Traduction et correspondance exacte en français
É tra-vèr-sant eùl Lo-rin.-në a-veu mès cha-bóts, En passant par la Lorraine avec mes sabots, É tra-vèr-sant eùl Lo-rin.-në a-veu mès cha-bóts, En passant par la Lorraine avec mes sabots, J’ é crwa-seu trwas ca-pi-tin.-nës, a-veu mès cha-bóts J’ai rencontré trois capitaines, avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots. J’ é crwa-seu trwas ca-pi-tin.-nës, a-veu mès cha-bóts, J’ai rencontré trois capitaines, avec mes sabots,
J’ é crwa-seu trwas ca-pi-tin.-nës, a-veu mès cha-bóts, J’ai rencontré trois capitaines, avec mes sabots, I m’ ont dit qu’ j’ è-twa vi-lin.-në (crom-bè-në) a-veu mès cha-bóts Ils m'ont dit que j’étais vilaine (bancale) avec mes sabots
Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.
I m’ ont dit qu’ j’ è-twa vi-lin.-në (crom-bè-në) a-veu mès cha-bóts, Ils m'ont dit que j’étais vilaine (bancale) avec mes sabots,
I m’ ont dit qu’ j’ è-twa vi-lin.-në (crom-bè-në) a-veu mès cha-bóts, Ils m'ont dit que j’étais vilaine (bancale) avec mes sabots,
Jë n’ sû gneu si tant vi-lin.-në (crom-bè-në), a-veu mès cha-bóts Je ne suis pas si vilaine (bancale), avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots. Jë n’ sû gneu si tant vi-lin.-në (crom-bè-në), a-veu mès cha-bóts, Je ne suis pas si vilaine (bancale), avec mes sabots, Jë n’ sû gneu si tant vi-lin.-në (crom-bè-në), a-veu mès cha-bóts, Je ne suis pas si vilaine (bancale), avec mes sabots, Vu quë l’ gar-chon du rwa m’ in.-më, a-veu mès cha-bóts Puisque le fils du roi m'aime, avec mes sabots
Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.
Vu quë l’ gar-chon du rwa m’ in.-më, a-veu mès cha-bóts. Puisque le fils du roi m'aime, avec mes sabots. Vu quë l’ gar-chon du rwa m’ in.-më, a-veu mès cha-bóts. Puisque le fils du roi m'aime, avec mes sabots. I m’ a dou-neu pou m’ vin-tin.-në, a-veu mès cha-bóts Il m'a donné pour ma vingtaine avec mes sabots, Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.
I m’ a dou-neu pou m’ vin-tin.-në, a-veu mès cha-bóts, Il m'a donné pour ma vingtaine, avec mes sabots, I m’ a dou-neu pou m’ vin-tin.-në, a-veu mès cha-bóts, Il m'a donné pour ma vingtaine, avec mes sabots, In gros bou-queut d’ mar-jo-lin.-në, a-veu mès cha-bóts Un gros bouquet de marjolaine, avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.
In gros bou-queut d’ mar-jo-lin.-në, a-veu mès cha-bóts. Un gros bouquet de marjolaine, avec mes sabots. In gros bou-queut d’ mar-jo-lin.-në, a-veu mès cha-bóts. Un gros bouquet de marjolaine, avec mes sabots. Ëj’ l’ é plan-teu dë-dés l’ plin.-në, a-veu mès cha-bóts Je l'ai planté dans la plaine, avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.
Ëj’ l’ é plan-teu dë-dés l’ plin.-në, a-veu mès cha-bóts. Je l'ai planté dans la plaine, avec mes sabots. Ëj’ l’ é plan-teu dë-dés l’ plin.-në, a-veu mès cha-bóts. Je l'ai planté dans la plaine, avec mes sabots. S’ i flo-rit, ëj’ sâ-ré rin.-në a-veu mès cha-bóts S'il fleurit, je serai reine avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.
S’ i flo-rit, ëj’ sâ-ré rin.-në a-veu mès cha-bóts. S'il fleurit, je serai reine avec mes sabots. S’ i flo-rit, ëj’ sâ-ré rin.-në a-veu mès cha-bóts. S'il fleurit, je serai reine avec mes sabots. S’ i n’ vit gneu ëj’ pièrd eùm’ pin.-në a-veu mès cha-bóts S’il vient à mourir, j’ai peine avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.
