L’enquête a été réalisée à quatre reprises : 1973, 1981, 1989, 1997 avec le même questionnaire. Si on veut comparer les résultats d’évolution, alors, il faut que la question soit similaire. ( reprise de 75 à 80% du questionnaire).
Attention, on est tout de même obligé d’intégrer des questions sur de nouvelles données : l’entrée du magnétoscope ou de la micro ont été des facteurs déterminants d’évolution : on a fait introduire de nouveaux thèmes. En échange, on retire des questions qui ont vieilli..
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Il faut faire trois remarques de précaution :
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1% de la population = 450000 personnes.
Il faut qu’une évolution ait concerné 1million et demi de français.
C’est un instrument qui passe à côté de toute une série d’évolution.
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Enquête basée sur du déclaratif
Quand on observe une augmentation ou une baisse d’une activité, on le prend comme une baisse réelle mais pas obligatoirement. Les gens ont pu changer l’évaluation de leur pratique mais pas la pratique en elle-même.
Une enquête, ce n’est jamais une photo de la réalité : il y a toujours un décalage entre la pratique des gens et leur représentation. Ceci varie si l’enquête est faite par tel ou tel entretien.
- On est toujours tenté d’interpréter les évolutions comme une intervention des pouvoirs publics qui augmente. Au niveau de l’interprétation, on n’est jamais capable de faire la part entre ce qui relève des pouvoirs publics et des personnes.
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Quatre points de changements depuis les années 60
Développement de l’écoute. Pratiquement tout le monde possède un poste TV. D’autre part, 50% des gens qui possèdent une TV en ont une deuxième. 60% des ménages possèdent un magnétoscope. 70% disposent d’un appareil hi-fi. 25%, un appareil micro-informatique.
La TV reste un facteur de sociabilité : on essaye de regarder la TV tous ensembles.
La micro reste un outil individuel. La moitié des gens qui possèdent un micro disposent d’un lecteur de CD-rom et un peu moins de la moitié d’Internet. ( 10% de la population a Internet).
Presque tous ont des logiciels éducatifs ou culturels. (1français sur 10.
On a une augmentation considérable de la musique. Avant, surtout quelques mélomanes ( jeunes ou vieux) écoutaient de la musique ; mais maintenant, le phénomène de génération a joué. Ce progrès considérable a joué pour la musique actuelle. L’écoute de musique classique s’est assez peu diffusée. Aujourd’hui, la part d’achat de disques de musique classique est passée sous la barre des 6%.
Les pratiques audiovisuelles domestiques ont évolué et augmenté, si bien que le total écoute radio, écoute TV, écoute de musique et vidéo représentent 43h par semaines.
Ce chiffre doit être relativisé par le fait qu’en général on fait autre chose pendant ce temps.
Trois remarques doivent être faites :
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En France, on s’est beaucoup focalisé sur la consommation de la TV (tue le livre..). Elle a conduit à minorer le phénomène à partir de la musique. C’était un mouvement de fond générationnel.
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On n’observe pas un repli sur le domicile : Les Français sortent plus qu’il y a 25 ans. La tendance à l’accueil est plus importante.
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Ce développement de la consommation audiovisuelle et les mutations techniques qui l’ont accompagné, ont contribué à effacer partiellement la distinction culture/distraction. (ex : le Louvre sur Internet)
On est de moins en moins dans une situation de passivité devant la TV grâce à la possession du zapping. Sur Internet, l’arme est la souris.
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Les conséquences que ce phénomène a eu sur les autres domaines.
On pensait que l’image allait tuer l’écrit. On constate une tendance à la baisse de la lecture, ce qui ne veut pas dire que la lecture de livre est en danger.
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La presse quotidienne lue baisse continuellement. Mais, en fait, la lecture est plus irrégulière. Ceci est vrai aussi bien pour la presse nationale que régionale.
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Les magazines ont connu un développement important. Les jeunes sont de gros lecteurs de presse magazine.
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Pour les livres lus, la proportion des français qui ne lisent pas de livres est la même.
Ceci peut paraître quelque peu paradoxal par rapport à l’évolution de la scolarisation.
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Le nombre de livres lus a tendance à diminuer parce la société française compte de moins en moins de forts lecteurs. Cette diminution est plus sensible chez les hommes que chez les femmes. Alors que les hommes avaient une pratique importante au début des années 70.
