Pour la sauvegarde du picard d’Ath


Èh bë, dites-më chô qu’ c’eùt qu’ in ru-mi-nant



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Èh bë, dites-më chô qu’ c’eùt qu’ in ru-mi-nant. Eh bien, dites-moi ce que c'est qu’un ruminant.
Èt pwîs dou-nèz’m’ z’ é un … Më-nant ëj’ vos ra-pèle Et puis donnez-m’en un ... Maintenant je vous rappelle Quê j’ doune dîs quand on eùt dés l’ bon, m’n’ é-fant. Que je donne dix quand on est dans le bon, mon enfant.
Mos-sieu l’Ins-pec-teûr, Monsieur l'Inspecteur,
J’ coun’-wa tout cha pâr keûr. Je connais tout ça par cœur.
Lès ru-mi-nants sont dès co-lè-o-ptê-rës Les ruminants sont des coléoptères
Come eùl lan-gousse ou come eùl’ rate d’ è-goût, Comme la langouste ou comme le rat d'égout,
In g’vô d’ bós, eùl poû, ou bieu co n’ bèle-mé-rë Un cheval de bois, le pou, ou bien encore une belle-mère.
Qui bâve su ç’ qu’ i prét, èt pwîs a-vale tout’. Qui bave sur ce qu’il prend, et puis avale tout.
Fôrt bieu rè-pon-du ; Très bien répondu ;
Ëj’ vos doune wit’ ; gneu d’ pus … Je vous donn' huit... pas plus ...

(Refrain)

È-lèvë I-sa-ac’ ? … Pré-sant ! Élève Isaac ? ... Présent !
É ’n’ a-rit-mè-tique, vos ètes ad-mi-râbe, En arithmétique' vous êt's admirable,
Dites-më quô c’ quë c’ eùt, dë, quë l’ ré-gue dë trwas. Dites-moi ce qu'est, donc, que la règle de trois.
Rap’-leuz-vous qu’ vo Pa a èteu con-tâbe Rappelez-vous que votre Père fut comptable
Dès films d’ O-li-woud’ … a-don dites-më cha. Des films Hollywood ... donc dites-moi cela.
Mos-sieu l’Ins-pec-teûr, Monsieur l'Inspecteur,
J’ coun’-wa tout cha pâr keûr. Je sais tout ça par cœur.
Eùl régue dë trwas, bë ? C’eùt trwas omes d’ a-féres La règle de trois, euh ? ... C'est 3 hs d'affaires
Deûs grands pro-duc-teûrs dë films, èt pwîs c’eùt Deux grands producteurs de films, et puis c’est Eùl tra-zième qui eùt eùl co-man-di-têre ; Le troisième qui est le commanditaire ;
I doune lès yârds èt i lès r’vé-ra gneu. Il fournit les sous et il ne les reverra pas.
I-sa-ac’, pë-tit, Isaac, petit ,
Vos â-reuz neùf’ èt d’mi ! Vous aurez neuf et d'mi ! ...

( Refrain )

È-lève Trou-figne ? Pré-sant ! Élève Trouffigne ? ... Présent !
Vos ètes eùl mè-yeûr é jè-o-gra-fi-ë ? Vous êtes unique en géographie ?
A-don, dou-nèz’m’ më lès dè-par-të-mants, Citez-moi quels sont les départements,
Lès fleûves èt lès grandes viles dë l’ Nor-man-dî-ë, Les fleuv's et les vill's de la Normandie,
Sès spè-cia-li-teus èt sès r’pré-san-tants ? Ses spécialités et ses r'présentants ?
Mos-sieu l’Ins-pec-teûr, Monsieur l'Inspecteur,
J’ coun’-wa tout cha pâr keûr. Je sais tout ça par cœur.
C’eùt é Nor-man-dîe quë coule eùl Mo-sè-lë C'est en Normandie que coul' la Moselle …
Ca-pi-tale Bé-zieus èt chèf’ lyeu Tou-lon. Capital' Béziers et chef-lieu Toulon.
C’eùt dô-là qu’ on fét ca-vyâr, mor-ta-dè-lë ; C’est là qu’on fait caviar, mortadelle ;
C’eùt dô-là qu’ eùt môrt Fi-li-bêrt Bè-sson. Et c'est là qu'mourut Philibert Besson.
Vos ètes fôrt ca-leu ; Vous êt's très calé ;
J’ doune dîs sans è-si-teu. J'donn' dix sans hésiter.

