Gaston Bardet


CRITERES ENERGETIQUES DES MALADES MENTAUX, ET DES MYSTIQUES CHRETIENS



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CRITERES ENERGETIQUES DES MALADES MENTAUX, ET DES MYSTIQUES CHRETIENS.


Ceci étant, le gayographe électronique avait donc détecté jusqu'ici des états inférieurs : malades mentaux, puis des états normaux intellectuels ou affectifs ; restaient à explo­rer les états supérieurs d'ordre mystique. Nous l'avons pro­posé à M. Alphonse Gay qui a bien voulu l'accepter : « le diagnostic des vrais mystiques dans les asiles » lui semblant urgent.

Nous donnons, ci-après, quelques-uns des résultats des co­pies de trois mystiques offrant des caractéristiques très dif­férentes : A, à la fin de la Nuit de l'Esprit, pratique la prière perpétuelle d'une façon continue ; J, en état d'union transformante se laisse « aspirer » ; O, a reçu les plus hautes unions mystiques, mais présente, outre ses fréquentes exta­ses, des syncopes d'ordre naturel.

L'enregistrement de A, au vertex, s'effectue pendant que ce dernier prie mentalement au moyen d'invocations très len­tes. Des invocations comme Salve Regina, Cor Jesu Sacratis­simum, Ave Maria, ne présentent rien de totalement différent des manifestations affectives. Chaque invocation provoque un déplacement particulier du spot cathodique, indiquant un rythme propre, une « signature » particulière de l'Amour : « Ainsi à la fin de l’Agnus Dei, le spot saute hors du cadran, avec « dona nobis pacem »; le Sanctus se situe en haut de l'écran cathodique, c'est-à-dire que la valeur moyenne du courant porteur est nettement supérieure. Au contraire, lors du Confiteor, deux grands bonds vers le bas, au début et à la fin, correspondent à : « Je confesse à Dieu », et au « c'est ma faute ».

Puis A prononce à deux reprises une invocation mentale qui lui a été donnée « infusément », qui ne provient donc pas de son propre choix. Immédiatement : « Les élongations observées sur l'écran du tube cathodique révè­lent des variations de la tension disponible de l'ordre de 120 à 150 volts. Il en résulte un tracé para-sinusoïdal dont l'équation éner­gétique révèle un accroissement d'énergie considérable par rapport aux centaines d'observations antérieures portant sur l'affectivité normale. En outre, le tracé n'est pas comparable à ceux observés dans les syndromes psychiâtriques » déclare M. A. Gay.

Ici, en effet, les variations de potentiel sont de l'ordre de 120 à 150 volts, alors que ces variations ne dépassent guère 45 volts, dans le cas des troubles mentaux. Elles sont donc d'une tout autre échelle. Il faut parfois réduire de 50% l'am­plification (d'ordinaire : un million de fois) pour garder le spot dans le cadran, car les « plans » où il saute sont très éle­vés 481. Nous verrons plus loin les clochers de certaines tou­ches dépasser la bande cinématographique enregistreuse, non prévue pour une telle infusion d'énergie.

Résultat fondamental, les considérables variations de po­tentiel provoquées par les invocations infusées dépassent de beaucoup celles qu'un individu en état dit normal - c'est-à­dire purement humain - peut produire par ses propres ef­forts. En outre, elles ne peuvent être assimilées à une lésion d'ordre psychosomatique. Lorsqu'il y a lésion, le trouble est signé. « La morphologie du tracé est typique du syndrome, et le désir du sujet de créer en lui des états affectifs ne mo­difie en rien cette morphologie ». Or le mystique varie ses états affectifs selon ses choix, sauf en état extatique ou de touches substantielles.

Déjà des enregistrements du Herzberg avaient permis d’observer que « l'élan spirituel » du sujet était nettement déce­lable. On est ainsi amené à distinguer des « échelons » ou plans psychiques différents : Depuis le schizophrène plan 40, l'individu normal plan 50, jusqu'aux clochers des invocations qui atteignent les plans 100, 150 par exemple, en attendant mieux.

Sur le sujet J. on recherche d'abord, avec un appareil d'a­cupuncture, le point chinois 26, qui se place vers la paupière gauche chez le sujet. C'est bien en effet la place de l' « œil spi­rituel » de J - que les traditions diverses représentent sym­boliquement au milieu du front.

Sur ce point, l'électrode du gayographe est posé. Scopie d'ondes d'une « extraordinaire stabilité ». Sur l'ondulation longue, aucune vibration rapide ne se surajoute, ce qui serait le cas normal chez un individu normal en état de relaxation parfaite. Le physicien Gay observe que sur des milliers d'ob­servations il n'a « jamais encore vu » une telle onde de base, totalement pure de périodicité rapide.

