Innombrables sont les récits du monde


V. 6. 4. Développement des temps des verbes



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V. 6. 4. Développement des temps des verbes

Nous venons d'observer le développement du temps d'ancrage choisi en fonction de l'âge des sujets. Regardons l'influence de ce choix sur celui des différents temps utilisés.




Temps des verbes

3/4 ans

(N=14)


5 ans

(N=20)


7 ans

(N=12)


10/11 ans

(N=12)


Adultes

(N=12)





Présent

77,5 (452)

60 (577)

56,5 (303)

65 (377)

69 (448)

Passé

17 (100)

37 (356)

43 (231)

34,5 (199)

30,5 (198)

Imparfait

5,5 (31)

15 (143)

9 (49)

10,5 (61)

12 (78)

Passé composé

7 (40)

10,5 (101)

11 (58)

6,5 (38)

12,5 (82)

Passé simple

3 (17)

9,5 (91)

21 (114)

15,5 (90)

4,5 (30)

Plus-que-parfait

2 (12)

2 (21)

2 (10)

2 (10)

2,5 (16)

Autres

3 (19)

3 (29)

0,5 (3)

0,5 (4)

- (1)

Tableau (27) : Pourcentage (et nombre) des temps des verbes en fonction de l'âge.

Les résultats du tableau (27) permettent de faire de nombreuses remarques sur la trajectoire développementale dans le domaine du temps chez nos sujets francophones. Tout d'abord les chiffres concernant le présent et le passé suivent des trajectoires presque diamétralement opposées : chez les 3/4 ans, le présent représente plus de 3/4 des occurrences contre moins d'un quart pour le passé ; les tranches d'âge intermédiaires utilisent plus de formes verbales au passé aux dépens du présent dont les occurrences diminuent avant d'augmenter à nouveau chez les adultes. En ce qui concerne les temps du passé, ils connaissent un développement qui leur est propre. L'imparfait est faiblement représenté chez les 3/4 ans (5,5%), puis le pourcentage augmente et se stabilise entre 10 et 15%. Le passé composé et le passé simple connaissent un développement semblable jusqu'à l'âge de 10/11 ans, à savoir une augmentation progressive jusqu'à 7 ans, puis une diminution. Ensuite, leurs chemins se séparent, puisque le pourcentage de passé composé passe de 6,5% à 12,5% chez les adultes et celui du passé simple de 15,5% à 4,5%. Ces résultats reflètent une fois de plus l'influence des textes littéraires auxquels les enfants sont exposés à l'école. Mais, ils montrent également la place du passé simple dans le discours oral, puisqu'en français, exception faite d'un style très formel, le passé simple est remplacé par le passé composé dans les discours oraux. Cette place est soulignée entre autres par Grévisse : "le passé simple a presque totalement disparu de la langue parlée... Dans la langue écrite, il reste de plein usage : tant dans les journaux...que dans la littérature" (Grévisse, 1993:1253). Le plus-que-parfait quant à lui est peu représenté et son pourcentage n'augmente que faiblement avec l'âge. Enfin, la catégorie "autres" disparaît presque complètement avec l'âge. Il s'agit principalement de formes du futur, du futur simple mais surtout du futur périphrastique.



V. 6. 5. Développement des alternances temporelles

Comme nous l'avons montré dans la partie précédente, il est encore plus intéressant de voir comment les temps se combinent au sein d'une même production plutôt que de les observer de manière individuelle. Aussi, dans la suite de notre propos allons-nous nous pencher sur le nombre, la nature et les fonctions des principales alternances temporelles relevées dans nos données.




Changements de temps

3/4 ans

(N=14)


5 ans

(N=20)


7 ans

(N=12)


10/11 ans

(N=12)


Adultes

(N=12)





Index de fréquence

20

25

30.5

20.5

32.5

Nbre moyen/sujet

Cohorte A=Présent

Cohorte B=Passé

Cohorte C=Mixte



9

5,5


28

13,5


13

7,5


22

17


14

11,5


18

-


11

6

20



6

13,5

8,5


40,5

8


Tableau (28) : Index de fréquence et nombre moyen de changements de temps par sujet en fonction de l'âge.