* * *
En Wallonie
( Texte aimablement transmis par Melle Thérèse Ternet, de Thuin, qui la chante à .. 93 ans !
Partition tout aussi aimablement fournie par Mme Dendal-Bury J. de Thuin - novembre 2008 )
Texte original
C’est notre petite patrie , C’est le tragique Pays Noir ; Sombres terrils et ciel de suie, qui s’illumine vers le soir. Que d’autres chantent l’Italie, l’Espagne ou bien la Riviera, Amis, chantons la Wallonie Qui vaut mieux que ces pays-là. Oui, nous t’aimons, Nous t’adorons, Ô notre cher Pays Wallon !
Refrain :
C’est une terre plantureuse Où l’on rit, où l’on sait chanter. Sa race est fière et courageuse Et le labeur peut l’exalter. Il est bruyant, le Pays noir Et frémissante y est la vie. Il est l’Avenir, Il est l’Espoir. C’est là que règne l’Industrie, En Wallonie !
Là-bas, c’est Liège la vaillante, Bastion sacré du sol gaulois. Puis, c’est Namur, ville riante, Que l’on assiégea tant de fois. Dans le Centre et le Borinage, Règnent le fer et le charbon ; Du Pays noir déjà l’image Apparaît à notre horizon. Mais quant à moi, Où je la vois, C’est au pays de Charleroi !
Refrain
Le Wallon est d’humeur frondeuse Et passionné de Liberté ; Il sait aux heures douloureuses Se redresser avec fierté ; Comme un vrai Cadet de Gascogne, De tout blaguer, il se permet ; Et s’il adore le bourgogne, C’est qu’il se sent un peu Français. Oui, mes enfants, Il y a longtemps Que la France est notre maman !
Refrain :
Et cette France toujours neuve, Ce berceau de la Liberté, Si revenaient les jours d’épreuve, Nous trouverait à son côté. Il sait vibrer, le Pays noir. Il ignore la félonie : On a toujours fait son devoir, On a toujours fait son devoir, En Wallonie !
Traduction en picard et correspondance exacte en français
C’eùt no bone vièle èt m’p’tite patrîë, C’est notre bonne vieille et petite patrie,
C’eùt no’n’ èmoûvant Pè.is nwâr C’est notre tragique Pays Noir ;
Èt sès têres, dë soû.yin réplîsës, Et ses terres, de suie remplies,
Qu’ èles s’ alum’të ô cóp du swâr. Qui s’illuminent au moment du soir.
Qu’ i d’ unche qui can,n’të l’ Italië, Qu’il y en ait qui chantent l’Italie,
L’ Èspagne, ou bieu co l’ Riviêra, L’Espagne, ou bien encore la Riviera,
Cousses, canton’ adon l’ Walonîë Amis, chantons donc la Wallonie
Qu’ èle vôt bieu mieûs qu’ cès machins-là ! Qui vaut bien m. que ces choses-là.
Nos vos in.mons, Nous t’aimons,
Vos adorons, T’adorons,
Vous, tant in.meu Pè.is walon ! Toi, si chéri Pays wallon !
Refrain :
Ç’ t’ ène têre qu’ èle eùt tèl’mét dounantë, C’est une terre qui est si fertile,
Üsqu’ on rit, üsqu’ on sét canteu. Où l’on rit, où l’on sait chanter.
Toutes sès jés sont fiêres èt voyantës T. ses gens sont fières et courageuses
Èt l’ travay peut lès glorifieu. Et le labeur peut les exalter.
I ’t’ éflameu, eùl Pè.is nwâr. Il est vibrant, le Pays Noir.
(*) I n’ coun’wat gneu lès zizaniës. Il ignore les disputes.
On âra toudis fét s’ dëvwâr, On aura toujours fait son devoir,
On âra toudis fét s’ dëvwâr, On aura toujours fait son devoir,
Min.me s’ i folwat co douneu s’ vîë, Même s’il fallait encore donner sa vie,
É Walonîë ! En Wallonie !
(*) Variante :
Èt, tran.nante, on li troûve eùl vîë. Et, frémissante, on lui trouve la vie.
Il eùt l’ Av’nîr ; il eùt l’ Èspwâr. Il est l’Avenir ; il est l’Espoir.
Il eùt l’ Av’nîr ; il eùt l’ Èspwâr. Il est l’Avenir ; il est l’Espoir.
