Stratégies de diffusion de la culture des ntic et formation des personnels dans l'établissement



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Etre sur les réseaux est une obligation, mais pour y proposer quel type de produit ou de service qu'attendent et demandent les usagers, en prenant soin de définir un cahier des charges, en y apportant un certain savoir-faire, mais en veillant à rechercher le savoir où il se trouve et à identifier les savoir-faire là où ils s'expriment.

Voilà, très rapidement, à partir de l'expérience d'un établissement d'enseignement à distance, certes important, comment on voit apparaître la nécessité de partenariat sans lequel on ne peut pas raisonnablement bâtir le développement de l'enseignement à distance.

Plus largement, cela concerne le développement d'un établissement de formation aujourd'hui et plus spécialement le développement d'un établissement de formation supérieure puisque, comme cela a été justement rappelé ce matin, la frontière entre la formation initiale et la formation continue n'existe plus. La formation sera sans coupures et, par conséquent, il est indispensable encore de se placer sur ce terrain en grand partenariat pour pouvoir répondre non seulement à la demande de formation des plus jeunes mais également à celle des adultes.

Quelles conséquence pouvons-nous en tirer pour introduire ce débat ?

Premier point : il est important pour les responsables d'établissements, comme chacun peut le voir aujourd'hui, conscients des enjeux politiques des nouvelles technologies et de ce qu'elles portent, de se rencontrer régulièrement et de côtoyer des partenaires étrangers. En ce sens, toutes les associations qui réunissent des établissements et permettent de débattre entre partenaires français et avec des organismes étrangers sont des structures précieuses. Dans le cas très précis de l'enseignement à distance, le Recteur Rocha-Trindade rappelait que la semaine dernière s'est tenue une réunion des grands organismes d'enseignement à distance à Lisbonne. Cette réunion a été très riche dans ce qui a été exposé en séance mais également dans les échanges hors séance. On a ainsi vu s'imposer la nécessité d'investir dans la recherche fondamentale touchant la pédagogie reposant sur les nouvelles technologies. Cela s'imposait aussi bien chez les Américains du Nord que chez les Asiatiques, très préoccupés par ces questions que, bien évidemment, chez les Européens pour qui l'impérieuse observation stratégique commande une présence dans les organismes qui facilitent les échanges d'information et suscitent les réflexions. Ceci peut, au demeurant, conduire à réfléchir à une sorte d'observatoire, à l'instar de ce que la conférence francophone de Montréal sur les inforoutes à évoqué en le qualifiant de " vigie francophone ". Une fonction de vigie est à favoriser entre nous pour faire circuler l'information et ne pas refaire ce qui existe déjà ailleurs.

Deuxième point : il est utile de se coordonner dans les relations avec les organisations internationales telles que l'UNESCO qui organise, l'année prochaine, un grand colloque sur l'enseignement supérieur. Il peut être important que soit prévue, dans cette perspective, une concertation entre les organismes de l'enseignement supérieur pour qu'il y ait, du point de vue français, un discours qui soit cohérent, une parole qui soit harmonieuse.

De même, à l'égard de la francophonie, un partenariat s'organise entre les opérateurs en francophonie, l'Agence de la francophonie et, pour l'enseignement supérieur, l'AUPELF-UREF. Dans le monde institutionnel francophone, une collaboration devrait en premier lieu valoriser les atouts français, les atouts francophones ensuite.

S'agissant de l'Union Européenne, la profusion des appels d'offres impliquent beaucoup d'intervenants et de responsables. On se désole parfois de la dispersion des efforts français même si cela n'est pas toujours vrai tant il y a plusieurs niveaux de réponse. De manière interministérielle, il doit y avoir une volonté d'aider les établissements français qui souhaitent répondre aux appels d'offres de Bruxelles. Il doit y avoir une information réciproque entre les Français pour que les projets des uns et des autres soient connus et que les collaborations soient favorisées. Il doit enfin y avoir une information sur les contacts noués avec les partenaires européens de façon à ce que le temps soit consacré à construire des projets solides plutôt qu'à rechercher d'hypothétiques partenaires européens. Il y a dans la perpective européenne une obligation de se compléter et 'efficacité que démontrent certains de nos partenaires étranger doit servir de leçon. C'est dans le respect de chacun et dans le partenariat que nous saurons montrer ensemble qu'il est possible de trouver des réponses solides. S'agissant de l'Europe, le projet de fondation pour la production multimédia dans le domaine éducatif proposé par Mme Edith Cresson doit être remarqué. Selon Mme Cresson , il est nécessaire de rassembler à l'échelon européen les partenaires publics et privés pour qu'émerge une industrie de la production multimédia qui se développe de façon vigoureuse. Il y a dans cette initiative européenne, l'expression d'une volonté politique importante. Elle recoupe ce qui, à un niveau plus modeste, a été évoqué à l'instant. Quand on connaît les investissements qui sont consacrés au multimédia en Amérique du Nord et particulièrement aux Etats Unis, il faut bien se poser la question de savoir si l'on veut que des produits européens de qualité soient visibles demain sur le marché et sur les réseaux ou s'ils seront marginaux à côté de productions américaines éventuellement traduites. Pour avoir une portée politique, un projet doit retenir l'attention et, par conséquent, nous mobiliser pour pouvoir y répondre. La volonté de M. le Ministre Claude Allègre de faire émerger une industrie de l'éducation nationale va évidemment dans le même sens, avec de fortes préoccupations stratégiques.

