Pour la sauvegarde du picard d’Ath


Traduction en picard et correspondance exacte en français



Yüklə 0,91 Mb.
səhifə4/14
tarix20.03.2018
ölçüsü0,91 Mb.
#46092
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   14

Traduction en picard et correspondance exacte en français
Lès jés qu’ èles vwât’-të d’ tra-vêrs (1) Les gens qui voient de travers

Pés-st’të quë lès bancs vêrts, Pensent que les bancs verts,

Qu’ on vwat su lès tro-twârs, Qu'on voit sur les trottoirs,

Sont féts pou lès im-po-tants Sont faits pour les impotents

Ou lès gros tout ô-tant. Ou les gros tout autant.

Mès c’eùt’ ène ab-sur-di-teu Mais c'est une absurdité

Pas-quë dés l’ vè-ri-teu, Parce que dans la vérité,

- Quand on coun’-wat l’ ist-wâre - - Quand on connaît l’histoire -

I sont pou r’cë-vwâr in tans Ils sont pour recevoir un temps

Lès a-moûrs dè-bu-tants. Les amours débutants

( 1 : « jés » est féminin pluriel )


Refrain :

Lès amoureûs qui s’ bè-cot’t’ su lès bancs pu-blics Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics

Bancs pu-blics, bancs pu-blics, Bancs publics, bancs publics,

An s’ fou-tant pas mal du r’gârd o-blique En s'foutant pas mal du r'gard oblique

D’ ciuns qui pass’t’, o-nètës. De ceux qui passent, honnêtes.

Lès amoureûs qui s’ bè-cot’t’ su lès bancs pu-blics Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics

Bancs pu-blics, bancs pu-blics, Bancs publics bancs publics,

É s’ di-sant dès « J’ vos in.me » pa-té-tiques En s'disant des « je t'aime » pathétiques

Ont dès m’p’tites gueûles bieu sim-pa-tiques. Ont des p'tites gueules bien sympathiques.
I s’ tieu’të toudis pa l’ min, Ils se tiennent toujours par la main,

Èt pal’të du léd’-min, Et parlent du lendemain,

Du papieu bleû d’ a-zûr Du papier bleu d'azur

Qui va èr-cou-vri lès mûrs Qui va recouvrir les murs

Dë leû chambe à dormi. De leur chambre à dormir.

Èt i s’ vwat’-të djà tout douch-èt’-mét Ils se voient déjà doucement

À keûde ou dés l’ fu-mée, À coudre ou dans la fumée,

À leû’n’ ése èt bieu seûrs, À leur aise et bien sûrs,

Ca-chant é-san.ne lès pré-noms Recherchant ensemble les prénoms

Dë leû pru-mieu é-fant. De leur premier enfant.

 

( refrain )


Quand eùl sinte fa-mîe Ma-chin Quand la sainte famille Machin

Ré-conte dës-sus s’ kë-min rencontre sur son chemin

Deûs ciuns si mô a-pris, Deux ceux si malappris,

Èle leû’z’ é-vouye a-rdi-mét Elle leur envoie hardiment

Dès piques fôrt vë-ni-meûses. Des propos agressifs fort venimeux.

Fôt dîre quë toute eùl fa-mîe, Faut dire que toute la famille,

Eùl pére, eùl man, eùl fîe, Le père, la mère, la fille,

Eùl fils, èt l’ sint ès-prit, Le fils, le saint esprit,

Voû-rin’-të bieu pa mou-mét Voudraient bien par moment

Po-vwâr fé cha come eùs’. Pouvoir faire cela comme eux.
( refrain )
Quand lès mwas â-ront pas-seu, Quand les mois auront passé,

Quand sâ-ront ra-pu-reus Quand seront apaisés

Leûs biôs révës flam-bants ; Leurs beaux rêves flambants ;

Quand leû cyèl va s’ èr-cou-vri Quand leur ciel va se recouvrir

Aveu dès nuâjes loûrds, Avec des nuages lourds,

I s’ rè-dront conte, tout brinqu’-zins, Ils se rendront compte, tout émus,

Qu’ c’ è-twat ô greu dès k’mins, Qu'c'était au hasard des chemins,

Su un d’ cès fa-meûs bancs, Sur un d'ces fameux bancs,

Qu’ i’z’ ont vi eùl pus mè-yeûr Qu'ils ont vécu le (plus) meilleur

Mor-ciô d’ leûs vieûs a-moûrs. Morceau de leurs vieux amours.

