2.3 Climat
2.3.1 Pluviométrie
L’analyse des données pluviométriques, disponibles pour les stations météorologiques des 5 chefs-lieux de Moughataa, fait clairement ressortir l’existence, depuis le début des années de grande sécheresse (1971), un déficit de l’ordre de 33% sur la période antérieure 1941-1970 :
Données pluviométriques (en mm/an)
Station période 1941-1970 période 1971-1993 Déficit
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Kiffa 327 216 33,8%
Kankossa 403 270 (18 années) 33,0%
Guérou - 165 (16 années)
Barkéol - 202 (15 années)
Boumdeïd - 108 (14 années)
Il résulte de cette régression des précipitations que l’isohyète 100 mm, qui marque la limite entre le Sahara et le Sahel, s’est déplacé du niveau d’Atar à celui de Boumdeïd. En distinguant la zone saharo-sahélienne recevant en moyenne entre 100 et 200 mm/an et la zone sahélienne recevant entre 200 et 300 mm, la région de l’Assaba est approximativement coupée en deux parties couvrant respectivement 40% et 60% de la Région.
Les changements climatiques ont eu pour conséquence une rupture d’équilibre des systèmes pastoraux et agricoles et l’aggravation du phénomène de désertification, en particulier dans la partie Nord de la région (Moughataa de Boumdeïd), où l’on a enregistré une baisse significative du niveau des nappes et une progression importante de l’ensablement.
Il s’y ajoute, comme partout dans le pays, une variabilité inter annuelle très importante des pluies. Pour exemple les valeurs extrêmes enregistrées à Kiffa : 620,3 mm en 1958 et 100,3 mm en 1982. Les déficits enregistrés depuis 1971 ont encore renforcé le caractère aléatoire des pluies et accéléré le phénomène de désertification.
2.3.2 Vents
Dans l’Assaba, les vents dont la fréquence et l’intensité déterminent l’érosion éolienne et ont une influence notable sur les cultures et, en particulier, sur l’avancement des dunes et l’ensablement des terres, des infrastructures et des lieux d’habitation, sont de dominance Est, Nord-Est. Il en résulte un déplacement du sable ENE – OSO, qui est presque uniforme durant toute l’année. La fréquence des vents susceptibles de provoquer l’érosion éolienne se situe à 7% en moyenne sur toute l’année, avec toutefois une période de calme relatif d’août en décembre et une période plus ventée allant de janvier à juillet.
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