Condensé « Un légume avarié allait faire fuir les paysans ». Développé « Un légume de la plus haute importance et très avancé se préparait à chasser les paysans de leur terre pour en faire un camping moderne. Condensé « Un notable pourri allait commettre une injustice... ». Là pourraient se révéler très vite des maîtres dans l'art de condenser en une seule phrase à triple sens des textes très simples et sans aucune ambiguïté. Mais qui se soucie de maîtrise ? C'est le groupe qui crée. Et il a bien d'autres choses intéressantes à faire que de pousser en avant des individualités (aux dépens des autres, évidemment).
Par exemple, le groupe pourrait miniaturiser cette technique à partir de mot-explication-mot etc.
Babiole = petite chose sans importance = Michèle = des yeux noirs pénétrants = Carmen = sorte de gitane allumeuse =
mégot = se pique à terre = javelot =
Mais reprenons l'exposition de nouvelles techniques d'expression.
Les mots-bases Ce procédé est connu aussi. Il oblige les individus d'un groupe à se donner certaines règles et à essayer de s'en sortir, le plus adroitement possible.
CONSIGNE Chacun fournit un mot. Tous les mots sont écrits en haut de chaque feuille. Et l'on essaie de les insérer dans un texte qui les englobe tous.
Quelquefois, ça marche bien. Mais c'est assez rare, et souvent fastidieux, à la lecture surtout. C'est curieux : c'est une technique à laquelle on pense assez spontanément. Mais elle rend peu dans l'ensemble. Il ne faut pas y renoncer obligatoirement : avec tel groupe, elle pourrait fonctionner admirablement. Par exemple, pour une élucidation de points litigieux.
Ce qui est bien c'est qu'elle fait faire un pas de plus dans le domaine de l'assouplissement de l'esprit. Ce n'est plus exactement la liberté totale : il faut un effort d'imagination supplémentaire pour utiliser les repères obligatoires. Dans cet ordre d'idées, il y a tout un champ de contraintes à explorer pour développer la souplesse de réaction.
Par exemple : verbe-nom