 

( refrain et fin )



Cadet Roussel …




Traduction en picard et correspondance en français

Ca-deut Rou-ssèl a trwas mé-sons, (bis) Cadet Roussel a trois maisons, (bis)
Qu’ èles n’ ont gneu d’poutes ni d’ jîtes, ah non ! (bis) Qui n’ont ni poutres, ni chevrons, ah non ! (bis)
C’eùt pou a-bri-teu lès a-ron-dës, C’est pour loger les hirondelles,
Quô dî-réz d’ Ca-deut à vo mon-dë ? Que direz-vous d’Cadet à votre idée ?
Ah ! Ah ! Ah ! Win vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a trwas jeûs d’ loques, (bis) Cadet Roussel a trois habillements, (bis)
Deûs gônes, èt l’ ôte é pa-pieu gris, (bis) Deux jaunes, et l’autre en papier gris, (bis)
I meut ç’ ti-chî-lë quand i jè-lë, Il met celui-ci quand il gèle,
Ou quand i pleut, ou qu’ i guèr-zè-yëOu quand il pleut, ou qu’ grêle …
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a trwas ca-piôs, (bis) Cadet Roussel a trois chapeaux, (bis)
Lès deûs ronds ën’ sont gneu fôrt biôs … (bis) Les deux ronds ne sont pas très beaux … (bis)
Quant ô trwa-zième , il a deûs cor-nës, Quant au troisième, il a deux cornes,
Pas-quë dë s’ tchète il a pris l’ for-më Parce que de sa tête, il a pris la forme …
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a trwas so-lés, (bis) Cadet Roussel a trois souliers, (bis)
I d’ é meut deûs dés sès deûs pieuds ; (bis) Il en met deux dans ses deux pieds ; (bis)
Eùl trwa-zième, li, n’ a gneu d’ së-mè-lë, Le troisième, lui, n’a pas de semelle,
C’eùt qu’ il lë warde pou l’ mète à s’ bè-lë C’est qu’il le conserve pour le mettre à sa belle… Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl n’ a foc’ trwas ch’veûs, (bis) Cadet Roussel n’a que trois cheveux, (bis)
Deûs pou s’ vi-sâje èt un pou s’ queuye, (bis) Deux pour sa face et un pour sa queue, (bis)
Èt quand i va vîr eùs’ mé-trè-sssë, Et quand il va voir sa maîtresse,
I lès meut tous lès trwas é trè-ssë. Il les met tous les trois en tresse.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a trwas gros tcheus, (bis) Cadet Roussel a trois gros chiens, (bis)
L’ un keûrt eùl yeùve, l’ ôte eùl bou-quin ; (bis) L’un court le lièvre, l’autre le lapin sauvage ; (bis)
L’ trwa-zième s’ é-keûrt quand on l’ a-pè-lë, Le troisième fuit quand on l’appelle,
Tout come eùl tcheu d’ Jan dë Ni-vè-lë. Tout comme le chien de Jean de Nivelle.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a trwas biôs cats, (bis) Cadet Roussel a trois beaux chats, (bis)
Qui n’ a-trap’-të ja-més lès rates ; (bis) Qui n’attrapent jamais les rats ; (bis)
L’ trwa-zième eùt ène biète sans pa-rè-yë : Le troisième est une bête sans pareille :
I monte ô guèr-nieu sans can-dè-yë ! Il monte au grenier sans chandelle.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a trwas gar-chons, (bis) Cadet Roussel a trois garçons, (bis)
L’ un eùt vo-leûr, l’ ôte eùt ca-pon ; (bis) L'un est voleur, l'autre est fripon ; (bis)
L’ trwa-zième, vos dî-rîz ène fi-cè-lë, Le troisième, vous diriez une ficelle,
I r’san.ne tout’ à Jan dë Ni-vè-lë. Il ressemble tout à fait à Jean de Nivelle.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl a bieu ma-rieu (bis) Cadet Roussel a marié (bis)
Sès trwas grandes fîes dés trwas quar-tcheus ; (bis) S es trois filles dans trois quartiers ; (bis)
Lès deûs pro-miêres sont mwins’ quë bè-lës, Les deux premières sont moins que belles,
Èt l’ trwa-zième, èle n’ a gneu d’ cèr-vè-lë. Et la troisième, elle n’a pas de cervelle.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl, ç’ t’ in sa-vwa-yârd, (bis) Cadet Roussel, c’est un petit fripon, (bis)
Qui dvr’wat pè-yeu bran.-mét dès yârds ; (bis) Qui devrait payer beaucoup d’argent ; (bis)
S’ i ra-vîse chô qu’ il a d’ l’ a-né-ë, S’il vérifie ce qu’il détient de l’année,
I l’ warde bieu râde dés s’ pôr-mo-né-ë. Il le garde bien vite dans son porte-monnaie.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !

Ca-deut Rou-ssèl ën’ moûr’-ra gneu, (bis) Cadet Roussel ne mourra pas, (bis)
Pas-qu’ a-vant d’ rè-ne eùs’ n’ âme à Djeu, (bis) Car avant de rendre son âme à Dieu, (bis)
On dit qu’ il a-prét l’ or-to-gra-fë, On dit qu’il apprend l’orthographe,
Pou fé li min.me eùs’ n’ è-pi-ta-fë. Pour faire lui même son épitaphe.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !



C’est la Mère Michel qui a perdu son chat
Texte original :
C'est la mère Michel qui a perdu son chat, qui crie par la fenêtre à qui le lui rendra. C'est le père Lustucru qui lui a répondu : Allez, la mère Michel, votre chat n'est pas perdu.

Refrain : Sur l'air du tralalala, (bis), sur l’air du tradéridéra, tralala.

C’est la mère Michel qui lui a répondu : « Mon chat n'est pas perdu ? Vous l'avez donc trouvé ? » Et le compère Lustucru qui lui a répondu : « Donnez une récompense, il vous sera rendu. » Sur l'air du tralalala (bis), sur l'air du tradéridéra, tralala.

Et la mère Michel lui dit : « C'est décidé, si vous rendez mon chat, vous aurez un baiser. Le compère Lustucru, qui n'en n'a pas voulu, lui dit : « Pour un lapin, votre chat est vendu ! » Sur l'air du tralalala (bis), sur l'air du tradéridéra, tralala.



Traduction en picard et correspondance en français



C’eùt l’ bone Man Mi-chèl qu’ èle a pièr-du eùs’s’ cat, C’est la bonne Mère Michel qui a perdu son chat Èt qu’ èle crîe pa l’ fèr-niète à qui ç’ qui li rè-drat. Et qui crie par la fenêtre à qui est-ce qui lui rendra.
Èt c’eùt l’ pére Lu-stu-cru qui li a rè-pon-du : Et c'est le père Lustucru qui lui a répondu :
 « Allèz, bone Man Mi-chèl, vo cat n’eùt gneu pièr-du ! » Allez, bonne Mère Michel, votre chat n'est pas perdu !
Refrain Su l’ér du tra-la-la-la (bis) Sur l'air du tralalala (bis),
Su l’ ér du tra-dè-ri-dè-ra, Sur l'air du tradéridéra,
Tra-la-la ! Tralala !