C’eùt dôlà qu’ dirîje l’ Industrîë, C’est là que commande l’Industrie,
É Walonîë ! En Wallonie !
Lôvô, vèyéz Liéje eùl voyantë, Là-bas, voyez Liège la vaillante,
L’ sëcoûrs sacreu du fonds gôlwas. Le renfort sacré du sol gaulois. Pwîs, c’eùt Namûr, ène vile riyantë, Puis, c’est Namur, une ville riante,
Tamints cóps bloquée qu’ èle ètwat ! Souventes fois assiégée qu’elle était !
Quant ô Çantre èt ô Borinâjë, Quant au Centre et au Borinage,
Chô qui conte, c’eùt l’ fiêr èt l’ carbon. Ce qui compte, c’est le fer et le charbon.
Du Pè.is nwâr, ’t’ avô l’ imâjë Du Pays noir, partout l’image
Eùs fét vîr dés no’n’ orizon. Apparaît à notre horizon.
(*) Mès, crèyèz-m’ bieu : Mais croyez moi bien :
Vos n’ troûv’reuz gneu Vous ne trouverez pas
In pus Walon qu’ in Tudinyin ! Un plus wallon qu’un Thudinien !
(*) Variante :
Poûr mi, ma fwa, Pour moi, ma foi,
Eùl seûl quë j’ vwa, Le seul que je vois,
Èh bë, c’eùt l’ Pè.is d’ Charlërwa ! Eh bien, c’est le Pays de Charleroi !
Refrain
Eùl Walon eùt répli d’ malissë Le Wallon est rempli de malice
Èt amoureûs dë l’ Libèrteu. Et passionné de la Liberté.
S’ i sét toudis, à lès eûres trissës , S’il sait toujours, aux heures tristes,
S’ èrmète du stok aveu fièrteu, Se redresser avec fierté,
C’eùt come in vré Cadeut d’ Gascognë C’est c. un vrai Cadet de Gascogne
Qu’ i sét rîre dë tout ; mès i veut, Qu’il sait rire de tout ; mais il veut,
É n’ adorant ètou l’ bourgognë, En adorant aussi le bourgogne,
Eùs’ séti ène mîlète Franceus ! Se sentir un peu Français !
Win, mès éfants, Oui, mes enfants,
Dëspwîs tous tans, Depuis tous temps,
Ëj’ vos di qu’ la France c’eùt no Man ! Je vous dis que la Fr. c’est n. Maman !
Refrain :
Èt no Man, l’ France, toudis si nieùvë, Et, notre M., la France toujours si neuve,
Qu’ èle nos a douneu l’ Libèrteu, Qui nous a donné la Liberté,
Si z’ èrvënin’të lès joûs d’ guêrë, S’ils revenaient les jours de guerre,
Èle nos r’trouv’rwat à sès coteus. Elle nous retrouverait à ses côtés. I sét tran.neu, eùl Pè.is nwâr. Il sait vibrer, le Pays Noir.
I n’ coun’wat gneu lès zizaniës. Il ignore les disputes.
On âra toudis fét s’ dëvwâr, On aura toujours fait son devoir,
On âra toudis fét s’ dëvwâr, On aura toujours fait son devoir,
Min.me s’ i folwat co douneu s’ vîë, Même s’il fallait encore donner sa vie,
É Walonîë ! En Wallonie !
Félicie …
Texte original
C'est dans un coin du bois d'Boulogne Que j'ai rencontré Félicie. Elle arrivait de la Bourgogne, Et moi j'arrivais en Taxi. Je trouvai vite une occasion D'engager la conversation.
Il faisait un temps superbe. Je me suis assis sur l'herbe. Félicie aussi. J'pensais : « Les arbres bourgeonnent Et les gueules de loup boutonnent. » Félicie aussi. Près de nous sifflait un merle. La rosée faisait des perles. Félicie aussi. Un clocher sonnait tout proche. Il avait une drôle de cloche. Félicie aussi.
Afin d'séduire la petite chatte, Je l'emmenai dîner chez Chartier. Comme elle est fine et délicate, Elle prit un pied d'cochon grillé. Et pendant qu'elle mangeait le sien, J'lui fis du pied avec le mien.
J'pris un homard sauce tomates. Il avait du poil au pattes. Félicie aussi. Puis une sorte de plat aux nouilles. On aurait dit une andouille. Félicie aussi. Je m'offris une gibelotte. Elle embaumait l'échalotte. Félicie aussi. Puis une poire et des gaufrettes. Seulement la poire était blette. Félicie aussi.