Du point de vue quantitatif, il n'y pas beaucoup d'évolution en fonction de l'âge : l'index de fréquence ainsi que le nombre moyen par sujet n'augmente que légèrement entre 3/4 ans et 10/11 ans, voire même à l'âge adulte, ce qui infirme notre hypothèse de départ. Mais si l'on regarde la répartition des changements par cohorte, on se rend compte que les cohortes ancrées dans le passé ont un nombre moyen d'alternances temporelles beaucoup plus élevé que les autres cohortes, et ce, indépendamment de l'âge des sujets. Cette remarque explique du même coup les résultats quantitatifs, dans la mesure où les productions à ancrage passé sont les moins représentées dans l'ensemble de nos données. Lorsqu'un sujet choisi le présent comme temps d'ancrage, il réalise beaucoup moins d'alternances temporelles et par là même, insiste sur le caractère successif des événements. Le texte produit a moins de relief, les éléments qui le composent sont moins hiérarchisés.

Pour ce qui est de la nature des contrastes temporels dominants en fonction de l'âge, nos données ne révèlent que très peu de variations, comme on peut le constater sur le tableau page suivante.


Contrastes

3/4 ans

(N=14)


5 ans

(N=20)


7 ans

(N=12)


10/11 ans

(N=12)


Adultes

(N=12)





Cohorte A

Cohorte B

Cohorte C


PR/PC

PR/IMP


PR/PC

PR/PC

PS/IMP


PR/PC

PR/PC

PS/IMP


-

PR/PC

PS/IMP


PR/PS

PR/PC

PC/IMP


PC/IMP

Tableau (29) : Contrastes temporels dominants en fonction du type de cohorte et de l'âge.

Les rares différences relevées dépendent en fait du temps dominant choisi par les sujets dans une tranche d'âge et de leur plus ou moins grand maintien tout au long de la narration. De plus, il faut tenir compte des variations individuelles au sein d'une même cohorte. Il en va de même pour les variations concernant les fonctions des alternances et le rôle attribué à chaque temps du verbe à l'intérieur du système. De grandes tendances apparaissent néanmoins de façon assez claire. D'une part, plus les enfants avancent en âge, plus les alternances auxquelles le chercheur ne trouvent de réelles motivations fonctionnelles, diminuent. D'autre part, nous observons que les jeunes enfants (3/4 ans et 5 ans) n'attribuent pas encore une fonction précise à un temps du verbe. Les événements de premier plan peuvent par exemple être encodés au présent ou au passé composé ou encore à l'imparfait au sein d'une seule et même production narrative. Cette tendance est plus nette dans les productions ancrées dans le passé ou à système mixte que dans celles ancrées au présent. Enfin, les changements temporels ont une portée de plus en plus large en fonction de l'âge des sujets. Les caractéristiques temporelles inhérentes aux verbes sont à l'origine des alternances temporelles chez les plus jeunes. Dans un deuxième temps, les alternances permettent de créer des contrastes interphrastiques locaux du type cause-conséquence. Plus les enfants avancent en âge, plus ils utilisent les changements de temps à des fins discursives, comme pour structurer le texte en parties distinctes (exposition versus développement) ou pour hiérarchiser les événements (premier plan versus arrière-plan).



V. 6. 6. Développement de l'aspect lexical

Enfin, il nous reste à examiner le développement des sujets pour ce qui est de l'encodage des différentes phases d'un événement :




Formes

3/4 ans

(N=14)


5 ans

(N=20)


7 ans

(N=12)


10/11 ans

(N=12)


Adultes

(N=12)





64Index de fréquence

3.5

3

3.5

3.5

7

Verbes aspectuels

24 (5)

40 (12)

11 (2)

33 (7)

61 (28)

Adverbes aspectuels

47,5 (10)

33 (10)

50 (9)

57 (12)

31,5 (13)

Répétitions

28,5 (6)

23 (7)

22,5 (4)

9,5 (2)

2 (1)

Re- + Verbe

-

4 (1)

16,5 (3)

-

-

Lexique

-

-

-

-

8,5 (4)

Total

100 (21)

100 (30)

100 (18)

100 (21)

100 (46)

Tableau (30) : Index de fréquence, pourcentage (et nombre) des différents types d'expressions aspectuelles en fonction de l'âge.

