Gaston Bardet



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PLANCHE II : LE FEU


Tous les enregistrements de cette planche ont été pris sur le même sujet J priant sans cesse par invocations.

Δ Les enregistrements A, B, C de la bande médiane correspondent à des états imaginés sur commande.

A
: 24’’ dans l'autobus qui a secoué le sujet venant au Laboratoire.

B : l’ durant laquelle il s'imagine être la Pieta por­tant dans ses bras le Cadavre de son Fils.

C : immédiatement après, il se transporte, en imagination, dans son bain, pendant 16’’.





Le caractère cadencé de la prière reste net dans les activités neutres : l'auto­bus et le bain. En B, l'émotion provoquée par la dévotion sensible se traduit par des silhouettes déchiquetées à un rythme extrêmement rapide et d'ordon­nées doubles des précédentes. Elles caractérisent assez bien les « élans affectifs » des auteurs franciscains. Remarquons bien que cette bande porte sur des états actifs imaginaires, analogues à ceux observés au Herzberg. Cette sorte de contemplation peut porter sur des sujets domestiques, artistiques ou religieux, elle reste une contemplation d'ordre naturel, psychologiquement explicable. Tout autres sont les états passifs de contemplation surnaturelle. Là, toute interprétation psychologique « de projection d'un état de paix » par exemple, reste pure­ment aberrante - l'état mystique authentique étant passif par définition.

Δ En bas, les enregistrements d'une minute environ, D et E portent tous les deux sur une même invocation pratiquée sans aucune imagination, en état de prière très intense.



Mais en D, le sujet répète « Mon Amour Infini » - invocation infuse - d'une façon lente et scandée sur la respiration, durant 48’’, tandis qu'en E, la répétition mentale excessivement rapide (plu­sieurs fois par seconde) supprime la cadence respiratoire qui s'était super­posée. On voit alors se dégager une onde de base très lente, de deux périodes par minute. Cette « onde de paix » à l'état de veille, semblerait montrer que lorsque l'acte d'amour dépasse les cadences biologiques normales du sujet, celui-ci se trouve établi dans un état passif probablement analogue à celui de F. Mutien-Marie.

Observons que cette ondulation longue de très lente période: deux par minute (alors que chez un sujet normal, en état de sommeil profond, on rencontre 5 périodes par minute) est également visible dans les enregistre­ments D de la prière cadencée ou B de la Pieta, qui ont duré une minute. Cette lente variation du niveau semble rester de règle pour les autres enregistrements plus courts. Elle indique la stabilité du sujet. Nous avons dit que cette ondulation de base sert au diagnostic. Elle montre ici que la paix « pneumatique » de l'union transformante entraîne effectivement une paix psychique.

L'expression théologique traduit une réalité vérifiable dans son reflet corporel. Ceci est d'autant plus remarquable que le sujet - avant de recevoir les grâces d'oraison - était connu pour la violence de ses colères.

Δ Les enregistrements F et G, de 3 minutes au total, sont d'un tout autre ordre. Le sujet en état passif comme en E, reçoit des touches substantielles qui rejaillissent corporellement. Le graphique est indépendant du rythme de la prière ; son allure et la caractère même du tracé sont différents. Il ne s'agit ni d'apex régulièrement scandés, comme en D, ni de « flammes » palpi­tantes comme en B, mais de sortes de vaguelettes concaves qui s'addition­nent pour former de hautes vagues, sortant parfois de la bande enregis­treuse, malgré la réduction d'amplification.



Δ Nous avons choisi ces quelques enregistrements qui opposent nettement ce que peuvent être des états actifs imaginaires ou de contemplation naturelle (correspondant aux recherches du Herzberg) et des états purement passifs de contemplation surnaturelle où le psychique le cède au pneumatique. La domination normale du pneumatique y est bien marquée : le « sur-voltage » de source pneumatique engendre la paix, la patience, l'impassibilité, tandis que les survoltés d'origine psychique sont des inquiets, des nerveux, voire des malades mentaux.

En tous ces essais, notre but consistait à enregistrer le maximum d'énergie engendrée par la prière, pour répondre à la suggestion d'Alexis Carrel. Nous avons obtenu, en outre, la signature de l'énergie apportée par les touches substantielles, indépendantes du rythme des actes du mystique.

Les résultats ont été particulièrement concluants. L'ordonnée régulière dans la prière cadencée, en état passif, D, est de 4 alors que les ordonnées des reflets des touches substantielles atteignent 9, soit une énergie 81 : 16 = 5 fois plus forte, indépendante de la volonté d'union du sujet.