C’eùt l’ bone man Mi-chèl qui li a rè-pon-du : C'est la bonne mère Michel qui lui a répondu : « Eùm cat n’eùt gneu pièr-du ? Vos l’ a-veuz- ti trou-veu ? » « Mon chat n'est pas perdu ? Vous l'avez-t-il trouvé? » Èt c’eùt l’ pére Lu-stu-cru qui li a rè-pon-du : Et c’est le père Lustucru qui lui a répondu : « Èh bë dou-nèz’m’ ène bése èt i vos s’ra rè-du ! » « Eh bien donnez moi un baiser et il vous sera rendu ! » Refrain Su l’ér du tra-la-la-la (bis) Sur l'air du tralalala (bis),
Su l’ ér du tra-dè-ri-dè-ra, Sur l'air du tradéridéra,
Tra-la-la ! Tralala !

Èt l’ bone man Mi-chèl dit : « Lé-ssi c’eùt dè-ci-ci-deu : Et la mère Michel lui dit : « Ainsi c'est décidé, Si vos m’ rè-deuz eùm’ cat, ëj’ vos doun’-ré ène bése. » Si vous me rendez mon chat, je vous donnerai un baiser. » Eùl mon-vés Lus-tu-cru, qui n’ a-vwat gneu vo-lu, Le mauvias Lustucru, qui n'avait pas voulu, Li dit : « Pou in la-pin, vo biô cat eùt vè-du ! » Lui dit : « Pour un lapin, votrebeau chat est vendu ! » Refrain Su l’ér -la du tra-la-la (bis) Sur l'air du tralalala (bis),
Su l’ ér du tra-dè-ri-dè-ra, Sur l'air du tradéridéra,
Tra-la-la ! Tralala !

Chevaliers de la Table Ronde …
Texte original
Chevaliers de la table ronde, Goûtons voir si le vin est bon. Goûtons voir, oui, oui, oui, Goûtons voir, non, non, non, Goûtons voir si le vin est bon.

J'en boirai cinq à six bouteilles, Une femme sur les genoux. Une femme, oui, oui, oui...

Et si le tonneau se débonde, J'en boirai jusqu'à mon loisir. J'en boirai, oui, oui, oui...

Et s'il en reste quelques gouttes, Ce sera pour nous rafraîchir. Ce sera, oui, oui, oui...

Mais voici qu'on frappe à la porte, Je crois bien que c'est le mari. Je crois bien, oui, oui, oui...

Si c'est lui, que le diable l'emporte, Car il vient troubler mon plaisir. Car il vient, oui, oui, oui...

Si je meurs, je veux qu'on m'enterre, Dans une cave où y a du bon vin. Dans une cave, oui, oui, oui,...

Les deux pieds contre la muraille, Et la tête sous le robinet. Et la tête, oui, oui, oui...

Et mes os, de cette manière Resteront, imbibés de vin. Resteront, oui, oui, oui...

Et les quatre plus grands ivrognes Porteront les quatre coins du drap. Porteront, oui, oui, oui...

Sur ma tombe, je veux qu'on inscrive Ici gît le roi des buveurs. Ici gît, oui, oui, oui...

La morale de cette histoire Est qu'il faut boire avant d' mourir. Est qu'il faut, oui, oui, oui...


Traduction en picard et correspondance exacte en français
Chë-va-lieus, cousses dë no tâbe ron-dë, Chevaliers, amis de notre table ronde,
A-prou-von’ si eùl vin eùt bon. Goûtons voir si le vin est bon.
A-prou-von’, win, win, win, Goûtons voir, oui, oui, oui,
A-prou-von’, non, non, non, Goûtons voir, non, non, non,
A-prou-von’ si eùl vin eùt bon ! Goûtons voir si le vin est bon !

J’ d’ é bwâ-ré chinq’ à sîs bou-tè-yës, J'en boirai cinq à six bouteilles,
Ène bèle feùme a-ssîse su mès g’nous. Une jolie femme assise sur mes genoux.
Ène bèle feùme, win,win,win, Une jolie femme, oui, oui, oui,
Ène bèle feùme, non, non, non, Une jolie femme, non, non, non,

Ène bèle feùme a-ssîse su mès g’nous ! Une jolie femme assise sur mes genoux !

