Nature – énergie
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WR
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Photons (toutes les énergies)
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1
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Electrons, muons (toutes les énergies)
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Neutrons < 10 keV
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5
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10 keV 100 keV
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10
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100 keV 2 MeV
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20
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2 MeV 20 MeV
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10
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> 20 MeV
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5
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Protons > 20 MeV
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5
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Particules (, fragments de fission, noyaux lourds)
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20
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Figure 2 : Construction de la dose efficace
Tableau 3 : Facteurs de pondération WT
Tissus ou organes
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WT
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Gonades
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0,20
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Moelle osseuse
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0,12
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Colon
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0,12
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Poumon
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0,12
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Estomac
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0,12
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Vessie
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0.05
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Seins
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0,05
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Foie
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0,05
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Oesophage
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0,05
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Thyroïde
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0,05
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Peau
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0,01
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Surface osseuse
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0,01
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Autres
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0,05
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La dose efficace collective est calculée en intégrant la dose efficace pour tous les individus exposés et sur toute la période d'exposition. Elle repose, comme d’ailleurs la dose équivalente sur l’hypothèse de linéarité de la relation dose effet. C’est un indicateur de risque collectif, mesuré en Homme-Sievert (h.Sv).
Une caractéristique importante du système de radioprotection apparaît ici, à savoir que l’outil de base de l’évaluation des pratiques de terrain, la dose, est un indicateur qui résulte des hypothèses sur l’évaluation du risque.
Champ d’application et principes.
Pour définir le champ d’application, la CIPR, suivie en cela par l’union Européenne, oppose clairement deux types d'activités humaines, pour lesquelles les règles différeront :
les activités qui augmentent l'exposition par l'utilisation de sources existantes, par l'introduction de nouvelles sources (par définition maîtrisables), de nouvelles voies d'atteinte ou de nouveaux individus exposés ; ces activités sont appelées "pratiques". L’industrie nucléaire, la radiographie médicale, le contrôle de soudure par gammagraphie sont autant d’exemples typiques.
les activités qui diminuent l'exposition en agissant sur la source, en modifiant les voies d'atteinte ou en diminuant l'exposition des individus ; ces activités sont appelées "interventions". Le terme applique à la gestion des accidents, mais aussi à la réduction des expositions à l’irradiation naturelle (cf. le cas du radon dans les habitations), et encore à la “ gestion des situations héritées du passé ” (cf. sites pollués par d’anciennes utilisations du radium).
Il n’est pas facile de classer les activités qui, sans utiliser les rayonnements, augmentent l’irradiation “ naturelle ”. La navigation aérienne, l’exploitation de mines, les travaux dans des caves exposées au radon sont autant de situations de ce type. La directive européenne fait obligation aux états membres de recenser ces situations, mais les laisse libres d’appliquer alors tout ou partie du système de radioprotection.
La maîtrise des effets aigus repose sur le maintien des doses au dessous des seuils correspondant. En revanche, la maîtrise du risque de cancérogenèse conduit à des principes plus complexes. Le système de protection est basé sur les trois principes, formalisés pour la première fois en 1977 :
Justification : un procédé impliquant une exposition doit apporter un bénéfice net par rapport au détriment radiologique ;
Optimisation : pour n'importe quelle source, Ies doses doivent être maintenues aussi basses que raisonnablement possible en tenant compte des considérations économiques et sociales .
Limitation des doses (et des risques) : les expositions individuelles dues aux sources maîtrisables sont soumises aux limites de dose.
Le texte insiste fortement sur le fait que se trouver à des niveaux proches des limites ne relève pas de bonne pratiques. Ces limites sont clairement définies comme la “ frontière de l’inacceptable ”. Les dépasser est inacceptable, mais, en dessous, le niveau d’exposition n’est acceptable que si des efforts ont été faits et le principe d’optimisation correctement appliqué. La CIPR suggère que des doses très faibles peuvent être négligées. Elle ne fixe pas de valeurs, mais la directive europénne a déduit des niveaux d’exemption pour le suivi des activités.
Trois catégories de populations sont considérées : les travailleurs, le public et les patients. Pour les “ pratiques ”, ces trois principes s’appliquent à tous sauf aux patients. Pour les interventions, les limites ne s’appliquent pas. L’intervention doit être justifiée et optimisée. des niveaux guide peuvent exister, mais ils ne sauraient avoir le statut de limites. Pour le radon, la CIPR 65 [CIPR 1994], suggère que des actions pourraient être recommandées, à partir d'un niveau d'action, situé entre 3 et 10 mSv par an (200 à 600 Bqm3). Des indications (fourchettes de valeurs dépendant des contre-mesures) sont fournies pour les situations accidentelles dans la CIPR 63 [CIPR 1995]. L’expérience montre toutefois que la valeur de 1 mSv a un très fort pouvoir d’attraction dans les situations post accidentelles. Pour les “ situations héritées du passé ”, la réflexion est en cours.
Ce système permet de traiter des problèmes très hétérogènes dans un cadre conceptuel homogène. Il s’est constitué progressivement pour donner une cohérence à des approches traitées autrement au cas par cas. La notion récente d’intervention appliquée à l’exposition renforcée à l’irradiation naturelle devrait permettre de traiter de façon homogène ces situations, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. En revanche, les trois principes ont maintenant vingt ans. La CIPR en entreprend périodiquement l’analyse critique, et une nouvelle réflexion est en cours.
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