IV. Liens avec le secteur universitaire et la recherche publique :
IV.1. A l'Žtranger
La nature du lien avec le secteur universitaire et la recherche publique ˆ l'Žtranger (Grande Bretagne, Australie, Canada, USA) a ŽtŽ dŽcrite ci-dessus. Une liste significative des centres acadŽmiques ainsi que des organisations est donnŽe dans le document "RepŽrage des ressources - Listes des centres, organismes et manifestations en Informatique musicale".
Elle met en Žvidence l'existence ˆ l'Žtranger d'une centaine de centres de recherche significatifs, de l'ordre d'une vingtaine d'organisations regroupant les chercheurs et les centres, d'une dizaine de manifestations et confŽrences de recherche en Informatique musicale.
L'association internationale ICMA compte environ 800 membres, pour l'essentiel d'appartenance acadŽmique dont :
- 350 environ aux USA
- 60 environ au Japon
- 60 environ en Grande Bretagne
- 60 environ en Italie
- 50 environ au France
- 30 environ en Australie
- 30 environ au BrŽsil
- 30 environ en Allemagne
En France, la situation peut tre dŽcrite en trois phases :
Premire phase :
Naissance dans les laboratoires (Orsay, Vincennes, Grenoble, Marseille) et dans des institutions musicales (GRM, CEMAMU...) entre 1970 et 1975, caractŽristique d'une phase pionnire :
-> Individus peu nombreux trs motivŽs, vocations fortes...
Deuxime phase ( ˆ partir de 1975)
Basculement cotŽ Culture avec :
• la crŽation d'une mission de la recherche et d'un conseil de la recherche et l'attribution d'une enveloppe recherche au secrŽtariat d'Etat ˆ la culture par Michel d'Ornano, Ministre de l'industrie et Michel Guy, SecrŽtaire d'Etat ˆ la culture, le 11 mai 1976.
• la crŽation de centres de recherche (IRCAM, ACROE) et reconnaissance des centres existants (CEMAMU, GMEB...)
• la formalisation de la notion de recherche musicale (colloque IRCAM, "le concept de recherche en musique", 1983)
• le soutien ˆ un ensemble de petits centres (Auch, Vierzon....) (jusqu'ˆ une vingtaine de centres en 1985)
-> Conduit ˆ un enracinement des vocations et des programmes,
Troisime phase : actuelle aprs 1985
Un essaimage ou des germes de naissance de petites activitŽs de type anglo-saxon dans les laboratoires : activitŽ marginale dans l'Žquipe ou le laboratoire, sans programme fort, une personne avec 1 ou 2 Žtudiants : (Bordeaux, LIP6-Paris...)
Les raisons de cette troisime phase peuvent tre :
• un plafonnement des financements c™tŽ culture
• une difficultŽ consŽquente ˆ intŽgrer les gens formŽs (personnes de troisime gŽnŽration) et ˆ leur donner un avenir en terme d'activitŽ et de mŽtier
• un phŽnomne de diffusion par les personnes et les machines musicales (vulgarisation et banalisation)
• des phŽnomnes technologiques nouveaux : le dŽveloppement de la "sensorialitŽ des ordinateurs" (RŽalitŽs virtuelles, multimŽdia....)
• une disponibilitŽ plus grande des machines de recherche des laboratoires et la dŽmocratisation des machines accessibles ˆ de petites Žquipes
Une nouvelle question : celle de la "table rase", et d'un nouveau noviciat
Les connaissances de base dŽveloppŽes et acquises dans les pŽriodes prŽcŽdentes ne sont pas nŽcessairement connues :
-> vers un nouvel empirisme numŽrique -> vers une perte de mŽmoire des dŽveloppements antŽrieurs
Ainsi, de nombreuses personnes intŽressŽes par l'informatique musicale n'ont pu travailler dans ce domaine ; elles se sont tournŽes par nŽcessitŽ vers des secteurs plus conventionnels (enseignement de l'informatique, enseignement de l'art, entreprises du son et de l'image...). Mais elles forment une ressource potentielle qui n'est pas exploitŽe. Ceci est d'autant plus regrettable que l'absence de cette gŽnŽration provoque une situation de rupture prŽsentant les dangers d'un nŽo-noviciat dans le gŽnŽrations actuelles trs attirŽes par les incidences culturelles, mŽdiatiques et artistiques des nouvelles technologies, nŽo-noviciat favorisŽ par leur habiletŽ et leur versatilitŽ).
V. Liens avec la formation :
V.1. A l'Žtranger
Davantage de doctorants et de thses passŽes sur la musique Žlectronique mais dans les dŽpartements SHS correspondants des universitŽs. Proportionnellement, moins de doctorants en sciences “dures" qu'en France.
V.2. En France
• CrŽation d'un CA d'Žlectroacoustique
• Ouverture de classes d'Žlectroacoustique dans le Conservatoires et les Ecoles de musique
• Peu de formation universitaire (DEUG, Licence, ma”trise)
• Deux formations doctorales
DEA Musicologie du XXme sicle
DEA ATIAM (Acoustique et Traitement du signal et Informatique AppliquŽs ˆ la Musique)
• Pas de DESS
VI. L'informatique musicale par rapport aux sciences physiques et mathŽmatiques autres que l'Žlectronique et l'informatique (mŽcanique, acoustique, mathŽmatique...) :
Il s’agit essentiellement de l'Acoustique. Celle-ci se prŽoccupe essentiellement d'analyse et les problŽmatiques de synthse de sons, de crŽation musicale ou mme de perception, y sont marginales.
En France, le L.A.M. (Laboratoire d'Acoustique Musicale de l'UniversitŽ Paris VI, fondŽ par Emile Leipp et actuellement dirigŽ par Michle Castellengo) est la seule UnitŽ Mixte faisant intervenir le Ministre de la Culture reconnue par le dŽpartement SPI : son activitŽ n'est pas centrŽe sur l'informatique musicale.
-> C'est donc essentiellement l'informatique musicale (musique Žlectronique au sens large) et les groupes qui s'en rŽclament qui ont des difficultŽs de reconnaissance par les institutions scientifiques conventionnelles en sciences dures.
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