Appel propositions de recherche

EVAL4A-Agroforesterie

Titre du projet	Evaluation d’Accompagnement, par les Acteurs, des réponses d’Adaptation au changement climatique dans l’Agriculture : élaboration d’une démarche et son application à l’Agroforesterie
Acronyme	Eval4A-Agroforesterie
Mots clés (5 à 10)	Approche participative, multi-points de vue, modèle conceptuel, options d’adaptation, approche comparative, analyse coûts-bénéfices, indicateurs, long terme.
Nom du coordinateur scientifique Titre, Fonction	Abigail FALLOT Chercheur, cadre
Organisme Adresse Téléphone Email	CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement TA C-47 / F - Campus international de Baillarguet - 34398 Montpellier Cedex 5 04 67 59 38 53 [e-mail]
Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet	CIRAD - UPR GREEN : Gestion des ressources renouvelables et environnement INRA - UMR SYSTEM : Fonctionnement et conduite des systèmes de culture tropicaux et méditerranéens AP32 : Arbre & Paysage Gers + UNA-CEMEDE : Centre Mésoaméricain de Développement Durable du Tropique Sec (Centro Mesoamericano de Desarrollo Sostenible del Trópico Seco)
Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits	CIRAD
Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)	186.000 euros 100.000 euros
Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)	51.000 assurés en France + 35.000 prévus au Costa Rica
Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)	36 mois

Résumé

Eval4A-Agroforesterie propose de mettre en œuvre une démarche itérative et participative de définition et évaluation de l'adaptation au Changement Climatique (CC) dans l’agriculture, appliquée au développement de l’agroforesterie dans le cadre de la transition écologique.

En (ré)intégrant l’arbre comme outil de production dans les systèmes agricoles, l’agroforesterie est une des stratégies d’évolution des systèmes agricoles qui permettraient de s’adapter au CC en Europe, par son influence bénéfique pour les cultures ou les animaux via la modification du microclimat ou l’amélioration de l’infiltration de l’eau dans le sol. Les systèmes agroforestiers, qui combinent intimement arbres et cultures au sein d’une même parcelle, sont cependant encore peu, ou mal adoptés, en raison notamment des nombreuses incertitudes qui pèsent sur les choix techniques à opérer pour concevoir et piloter ces systèmes qui s’inscrivent, par essence, sur le très long-terme, modifiant grandement l’appréhension, par les agriculteurs, de l’adaptation des systèmes par rapport à des systèmes agricoles traditionnels. C’est beaucoup moins le cas en milieu tropical, où ces systèmes sont nombreux, divers et dont la multifonctionnalité est volontairement mise en place que ce soit pour des raisons économiques ou agronomiques. A contrario de l’Europe, le problème majeur des systèmes agroforestiers en milieu tropical réside dans la forte pression pour l’intensification des systèmes agroforestiers vers des systèmes simples voire de monoculture (Vaast & Somarriba 2015 pour le cacao par exemple).

L’objectif de la démarche proposée ici est de permettre aux parties-prenantes d’un développement de l’agroforesterie d’en comparer différentes options et leur contribution à l’adaptation au CC. La proposition s’attaque à deux défis de l’évaluation des actions d’adaptation, en particulier dans le cas de systèmes intégrant des arbres, donc peu transformables et nécessitant une vision à long-terme : (i) la définition et la pertinence des projets d’adaptation et (ii) leur appropriation par les acteurs concernés : agriculteurs, acteurs des filières d’intrants et des produits de SAF, partenaires institutionnels ou techniques. En références aux méthodes existantes en matière d'évaluation de l'adaptation, la proposition vise trois apports : 1) tenir compte de la diversité des points de vue en présence sur les systèmes agroforestiers et leur rôle pour l’adaptation, en intégrant ces points de vue dans une compréhension partagée des enjeux locaux en lien avec les niveaux nationaux et globaux, 2) accompagner et outiller un processus dans lequel l'évaluation aide les acteurs à mieux définir une ou des réponses d'adaptation alternatives et où l'évaluation est révisable en fonction des options à considérer dans le long terme, 3) consolider un dialogue science-société sachant nourrir une démarche de co-gestion adaptative des systèmes agricoles sur le long terme.

Pour ce faire, le projet prévoit d’une part de développer et mettre en œuvre une démarche d’accompagnement des acteurs sur l’adaptation au CC dans un territoire marqué par le développement de l’agroforesterie associant arbres et grandes cultures, dans le Gers et, d’autre part, de suivre un projet équivalent au Costa Rica dans le Guanacaste, où les systèmes sylvopastoraux sont promus au titre de l’adaptation basée sur les écosystèmes, pour en comparer la portée.

En matière de gestion environnementale en zone rurale, les acteurs mobilisés dans le projet disposeront d’une capacité augmentée à choisir l’adaptation au CC qui correspond le mieux à la trajectoire souhaitée pour leurs exploitations et leur territoire. En plus de l’expérience d’une démarche d’accompagnement, et de façon à savoir la poursuivre, ils disposeront d’outils réutilisables et ajustables (modèle conceptuel, tableur d’analyse coûts-bénéfices, set d’indicateurs) pour définir et évaluer la contribution de l’agroforesterie à une stratégie d’adaptation au changement climatique.

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