Nous pensons qu'il s'agit de la traduction graphique de la paix de l'union transformante, que rien ne peut troubler. Cet état de paix définitif, à l'état de veille, peut bien norma­lement se manifester biologiquement tel que le définis­sent les docteurs de la théologie mystique 482. Observons que le même sujet, après un effort physique épuisant, n'a pu redonner une onde de base semblable (mais cependant avec de légères modifications) qu'en pratiquant très vite une in­vocation infuse. Le reflet de cet état de paix dans le Château Intérieur peut donc être « mixturé » par la fatigue physique, mais compensé en quelque sorte par la prière intensive.

Puis J se met à prier et les « rejaillissements corporels » de son intégration dans le circulus trinitaire se manifestent, parcourant son corps des pieds à la tête. Le gayoscope trace aussitôt des variations de grande amplitude de 120 volts au moins, qui nécessitent une recentration constante du spot.

Pendant le contrôle électronique, se présente un contrôle de « clairvoyance » imprévu. M, présente, sent les « ondes » ou mieux les « flux » de J monter sur le bout de ses doigts. Les « flux » se succèdent de plus en plus forts, provoquant certains des phénomènes exposés par Olivier Leroy 483. J. annonce les « flux » qui envahissent son corps de bas en haut. M. les sent se transmettre au sien, l'appareil, lui, enre­gistre le phénomène, d'où trois vérifications simultanées.

Nouveau fait inattendu, J. prononce incidemment le mot « Joie », faisant partie du nom mystique que le Verbe lui a donné. Saut du spot, donc confirmation analogue à l'enregistrement du premier sujet A, concernant la valeur éner­gétique exceptionnelle des mots infusés.

Il est essentiel de noter que tous ces résultats d'observa­tions ont été totalement imprévus. Non seulement l'accroisse­ment énergétique est exceptionnel - surtout dans le cas des états spontanés : invocation infuse, touche substantielle ­mais le caractère même des touches nous semble d'un autre ordre que la manifestation de Vittoz épisomatique.

Nous avons en effet employé le mot « onde » ou « flux » bien que nous ignorions tout de ces « frissons » qui se propa­gent, d'une façon fort sensible pour le sujet des pieds à la tête. Il n'y a donc plus simultanéité au départ entre tous les points du corps ou simple déphasage comme lorsque l'âme seule du sujet est en jeu informant directement tout le corps. Un élément nouveau est intervenu qui semble bien ne pas appartenir au sujet lui-même.

Jusqu'à plus ample informé on peut difficilement ne pas évoquer ce qu'écrit Jean de la Croix au sujet de la Vive Flamme. (cf. chap. I). « Les mouvements de cette flamme divine qui sont les vibrations et les flambées... ne proviennent pas de l'âme seule transformée en flamme du Saint-Esprit, ni non plus ne proviennent-elles pas du Saint-Esprit seul, mais de l'un et de l'autre assemblés ; Lui faisant mouvoir l'âme, comme le feu fait mouvoir l'air enflammé ».

Muni de ces importants résultats qui ne sont que prémices de recherches méthodiques sur des sujets choisis mais (rela­tivement) rares, il nous a été possible d'attaquer notre but premier, à savoir la distinction fondamentale entre les extases authentiques et les syncopes naturelles sur un sujet excep­tionnel qui offrait les deux phénomènes.

Le sujet O entre dans le sommeil spirituel dès qu'elle se met à prier, à se recueillir un peu profondément. Pour le mé­decin, c'est un simple état de torpeur. Or, durant cet état de torpeur : « Un sourire s'ébauche sur sa figure. On constate alors une très grande régularisation du tracé, avec, ce qui est bien plus important, un synchronisme parfait dans les manifestations prises au vertex et à la jambe. Puis le sujet donne des signes évidents de défaillance, on interrompt l'expérience ».

Or, « il est impossible, dans un syndrome psychiâtrique, de constater un tracé sinusoïdal régulier de rythme synchro­ne entre la tête et la jambe », c'est même cette dischronie qui est le test de l'état morbide. En conclusion : « Le sujet O, bien que présentant extérieurement et en appa­rence tous les signes cliniques inhérents à un état de syncope natu­relle, s'est indubitablement trouvé dans un état mystique supérieur, mais le sujet n'a pas été capable de maintenir longtemps cet état, c'est alors que la défaillance vraie s'est produite, qui a contraint d'interrompre l'observation » déclare M. Alphonse Gay.


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