( Refrain )

È-lè-vë Lë-gâ-teûs ? … Pré-sant ! Élève Legateux ? ... Présent !
Vos ètes t’i l’ mè-yeûr é’n’ a-na-to-mîe ? Êtes-vous le meilleur en anatomie ?
A-don, ré-pon-deuz, tout jusse à m’ quès-tchon : Alors, répondez, exactement à ma question :
Dites-më, pou qu ’in’ ome po-viche vîve eùs’ vîe, Dites-moi, pour qu'un homme puisse vivre sa vie,
Ç’ qu’ il a come or-ganes, ç’ qu’ il a come fon-csions ? Ce qu’il a comme organes, ce qu’il a c. fonctions ?
Mos-sieu l’Ins-pec-teûr, Monsieur l'Inspecteur,
J’ coun’-wa tout cha pâr keûr. Je sais tout ça par cœur.
Tèr-toutes nos a-vons in crâne pou crâ-n’rîes, Tous nous un crâne pour crâneries,
Du sang pou sé-ti, dès déts pou dan-seu ; Du sang pour sentir, des dents pour danser ;
Nos a-vons dès bras … Nous avons des bras ...
C’ eùt pou lès bras-s’rîes ; C'est pour les brass'ries ;
Dès rins pou rin-ceu, Des reins pour rincer,
In fwâe pou pou flô-neu. Un foie pour fouetter..
Bieu. C’eùt clér èt nèt’ ; Bien. C'est clair et net ;
Mès cha n’ vôt gneu pus d’ sèt’. Mais ça n'vaut pas plus d'sept.

( Refrain )

È-lè-vë Can-crë-las ? Pré-sant ! Élève Cancrelas ? ... Présent !
Vos ètes eùl dèr-nieu èt cha m’ rét mo-rô-së. Vous êt's le dernier et ça me rend morose.
Ëj’ vos vwa dés l’ classe, tout lô-vô dés l’ fond. J'vous vois dans la class' tout là-bas dans l'fond.
É fi-lo-so-fîe, sa-véz’- t’i ôte cô-së ? En philosophie, savez-vous autre chose ?
Rè-pon-dèz’- më win, rè-pon-dèz’- më non. Répondez-moi oui, répondez-moi non.
Mos-sieu l’Ins-pec-teûr, Monsieur l'Inspecteur,
M i, jë n’ sé rieu pâr keûr. Moi je n'sais rien par cœur.
Win, èt on pésse quë j’ é l’ cèr-vô tout li-ssë ; Oui, et on pense que j’ai le cerveau tout lisse ;
Mès j’ m’ an fous, ëj’ j’ sû d’lé l’ ra-di-a-teûr ; Mais j'm'en fous, je suis près du radiateur ;
Èt pwîs, come pus târd ëj’ veu ète mi-ni-ssë, Et puis comm' plus tard j'veux dev'nir ministre,
Mwins quë j’ d’ é sâ-ré, pus qu’ j’ â-ré d’ va-leûr. Moins je s'rai calé, plus j'aurais d'valeur.
Ëj’ vos di : bra-vô ! J e vous dis : bravo !
Mès j’ vos doune quë zé-rô. Mais je vous donn' zéro.

( Refrain )

Auprès de ma blonde Texte original

Au jardin de mon père, Les lilas sont fleuris ; Au jardin de mon père, Les lilas sont fleuris. Tous les oiseaux du monde Vont y faire leurs nids. Refrain : Auprès de ma blonde, Qu'il fait bon, fait bon, fait bon, Auprès de ma blonde, Qu'il fait bon dormir.