À l'exception des adultes dont l'index de fréquence des expressions aspectuelles est deux fois plus élevé que chez les enfants, nous ne notons pas de différence quantitative en fonction de l'âge. Pour ce qui est des différents types d'expressions aspectuelles, nous pouvons observer tout d'abord l'apparition des formes re- + verbe chez les enfants de 5 ans et leur utilisation jusqu'à l'âge de 7 ans. Nous notons encore une diminution des répétitions employées comme marque aspectuelle. Enfin, à l'âge adulte, le lexique joue un rôle non négligeable dans le marquage de l'aspect lexical ; ces deux dernières remarques allant dans le sens d'une grammaticalisation des outils.

Mais qu'en est-il de la valeur sémantique de ces formes ?


Aspect

3/4 ans

(N=14)


5 ans

(N=20)


7 ans

(N=12)


10/11 ans

(N=12)


Adultes

(N=12)





65Imminent

9,5 (2)

VA, AA


-

5,5 (1)

VA


10 (2)

AA, VA


4,5 (2)

VA


Inchoatif

9,5 (2)

VA


13,5 (4)

VA


-

5 (1)

VA


28 (3)

VA, Lex.


Progressif

5 (1)

VA


26,5 (8)

VA


-

5 (1)

VA


17,5 (8)

VA


Continuatif

71 (15)

AA, Rép.


60 (18)

AA, re + V Rép.



94,5 (17)

AA, re + V, VA, Rép.



80 (17)

VA, AA, Rép.



48 (22)

VA, Lex., AA, Rép.



Régressif

-

-

-

-

-

Conclusif

5 (1)

AA


-

-

-

-

Achevé

-

-

-

-

2 (1)

VA


Total

100 (21)

100 (30)

100 (18)

100 (21)

100 (46)

Tableau (31) : Pourcentage (et nombre) de valeurs sémantiques en fonction de l'âge.

Le tableau ci-dessus montre que les sujets francophones préfèrent présenter les événements en cours de déroulement, en insistant sur leur aspect continuatif, progressif ou inchoatif. Ces résultats vont dans le même sens que ceux d'Aksu-Koç (1994) sur le turc et de Sebastián & Slobin (1994) sur l'espagnol. En effet, ils montrent eux aussi une apparition précoce de ces deux aspects, ainsi qu'une fréquence d'utilisation importante aux différents âges.

Les résultats d'Aksu-Koç (1994) et de Sebastián & Slobin (1994) confortent également nos propres résultats en ce qui concerne la trajectoire développementale des différents types d'outils lexicaux employés pour marquer l'aspect. En effet, ils observent une plus grande utilisation des répétitions et des adverbes chez les jeunes enfants contre celle de verbes aspectuels chez les adultes. Aksu-Koç (1994) explique ce développement par une portée plus limitée des adverbes, opposée à une portée plus large des verbes aspectuels. Nos données nous encouragent à défendre ce point de vue, dans la mesure où la plupart des verbes aspectuels sont utilisés par les adultes pour maintenir la continuité thématique.

Dans ce domaine aussi, nous pouvons donc constater une grammaticalisation des outils linguistiques en fonction de l'âge. De plus, plus les enfants avancent en âge, plus ces formes sont motivées par des processus supérieurs. En effet, chez les jeunes enfants, l'emploi de l'aspect est motivé par le plan local, alors que chez les plus âgés, c'est le plan global qui régit leur utilisation.