En 1989 : ‘effet ciseaux’ (point de changement de la tendance).
Les femmes lisent plus que les hommes et achètent plus. Ceci est vrai à tous les âges. A résultat scolaire égal : bac L = lisent plus de livre.
Le fait qu’il y ait eu un recul des garçons fait que la lecture se féminise et que la lecture de fiction est largement féminisée également. Trois fois plus de femmes lisent des romans par rapport aux hommes ; Ceci est parallèle aussi au fait que le corps enseignant est de plus en plus féminin. Les auteurs restent tout de même en général masculins mais on peut escompter un changement prochain.
La comparaison internationale
La comparaison est difficile à faire entre les pays pour différentes raisons :
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Problème des Etats fédérés dont les infos sont trop difficiles à rassembler.
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Les années de la réalisation d’enquête ne sont pas forcement les mêmes.
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Les moyennes nationales sont difficilement comparables car elles n’ont le même nombre de population.
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Les catégories sont une spécificité française.
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Le problème du champ de la culture qui varie d’un pays à l’autre.
Ex :Les Scandinaves ont une définition beaucoup plus large que la notre (sport, architecture …)
Sur des études réalisées sur la lecture, les questions qui seront posées seront très différentes d’un pays à l’autre :
En France : Avez vous lu un livre au cours des douze derniers mois ?
Aux Pays-bas : Avez vous lu un ou plusieurs livres jusqu’au bout ?
En Finlande : Avez vous lu des livres mentionnés sur la liste durant les 6 derniers mois ?
Au Danemark : Lisez-vous quelques fois des livres ?
En Belgique : Combien d’heures vous consacrez-vous à lire par semaine ?
Des travaux ont été associés entre la France, la Belgique, le Luxembourg, l’Espagne et la Finlande.
Sur la plupart des résultats, l’Europe du Nord a les plus hauts taux de pratiques culturelles.
Les tendances générales observées en France se trouvent dans la plupart des autres pays :
-Le taux d’éducation est important (à peu près normalisé au niveau)
-Le taux de fréquentation des jeunes est plus important que les autres générations.
-Les femmes ont des taux de pratiques supérieures à celui des hommes (Finlande : 28% des hommes finlandais ont été au théâtre et 48% des femmes).
Les enquêtes transnationales se font à deux niveaux :
Au niveau européen, le lieu des statistiques est ‘Eurostat’. Il travaille à la normalisation des nomenclatures européennes.
1997-1998 : A la demande de la commission, le premier travail statistique sur la culture avait quatre objectifs :
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une réflexion globale sur le champ de la culture de la perspective d’une harmonisation de la nomenclature.
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Secteurs sur lesquels on allait s’attarder : - emploi culturel
- financement de la culture
- participation aux activités culturelles.
Ceci aboutit à la proposition d’un tronc commun sur une enquête européenne commune en 2005. (cf. doc. sur la proposition du tronc commun) ;
Au niveau international,
Au Canada, les enquêtes faites par le ministère de la culture de Québec.
Aux USA, enquête réalisée sur la participation aux arts (Pas de ministère de la culture aux USA mais organe administratif qui reçoit des subventions).
Elle a interrogé plus de 12000 personnes (enquêtes réalisées en 1982, 1985, 1992, 1997).
Globalement les chiffres que l’on trouve en France sont assez proches.
Les musées d’art : 25% des Américains déclarent avoir visité un musée pour 35% de Français.
Littérature : 63% aux USA, pour à peu près 63% en France (55%d’hommes, 71% de femmes)
En France, il est interdit de poser des questions à partir des ethnies ou des religions pratiquées.
3.1. Précaution sur l’usage des données statistiques
En 30-40 ans, c’est toujours à peu près le même constat sorti des statistiques.
Remettre en cause le format même du questionnaire adressé au public. Le questionnaire est-il capable de saisir les changements les plus fins ?
Rappeler que ce type d’outil est récent pour produire de l’information.
Le questionnaire est incapable de produire des infos qualitatives. Ce que nous disent les sociologues c’est de considérer ces données statistiques comme un point de départ de questionnement.
Il s’agit de considérer ces données pour poser des questions car ces données maintiennent ces choses dans l’ombre : ex : entrer dans le détail pour décrire un comportement culturel.
