C.3.2.1 Objectifs de formation et référentiels de compétences générales et spécifiques
Le département forme des ingénieurs mécaniciens capables de s’intégrer dans une démarche de projet. Les compétences acquises et l’ouverture aux domaines connexes doivent permettre d’évoluer au niveau des responsabilités liées à cette démarche. La formation est centrée sur la capacité à concevoir un système mécanique relativement à un cahier des charges. Elle donne également les clés pour s’investir sur des démarches amont liées à l’innovation, la recherche et le développement et avale liées à la production de produits. Capable d’associer les compétences scientifiques, technologiques et celles de la simulation numérique de pointe, l’ingénieur mécanicien a toutes les cartes en main pour proposer des solutions optimisées.
Ces compétences sont recherchées par les bureaux d’études et/ou les services de recherche et développement des entreprises des secteurs du transport au sens large (Automobile, aéronautique, ferroviaire, naval…), de l’énergie et de la métallurgie.
Les compétences identitaires de la spécialité mécanique sont les suivantes :
Capacité à concevoir ou améliorer un système mécanique répondant à un cahier des charges :
Étude de faisabilité, proposition de solution dimensionnée et réalisable, choix de matériau, intégration des procédés de fabrication, démarche d'innovation, contraintes de développement durable et normative Capacité à observer, analyser et expertiser des systèmes réels variés en vue de choisir des modèles appropriés :
Analyse des phénomènes physiques mis en jeu, identification et hiérarchisation des sources de dysfonctionnement, proposition de modèles de dimensionnement pertinents Capacité à justifier une solution par des résultats de simulation numérique utilisant une modélisation adaptée au problème posé :
Définition des objectifs de la simulation, analyse critique de la simulation, dépouillement des résultats au regard des objectifs Capacité à définir les moyens d'investigation à mettre en œuvre pour évaluer les caractéristiques et performances d'un système mécanique :
Choix et intégration de moyens de mesure, traitement des données Capacité à dialoguer et collaborer avec les spécialistes des domaines connexes :
Systèmes automatisés et mécatroniques, systèmes énergétiques, moyens de production...
La Fiche RNCP est donnée en annexe [C.3.2.1.1]
Le flux de recrutement est actuellement de 48 étudiants correspondant à la capacité d’encadrement de la spécialité. C'est pourquoi, malgré une pression sur le recrutement et une demande conjoncturelle favorable du secteur aérien pour les débouchés, il n’est pas envisagé de modifier ce flux de recrutement. Le référentiel de formation donné en annexe [C.3.2.1.2] montre la cohérence entre les objectifs de formation (secteurs d’activités et métiers) et l’emploi des ingénieurs diplômés.
C.3.2.2 Le contenu de la formation : description du cursus et déclinaison du programme de formation
La formation s’articule autour des savoirs scientifiques et technologiques, des sciences humaines économiques juridiques et sociales, des langues, l’expérimentation et la pédagogie par projet.
Dès la première année, les élèves ingénieurs sont impliqués dans une démarche de projet d’innovation. Leur relative inexpérience dans le domaine technologique est mise à profit pour laisser émerger une grande variété d’idées. La confrontation de ces idées aux réalités physiques et technologiques est sources de motivation pour les apprentissages.
Cette démarche fait très largement appel à des intervenants du monde industriel qui viennent exposer et faire pratiquer leur méthodologie.
Les futurs ingénieurs étant potentiellement destinés à l’utilisation massive d’outils de simulation numérique et de maquettes virtuelles, la formation s’attache à ce que les projets innovants soient l’occasion d’une confrontation avec les problématiques liées à la réalisation d’un ou plusieurs prototypes matériels. L’accessibilité aux différents niveaux de prototypes réalisables est le résultat de la complémentarité entre le récent Fabricarium et l’atelier de mécanique qui dispose, entre autre, de Machines Outils à commande numérique de précision.
Cette pédagogie par projet se poursuit en deuxième et troisième année du cycle ingénieur et permet de passer des fondamentaux scientifiques et technologiques aux réponses attendues par le monde de l’entreprise.
Sont fournies en annexe [C.3.2.2.1] les maquettes (incluant les semestres réalisés dans le cadre d’un contrat de professionnalisation (Cf. partie C.9.3)) ainsi que les modalités d’évaluation [C.3.2.2.2]
C.3.2.3 Cohérence du cursus avec les compétences recherchées
Les grands équilibres sont présentés ci-dessous:
FST
FSHEJS
Langues
Sport
MSP
Total
Heures encadrées
1275
232
215
44
-
1766
ECTS
99
17
15
1,5
47,5
180
FST : Formation scientifique et technique
FSHEJS : Formation en sciences humaines économiques juridiques et sociales
MSP : Mise en situation professionnelle (stages et projet industriel de fin d’étude) L’évolution de la grille de répartition des enseignements sur les trois années est pensée pour aller progressivement des notions de base aux aspects applicatifs professionnels en passant par les enseignements dits de spécialité correspondant au cœur de métier :
La première année est consacrée à l’ancrage des bases scientifiques et techniques, et de celles du socle commun SHEJS. La part consacrée à la mise en situation professionnelle reste limitée.
La deuxième année accentue la part des enseignements consacrés au « cœur de métier », notamment via l’apprentissage des méthodes et outils de simulation numérique par la méthode des éléments finis permettant de résoudre un problème de dimensionnement. Un projet de conception de système mécanique encadré permet d’aborder des thématiques proposées par des industriels.
En troisième année, un parcours à la carte est proposé pour des modules de spécialité et des modules transversaux. Les activités de projet de fin d’étude et stage de fin d’étude deviennent prépondérantes et sont l’occasion de mettre à l’épreuve les compétences acquises pendant la formation en FST et FSHEJS.
La formation prend en compte les aspects développement durable en intégrant les contraintes associées dans le cahier des charges des activités de projet, et ce, dès le projet innov’ en troisième année. Cette prise en compte est particulièrement concrétisée lors des modules de spécialités au choix dispensés en cinquième année : Transport durable où Systèmes énergétiques et environnement au travers desquels, hormis les thématiques abordées, les élèves ingénieurs intègrent les principes de l'Eco-conception et l'influence sur le cycle de vie des produits.
Le tableau croisé maquette/compétences est fourni en annexe [C.3.2.3.1].
Les évolutions récentes concernent une réduction, dans certaines matières, de la part prise par les cours magistraux au profit des Cours-TD et/ou des TD. Les bénéfices de ces évolutions récentes n’ont pas encore pu être quantifiés.
Les Cours et Travaux Dirigés sont consacrés à la capacité à mettre en place des modèles d’analyses pertinents. Les Travaux Pratiques, orientés vers la capacité à mettre en œuvre des outils de modélisation et de simulation numériques, et/ou des démarches de vérification expérimentale, sont l’occasion de vérifier la pertinence des modèles étudiés.
Le travail individuel (cours et TD) représente 60% des heures maquettes, le travail collectif (TP et projets) 40%. Ces proportions peuvent légèrement varier en fonction des parcours choisis.