L’atelier de projets
Les contenus abordés lors de ces buffets peuvent ensuite être approfondis grâce à un atelier de projets. Ces derniers ont un format plus proche des préoccupations quotidiennes des collectivités (création d’un site Internet/extranet, d’un SIG, dématérialisation de ses procédures avec l’Etat)… et réunissent 10 à 20 personnes.
Ce sont majoritairement les buffets des savoirs qui ont permis de mettre en œuvre des ateliers de projets car aucune demande spontanée n’est parvenue au numéro vert mis en place pour cela. Les buffets des savoirs, quant à eux, reposent sur des partenariats forts avec des relais locaux (ADM, Conseils Généraux …).
L’élaboration des contenus de ces sessions de formation explique également le décalage dans le temps quant à leur mise en œuvre opérationnelle. En effet, si chaque type de buffet (au nombre de 3) et chaque type d’atelier (au nombre de 5) comportaient un socle commun, un travail de contextualisation a été effectué pour chaque collectivité. Les intervenants, eux aussi, changeaient selon l’axe choisi par la collectivité. Grâce à ce programme, les collectivités ont donc bénéficié d’une formation construite en lien avec le terrain, avec des intervenants de qualité (ex Jérôme Chaussoneaux, Chargé de mission à la Communauté de Communes de Parthenay, Fabien Miedzianowski, Directeur des Systèmes d’information - Conseil Général du Cantal…) que les participants ont eu le privilège de recevoir sur leur territoire.
Les premières sessions de formation ont eu lieu à partir de novembre 2006. Les ateliers de projets, générés par les buffets des savoirs ont de facto connu un décalage dans le temps avec une première session en février 2007. L’action a connu une forte impulsion en 2007 pour ralentir en 2008, notamment à cause des élections municipales qui ont mis en suspens toute action entre février et mai 2008.
Les ateliers les plus prisés témoignent assez fidèlement des préoccupations majeures des collectivités, et du contexte midi-pyrénéen : le site Internet tout d’abord (30%) car encore peu développé d’une part, mais surtout car il constitue l’outil privilégié d’information des administrés et de la visibilité de l’action des décideurs locaux ; la dématérialisation (25%) car les élus sont désormais très sensibilisés aux impacts à moyen terme pour leur collectivité des programmes nationaux en cours de déploiement.
La réussite des sessions de formation est intrinsèquement liée à la présence de partenaires-relais sur le terrain. C’est ainsi que les buffets des savoirs ont été organisés en partenariat avec les associations départementales des maires (dans tous les départements à l’exception du Gers) ainsi qu’avec le Conseil Général, dans le Lot. Il convient toutefois de souligner que la dynamique des ateliers étant sensiblement liée à celle des buffets, les départements « leader » en terme d’organisation de buffets sont également ceux qui ont vu se développer le plus grand nombre d’ateliers. Ainsi, 4 départements regroupent 70% des sessions (Lot, Ariège, Haute-Garonne, Tarn).
Cette action reposait sur un postulat : le besoin de formation des élus sur l’e-administration pour renforcer leur implication sur des projets liés à cette thématique. Ce postulat est confirmé à posteriori par une étude menée auprès des communautés de communes de Midi-Pyrénées dans le cadre de la réalisation du Livre Blanc «E-administration 2008-2013».
Les collectivités répondantes estimaient en effet que :
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Le manque d’implication des élus constitue le premier frein au développement de l’administration électronique (56% des réponses) ;
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Et que, par conséquent, la sensibilisation des élus y est considérée comme un des principaux leviers (39%).
Par ailleurs, le niveau élevé des notes d’évaluation attribuées par les participants aux ateliers des élus (3,58/4) confirment que celles-ci répondaient bien à leurs attentes.
Si le PRAI a permis d’offrir une réponse à ce besoin, il faut toutefois souligner la difficulté de mobiliser les élus pour participer à ces sessions de formation, notamment en période électorale, même s’ils représentent environ 60% des participants. On constate toutefois un « regain » d’intérêt des équipes nouvellement élues et une demande croissante en fin de programme qui n’a pu être satisfaite avant la clôture de celui-ci. Il faut souligner un deuxième constat : l’implication des élus doit avoir pour corollaire celle des techniciens, qui mettent ensuite en œuvre les projets. C’est ce tandem qui est la clé de réussite des projets.
Le besoin de formation des élus reste prégnant pour les années à venir et les évolutions technologiques et des usages contribueront à le renforcer. Afin d’être en mesure de répondre à une demande forte de la part des collectivités, la Région devra prendre appui sur des structures relais au sein du territoire, pouvant apporter un soutien de proximité aux collectivités locales.
2.2 Action : Formation des élus Budget prévu :300 000 € Dépenses réalisées :197 083 €
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