Tous les oiseaux du monde Vont y faire leurs nids ; Tous les oiseaux du monde Vont y faire leurs nids ; La caille, la tourterelle Et la jolie perdrix. Refrain :

La caille, la tourterelle Et la jolie perdrix. La caille, la tourterelle Et la jolie perdrix. Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. Refrain : Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. Elle chante pour les filles Qui n'ont pas de mari. Refrain : Elle chante pour les filles Qui n'ont pas de mari. Elle chante pour les filles Qui n'ont pas de mari. Pour moi ne chante guère, Car j'en ai un joli. Refrain : Pour moi ne chante guère, Car j'en ai un joli. Pour moi ne chante guère, Car j'en ai un joli. Mais dites-moi donc belle, Où est votre mari ? Refrain : Mais dites-moi donc belle, Où est votre mari ? Mais dites-moi donc belle, Où est votre mari ? Il est dans la Hollande, Les Hollandais l'ont pris ! Refrain : Il est dans la Hollande, Les Hollandais l'ont pris ! Il est dans la Hollande, Les Hollandais l'ont pris ! Que donneriez-vous, belle, A qui l’ira quérir ? Refrain : Que donneriez-vous, belle, A qui l’ira quérir ? Que donneriez-vous, belle, A qui l’ira quérir ? Je donnerais Touraine, Paris et Saint-Denis. Refrain : Je donnerais Touraine, Paris et Saint-Denis, Je donnerais Touraine, Paris et Saint-Denis, Les tours de Notre-Dame, Le clocher de mon pays. Refrain : Les tours de Notre-Dame, Le clocher de mon pays, Les tours de Notre-Dame, Le clocher de mon pays, Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. Refrain :





Traduction en picard et correspondance exacte en français

Dés l’ biô gar-din pa-tèr-nèl, Dans le beau jardin paternel, Lès jas-mins ont flo-ri, Les lilas sont fleuris, Dés l’ biô gar-din pa-tèr-nèl, Dans le beau jardin paternel, Lès jas-mins ont flo-ri. Les lilas sont fleuris. Tous lès mou-chons du mon-dë Tous les oiseaux du monde Vieut’-të dô-là ni-jeu. Viennent là faire leur nid. Refrain

À co-teu dë m’ blon-dë, À côté de ma blonde, Qu’ cha fét bon, fét bon, fét bon ; Que cela fait bon, fait bon, fait bon ; À co-teu dë m’ blon-dë, À côté de ma blonde, Qu’ cha fét bon d’ dor-mi ! Que cela fait bon de dormir !

Tous lès mou-chons du mon-dë Tous les oiseaux du monde Vieut’-të dô-là ni-jeu. Viennent là faire leur nid. Tous lès mou-chons du mon-dë Tous les oiseaux du monde Vieut’-të dô-là ni-jeu. Viennent là faire leur nid. Eùl caye, eùl tou-të-rè-lë, La caille, la tourterelle, Èt l’ si jo-lîe pèr-tris. Et la si jolie perdrix. Refrain

Eùl caye, eùl tou-të-rè-lë, La caille, la tourterelle, Èt l’ si jo-lîe pèr-tris. Et la si jolie perdrix. Eùl caye, eùl tou-të-rè-lë, La caille, la tourterelle, Èt l’ si jo-lîe pèr-tris. Et la si jolie perdrix. Èt m’ si jo-lîe co-lom-bë, Et ma si jolie colombe, Qu’ èle cante eùl joûr èt l’ nwît’. Qui chante le jour et la nuit. Refrain :

Èt m’ si jo-lîe co-lom-bë, Et ma si jolie colombe, Qu’ èle cante eùl joûr èt l’ nwît’. Qui chante jour le jour et la nuit. Èt m’ si jo-lîe co-lom-bë, Et ma si jolie colombe, Qu’ èle cante eùl joûr èt l’ nwît’. Qui chante le jour et la nuit. Èle cante pou lès fîes Elle chante pour toutes les filles Qu’ èles n’ ont gneu co d’ o-më, Qui n’ont pas d’homme, Refrain :

Èle cante pou toutes lès fîes Elle chante pour toutes les filles Qu’ èles n’ ont gneu co d’ o-më. Qui n’ont pas encore d’homme. Èle cante pou toutes lès fîes Elle chante pour toutes les filles Qu’ èles n’ ont gneu co d’ o-më. Qui n’ont pas encore d’homme. Poûr mi, n’ cante gneu n’ mî-lè-të, Pour moi, ne chante pas du tout, Pas-quë j’ d’ é in jo-li. Car j’en ai un joli. Refrain :