Si ja-més l’ tou-niô pièrt eùs’ bon-dë, Si jamais le tonneau perd sa bonde,
J’ d’ é bwâ-ré jus-qu’ à n’ pus sa-vwâr. J'en boirai jusqu'à ne plus savoir.
J’ d’ é bwâ-ré, win, win, win, J'en boirai, oui, oui, oui...

J’ d’ é bwâ-ré, non, non, non, J’en boirai, non, non, non,

J’ d’ é bwâ-ré jus-qu’ à n’ pus sa-vwâr ! J’en boirai jusqu’à ne plus savoir !


Èt si d’ é d’meûre sa-quan-tès gou-tës, Et s'il en reste bon nombre de gouttes,
Cha sâ-ra pou nos ra-frè-chi. Ce sera pour nous rafraîchir.
Cha sâ-ra, win, win, win, Ce sera, oui, oui, oui,
Cha sâ-ra, non, non, non, Ce sera, non, non, non,

Ch sâ-ra pou nos ra-frè-chi ! Ce sera pour nous rafraîchir !
Nom dë Djou, v’là qu’ on toque à l’ por-të, Nom de D…, voilà qu’on frappe à la porte,.
Ëj’ pésse bieu quë c’eùt l’ ome dë d’ chi. Je crois bien que c'est l’homme d’ici.
Ëj’ pésse bieu, win, win, win, Je crois bien, oui, oui, oui,

Ëj’ pésse bieu, non, non, non, Je crois bien, non, non, non,

Ëj’ pésse bieu quë c’eùt l’ ome dë d’ chi ! Je crois bien que c’est l’homme d’ici !


Si c’eùt li, quë l’ djâle l’ é-min.-ni-chë, Si c'est lui, que le diable l'emporte,
Pas-qu’ i dè-co-mode eùm’ plé-si. Car il trouble mon plaisir.
Pas-qu’ i dè-, win, win, win, Car il trou-, oui, oui, oui,

Pas-qu’ i dè-, non, non, non, Car il trou-, non, non, non,

Pas-qu’ i dè-co-mode eùm’ plé-si ! Car il trouble mon plaisir !


Quand j’ cla-qu’ré, j’ veu qu’ on m’ é-tchê-ri-chë, Quand je mourrai, je veux qu'on m'enterre, Dë-dés n’ câve ’squ’ i-ya du bon vin. Dans une cave où y a du bon vin.
Dë-dés n’ câve, win, win, win, Dans une cave, oui, oui, oui,
Dë-dés n’ câve, non, non, non, Dans une cave, non, non, non,

Dë-dés n’ câve ’squ’ i-ya du bon vin ! Dans une cave où y a du bon vin !

Lès deûs pieuds tout conte eùl mu-ra-yë, Les deux pieds tout contre la muraille,
Èt l’ go-sète pa d’zous l’ ro-bi-neut. Et le gosier sous le robinet.
Èt l’ go-sète, win, win, win, Et le gosier, oui, oui, oui,

Èt l’ go-sète, non, non, non, Et le gosier, non, non, non,

Èt l’ go-sète pa d’zous l’ ro-bi-neut ! Et le gosier sous le robinet !


Mès o-chôs, si on fét à m’ mon-dë, Mes os, si l’on fait à mon idée,
Dë-môr’-ront tou-dis touqu’-teus d’ vin. Resteront toujours imbibés de vin.
Dë-môr’-ront, win, win, win, Resteront, oui, oui, oui,

Dë-môr’-ront, non, non, non, Resteront, non, non, non,

Dë-môr’-ront tou-dis touqu’-teus d’ vin ! Resteront toujours imbibés de vin !


Èt lès quate pus gran-dès sou-lé-ës, Et les quatre plus grands ivrognes,

Vont por-teu lès quate cwins du pâle. Vont porter les quatre coins du poêle.

Vont por-teu, win, win, win, Vont porter, oui, oui, oui,

Vont por-teu, non, non, non, Vont porter, non, non, non,
Vont por-teu lès quate cwins du pâle. ! Vont porter les quatre coins du poêle !


