2005 : risques liés à un laser de classe IV : N'étant pas spécialiste dans ce domaine je vous sollicite. Question que l'on me pose: un laser de classe IV implusion 532 nm installé dans un laboratoire de mécanique des fluides
- quelles sont les protections à mettre en place?
- faut-il des panneaux de mise en garde ? et où les placer?
Voilà quelques réflexions un peu en vrac concernant la sécurité laser.
Un laser de classe IV est dangereux même par réflexion (risque oculaire, voir pour la peau et risque d'incendie). Il faut donc un capotage du faisceau (c'est le plus efficace), une signalétique adéquate picto sur les installations, et sur la porte du local.Toutes les optiques doivent être fixées à la table (et surtout le shutter qui ne doit âs être une simple feuille...)
Les opérateurs devront être équipé des lunettes correspondantes pour les phases de réglages (capots ouverts.)
Au vu de la dangerosité du faisceau, des contraintes vestimentaires peuvent être mis en place (pas de bagues, bracelets...)
Les peintures de la pièce pourraient être étudié pour limiter les réflexions.
Il faut aussi une signalétique lumineuse sur la porte du local asservie au fonctionnement du laser.
etc...
Les personnels pourront être formé à la sécurité laser. (Une bonne boite pour les conseils, audits et formations sur le laser: LASER CONSEILS (http://www.laserconseil.fr/). Le pb c'est que le risque laser n'est pas encore dans le code du travail, par contre les normes existent (NF EN 60 825-1...) et définissent un certain nombre de paramètre de sécurité (distance de risque optique, énergie maximale admissible en fonction du tissu)
voici quelques axes :
-éclairage ambiant important (pupilles fermées au max)
-précaution contre la réflexion (ne pas avoir de surfaces vitrées)
-signalisation
-matérialisation de la zone
-sécurité d'accès : asservissement de la porte, enceinte spécifique, voyants lumineux, ...
-personne compétente, formée et suivie médicalement
-consignes spécifiques
-protection oculaire (lunettes)
-vêtements de protection (non inflammables, ...)
-capotage
Attention, plusieurs risques peuvent être associés au risque laser
1ère chose : voir si le laser peut être capoté sur le trajet du faisceau dangereux. Le mieux est un capot avec des contacteurs de sécurité permettant de couper l'alimentation du laser en cas d'ouverture du capot mais ce n'est pas toujours compatible avec les manip effectuées par les chercheurs.
Il y a plusieurs façons de capoter (tube cylindrique le long du faisceau, capotage complet avec ou sans contacteur de sécurité, etc...)
Le choix du matériau à utiliser pour effectuer le capotage et son épaisseur dépendent de la longueur d'onde du laser, de la densité de puissance que peut avoir le faisceau autour de l'installation (en prenant en compte des hypothèses de réflexions spéculaires accidentelles) et de l'EMP (Exposition Maximale Permise) existant pour ce laser (a trouver dans la norme NF EN 60825-1).
Si le laser n'est pas capoté avec des contacteurs de sécurité (à sécurité positive), il faut installer ce laser et l'ensemble de la manipulation dans une "zone laser" avec si possible un sas. A l'entrée de la zone laser, une "verrine" cad un voyant lumineux qui clignote lorsque le laser est alimenté. Cette verrine doit être branchée de telle manière que le laser ne puisse pas être alimenté sans que la verrine le soit. La verrine doit être à hauteur d'yeux et accompagnée du consigne permettant aux gens de savoir ce que signifie ce signal lumineux. Par exemple "Danger Laser ! Interdiction de rentrer quand le voyant lumineux clignote" ou "Danger Laser ! Port des lunettes obligatoires " (consigne valable s'il y a des lunettes disponibles à l'entrée ou dans le sas). Le pictogramme de danger Laser doit être également apposé. Il ne doit y avoir qu'un laser par zone laser, surtout si les longueurs d'onde sont différentes.
Remarque : quand un laser est capoté en fonctionnement normal (comme c'est souvent le cas en imagerie dans les laboratoires de biologie) et qu'on n'enlève le capot que rarement pour effectuer maintenance ou réglage, il est préférable que la verrine soit asservie à l'ouverture du capot.
Attention aux fibres optiques : elles doivent être protégées mécaniquement et identifiées par un pictogramme. Il est préférable de limiter au maximum la distance entre la source et la cible vers laquelle la fibre conduit le signal laser. Il est vivement recommandé que le système de connexion des fibres optiques soient munis d'une sécurité qui coupe l'alimentation du laser en cas de déconnexion de la fibre optique.
Après il est bien de mettre une consigne dans le sas ou dans la zone laser (à adapter) :
· L’accès à la zone laser est réglementé. Seules peuvent y demeurer pendant les phases d’exploitation à risques, les membres du personnel ayant fait l’objet d’une formation à la sécurité laser.
· Le port de lunettes de protection contre le rayonnement laser est obligatoire chaque fois qu’il y a accès à une zone d’émission laser supérieure aux classes 1 et 2.
· Les lunettes de protection laser doivent être rangées dans leur étui placé dans un casier de rangement prévu à cet effet, situé à l’entrée ou à proximité de la zone à risque.
· Eviter toute exposition au rayonnement laser.
· Ne pas placer les mains, ni d’objets réfléchissants dans la trajectoire du faisceau laser.
· Ne jamais regarder dans l’axe du faisceau primaire.
· Ne pas diriger le faisceau laser vers d’autres personnes, accès ou fenêtres.
· Ne pas enlever les capots de protection, ni court-circuiter les sécurités.
· Les laser et les optiques doivent être fixés sur banc laser
· Les interventions électriques sur le système ne peuvent être réalisées que par du personnel habilité.
Le CEA a publié son "Guide d'études de prévention du CEA" qui est très bien fait. Voici les coordonnées d'un spécialiste (Daniel COURANT 01 46 54 81 24) qui fait la formation des nouveaux entrants. Tu peux également t'adresser au SITELESC (Syndicat des Industries de Tubes Electroniques et Semiconducteurs) au 01 45 05 70 26 (viexu n° qui a peut-être changé) pour leur demander s'ils peuvent te transmettre leur guide.
Si possible nomination d'une responsable laser (à former) et mise en place d'une habilitaion laser pour les utilisateurs. Voir exemple de mission et de titre d'habilitation joints.
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