V. 7. Développement des connecteurs de 3/4 ans à l'âge adulte

Dans cette partie, nous étudions la façon dont le système des connecteurs se développe de 3 à 11 ans, et aussi, comment il est mis en oeuvre dans la réalisation d'une tâche narrative à l'âge adulte. Nous nous penchons plus particulièrement sur les différences observées en fonction de l'âge, mais également sur l'influence de l'état du système sur la constitution d'un récit, et par là même, nous examinons dans quelle mesure les sujets obéissent ou non aux contraintes propres à un discours narratif en français à l'adresse d'un auditeur. Enfin, nous comparons nos résultats en français aux résultats d'études portant sur d'autres langues.

Tout d'abord, quelques considérations d'ordre quantitatif. Le tableau (32) ci-dessous donne le nombre total, l'index de fréquence, le nombre moyen de connecteurs par sujet, le pourcentage de clauses comprenant au moins un connecteur et celui des clauses en comprenant plus d'un.


Les connecteurs

3/4 ans

(N=14)


5 ans

(N=20)


7 ans

(N=12)


10/11 ans

(N=12)


Adultes

(N=12)





Nbre total de connecteurs

444

807

308

344

498

Index de fréquence

71.5

78.5

55.5

52.5

66

Nbre moyen de connecteurs

32

40

25,5

28,5

41,5

% de clauses comprenant au moins 1 connecteur

60

67

50

47,5

56,5

% de clauses comprenant plus d'1 connecteur

7

8

2,5

3

9

Tableau (32) : Les connecteurs par tranche d'âge.

À partir du tableau (32), nous pouvons dégager trois phases principales dans le développement du système des connecteurs depuis 3/4 ans jusqu'à l'âge adulte. En effet, nos sujets les plus jeunes (3/4 ans et 5 ans) utilisent un nombre important de connecteurs : plus de 60% de leurs clauses contiennent au moins un connecteur interphrastique ; ce sont également ces sujets pour lesquels les index de fréquence sont les plus élevés. Plus tard, nous percevons un léger fléchissement : moins de 50% des clauses des 7 ans et des 10/11 ans comprennent un connecteur, les index de fréquence étant pour ces tranches d'âge, respectivement 55.5 et 52.5. Enfin, chez les adultes le pourcentage de clauses comprenant au moins un connecteur augmente à nouveau. Ce pourcentage est de 56,5 pour un index de fréquence de 66.

Par ailleurs, à partir de 10/11 ans, de fortes variations concernant la fréquence d'utilisation des connecteurs par sujet apparaissent. On relève dans ce groupe d'âge un écart allant de 11 connecteurs à 52 connecteurs par production. Il en va de même chez les adultes, puisque 41% des clauses du sujet qui en emploie le moins contiennent au moins un connecteur interphrastique, contre 83% des clauses pour celui qui en emploie le plus. Ces résultats s'opposent à ceux des plus jeunes sujets chez qui les variations sont plus faibles et ce, tout particulièrement chez les 7 ans. En effet, à cet âge, le nombre de connecteurs pour dix sujets sur douze se situe entre 20 et 40. Seulement deux sujets ont des comportements linguistiques différents : le sujet 07;04c qui n'utilise que 7 connecteurs, et 07;10p qui en utilise 54.

Une autre différence concerne le pourcentage de clauses comprenant plus d'un connecteur. Dans ce domaine aussi le développement connaît une inflexion à l'âge de 7 et de 10/11 ans. En effet, 7 et 8% des clauses des 3/4 ans et des 5 ans comprennent plus d'un connecteur, puis nous relevons une diminution chez les 7 et 10/11 ans avec respectivement 2,5 et 3%, et une augmentation dans les productions des adultes dont le pourcentage est le plus haut avec 9% des clauses. C'est presque exclusivement dans la production des adultes que l'on remarque la combinaison de plusieurs connecteurs à l'intérieur d'une même clause, comme c'est le cas dans la narration de 40;00j.

