2008 : thanatopraxie / anatomie
Compte tenu du caractère particulier de cette restructuration (les morgues hospitalières ou les entreprises funéraires ne font que du transit et non du stockage de longue durée (jusqu'a deux ans!) je souhaites avoir un retour d'experience d'autres ingénieurs qui ont remis à niveau ce type de service, ou qui ont construit des locaux neuf dédiés à cet usage. Et si possible venir visiter leurs locaux et obtenir les noms des cabinets ou bureaux d'études qui ont supervisés les travaux.
Les points essentiels pour moi, sont : la ventilation (car chez nous on utilise le formol pour l'injection et un bain de formol/eau pour la conservation), la manutention des sujets lors des phases de préparation et le fonctionnement général du service.
Actuellement le service traite de 160 à 200 sujets annuellement et les stockent dans un bassin, mais il existerai d'autre solution de stockage longue durée( sous vide,.......). Si une autre faculté pratique, je suis aussi preneur.
La fac de médecine de Nantes a un labo d'anatomie avec le même nombre de sujets et le même mode de stockage. Les corps sont embaumés avec une solution dont j'ai oublié la composition puis plongés dans des cuves de formol (30 litres de formol + 25 litres d'éthanol + 5 litres de phénol pour la couleur et environ 1500 litres d'eau).
Les techniciens ne jurent que par cette méthode de conservation.
Il y a 2 ou 3 ans nous avons refait la chambre froide pour l'isoler correctement et enlever l'ancienne isolation faite de polystyrène qui est strictement interdit en I.G.H.. Les travaux ont été réalisés par une entreprise spécialisée dans la fabrication d'entrepôts frigorifiques sous l'oeil d'un bureau de contrôle. Le problème est qu'il n'y a pas de ventilation dans la chambre froide et les vapeurs de formol ont vraiment tendance à piquer les yeux et la gorge. Seuls les techniciens anatomistes ne s'en rende pas (plus) compte. Je leur avais proposé d'essayer de changer de mode de conservation mais les habitudes ont la vie très dure ! Un an plus tard nous avons également changé le groupe froid qui a fonctionné pendant au moins 30 ans à l'eau perdue !
J'ai également pu visiter le laboratoire de la fac d'Angers. Il est plus petit mais très moderne avec une conservation des corps différente. Très peu de formol utilisé, chariot électrique motorisé pour déplacer et soulever les corps, trois superbes tables d'autopsies, du carrelage partout.
Je trouve que c'est un labo réussi. Vois avec notre collègue d'Angers ou les laborantins eux-mêmes.
A Nantes tu peux appeler directement le laboratoire d'anatomie au 02 40 41 28 28 et tu demandes Stéphane LAGIER de ma part si tu veux.
A Reims, notre modeste labo d'anatomie, qui n'utilise pas tant de corps, utilise des chambres de congélation pour conserver les corps.
Les cuves à formol ont été désaffectées car le formol avait plus de 10ans et à la grande surprise des enseignants il a été contaminé (!). La facture d'élimination du formol et les problèmes récurrents d'odeurs les ont convaincus de ne se servir que des chambres froides.
bref, si le principe des cuves à formol est retenu, il faudra prévoir le "budget maintenance" nécessaire pour le renouveler régulièrement !
Cela dit l'entretien de nos chambres froides est également parfois problématique.
La congélation est effectivement adaptée pour les petits labos.
De plus, j'imagine qu'il est difficile de se servir d'un corps ou des différentes pièces plusieurs fois. Congeler, décongeler.....tout ça c'est pas terrible pour la conservation de la viande.
salut,
on a refait les salles d'anatomie et de préparations des corps il y a 2 ou 3 ans
- Conservation des corps en tiroirs réfrigérés après drainage des corps au préalable
- Transfert des corps avec chariot à plateau mobile
- Salle d'anatomie : table inox, murs, sols, facilement lavable, éclairage encastré + éclairage d'appoint type lampe chirurgicale
- Puissante ventilation mécanique inversée pour la salle : arrivée d'air haute et extraction basse pour une meilleure ventilation de la salle et évacuation des odeurs de formol
- Les rejets d'effluents posent problèmes maintenant il faut théoriquement une neutralisation des effluents avant rejet dans les eaux usées... (cf. décret du 16 juillet 2007 - annexe IV) : Olivier Casals à Poitier a une installation toute neuve de ce type avec les 2 cuves : une cuve tampon et une cuve de traitement... ça coûte assez cher en exploitation !
Aux Saints Pères, nous avons un centre du Don des Corps qui reçoit entre
600 et 700 sujets pas an.
De nombreux sujets sont utilisés dans les 48 heures qui suivent leur arrivée. Pour les autres ou lors de période d'affluence...la méthode de conservation est l'embaumement, il se pratique avec du chlorure de zinc ( à priori moins toxique que le chloroforme ). Cette technique donne satisfaction à tous les intervenants, même si les sujets ont un aspect un peu grisâtres.....Tous les sujets sont conservés en chambre froide, quelques pièces sont congelées, d'autres plastinées....
Les chambres froides sont les mêmes que celles dont disposent les bouchers.... avec des clayettes...Les installations ont plus de 30 ans.....donc pas de ventilation. Côté manutentions, les transferts de sujets dans les pavillons de dissections (au nombre de 5) se font avec des chariots identiques à ceux utilisés en milieu médical..enfin des années 80....Je suis donc attentive aux propositions et suggestions en tout genre sur le sujet.
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