L'Aramon lui tournant la tête, Elle murmura « Quand tu voudras ». Alors j'emmenai ma conquête Dans un hôtel tout près de là. C'était l'hôtel d'Abyssinie Et du Calvados réunis.
J'trouvai la chambre ordinaire. Elle était pleine de poussière. Félicie aussi. Je m'lavai les mains bien vite. L'lavabo avait une fuite. Félicie aussi. Sous l'armoire y avait une cale. Car elle était toute bancale. Félice aussi. Y avait un fauteuil en plus, Mais il était rempli d'puces. Félicie aussi. Et des draps de toile molle Me chatouillaient les guiboles. Félicie aussi.
Traduction et correspondance en français
C’eùt dés in cwin du bós d’ Bou-lo-gnë C'est dans un coin du bois d'Boulogne
Quë j’ é ré-con-treu Fè-li-cîe. Que j'ai rencontré Félicie.
Pè-dant qu’ èle vën’-wat dë l’ Bour-go-gnë, Pendant qu’elle arrivait de la Bourgogne,
Mi j’ m’ amin.-nwa foc’ é ta-csi. Moi je m’amenais seulement en taxi.
J’ é râde trouv-eu ène o-câ-sion J’ai vite trouvé une occasion
Dë k’mé-cheu ène con-vèr-sâ-ssion. De commencer une conversation.
I n’ fol-wat gneu bran.-mét d’ vèr-pës ; Il ne fallait pas beaucoup de verbes ;
Èt j’ m’ é râde assi dés yèr-pë. Et je me suis vite assis dans l'herbe.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Ëj’ pés-swa : « Lès arbes bou-rjon’të, J'pensais : « Les arbres bourgeonnent,
Lès gueûles dë li-yon bouton’të. » Les gueules de loup boutonnent. »
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Dë-lé nous chuf-lwat n’ mèr-lè-të ; Près de nous sifflait une merlette ;
Eùl ro-sée f’swat dès pèr-mè-tës ; La rosée faisait des perlettes ;
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
J’ m’ é dit : « V’là l’ clo-tcheu qui to-kë. » Je me suis dit : « Voilà le clocher qui cogne. »
Il a-vwat ène drôle dë clokë. Il avait une drôle de cloche.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Èt pou bieu plére à no mi-nè-të Et pour bien plaire à notre minette
J’ l’ é é-min.-neu min-jeu chë Char-tcheu. Je l'ai emmenée dîner chez Chartier.
Come èle eùt fine èt jan-ti-yè-të, Comme elle est fine et gentillette,
Èle a pris « Pieud d’ pour-chô gri-yeu. » Elle prit « Pied d'cochon grillé. »
Èt pè-dant qu’ èle min.-jwat li sieu Et pendant qu'elle mangeait le sien
J’ li é fét du pieud ’vèc’ li-mieu. Je lui fis du pied avec le mien.
J’ é pris « O-mârd sôce to-ma-tës. » J'ai pris « Homard sauce tomates. »
A-veu du pwal à lès pa-tës. Avec du poil au pattes.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Pwîs j’ é pris ène pla-tée d’ nou-yës ; Puis j’ai pris un plat de nouilles ;
Vos â-rîz dit ène an-dou-yë ; Vous auriez dit une andouille ;
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
J’ é co d’man-deu ène jib’lo-të. J’ai encore demandé une gibelotte.
Èle vos flérwat lès cha-lo-tës ! Elle vous sentait les échalotes !
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Pou fi- ni n’ pwâre, ène ô-flè-të ; Pour finir une poire, une gaufrette ;
Seûl’-mét l’ pwâre è-twat pich-nè-të. Seulement la poire était blette.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Eùl Du-bo-neut li tour-nant l’ tchè-të, Le Dubonnet lui tournant la tête,
Èle a dit bas : « Quand vos voû-reuz ! » Elle dit bas : « Quand tu voudras ! »
A-don j’ é é-min.-neu m’ con-què-të Alors j'ai emmené ma conquête
Dés in’ ô-tèl dë là tout preus ; Dans un hôtel de là tout près ;
C’ è-twat l’ ô-tèl d’ A-bis-si-nîe C'était l'hôtel d'Abyssinie
Èt du Cal-va-dos rè.-u-nis. Et du Calvados réunis.
