Muntele vrăjit expunere premergătoare

-II y manque quelques details que Behrens y a trou ves. -Ah! Ies medecins en trouvent toujours, ils s'y connaissent...

- Tu parles commc Monsieur Settembrini. Et ma fievre? D'ou vient-

elle?

-Allons donc, c'est un incident sans consequence qui passera vite.

-Non, Clavdia, tu sais bien que ce que tu dis Ici n'est pas vrai, et tu le dis sans conviction,j'en suiş sur. La fievre de mon corp et le batte-ment de mon coeur harasse et le frissonement de mes membres, c'est le contraire d'un incident, car ce n'est rien d'autre — iar chipul palid cu buzele care-i zvîcneau se înclina spre obrazul femeii —rien d'autre que mon amour pour toi, oui, cet amour qui m'a saisi a Vinstant oii mes yeux t'ont vue, ou, plutot, que j'ai reconnu, quand je t'ai reconnue toi — etc'etaitlui, evidemment, qui m'a mene ă cet endroit...

- Quelle folie!

- Oh, Vamour n'est rien, s'il n'est pas de la folie, une chose insen-see, defendue et une aventure dans le mal. Autrement c'est une banalite zgreable, bonne pour en faire de petites chansons paisibles dans Ies P aines. Mais quant â ce que je t'ai reconnue et que j'ai reconnu mon

^ourpour toi — oui, c'est vrai.je t'ai deja. connue, anciennement. toi et

^M yeux merveilleusement obliques et ta bouche et ta voix, avec laquelle

P ies - une fois deja, lorsque f etais collegien.je f ai demande ton

yon, pour faire enfin ta connaissance mondaine, parce que je t'aimais

^s°nnablement, et c'est de la, sans doute, c'est de mon ancien amour pour toi n

^{e Ces maT}R^ues mes restent que Behrens a touvees dans mon

• ^ct qui indiquent que jadis aussi j'etais malade...

_SCau ^{î] c}lânţaneau. Şi în timp ce divaga, îşi trăsese piciorul de sub

gertu ^{CarC SCÎr}*''^{a ş}' întinzînd mereu acest picior atinse duşumeaua cu

hem ~ ^ce'^u''alt, astfel ca îngenunche în fata ei, cu capul plecat şi

din tot trupul. Je t'aime, bolborosi el,ye t'aime de tout temps,

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THOMAS MANN

car tu es le Toi de ma vie, mon reve, mon sort, mon envie, mon , deşir...

— Allons, allons! spuse ea. Si tes precepteurs te voyaient... Dar el, clatinînd din cap cu deznădejde şi cu faţa întoarsa spre co

răspunse:

— Je m'en fi eh erai s, je me fiche de tous ces Carducci et de Republique eloquente et du progres humain dans le temps, cârje t'aim i

Clavdia îi mîngîie uşurel cu mîna parul tuns scurt pe ceafa.

— Petit bourgeois! îi spuse. Joii bourgeois ci la petite tache humide Est-ce vrai que tu m'aimes tant?

Şi exaltat de aceasta atingere, stînd acum complet în genunchi cu capul dat pe spate şi cu ochii închişi, el continua sa vorbească:

— Oh, l'amour, tu sais... Le corps, l'amour, la mort, ces trois ne font qu'un. Car le corps. c'est Ia maladie et la volupte et c'est lui qui fait la mort, oui, ils sont charnels tous deux, l'amour et la mort, et voilk leur terreur et leur grande magie! Mais la mort, tu comprends, c'est d'une part une chose mal famee, impudente qui fait rougir de honte; et d'autre part c'est une puissance tres solennelle et tres majestueuse, - beaucoup plus haute que la vie riante gagnant de la monnaie et farcissant sa panse -beaucoup plus venerable que le progres qui bavarde par Ies temps -parce qu'elle est l'histoire et Ia noblesse et la pieţe et I'eternei et le sacre qui nous fait tirer le chapeau et marcher sur la pointe des pieds... Or, de meme, le corps, lui aussi, et l'amour du corps, sont une affaire indecente et fâcheuse, et le corps rougit et pălit ă sa surface par frayeur et honte de lui-meme. Mais aussi ii est une grande gloire adorable, image mira-culeuse de la vie organique, sainte merveille de la forme et de la beaute. et l'amour pour lui, pour le corps humain, c'est de meme un interet extremement humanitaire et une puissance plus educative que toute l& pedagogie du monde!... Oh, enchantante beaute organique, qui ne se compose ni de teinture ă 1'huile ni de pierre, mais de matiere vivante ei corruptible, pleine du secret febrile de la vie et de la pourriture! Regată la symetrie merveilleuse de 1'edifice humain, Ies epaules et Ies hanche> et Ies mamelons fleurissants de part et d'autre sur la poitrine. et Ies co arrangees par paires, et le nombril au milieu dans la mollesse du ventr ■ et le sexe obscur entre Ies cuisses! Regarde Ies omoplates se rem^u sous la peau soyeuse du dos, et l'echine qui descend vers la luxuri double et fraîche des fesses. et Ies grandes branches des vase* ^et nerfs qui passent du tronc aux rameaux par Ies aisselles, et coWⁿ structure des bras correspond â celle de* jambes. Oh! Ies douces reg¹ de la jointure interieure du coudc et du jarret avec leur abondafl^c

MUNTELE VRĂJIT

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- ■ tesses organiques sous leurs coussins de chairt Quelle fete nse de Ies caresser ces endroits delicieux du corps humain! Fete a ¹ _r sans plainte apres! Oui, mon Dieu, laisse-moi sentir l'odeur de la de ta rotule, sous laquelle l'ingenieuse capsule articulaire secrete huile glissante! Laisse-moi toucher devotement de ma bouche 'Arteria femoralis qui bat au front de ta cuisse et qui se divise plus bas Ies deux arteres du tibia! Laisse-moi ressentir I'exhalation de tes ef tâter ton duvet, image humaine d'eau et d'aibumine, destinee potirI'anatomie du tombeau, et laisse-moi perir, mes levres aux tiennes! Isprăvind de vorbit, nu deschise ochii; ramase astfel nemişcat, cu capul pe spate şi cu mîinile, care ţineau micul creion de argint, depăr­tate, tremurînd şi c(ătinîndu-se pe genunchi. Claudia spuse:

- Tu es en effet un galant qui sait solliciter d'une maniere profonde, âl'allemande.

Şi-i puse pe cap tichia de hîrtie.