Est-il besoin d'ajouter que tout reste à faire dans ce domaine pour diffé­rencier, de plus en plus, sensibilité et volonté, psychisme et pneuma, et réduire ainsi la « confusion » qui règne dans la plupart des recherches psy­chologiques et biologiques.

A vrai dire ce physicien - qui n'est pas catholique - ne peut attacher au mot mystique la signification précise que nous lui donnons. Stricto sensu le gayographe « met en évi­dence un « effet » qui ne se trouve apparaître que dans un état de paix dans l'Amour » nous écrit-il. Nous n'irions pas jusques là. Cet effet apparait indubitablement dans un état de paix dans l'Amour. Ne peut-on le produire autrement ? Des expériences restent à faire.

Mais notre but est atteint, nous possédons maintenant, grâ­ce au gayographe électronique un appareil qui peut être uti­lisé non seulement pour la détection et la guérison (contrôle après chaque remède homéopathique) des troubles mentaux, non seulement pour l'éducation et psychologie normale com­me le désire M. Caleb Gattegno, mais pour la distinction cer­taine et quasi «mécanique» des états inférieurs et des états supérieurs 484.

La constatation objective des répercussions de certains états mystiques est désormais réalisée grâce à l'électronique... qui, jusqu'ici, avait surtout pour but de conduire aux robots de la cybernétique !

Observons bien que nos recherches ne portent que sur un seul point, la distinction quasi mécanique des états mentaux morbides et des états mystiques supérieurs. Cette distinction peut se faire par « diagnostic différentiel » d'ordre clinique pratiqué par un psychiâtre et un praticien de la vie mystique. Elle n'est totalement valable que par le jugement sur les « fruits » révélés par la confession et la direction de conscien­ce portant sur de longues périodes. Mais d'une part cette dis­tinction peut nécessiter le discernement des esprits, assez rare à notre époque, d'autre part elle peut être révoquée en doute par des médecins se tenant sur le seul plan des critères externes mesurables, donc hors du domaine de la foi.

Dans ce cas seule l'amplification impersonnelle des ma­nifestations mécaniques permet de trancher le débat médical. Nous avons vu qu'une certitude pratique est possible désor­mais.

a) Les troubles mentaux sont signés, la morphologie du tracé est typique du syndrome, le sujet ne peut la modifier. Tout au contraire, le mystique varie les tracés suivant les in­vocations qu'il choisit.

b) Bien plus, dans le cas d'invocations, de mots, de pen­sée voire de vision infusée, il se produit un accroissement d'é­nergie qui peut atteindre dix fois l'énergie normale du même sujet en état d'activité domestique par exemple 485.

c) Dans les états extatiques, il y a synchronisme parfait dans les manifestations prises au vertex et à la jambe ; la dischronie est au contraire le test d'un état morbide comme la syncope.

Toutes les allégations concernant l'assimilation des mysti­ques à des malades mentaux ne sont plus soutenables chez des scientifiques désireux de la vérité.

Toutefois la liberté du gayographe nous a conduit au-delà de la simple distinction entre les états morbides et les états mystiques : C'est-à-dire à une mesure imprévue des intensités de certains états mystiques élevés.

L'appareil ne peut amplifier évidemment que les touches spirituelles dont les phantasmes, les répercussions physiques sont notables. Il peut constater des états de paix, de régulari­sation, d'harmonie. Il pourra sans doute constater la coexis­tence de certains états de paix avec des troubles soit somati­ques, soit psychosomatiques, soit d'ordre préternaturel infé­rieur.

Afin de souligner les exceptionnelles augmentations de cette énergie, résultat obtenu sans le chercher, M. Gay a bien voulu enregistrer une vingtaine d'états, sur un seul sujet, seul moyen de comparer objectivement des critères internes d'or­dre théologique avec leur manifestation épisomatique. Nous donnons certains résultats : Planche II 486.

N'oublions pas que si le physicien se reconnaît incapable de distinguer la valeur théologique d'un état mystique, de même le théologien ne peut inférer d'un enregistrement de reflet corporel l'authenticité d'un état mystique chrétien. Ni le physicien, ni le métaphycisien ne peuvent tirer la conclu­sion complète d'un enregistrement, il faut un double contrôle interne et externe. Et nous restons dans une « connaissance conjecturale » dit saint Thomas, une connaissance pratique qui n'a qu'un degré de certitude limité mais suffisant pour agir avec prudence.



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