Ces données statistiques ne permettent pas de dire quelque chose sur le sens des uns et des autres sur ces pratiques culturelles. On ne dit rien sur la qualité.
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Une légitimité pas si mécanique que cela
Critique de la culture en France.
2 idées centrales :
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Cette théorie de la légitimité culturelle en vient à devenir une posture légitimiste. C’est-à-dire on reconnaît légitime d’emblée les pratiques culturelles. Prise de partie sociale. Dans cette théorie, les représentants de la culture populaire seraient producteurs de culture. Faiblesse : elle postule le fait que la culture populaire serait dominée. Plus autonomie qui ne s’exprime pas seulement par une résistance. Bourdieu dit qu’ils ont un rapport de dominé par rapport aux autres classes culturelles. La part d’autonomie apparaît seulement quand il y a une résistance. Passeron dit que la part d’autonomie est dans le fait qu’ils oublient et élaborent par eux même des pratiques culturelles qui leur sont propre.
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Une autre impasse de l’œuvre de Bourdieu : elle permet de produire les infos sur les comportements culturels et les styles de vie mais ça ne dit rien sur les expériences traversées, vécues. Ce type d’explication ne dit rien à la signification que ces acteurs sociaux associent à ces pratiques.
A notre époque, il y a un constat depuis les années 90, sur la société contemporaine : il n’y a jamais eu autant de cultures à notre époque. Il n’y a jamais eu autant d’offres culturelles. Comment expliquer ce constat ? Depuis 30-40 ans, des instances de socialisations (famille, activité professionnelle) ont perdu la définition des identités sociales. De sorte que cette sphère professionnelle occupe de + en + un rôle secondaire par rapport à 30-40 ans. Tout se passe comme si ce sont des pratiques culturelles qui devenaient centrales. On se situe par rapport aux pratiques culturelles.
CM5 : Des trois cultures aux sept univers culturels des Français
Introduction :
La grille de lecture des 3 cultures ne permet pas la complexité du paysage des pratiques culturelles. A ce titre, en 1994, Donnat publie un livre : Les univers culturels des français. Il essaie de s’appuyer sur d’autres éléments. Ce que Bourdieu a montré, la domination culturelle n’est pas remise en cause par Donnat mais il date cette idée. Il s’interroge sur la correspondance entre milieux sociaux et pratiques culturelles et la légitimité. Il souligne une forme de cassure de représentation sociale. Cassure entre scolaire et lecture d’ « univers culturels ».
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La notion d’univers culturel
Univers culturel désigne des configurations de comportements culturels stables et récurrents. Donnat va décliner plusieurs univers culturels qui recoupent des pratiques culturelles.
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Sept univers culturels
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L’univers de l’exclusion
Absence généralisée aux arts et à la culture ; On a affaire à des personnes qui n’ont aucun équipement culturel, n’écoutent jamais de musique et ne lisent pas de livre. Personnes à l’écart de la culture. Profils homogènes : personnes âgées, anciens agriculteurs ou anciens ouvriers. Non diplômés. Espaces les moins urbanisés.
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Univers de dénuement culturel
Univers avec la culture sont très très faible. Fréquentation « exceptionnelle » de lieux culturels. Cette distance est un peu moins radicale car les personnes présentent une meilleure insertion sociale. Catégorie de personnes avec forte sociabilité. Donc ils fréquentent exceptionnellement avec d’autres personnes. Anciens. Forte sociabilité familiale. Peu d’amis.
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Univers juvénile ou adolescent
Univers de pratiques culturelles orientées vers la musique ; Univers avec forte sociabilité amicale fondée sur la musique. Pour consolider une amitié sur la musique. Univers qui se caractérise par des goûts exclusifs (métal symphonique), réserve réel à l’égard des pratiques culturelles légitimes (la lecture). Cet univers se retrouve dans toutes les catégories socioprofessionnelles. Cet univers juvénile est transversal.
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Univers du Français moyen
Se caractérise par l’audio-visuel, dans l’espace domestique. Indifférent aux spectacles vivants. Un univers qui occupe une position moyenne. Diplômés entre 30 et 40 ans. Classe moyenne. Moyenne de goût. On cherche le juste milieu. On ne cherche pas l’originalité.
