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II. Traitement de l'Image et Patrimoine



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II. Traitement de l'Image et Patrimoine

Une seconde famille d'actions est liŽe ˆ l'assistance au conservateur, ˆ l'historien d'art, ˆ l'expert, au restaurateur.


A ce titre le traitement numŽrique des images prend place dans le musŽe ou l'atelier de prŽservation du patrimoine au mme titre que le microscope, l'accŽlŽrateur de particules ou le chromatographe. On fait usage ici des capacitŽs du traitement de l'image ˆ extraire de l'information, ˆ la mesurer, afin d'amŽliorer notre approche de l'Ïuvre d'art dans des objectifs divers : datation, authentification, histoire de l'art, restauration, etc.
Les techniques mises en Ïuvre sont donc essentiellement de la reconnaissance des formes et de l'intelligence artificielle, appuyŽes sur des techniques puissantes d'imagerie dans les divers domaines de l'ŽlectromagnŽtisme (domaine visible, infra-rouge par rŽflexion ou par Žmission, rayons X par transmission ou par Žmission aprs excitation artificielle) et de l'acoustique.
Il est ˆ noter que la France a occupŽ dans ce domaine un r™le trs en pointe ds les annŽes 1980 dans des relations Žtroites entre laboratoires universitaires (ENSMP, ENST, UniversitŽ de Grenoble) et le LRMF. A la mme Žpoque, seuls existaient des travaux comparables en Italie (Florence, Venise), pour des raisons assez semblables : l’existence d’un trs fort patrimoine et d’une longue tradition de la prŽservation, de l’analyse et de l’histoire de l’art. Par quelques projets europŽens (VASARI, Narcisse), ces Žtudes se sont Žtendues en Europe (Angleterre, Allemagne). Ces travaux sont trs en retard aux Etats Unis ou peu de structures sont ˆ mme de les accueillir (les Smithsonian, Getty ou Guggenheim sont peu prŽsents sur ces projets qui n'ont reu d'Žchos que dans des centres de recherche... spatiale (Jet Propulsion Laboratory) !). Enfin le Japon ne les a abordŽs que trs rŽcemment.
Dans un passŽ rŽcent, de trs intŽressants rŽsultats ont ŽtŽ apportŽs dans les domaines suivants :
• l'analyse des craquelures pour la datation (ENST et LRMF) ou la surveillance du vieillissement ou des dŽgradations lors des transports (DÏrner Institute ˆ Munich),

• la fusion multicapteurs (visible, IR, Rayons X, fluoroscopie, auto-radiographie, lumire rasante, etc.) pour la dŽtection de repentirs, la recherche de manires (Smithsonian Institution, ENST et LRMF),


• la simulation de restaurations (dŽvernissages partiels, nettoyage, compensation de manques) (New York, National Gallery de Londres, LRMF),
• l'analyse fine des couleurs pour des t‰ches de datation, d'authentification, ou la comprŽhension de la manire des peintres (ECP, UniversitŽs de Florence et de Venise, ENST, LRMF, National Gallery, UniversitŽ de Grenoble) ou pour la restauration de vitraux (Gloucester College),
• l'analyse des manires, soit par des techniques de morphologie mathŽmatique (Ecole des Mines de Paris), soit par des modŽlisations tri-dimensionnelles (UniversitŽ de Vienne) ou par des techniques de thŽorie de l'information (ENST),
• l'analyse tridimensionnelle de la matire picturale par des techniques de micro-balayage laser (CRC Ottawa),
• l'analyse des perspectives soit sur des Ïuvres sur toiles (ENST et LRMF), soit sur des Ïuvres sur vožtes ou murs (UniversitŽ de Grenoble et UniversitŽ de Thessalonique), et l’analyse de la gŽomŽtrie ou de la composition.



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