Poûr mi, n’ cante gneu n’ mî-lè-të, Pour moi, ne chante pas du tout, Pas-quë j’ d’ é in jo-li. Car j’en ai un joli. Poûr mi, n’ cante gneu n’ mî-lè-të, Pour moi, ne chante pas du tout, Pas-quë j’ d’ é in jo-li. Car j’en ai un joli. A-don dites-më, dë, bè-lë : Alors dites-moi, belle : A.-ûsqu’ il eùt vo’n’ ome ? Où est votre mari ? Refrain :

A-don dites-më, dë, bè-lë : Alors dites-moi, donc, belle : A.-ûsqu’ il eùt vo’n’ ome ? Où est votre mari ? A-don dites-më, dë, bè-lë : Alors dites-moi, donc, belle : A.-ûsqu’ il eùt vo’n’ ome ? Où est votre mari ? C’eùt qu’il eùt é’n’ O-lan-dë, C’est qu’il est en Hollande, Lès O-lan-deus l’ ont pris ! Les Hollandais l’ont pris ! Refrain :

C’eùt qu’il eùt é’n’ O-lan-dë, C’est qu’il est en Hollande, Lès O-lan-deus l’ ont pris ! Les Hollandais l’ont pris ! C’eùt qu’il eùt é’n’ O-lan-dë, C’est qu’il est en Hollande, Lès O-lan-deus l’ ont pris ! Les Hollandais l’ont pris ! Quô ç’ quë vos doun’-rîz, bè-lë, Que donneriez-vous, belle, Ô ciun qui dir-wat l’ qué ? À celui qui irait le chercher ? Refrain :

Quô ç’ quë vos doun’-rîz, bè-lë, Que donneriez-vous, belle, Ô ciun qui dir-wat l’ qué ? À celui qui irait le chercher ? Quô ç’ quë vos doun’-rîz, bè-lë, Que donneriez-vous, belle, Ô ciun qui dir-wat l’ qué ? À celui qui irait le chercher ? Ëj’ doun’-rwa eùl Tou-rin.-në, Je donnerais la Touraine, Pa-ris èt Sint Dë-nis. Paris et Saint Denis. Refrain :

Ëj’ doun’-rwa eùl Tou-rin.-në, Je donnerais la Touraine, Pa-ris èt Sint Dë-nis. Paris et Saint Denis. Ëj’ doun’-rwa eùl Tou-rin.-në, Je donnerais la Touraine, Pa-ris èt Sint Dë-nis. Paris et Saint Denis. Lès clo-tcheus d’ No-trë-Da-më, Les tours de Notre-Dame, Min.me eùl ciun dë m’ pè.is ! Même celui de mon pays ! Refrain :

Lès clo-tcheus d’ No-trë-Da-më, Les tours de Notre-Dame, Min.me eùl ciun dë m’ pè.is ! Même celui de mon pays ! Lès clo-tcheus d’ No-trë-Da-më, Les tours de Notre-Dame, Min.me eùl ciun dë m’ pè.is ! Même celui de mon pays ! Èt m’ si jo-lîe co-lom-bë, Et ma si jolie colombe, Qu’ èle cante eùl joûr èt l’ nwît’ ! Qui chante jour le jour et la nuit ! Refrain :

Avec les pompiers ( 1934)
Texte original
1. Chez nous au village, / On est à la page / Car nous avons fondé / Une compagnie d'pompiers / Ils se présentèrent / Chez « Mossieu le Maire » / Qui fit un grand discours / Pour fêter ce beau jour.

{Refrain:}


Nous avons bien rigolé / La fanfare a défilé / Avec les pompom... / Avec les pompom... / Avec les pompiers / Au bistrot l'on a trinqué / Et la jeunesse a dansé / Avec les pompom.../ Avec les pompom... / Avec les pompiers. / Y avait l'instituteur / Le préfet, le facteur, / La femme au pharmacien / Qui dit du mal de ses voisins. / Dans le pays tout entier, / On a fait tous les cafés / Avec les pompom... / Avec les pompom... / Avec les pompiers.