(128) 40;00j 1- 001 il étaiT une fois un petit garçon jules - son chien jim - et sa grenouille euh: alice. 010
002 et le soir / - avant de s'endormir
003 jules et jim mettaient alice dans son bocal. 030

Les résultats obtenus par Berman (1988) sur le développement des connecteurs sont beaucoup plus faibles que nos propres résultats. En effet, ses données montrent que jusqu'à 9 ans, 25 à 30% des clauses commencent par un connecteur ; à partir de 11 ans, ce pourcentage diminue pour n'atteindre plus que 15%. Mais il faut rester prudent quant aux conclusions à tirer de cette comparaison. Berman travaille sur l'hébreu avec des enfants de 3 à 11 ans ainsi qu'avec des adultes. Elle utilise également la tâche quasi-expérimentale de la "Grenouille". Néanmoins, sa définition d'un connecteur est bien plus étroite que la nôtre, ce qui entraîne de sa part la prise en compte d'un éventail bien plus restreint de formes. En effet, Berman place sous le terme de marqueurs de connectivité les déictiques, les adverbes de séquentialité et les subordinateurs introduisant des adverbiales de temps et/ou logiques. En ce qui nous concerne, nous rajoutons à ces trois catégories, la conjonction de coordination et, des expressions adverbiales, les pronoms relatifs, les subordinateurs introduisant les complétives et les interrogatives indirectes. Par contre, nos résultats sont davantage comparables à ceux de Ragnasdottir (1992) qui travaille sur l'islandais et dont les catégories utilisées sont bien plus proches des nôtres, puisqu'elle comptabilise aussi bien les connecteurs des propositions principales que ceux de tous les types de subordonnées. Le tableau (33) ci-après compare nos résultats aux siens.




Langues

3/4 ans

5 ans

7 ans

9 ans

10/11 ans

Adultes




Français

60

67

50

-

47,5

56,5

Islandais

-

57,5

69,2

69,7

-

73

Tableau (33) : Pourcentage de clauses comprenant au moins un connecteur en français et en islandais par tranche d'âge.

Il reste néanmoins qu'à l'exception des 5 ans, les sujets islandais utilisent plus de connecteurs que les sujets francophones.

Comme nous venons de le constater, le développement du système de nos sujets ne suit donc pas une trajectoire claire du point de vue quantitatif. Mais, il est bien entendu nécessaire de considérer également les systèmes d'un point de vue qualitatif. Les enfants emploient-ils les mêmes types de connecteurs ? Dans quelles fonctions ? Si non, comment les formes et les fonctions se diversifient-elles ?

Le tableau suivant donne l'index de fréquence et le nombre des différents types de connecteurs relevés dans notre corpus par tranche d'âge.




Types

de connecteurs



3/4 ans

(N=14)


5 ans

(N=20)


7 ans

(N=12)


10/11 ans

(N=12)


Adultes

(N=12)





Déictiques

9 (57)

8 (80)

1.5 (7)

1 (8)

3.5 (18)

Coord. T/A

49 (305)

57.5 (589)

45.5 (253)

38 (239)

35 (262)

Subord.T/A

0.5 (2)

1.5 (17)

1 (5)

2.5 (16)

2 (16)

Coord. logiques

4 (26)

2 (23)

3 (18)

4 (26)

9 (45)

Subord.-autres

8.6 (54)

9.5 (98)

4.5 (25)

7.5 (55)

21 (157)

Tableau (34) : Index de fréquence (et nombre) par type de connecteurs et par tranche d'âge.

Le tableau (34) montre que les coordinateurs temporo-aspectuels ont l'index de fréquence le plus élevé à travers les âges. Toutefois, cet index est plus faible chez les sujets les plus âgés (10/11 ans et adultes) au profit de celui des subordinateurs-autres. Chez les jeunes sujets, la deuxième catégorie la plus représentée est celle des déictiques. Ces deux tendances se retrouvent dans de nombreuses autres langues : allemand, hébreu, turc, anglais (Berman & Slobin, 1994). Elles nous apportent de premiers renseignements sur les façons différentes d'accomplir la tâche en fonction de l'âge : les plus jeunes font une description de chaque événement en s'appuyant sur les images, alors que les plus âgés construisent un discours. L'analyse des différents types de connecteurs qui suit permet de caractériser ces deux façons de procéder de manière plus précise.



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