La collaboration internationale, pour les établissements français, doit être envisagée dans une optique francophone. Puisque nous sommes à la veille du sommet de Hanoï, il est utile de se rappeler que, si la communauté francophone est disparate, elle est unie spirituellement par la langue et marquée par une solidarité entre les pays riches industrialisés et les pays du Sud en voie de développement. Francophones, nous avons peut être le devoir de nous mobiliser pour aider les pays du sud qui partagent notre langue et qui sont particulièrement dans l'attente. Il faut bien savoir qu'ils n'attendront pas indéfiniment notre aide, surtout sur les nouveaux supports ; on sait bien qu'autour de l'Afrique s'agitent actuellement de grandes compagnies américaines qui installent des dispositifs techniques susceptibles, le moment venu, de porter leurs produits. Il y a là, non pas seulement une opportunité, mais à nouveau une nécessité de collaborer, de manière efficace et vigoureuse, pour que dans le monde francophone, l'action francophone soit visible.

Enfin, il est important, comme cela a été évoqué hier par certains intervenants étrangers, d'aborder la question des la collaboration industrielle. Le Recteur Rocha-Trindade en a parlé, comme le Professeur Tobin et le Recteur Tavenas. Lorsque l'on observe, comme vous le faites, la situation internationale, on constate que beaucoup d'universités ou de groupes d'université qui ont investi dans le domaine du multimédia se sont souvent rapprochés d'une ou plusieurs entreprises industrielles, que ce soit dans le domaine des télécommunications ou dans celui du multimédia.

On a bien conscience que cette coopération est peut être plus difficile à monter tant les changements sont importants. Les étudiants ne sont plus les mêmes, il veulent de plus en plus travailler avec des instruments et des produits multimédias. Les enseignants travaillent de plus en plus ensemble, ce qui est bien, mais il faudra aussi expliquer que, quelquefois, des équipes d'enseignants devront travailler avec des équipes d'industriels pour la réalisation de certains produits. Ces données sont à intégrer parce qu'elles sont inévitables compte tenu de ce qui se fait déjà. Le partenariat d'un industriel susceptible par exemple d'apporter la logistique nécessaire aux campus virtuels évoqué précédemment, est extrêmement utile pour ne pas dire indispensable, même de façon ponctuelle. Si cette collaboration est inévitable à l'échelle internationale parce qu'elle est positive, elle doit se construire d'abord à l'échelon français. Dans le secteur international, c'est d'abord l'Europe qui doit nous mobiliser, surtout à travers les appels d'offres lancés par l'Union Européenne. Plus largement, c'est la francophonie qui nous sollicite et, dans une attitude offensive, il est souhaitable d'imaginer que des produits rédigés en langue française, mais aussi en d'autres langues, puissent avoir une audience scientifique, en dehors même des frontières de la francophonie.

Pour cela, une réflexion sur la coopération internationale est nécessaire au plan stratégique, sur le terrain de la recherche, de la formation et de la production.


Table ronde 3 - 2

Coopération internationale, processus de réalisation des consortia et rôle des réseaux

Conférence des Universités du Québec

François Tavenas, Recteur de l'Université Laval, Vice-Président de la Conférence des Universités du Québec

La Conférence des recteurs et principaux des Universités du Québec (CREPUQ) est un organisme créé par les universités elles-mêmes qui leur sert de lieu de concertation et de coordination. Elle agit fréquemment comme interlocuteur commun auprès du Gouvernement du Québec. Elle est constituée de sept universités, dont l'Université du Québec avec ses onze constituantes.