2. Hier soir une Delage / Prit feu dans l'garage / Ne voyant pas la nuit / Leur pompe à incendie, / Ils prirent sans méfiance / La pompe à essence. / Pour arroser le feu / Ils firent la queue leu leu.

{Refrain:}
Nous avons bien rigolé / Tout le village a flambé / Avec les pompom... / Avec les pompom... / Avec les pompiers. / Comme ils étaient affolés / On a fait un défilé / Avec les pompom... / Avec les pompom... / Avec les pompiers. / Le capitaine avait / Requis tous les objets / Des plats, des vieux chapeaux / Pour faire la chaîne avec de l'eau. / Enfin, ça s'est arrêté / Y avait plus rien à brûler / Avec les pompom... / Avec les pompom... / Avec les pompiers.

3. Cette chaude alerte / Causa bien des pertes / Après les explosions / Ce fut l'inondation / Il fallut à la nage / Traverser l'village / Oui, mais pour boire un coup / Y avait plus d'eau du tout.



{Refrain:}
Nous avons bien rigolé / On a failli se noyer / Avec les pompom... / Avec les pompom... / Avec les pompiers. / Comme il restait un café / On y rentra pour sécher / Avec les pompom... / Avec les pompom... / Avec les pompiers. / Nous n'avions plus beaucoup / Les yeux en face des trous / Et tout en nous tordant / Nous tordions aussi nos vêtements. / En famille on est rentré / Mais tous les administrés / Avaient leur pompon / Avaient leur pompon / Avec les pompiers.
Traduction en picard et correspondance en français
Dés no biô vi-lâje, Dans notre beau village,

Nos somes « à la pâje » Nous sommes « à la page »

Pasqu’ on nos a dou-neu Car nous a donné

Ène com-pa-gnîe d’ pon-pieus. Une compagnie de pompiers.

Quand i s’ ont mou-treu Quand ils se sont présentés

Dë-vant « Mos-sieu l’ Mêre », Devant « Mossieu » le Maire,

Il a fét in dis-coûrs Il a fait un discours

Pou fé-teu si biô joûr. Pour fêter si beau jour.
Refrain :

Nos a-vons bieu ri-go-leu ; Nous avons bien rigolé ;

L’ ar-mo-nîe a dé-fi-leu, La fanfare a défilé,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Nos a-vons tèr-toutes trin-queu, Nous avons tous trinqué,

Èt tous les jones ont dan-seu, Et tous les jeunes ont dansé,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Ya-vwat l’ ins-ti-tu-teûr, Y avait l'instituteur,

Eùl pré-feut èt l’ fac-teûr, Le préfet et le facteur,

Eùl feùme du far-ma-cyin La femme du pharmacien

Qui dit bieu du mô d’ sès vi-sins. Qui dit bien du mal de ses voisins.

Èt dés lès a-jeus t’t’ é-tcheus Et dans les environs tout entiers

On a fét tous lès ca-feus, On a fait tous les cafés,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.


Yêr swâr ène Dë-lâje Hier soir une Delage

Brû-lwat dés l’ ga-râje ; Brûlait dans le garage ;

Mès, é n’ vè-yant gneu d’ nwît’, Mais, en ne voyant pas la nuit,

Leû ponpe à in-çan-dîe, Leur pompe à incendie,

I’z’ ont pris sans mè-fyance Ils prirent sans méfiance

Eùl ponpe à ès-sance ; La pompe à essence ;

Pou a-ro-seu eùl feû, Pour arroser le feu,

I’z’ ont fét l’ queuye leû leû. Ils firent la queue leu leu.


Refrain :

Nos a-vons bieu ri-go-leu ; Nous avons bien rigolé ;

Ét tout l’ vi-lâje a flam-beu Tout le village à flambé

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers

Vu qu’ i’z’ ètin’- t’ é-froû-yeus, Comme ils étaient affolés,

On a fét in dè-fi-leu On a fait un défilé

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Eùl ca-pi-tin.ne a-vwat Le capitaine avait

Fét souneu eùl branle-bas Fait sonner tout le branle-bas

Dès plats, dès vieûs ca-piôs, Des plats, des vieux chapeaux,

Pou fét ène grande kin.ne aveu d’ yô ; Pour faire une grande chaîne avec de l'eau ;

Pou fi-ni cha s’ a cal-meu ; Enfin, ça s'est calmé ;

N’ a-vwat pus rieu à brû-leu, N’ avait plus rien à brûler,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.


