Sommair e séance plénière du 17 octobre 2013 Page



Yüklə 0,94 Mb.
səhifə43/120
tarix07.01.2022
ölçüsü0,94 Mb.
#90880
1   ...   39   40   41   42   43   44   45   46   ...   120
M. le Président - Merci, Madame QUATREHOMME.
Madame QUÉRITÉ, vous avez la parole.

Mme QUÉRITÉ - Monsieur le Président, chers collègues, mon intervention portera sur un secteur plutôt que sur la DM en général, précisément sur la formation professionnelle, notamment l’égalité professionnelle.
Celle-ci constitue un élément clé de l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous sommes dans la Semaine nationale de l’égalité professionnelle qui met l’accent sur la responsabilité des entreprises et des collectivités et qui va dans le bon sens, à mon avis.
Concernant la Région Centre, le budget alloué à cette thématique s’inscrit dans nos politiques menées depuis plusieurs années, politiques qui nous ont valu, je voudrais rappeler l’appellation de « Région Centre : territoire d’excellence ».
Je considère ce budget comme une reconnaissance du travail accompli, mais surtout comme une volonté politique que ce labeur se poursuive. Il reste cependant modeste au regard de l’enjeu – je parle du budget – et mon souhait serait qu’il soit non seulement pérennisé mais plus important.
Notre volonté politique n’est pas qu’un simple affichage. Cela se concrétise par un plan d’action en interne de notre collectivité mais aussi de dispositifs qui améliorent, par nos politiques publiques, une situation peu satisfaisante sur nos territoires. Ne nous y trompons pas, l’égalité professionnelle des femmes et des hommes est un levier de développement et de croissance des plus importants. Dans cette période de crise, où nous devons nous interroger sur nos manières de faire, de penser, de produire, de consommer, lutter contre les violences de ce genre, les stéréotypes est un investissement d’avenir. De même, une solide formation de femmes, des formations variées, dans tous les domaines, est aussi économiquement très importante.
Œuvrer pour l’égalité professionnelle, c’est aussi s’attaquer aux contraintes de la vie quotidienne qui sont des obstacles, s’attaquer aux inégalités d’habitudes dès le plus jeune âge, lutter contre les effets stéréotypes sexistes dans l’orientation, dans la sphère culturelle et sportive, améliorer l’articulation temps de vie professionnelle et familiale. Aucun secteur ne peut être ignoré dans ce combat pour l’égalité.
C’est toute la complexité de cette thématique : en faire une politique réellement transversale et que, dans tous les domaines, il y ait un réflexe égalité.
Il faut expérimenter par des actions innovantes dans nos territoires. C’est ce que nous faisons en Région Centre, avec, par exemple :
- le Vice-président d’aménagement du territoire,

- une journée d’étude et de formation avec les agents de développement, « intégrer une politique d’égalité »,

- avec la Vice-présidente à l’éducation et des lycées,

- des salons de l’orientation axés plus particulièrement sur la mixité des métiers,

- avec une convention avec l’Éducation nationale, mettre en place des actions luttant contre les stéréotypes et promouvant la double mixité dans le choix des filières de formation,

- avec l’expérimentation conjointement État-Région, à la demande de la ministre du Droit des femmes, concernant l’éloignement de l’emploi des bénéficiaires du congé parental. Je dis « les femmes », puisque ce sont plus de 95 % des bénéficiaires du congé parental.


Cette expérimentation est un chantier important : 18 000 personnes sont concernées dans notre région. Il s’agit de femmes très souvent éloignées de l’emploi, avec pas ou peu de formation, en situation souvent de monoparentalité, avec des difficultés s’ajoutant, par exemple dans le mode de garde pour les enfants.
À ce sujet, je voudrais rappeler quelques chiffres que nous connaissons tous et toutes mais qu’il est bon de rappeler : 30 % des actives occupent des emplois partiels contraints, 60 % des emplois aidés sont des femmes, 80 % des salaires payés en dessous du SMIC sont des femmes, 7 salariés pauvres sur 10 sont des femmes.
Cette expérimentation se fait sur une durée de deux ans. Nous sommes donc à peu près à la moitié du gué. Cela demande des moyens humains et financiers conséquents, si nous voulons être porteurs de propositions qui répondent concrètement aux difficultés que rencontrent ces familles.
La Région, par sa compétence en matière de formation, est tout à fait dans son rôle. Il y a matière à s’investir dans ce champ de l’égalité ; notre Région s’honore en s’impliquant fortement. Il faut mener des efforts pour que les lois, y compris celles de 2013 portées par la ministre Madame VALLAUD-BELKACEM, soient appliquées, mais aussi les précédentes, et que tout cela produise des effets. La Région peut jouer un rôle moteur en direction des entreprises, afin que celles-ci se mettent à jour vis-à-vis de la loi.
La Région peut aussi être attentive et incitative – c’est ce que nous faisons – sur la répartition des formations, car le choix des métiers se maintient : 12 familles de métiers sur 86 sont choisies par des femmes ; ce n’est pas satisfaisant. Elles sont de plus en plus nombreuses dans les métiers de service à la personne, on est bien obligé de le constater, et dans les emplois peu qualifiés. La ségrégation des emplois féminins/masculins s’estompe très peu ; on voit bien qu’il nous reste encore beaucoup à faire. Il faut encourager, développer des formations à la connaissance des droits d’égalité, pour les acteurs et les personnels concernés.
Il faut que les acteurs et actrices – je ne sais pas si l’on peut féminiser –, qui travaillent en direction des formations, soient formés pour être en capacité de répondre et d’apporter des solutions par rapport à l’égalité professionnelle mais surtout à l’orientation.
Merci.
(Applaudissements)


Yüklə 0,94 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   ...   39   40   41   42   43   44   45   46   ...   120




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin