Procédure :
A partir d'une image référence (culasse), on extrait les caractéristiques géométriques par :
- filtre de Deriche et approximation polygonale pour les segments de droites
- filtre de Harris pour les points de fortes courbures
Ensuite, on prend une image (bruitée ou non) et on relance les mêmes filtres avec les mêmes paramètres.
On en déduit 3 coefficients de corrélation (un pour les PFCs, un pour l'approximation polygonale et un pour le coefficient de corrélation) qui vont servir à détecter des défauts ou disparités entre ces 2 images.
Résultats :
Figure 7.7 : Image de Référence
Le but va être de comparer cette image à plusieurs images dégradées et de voir l'influence du fenêtrage sur les calculs :
(la règle de décision utilisée ici pour valider ou non la pièce corrélée est :
si (pfc >= 0.9 & corrélation >= 0.9) alors 'pièce valide'
sinon si (pfc >= 0.8 & corrélation >= 0.85 & segments >=0.7 ) alors 'pièce valide'
sinon 'pièce non valide')
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Tests sur image dégradée par un objet :
fenêtre 65*65
pfc = 0.4706
segments = 0.3529
corrélation = 0.5677
résultat : Pièce non valide
fenêtre 125*140
pfc = 0.6827
segments = 0.6111
corrélation = 0.8308
résultat : Pièce non valide
fenêtre 250*200
pfc = 0.6855
segments = 0.7576
corrélation = 0.9271
résultat : Pièce non valide
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Tests sur image dégradée (pièce mal usinée) :
fenêtre 55*45
pfc = 0.5556
segments = 0.6111
corrélation = 0.5334
résultat : Pièce non valide
fenêtre 90*90
pfc = 0.8082
segments = 0.7345
corrélation = 0.8305
résultat : Pièce non valide
fenêtre 160*220
pfc = 0.8121
segments = 0.8142
corrélation = 0.9780
résultat : Pièce valide
-
Tests sur image dégradée (pièce mal usinée / usinage non réalisé) :
fenêtre 60*45
pfc = 0.6154
segments = 0.5417
corrélation = 0.1023
résultat : Pièce non valide
fenêtre 110*100
pfc = 0.9118
segments = 0.7368
corrélation = 0.6652
résultat : Pièce non valide
fenêtre 210*170
pfc = 0.8779
segments = 0.8387
corrélation = 0.8552
résultat : Pièce valide
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Tests sur image dégradée (pièce mal usinée) :
fenêtre 60*60
pfc = 0.3478
segments = 0.5000
corrélation = 0.4393
résultat : Pièce non valide
fenêtre 125*120
pfc = 0.5455
segments = 0.6923
corrélation = 0.7364
résultat : Pièce non valide
fenêtre 300*190
pfc = 0.7714
segments = 0.8076
corrélation = 0.8983
résultat : Pièce non valide
Les résultats expérimentaux exposés au chapitre précédent ont été présentés aux responsables de Renault Automation qui les ont trouvés satisfaisants quant à une implantation sur site.
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Dans le cas d'un mauvais bridage de la pièce sur son support, ou d'un outil sur le porte outil, la précision de la détection des déplacements obtenus par extraction des points de fortes courbures (cf. chapitre 7.1) est approximativement de 0.5mm. Une telle précision est suffisante pour déterminer si pièce et outils sont présents et correctement positionnés.
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D'autre part, la comparaison des attributs structurels d'une image acquise "en ligne" (sur site expérimental) avec une image de référence semble toute aussi satisfaisante (cf. chapitre 7.2). En effet, la règle de décision, basée sur les paramètres définissant une pièce ou un outil (points de fortes courbures, approximation polygonale et coefficient d'inter corrélation), "valide / non valide" est robuste dans 96% des cas (3 erreurs de décision sur 75 essais). Deux facteurs importants influent sur le calcul des trois paramètres et donc indirectement la règle de décision : la taille du défaut et la taille de la fenêtre employée qui sont corrélés. Par exemple, un petit défaut dans une grande fenêtre de calcul sera difficilement détectable. Il sera donc nécessaire de définir des régions d'intérêts en fonction des pièces à usiner, de telle manière que la fenêtre de traitement soit proportionnelle au défaut apparent.
Malgré la bonne tenue des algorithmes implantés, il arrive parfois qu'une pièce soit déclarée "valide" alors qu'elle possède un petit défaut. Cependant, il faut bien se rappeler que cette application sera implantée en milieu industriel sur une chaîne de fabrication. Dans ce contexte il peut être coûteux d'interrompre la production à cause d'un défaut mineur qui n'aura pas forcément d'impact sur l'intégrité du processus d'usinage.
Toutefois, ces résultats sont expérimentaux et il convient maintenant de valider le processus en l'implantant sur le site industriel. Il sera alors possible de contrôler la robustesse du processus de vision (cf. chapitre 7.2) par rapport aux éléments perturbateurs réels dont le plus important est l'éclairage. Une étude ayant pour but de limiter l'influence de la luminosité sur la détection des points de fortes courbures et l'approximation polygonale pourra alors être envisagée.
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