Èt su m’ fosse ëj’ veu qu’ on gra-vi-chë, Et sur ma tombe je veux qu’on grave,

« Chi pa d’zous, i’ya l’ rwa dès bu-veûs. » « Ci-dessous, il y a le roi des buveurs. »

Chi pa d’zous, win, win, win, Ci-dessous, oui, oui, oui,

Chi pa d’zous, non, non, non, Ci-dessous, non, non, non,
« Chi pa d’zous, i’ya l’ rwa dès bu-veûs ! » « Ci-dessous, il y a le roi des buveurs ! »


Eùl mo-rale dë m’ jo-lîe is-twâ-rë, La morale de ma jolie histoire,
C’eùt qu’ i fôt bwâre a-vant d’ mo-ri. C’est qu'il faut boire avant d' mourir;
C’eùt qu’ i fôt, win, win, win, C’est qu’il faut, oui, oui, oui,

C’eùt qu’ i fôt, non, non, non, C’est qu’il faut, non, non, non,

C’eùt qu’ i fôt bwâre a-vant d’ mo-ri ! C’est qu'il faut boire avant d' mourir !

Colchiques dans les prés …

Texte original

Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent,


Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été.
La feuille d'automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant.

Châtaignes dans les bois, se fendent, se fendent,


Châtaignes dans les bois, se fendent sous nos pas.
La feuille d'automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant.

Nuages dans le ciel, s'étirent, s'étirent,


Nuages dans le ciel s'étirent comme une aile.
La feuille d'automne emportée par le vent
En ronde monotone, tombe en tourbillonnant

Et ce chant dans mon coeur, murmure, murmure


Et ce chant dans mon coeur appelle le bonheur.



Colchiques dans les prés …

Traduction en picard et correspondance exacte en français

Tûes-tcheus dë-dés lès preus , Colchiques dans les prés, Fleû-rit’-të, fleû-rit’-të, Fleurissent, fleurissent,
Tûes-tcheus dë-dés lès preus , Colchiques dans les prés, Cha soune eùl fin d’ l’ è-teu. Cela sonne la fin de l'été.
Eùl feuye dë l’ ô-to-më La feuille de l'automne Pô grand vét s’ èr-sa-quant, Par le grand vent s’arrachant, Két à têre èt fét co-më Tombe et fait comme Tour-pîe é tour-pi-nant. Toupie en tourbillonnant.

Ma-rons ô fond dés bós, Châtaignes au fond des bois, Eùs’ féd’-të, eùs’ féd’-të, Se fendent, se fendent,
Ma-rons ô fond dés bós, Châtaignes au fond des bois, S’ féd’-të pa-dzous nos pas. Se fendent sous nos pas. Eùl feuye dë l’ ô-to-më La feuille de l'automne Pô grand vét s’ èr-sa-quant, Par le grand vent s’arrachant, Két à têre èt fét co-më Tombe et fait comme Tour-pîe é tour-pi-nant. Toupie en tourbillonnant.

Nu-wâjes dë-dés l’ biô cièl, Nuages dans le beau ciel, S’ rè-téd’t’-të, s’ rè-téd’t’-të, S’étirent, s’étirent, Nu-wâjes dë-dés l’ biô cièl, Nuages dans le beau ciel, S’ rè-téd’t’-të come ène éle. S’étirent comme une aile. Eùl feuye dë l’ ô-to-më La feuille de l'automne Pô grand vét s’ èr-sa-quant, Par le grand vent s’arrachant, Két à têre èt fét co-më Tombe et fait comme Tour-pîe é tour-pi-nant. Toupie en tourbillonnant.

Èt s’ cant-là dë-dés m’ keûr, Et ce chant dans mon coeur, Eùm’ dit à l’ basse no-të, Me dit tout bas, Èt s’ cant-là dë-dés m’ keûr, Et ce chant dans mon coeur, M’ fét pé-sseu ô bon-eûr ! Me fait songer au bonheur !

Yüklə 0,91 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   14




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin