe du Nord, de la Sibérie, de la Mandchourie, nous sommes arrivés à Pékin le 28 mai au matin, accueillis chaleureusement à l’aéroport, par l’Ambassadeur du Maroc en Chine, Mehdi Mimoun, et le Vice Président de la société COMPLANT, notre partenaire contractuel dans la réalisation des piscines.
J’avais retrouvé avec beaucoup de plaisir l’Ambassadeur Mehdi Mimoun que j’avais rencontré en poste à Yaoundé au Cameroun en mars 1991 à l’occasion d’un séminaire sur les Ressources minérales en Afrique.
Depuis mon dernier passage en 1990, lancien aéroport de Pékin, autrefois maussade et bien triste, avait été complètement rénové et modernisé, avec des installations luxueuses, flambant neuf.
Les formalités furent expédiées en très peu de temps, alors qu’on nous offrait un thé de bienvenue, avant de rejoindre Pékin par une splendide autoroute à plusieurs voies rapides, reliant l’aéroport directement au centre ville.
Sur le parcours vers Pékin, la campagne et les nombreux hameaux, autrefois sordides, étaient aussi transformés, et de belle allure.
Le flot de voitures s’était densifié, mais la bicyclette (la petite reine) était toujours présente et plus rutilante.
Les gens étaient mieux habillés, la vareuse Mao avait complètement disparu, les visages des gens relativement décrispés, les files d’attente invisibles et l’environnement général plus attrayant.
Pékin s’était assurément modernisé comme si elle voulait rattraper son retard urbanistique en éliminant son cachet de ville morne et d’allure stalinienne.
Pékin, tout en restant polluée, ne cesse de se métamorphoser à vue d’œil avec beaucoup de buildings, de grandes artères, des tours en verre, des gratte-ciel en marbre à proximité des ‘’hutongs’’ vieux quartiers sordides, aux ruelles étroites, où les anciens et les nouveaux pauvres sont restés rustres en adoptant des comportements inadaptés encore à la vie citadine.
Certains esprits perspicaces avaient prédit « que bientôt Manhattan ne sera qu’un petit village, comparé à la mégapole chinoise en pleine mutation ».
Nous fûmes installés luxueusement au ‘’Sheraton Grande Muraille’’, palace au centre ville, alors qu’arrivait, en grande limousine blanche, une imposante délégation militaire française conduite par le Général Kelch, chef d’Etat Major des Armées de l’Hexagone.
Après un moment de détente, nous avons déjeuné au restaurant italien de l’hôtel, avant d’aller, accompagnés d’un guide parlant parfaitement l’arabe, visiter le mausolée Mao où le portrait géant du Grand Timonier bénéficiait toujours d’une grande attention.
La place Tienanmen, immense esplanade de 3 km de long et 800 m de large, théâtre des manifestations d’étudiants en 1989, demeure l’un des sites les plus attractifs du monde, mais aussi l’un des hauts lieux de la mobilisation chinoise.
A la Cité Interdite, longtemps fermée au public, tout le long de notre périple, nous avons côtoyé des Chinois bruyants, venus des provinces lointaines, en grands groupes compacts, visiter Pékin pour découvrir la solennité et la grandeur des différentes dynasties mings.
Le soir, l’Ambassadeur du Maroc nous convia à dîner, en sa résidence dans le quartier résidentiel, en présence du Président de la Cour des Comptes, El Glaoui, en mission en Chine pour s’enquérir des méthodes de contrôle des dépenses de la Nation et des Collectivités locales et territoriales.
Alors qu’El Glaoui était peu disert sur sa mission, l’Ambassadeur Mehdi nous avait fait part des servitudes de la vie diplomatique et de son souhait de s’éloigner du centre de Pékin bruyant et pollué.
« C’est un inconvénient majeur de loger et de travailler dans ces conditions, car à quelques coudées d’ici se situent les marchés ambulants et les boîtes de nuits prisées par la jeunesse chinoise. Je préférerais aller plus loin», dit-il à propos de la situation de la chancellerie attenante à la résidence.
Effectivement, les ambassades (résidences et chancelleries), gardées par de jeunes miliciens armés, sont regroupées dans un secteur résidentiel bien entretenu et fleuri, à proximité des cafés, restaurants et boîtes de nuit, fréquentés par les étrangers et la nouvelle jet set chinoise à la recherche de tout ce qui provient de l’Occident, jetant le voile sur une Chine branchée et parfois excitée.
Le Président El Glaoui s’était dit impressionné par l’organisation de la multitude chinoise et par la rapidité incroyable du développement économique de la Chine.
Après dîner, en flânant dans ce secteur, nous avons effectivement, de visu, constaté que la Chine s’ouvrait comme si elle se réveillait d’un long sommeil et découvrait un monde nouveau.
La jeunesse chinoise des villes, avide de disco, de tenues vestimentaires yankees, aspirait à plus de liberté, mais aussi de moyens matériels autrefois vilipendés par le régime communiste pur et dur.
Le ‘’communisme capitaliste’’, sans lâcher du lest, s’installait à vive allure et avec une assurance étonnante dans un pays qui subissait une chape de plomb pesante, il y a à peine quelques années.
Les officiels, en vareuse Mao, et le prolétariat en uniforme, ont laissé la place aux hommes en costume cravate, rappelant les Japonais sous certains aspects.
Les quartiers d’affaires incarnent une nouvelle société placée entre les traditions millénaires et un capitalisme de plus en plus mondialisé.
La rupture avec l’ère privative de Mao était engagée, consacrant le règne de plus en plus évident de l’argent qui ne semblait plus malfaisant.
La Chine abandonne progressivement les rêveries de l’époque Ma, et entre rapidement dans la période de l’accumulation primitive capitaliste.
Pékin, comme toutes les autres grandes villes de Chine, explose de tours de verre et de gratte-ciel.
Le lendemain matin, 29 mai, nous avons rejoint le siège de notre partenaire COMPLANT dans les faubourgs de Pékin traversés en permanence par des flots de voitures de tous âges et de bicyclettes de tous genres.
Malgré les apparences du centre ville et de la cité diplomatique, la Chine ancestrale était toujours là dans la périphérie toute proche, poussiéreuse et encore en réelle voie de développement.
Après un accueil très courtois dès l’entrée du siège de COMPLANT, la réunion dans le bâtiment flambant neuf fut empreinte de chaleur et d’amitié, mais toutefois loin des attentions excessives de nos premiers voyages de 1987 et 1990 dans le cadre de la discussion des contrats pour la fourniture de concentrés de cobalt de la mine de Bouazzer.
D’entrée de jeu, à notre étonnement, et instruits des précédentes rencontres avec nos partenaires ‘’miniers’’, nos hôtes avaient marqué leur désir de conclure rapidement le contrat de réalisation des piscines et d’établir le planning de leurs futures interventions au Maroc.
En moins d’une heure d’échanges et de discussions, nous avons décidé d’aller de l’avant, chaque partie considérant de son devoir de lancer les travaux au plus vite pour rattraper le temps perdu estimé à plus d’une année.
De notre côté, nous avons enregistré, que grâce à la compétitivité des services chinois, le Maroc pouvait s’équiper à moindre coût, sautant ainsi l’étape des infrastructures lourdes à la rentabilité sociale hasardeuse, voire douteuse.
D’autre part, comme les Chinois ne sont plus partisans de la politique des dons, les règles seront simplifiées, la politique du ‘’ win-win’’ s’imposant de plus en plus, chaque partie y trouvant son compte très rapidement.

COMPLANT s’était engagé à envoyer rapidement ses équipes de supervision et de conduite des projets, et à expédier, sans retards ni délais, les équipements et les consommables indispensables.
« Cela permettra à votre pays de disposer très rapidement d’installations de proximité à Marrakech, Fès et Kenitra », me dit le responsable de COMPLANT.

Effectivement, nous avions un besoin urgent de ces piscines pour relancer la natation nationale en perdition.
La réunion fut suivie d’une visite du siège, chef d’œuvre d’architecture alliant le moderne et le traditionnel, tout de marbre blanc.
«  C’est du marbre importé d’Italie », me lança fièrement un de nos hôtes.
Le coût de réalisation était estimé à 30 millions de dollars, montant qui semblait ne pas indisposer les ‘’Chinois de la nouvelle génération’’ post communiste, fiers de leur imposante bâtisse et du raffinement de ses composants (architecture moderne, marbre, boiseries, mobilier de bureau et informatique de gestion).
Après cet intermède rapide de nos pourparlers, nous avons rejoint l’Hôtel Sheraton à travers le vieux Pékin bruyant, poussiéreux et animé.
L’après midi, nous avons visité un temple bouddhiste en plein centre de Pékin où la ferveur religieuse faisait sa réapparition, alors que des centaines de visiteurs se pressaient pour approcher les statues de Bouddha.
L’ère de « la religion est l’opium du peuples » était renvoyée aux calendes grecques, laissant la place à un confucianisme de plus en plus conquérant.
Le soir, après la signature officielle des contrats de réalisation des piscines dans un palace de Pékin, nous avons été conviés par nos hôtes chinois à un grand dîner d’apparat, en présence du Président de COMPLANT et de l’Ambassadeur du Maroc accompagné de ses proches collaborateurs.
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