Ène si côde a-lèrte Une si chaude alerte
A cô-seu dès pèrtes ; Causa des pertes ;

A-preus lès ès-plô-sions, Après les explosions,

A v’nu l’ i-nô-dâ-ssion. Est venue l'inondation.

Pwîs on a dvu, à l’ nâje, Puis on a dû, à la nage,

Tra-vèr-seu l’ vi-lâje. Traverser le village.

Win, mès pou bwâre in cóp, Oui, mais pour boire un coup,

N’ a-vwat pus d’ yô du tout ! N’avait plus d'eau du tout !
Refrain :
Nos a-vons bieu ri-go-leu ; Nous avons bien rigolé ;

On a man-queu dë s’ nou-yeu, On a failli se noyer,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Vu qu’ i d’mo-rwat in ca-feu, Vu qu’il restait un café,

On s’ a fét sè-ki à s’ feû, On s’est fait sécher à son feu,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Nos n’ avin’ pus bran.-mét Nous n'avions plus beaucoup

Nos ès-prits bieu là d’ dés ; Nos esprits bien là dedans ;

Nos é-tin’ pans vo-lants Nous étions en chemise

Co tèr-toutes é nos bi-do-nant. Encore tous en nous tordant de rire.

Pwîs é-san.ne nos somes ré-treus, Puis ensemble nous sommes rentrés,

Mès tous lès ad-mi-nis-treus Mais tous les administrés

A-vin’t’ leû ponpon … Avaient leur pompon …

A-vin’t’ leû ponpon … Avaient leur pompon …

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Les amoureux des bancs publics ( 1952 )
Texte de Brassens
Les gens qui voient de travers / Pensent que les bancs verts / Qu'on voit sur les trottoirs

/ Sont faits pour les impotents / ou les ventripotents / Mais c'est une absurdité / Car à la vérité / Ils sont là, c'est notoire / Pour accueillir quelque temps / les amours débutants.

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics / Bancs publics, bancs publics / En s'foutant pas mal du regard oblique / Des passants honnêtes / Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics / Bancs publics, bancs publics / En s'disant des "Je t'aime" pathétiques / Ont des p'tit's gueul's bien sympatiques.

Ils se tiennent par la main / Parlent du lendemain / Du papier bleu d'azur - Que revêtiront les murs / de leur chambre à coucher / Ils se voient déjà doucement / Ell' cousant, lui fumant / Dans un bien-être sûr / Et choisissent les prénoms de leur premier bébé.

/ Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics / Bancs publics, bancs publics / En s'foutant pas mal du regard oblique / Des passants honnêtes / Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics / Bancs publics, bancs publics / En s'disant des « Je t'aime" pathétiques » / Ont des p'tit's gueul's bien sympatiques.

Quand la saint' famill' Machin / Croise sur son chemin / Deux de ces malappris / Ell' leur décoche hardiment / des propos venimeux / N'empêch' que tout' la famille / Le pèr', la mèr', la fille / Le fils, le Saint Esprit / Voudrait bien de temps en temps / pouvoir s'conduir' comme eux. / Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics / Bancs publics, bancs publics / En s'foutant pas mal du regard oblique / Des passants honnêtes / Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics / Bancs publics, bancs publics / En s'disant des "Je t'aime" pathétiques / Ont des p'tit's gueul's bien sympatiques.

Quand les mois auront passé / Quand seront apaisés / Leurs beaux rêves flambants / Quand leur ciel se couvrira / de gros nuages lourds / Ils s'apercevront émus / Qu' c'est au hasard des rues / Sur un d'ces fameux bancs / Qu'ils ont vécu le meilleur / morceau de leur amour. / Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics / Bancs publics, bancs publics / En s'foutant pas mal du regard oblique / Des passants honnêtes / Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics / Bancs publics, bancs publics / En s'disant des « Je t'aime » pathétiques / Ont des p'tit's gueul's bien sympatiques.


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