Par le biais d'un groupe de travail interuniversitaire, la CREPUQ a réalisé un survol général de l'impact des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement supérieur et a identifié deux chantiers prioritaires, celui de la formation des professeurs aux nouvelles technologies et celui de la production de matériel pédagogique multimédia.

L'impact des technologies dans le monde de la connaissance et de la formation pourrait bien se comparer à celui qu'a eu l'imprimerie. Une nouvelle vision se dessine, centrée sur l'apprenant qui dispose, au moment et au lieu qui lui conviennent, d'un ensemble de ressources pouvant appuyer son cheminement dans son apprentissage. Pour les universités, les réseaux ouvrent la voie à de nouvelles clientèles mais aussi à une nouvelle compétition.

Pour la formation initiale, on note principalement les gains d'accessibilité à toutes sortes d'informations et l'accent à mettre sur l'auto-apprentissage interactif multimédia. On s'attend par ailleurs à une très forte demande en formation continue à mesure que l'on évolue vers une société de la connaissance et que les besoins de renouvellement des formations seront en forte expansion.

De façon générale, la tâche des professeurs d'université est appelée à évoluer, avec un peu moins d'accent mis sur l'enseignement en classe et plus d'attention consacrée à l'encadrement des étudiants, encadrement physique et virtuel, et à l'organisation et à l'identification des ressources d'appui dont la prolifération exige déjà que les étudiants soient solidement guidés.

Du côté de la recherche, qui est à l'origine de leur naissance même, les nouvelles technologies et les réseaux constituent maintenant une infrastructure essentielle et les nouveaux besoins s'expriment surtout en termes d'échanges massifs de données sur des réseaux à larges bandes et d'édition électronique pour accélérer la diffusion des résultats.

Les bibliothèques universitaires, déjà à l'avant-garde des technologies, évoluent rapidement vers le concept de la bibliothèque virtuelle et vers la mise en commun de corpus numérisés. La CREPUQ sert depuis longtemps de moteur de concertation entre les bibliothèques universitaires du Québec.

Les bénéfices attendus des nouvelles technologies dans l'enseignement s'expriment en termes de qualité et d'efficacité de la formation, de taux de succès et de réduction de la durée des études, d'optimisation du rôle des professeurs et des ressources documentaires et d'accès à de nouveaux marchés locaux et internationaux.

Mais les coûts de développement des nouveaux outils exigent une concertation interuniversitaire d'abord au niveau du Québec et ensuite au plan international, notamment mais pas exclusivement avec la francophonie. Les universités du Québec envisagent en effet naturellement des interventions dans le monde francophone, dans le monde anglophone et dans le monde hispanophone.

Un premier chantier concret retenu est celui de l'implantation d'une "école d'été" à l'intention des professeurs universitaires. On y voit trois volets, soit d'abord celui d'ateliers autonomes organisés dans chaque université à l'intention des professeurs qui n'ont que peu de connaissances des applications pédagogiques des technologies. Il s'agit typiquement de séances d'une semaine ou deux offertes en été alors que les professeurs n'ont pas d'obligation d'enseignement. Le deuxième volet est celui d'une "école" interuniversitaire à l'intention des professeurs qui ont une connaissance intermédiaire ou avancée des applications technologiques. Cette école pourra être partiellement physique et partiellement virtuelle utilisant les possibilités des technologies. Le troisième volet est un site Web à l'intention des professeurs, site qui permettrait l'inscription de divers documents se rapportant aux applications pédagogiques des technologies de même que des échanges et des discussions entre professeurs de diverses universités et de diverses disciplines.

Le deuxième grand chantier est celui qui vise la production et la diffusion de matériel pédagogique. La CREPUQ envisage la mise sur pied d'une co-entreprise, propriété des universités et dont la mission serait de développer des contenus pédagogiques. La production et la diffusion de ces contenus se fera par la co-entreprise dans le cadre d'un ou plusieurs consortiums faisant intervenir également des entreprises privées.
Table ronde 3 - 3

Coopération internationale, processus de réalisation des consortia et rôle des réseaux

Association des Universités Européennes (CRE)

Kenneth Edwards, Vice-Président CRE, Vice-Chancelier de l'Université de Leicester

I must apologize that I speak in English. I am aware that there is concern about the domination that the English language seems to be exercising, but I would say that in England, we are very concerned about the domination that the American language seems to be occupying. (laugh)

I am here as a member of the board of the Association of European Universities, CRE. Eric Froment is also a member of the board, one of my colleagues. And I want to briefly report on a study that the Association has conducted with me as theacademic director on the use that the universities across Europe are now making of new technologies.