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Univers cultivé classique
Il s’agit d’un univers organisé autour de la lecture de livres, fréquentations de salles de théâtre, salle de concert de musique classique. Dominant chez une population de diplômés âgés de plus de 450 ans. Prend ses distances avec le boom musical. Elle reste à l’écart de ce qui est montré à la télévision.
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Univers cultivé moderne
Organisé autour de l’écoute musicale et sortie nocturne. On assiste aux concerts, cinéma ou spectacle. On lit des livres. Ce n’est plus un signe de distinction sociale. Chez une population jeune dans l’espace urbain qui sont diplômés. Ils le font dans une perspective hédoniste pour avoir un plaisir immédiat de façon individuelle. Dans cet univers les pratiques culturelles s’inscrivent dans le principe de loisir. Attente de plaisir.
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Univers branché
Population en nombre peu nombreuse mais très visible car ils sont très présents dans la vie culturelle. Surtout on est capable d’associer des contraire, c'est-à-dire, on emprunte autant au légitime qu’à des pratiques plus populaires. Univers qui est attentif aux nouvelles formes d’expression culturelle. Très présent en concert, cinéma et familiarité avec le populaire (Bidochon) et légitime (V. Hugo). Il s’agit de personnes âgées entre 35 et 40 ans et fortement diplômées qui résident dabs de grands centres urbains. Massivement célibataires.
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Hybridation de la culture cultivée
Donnat : on ne peut plus parler de culture cultivé comme ensemble de connaissance qui caractérisaient la population d’il y a 40 ans.
- Cette culture cultivée est une nouvelle forme artistique et nouveaux supports de contenu. En 20- 30 ans l’héritage de la définition de la culture a subi plusieurs coups.
Théorie des représentations sociales
Biblio : Abric, « pratiques sociales et représentation », PUF
Savoir scientifique et savoir naïf :
A pensée naïve est encore à l’œuvre dans le domaine du social. Un individu dans son environnement social ne raisonne pas comme un scientifique.
Caractère collectif de ces 2 modes de pensées, les scientifiques autant que les naïfs partagent des points communs.
Les objectifs sont la compréhension et l’explication du réel.
L’opposition nature/culture n’est pas une bonne idée.
Distinguer des formes de savoir à partir de leurs objets et problématique. En fonction des groupes d’utilisateurs. Le savoir scientifique appartiendrait aux experts et le savoir naïf appartiendrait aux autres, aux individus « normaux ».
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Or, de nos jours, les individus naïfs sont abreuvés d’informations scientifiques. Les naïfs vont utiliser du savoir scientifique sans le produire.
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L’inverse est vrai depuis longtemps : dans la production scientifique, on rencontre des traces d’une pensée naïve.
Comment sont fabriqués ces types de savoir ?
Savoir scientifique : produit à partir de règles qui renvoient à la logique hypothético-déductive. Variables, cause, effets, hypothèses … valider les hypothèses par l’observation et la mesure.
Savoir qui se construit sous contrôle, les instances de contrôle vérifient que les règles de la démarche sont respectées. Règles sont garantes de la légitimité de la démarche.
La science est utile à la société dans son ensemble.
Pensée naïve : démarche biaisée. Cette pensée a un autre objet que la simple connaissance, poursuit toujours un objectif de nature social : défendre ou préserver les intérêts de groupes sociaux. Logique de conflit intergroupe pour les stéréotypes. Le savoir est toujours instrumentalisé dans des logiques sociales.
Ex : le stéréotype des femmes « douces » permet d’expliquer plusieurs réalités sociales : pas de poste à responsabilité, pas de femme en politique.
Distance entre un objet du « réel » et le discours construit sur cet objet :
Le scientifique sait que le phénomène ne se résume pas au discours que l’on tient sur lui. Il sait qu’un jour son discours peut se trouver contredit par les faits. Il remet alors en question la théorie pour mieux la faire coller avec les faits => cette capacité à remettre en question la théorie est une particularité du scientifique. Ce savoir est caractérisé par le doute et pas par l’évidence.
Chez le naïf, c’est le contraire : il pense que le phénomène se résume au discours qu’il tient à son propos. Le discours qu’il tient sur son environnement est le reflet de la réalité de cet environnement. Il considère que tout ce qu’il observe dans son environnement vient étayer sa croyance initiale. Impossibilité de détacher le savoir de son objet. Incapacité de percevoir que son discours est contredit par les faits. Le savoir naïf apparait comme une évidence et pas comme une construction.
Caractéristiques de la pensée naïve :
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Relation particulière à la notion de causalité : pour le scientifique, la cause précède l’effet. On retrouve ça aussi chez le naïf, mais de temps en temps, l’antériorité de la cause sur l’effet est négligée, lorsque 2 phénomènes apparaissent en même temps. Nécessité d’établir une relation de cause à effet entre eux. Ex : lien entre homosexualité et VIH, dit de cause à effet à tort, puis par construction : le VIH est une punition divine envers les homo => mécanisme de construction de cause à effet.
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Inversion entre prémices et conclusion d’un raisonnement : le naïf pose la conclusion comme point de départ et l’étaye avec des considérations sensées la valider.
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Analogie : rapprocher des considérations. Remplit une fonction : combler un vide cognitif. L’individu veut porter un discours sur quelque chose qu’il ne connait pas : il transpose alors une connaissance qu’il maitrise dans le registre du discours qui lui est demandé. Ex : « le VIH c’est comme la radioactivité, c’est dangereux mais ça ne se voit pas » => l’individu ne connait rien au VIH mais maitrise la question de la réactivité.
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Tendance au formalisme : nécessité de mettre des mots sur des choses, mots qui finissent par rentrer dans un usage courant. Ex : « psychose ». Façon de remplir un vide dans la communication.
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Distinction nette entre la pensée scientifique et la pensée naïve. La théorie des représentations sociales est une théorie du savoir naïf collectif.
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Les représentations sociales sont une forme du savoir naïf.
Ce qui est vrai, c’est ce que l’on croit. Les groupes sociaux reconstruisent leur environnement social, lui donnent un sens particulier. Notre réalité sociale est une réalité représentée, symbolique.
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Il n’y a pas de réalité objective. Elle est le fruit d’une construction de groupes dans la société. La réalité est relative d’une époque donnée.
Théorie des représentations :
Phénomène d’interactions mutuelles.
Frontière entre le sujet et son environnement => L’environnement n’existe que dans la mesure où il est représenté par le sujet, c’est une construction du sujet : la frontière est abolie.
Analogie de la carte de France : une photo satellite est une représentation qui existe indépendant de celui qui la perçoit. Il est nécessaire de disposer d’éléments de code pour avoir une représentation globale : des lignes courbes sont les fleuves, des lignes droites sont les routes. Cette représentation nécessite une activité du sujet qui reconnait les éléments de code. Ces éléments de code sont partagés par beaucoup de sujets. Si on dessine la carte, nous n’aurons pas exactement la même carte selon les individus.
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Un savoir partagé entre des individus, qui n’est pas équivalent d’un individu à l’autre mais qui permet de communiquer par rapport à un objet. Idée à la fois de partage, de collectif, mais aussi de divergences interindividuelles ou intergroupe.
Ex : la langue française : on ne connait pas tous les mots, mais on en connait une partie qui n’est pas la même pour tout le monde.
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Une représentation c’est des zones de consensus et des zones de divergences entre les individus sur un même objet.
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Ce qui est important pour un individu, c’est de savoir que ce qu’il pense à propos d’un objet est reconnu par les autres.
Durkheim : parle de représentations collectives. Les croyances ne sont pas la création des individus, elles sont collectives. Produites par la société : normes, valeurs d’une société, mode de structuration. Ces représentations s’imposent comme des évidences aux individus, se socialiser, c’est s’imprégner de ces représentations collectives. Concept adapté aux sociétés primitives, des groupes humains restreints.
1961, Moscovici, concept de représentations sociales. Structuration de la société en sous-groupes, les représentations sont produites par les groupes sociaux. Représentations concurrentes d’un objet en fonction des groupes. La représentation concerne des groupes et non plus la société dans son ensemble. Comparaison entre groupes, différences de représentation entre les groupes.
Comprendre comment les individus se forgent une connaissance naïve, une représentation d’un objet nouveau auquel ils sont confrontés.
Dans quelles conditions apparait le phénomène de représentation sociale ?
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Dispersion de l’information : on ne peut pas compiler toutes les informations qui existent sur un sujet, il est difficile d’avoir une vision globale de tout ce qui est connu sur l’objet. Cette situation place les individus en déficit d’information.
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