J’ é trou-veu l’ chambe or-d-inê-rë ; Je trouvai la chambre ordinaire ;
Èt toute ré-plîse dë poû-ssiê-rë ; Elle était pleine de poussière ;
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
J’ m’ é la-veu lès mins : ç’ t’ in ri-të ; Je me suis lavé les mains : c’est un rite ;
Eùl la-va-bo a-vwat n’ fwi-të ; Le lavabo avait une fuite ;
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
J’ é ca-leu l’ ar-mwâre vi-sè-në, J’ai calé l’armoire voisine,
Pas-qu’ èle è-twat fin crom-bè-në. Car elle était extrèmement bancale.
Fè-li-cîe è-tou … Félice aussi …
Y’a-vwat co in fô-teuy dë pus ; Y avait un fauteuil en plus ;
Mès il è-twat ré-pli d’puches. Mais il était rempli de puces.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Èt dès draps é twale fôrt mo-lë Et des draps de toile fort molle
F’sin-të scô-pi mès gui-bo-lës. Chatouillaient mes guiboles.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Variante :
Pour imiter la répétition du son « si » dans « Félicie » et « aussi », on peut proposer de remplacer « Félicie » par « Ma-ri-lou » ( Marie-Louise ), ce qui permet la répétition du son « ou ». Dans ce cas, il faut remplacer : - Les quatre premiers vers par : « C’eùt dés in cwin du bós d’Bou-logne - Quë j’ é ré-con-treu Ma-ri-lou. Pè-dant qu’ èle vën’wat dë l’ Bour-gogne - Mi, j’ m’ a-min.n’-wat du La-van-dou. » - Et les vers « Fé-li-cîe è-tou … » par : « Ma-ri-lou è-tou … »
Frère Jacques
Fré-rë Ja-cquës, Frère Jacques,
Fré-rë Ja-cquës, Frère Jacques,
Dor-méz-t’ ti ? Dormez-vous ?
Dor-méz-t’ ti ? Dormez-vous ?
Sou-neuz lès ma-ti-nës, Sonnez les matines,
Sou-neuz lès ma-ti-nës, Sonnez les matines,
Din’g’, din.g’, dong’, Ding’, dingue’, dong’,
Din’g’, din.g’, dong’ ! Ding’, dingue’, dong’,
* * *
Frou frou …
Texte original
La femme porte quelquefois La culotte dans son ménage. Le fait est constaté je crois, Dans les liens du mariage. Mais quand elle va pédalant, En culotte comme un zouave, La chose me semble plus grave, Et je me dis en la voyant :
Refrain : Frou frou, frou frou, par son jupon la femme, Frou frou, frou frou, de l'homme trouble l'âme. Frou frou, frou frou, certainement la femme Séduit surtout par son gentil frou frou.
La femme ayant l'air d'un garçon Ne fut jamais très attrayante. C'est le frou frou de son jupon Qui la rend surtout excitante. Lorsque l'homme entend ce frou frou, C'est étonnant tout ce qu'il ose. Soudain il voit la vie en rose. Il s'électrise, il devient fou.
Refrain
En culotte me direz-vous, On est bien mieux à bicyclette. Mais moi je dis que sans frou frou Une femme n'est pas complète. Lorsqu'on la voit retrousser Son cotillon vous ensorcelle, Son frou frou, c'est comme un bruit d'aile Qui passe et vient vous caresser.
Refrain
Traduction en picard et correspondance en français
Eùl feùme, bieu d’ a-côrd, porte quèt’-fwas La femme, bien d’accord, porte quelquefois
Èle min.-me lès ma-rones dés s’ min.-nâ-jë ; Elle-même la culotte dans son ménage ;
I ya djà bieu lon.-mét, ëj’ crwa, Il y a déjà bien longtemps, je crois,
Qu’ on l’ sét dés bran.-mét dès ma-ri-â-jës. Qu’on le sait dans beaucoup des mariages.
Mès quand èle s’ é va pè-da-lant Mais quand elle s’en va pédalant
À ma-rones tout come in zwâ-vë En culotte comme un zouave
I m’ san.ne quë ç’ t’ ène sa-keu d’ pus grâ-vë, Il me semble que c’est q. ch. de plus grave,
Jë m’ di é mi-min.-me é l’ vè-yant : Je me dis en moi-même en la voyant :
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