CRE is a membership organisation, individual universities join. We have over 500 members across the whole of Europe, both within the European Union and in the rest of Europe. The aims are to provide services for our members by providing information, publications, holding conferences, and also to be a voice for the universities. And this is becoming increasingly important, now that the European Commission is much concerned with higher education.

The new technologies project which I want to report briefly, is aimed at offering guidance to members and also allowing the universities to speak with one voice, as the development becomes more important, to our governments and particularly, of course, to the European Commission.

The background to this study is a recognition by the organisation that all universities right across Europe are encountering the same types of pressure : reduced funding, or at least many more students without matching funding to go with that increase, increased demands in expectations by government, increased demands on accountability - that we can explain to governments what we are doing and why it is of value to society, and to the countries concerned - greater competition, and we've heard several times today about the competition that is now coming to provide teaching and to carry out research from all over the world and which we are having to compete with, and specifically the new technologies.

CRE activities in helping universities in this way have been twofold. We have been conducting management seminars for newly appointed rectors and vice-rectors, now for 20 years or so. But the new technologies and the study of open and distance learning has been a recent exercise.

This study has been carried out with the help of some funding from the European Commission, and has now had two phases. The first phase was aimed at trying to identify the extent to which new information and communication technologies are being used by universities in membership of the Association. The first part of the study had several themes. We had two seminars giving detailed evidence about 11 universities - a small number. But each university was represented by either rector or a vice-rector or a senior manager, plus someone who is very active in the development of the new technologies and possibly also in the use of the new technologies in open and distance learning, and also by a member of the academic staff who might be perhaps wary of the new technologies.

These seminars shared experience and allowed us to identify some of the crucial issues Among those crucial issue which were common to many universities, in this exercise, we discovered that there is a very wide range of activities occurring using the new technologies. In some cases, it was the development of CD-Rom material, in some it was video conferencing and sharing of lectures, in some, it was the use of e-mail, and so on In some actually using materials that had been especially devised for self-instruction by students using computers. A wide range of activities and much experimentation is going on within universities.

A second major feature was that there was in all cases considerable internal resistance in universities, not only from the faculty members, from the university professors who were wary of having to change their style of teaching to use new technologies, but also from administrators in universities who saw the need perhaps to have to change the systems of administration and particularly of examination and control of quality of the teaching processes.

Another feature which was common in all cases : the universities had underestimated the costs when they began to use new technologies. Not only the costs of the hardware and of the software, but the cost of training of both teachers and students.

And the final observation was that we did not find one university which had a clear overall university strategy for the development of these materials.

This part of the study was reported in this document, grey doc 1 of which there are copies on the table outside. We were very surprised at the interest in this document and the demand for it. Clearly, the study touched a chord, it identified matters of concern to many universities, and indeed for organisations like government departments of education which are concerned with university activities.

The second phase was to broaden and deepen the initial study. And we did this by a questionnaire which went out to 50 universities, i.e. 10 % of the membership of CRE. And this was aimed at trying to identify the extent to which they were developing an overall university strategy to make use of the new technologies, and also, to find out what the issues were in developping that strategy.

This questionnaire was supplemented by detailed two day visits to a number of universities who had responded to the original survey. There were 5 such universities where there was in-depth study, and the visiting team consisted of a rector or a vice-rector from another university, some were in membership of the Association, and also by an expert in the use and development of new technologies in teaching.

Finally, we conducted the forum last June at which were represented 20 universities including a large number of those attending the original seminars a year ago, and also a sample of those who had responded to the questionnaires, and have been visited. The aim of all this was to produce a document which would be available to all the members of the Association, which would identify the principles that are important in developing an overall strategy, and would consider also the possibility of publishing some guidance to universities. That part of the exercise is now nearly complete and will be published in the next month or so.

The guidance to universities will cover both the issue of making an overall university strategy and I have listed here some of the issues which will be important and which are suggested. For example, it is important to have a planning coordinating group within the university, that the development of the strategy must be a combination of a bottom up exercise that is ideas coming from within the university, and every university that we have studied has people who are enthusiastic and are developing ideas and are developing materials, but also with a top-down managment a university strategy concerned, for example, with the markets that the new materials are aimed at, whether it is distance learning for a new rnge of students who migt not otherwise get access, whether it is collaborative work or whatever. So it has to be a combination of ideas bubbling up from within university and a senior management attempt to develop a strategy which fits those ideas and makes sense, so time and effort are not wasted by unnecessary duplication and the university has a clear view of where it is going.

It is also important to evaluate projects that have been developed, how successful they are, both in the effect on teaching, the value to students and the value to the educational process, and also, of course, how much they have cost. And that is another topic on which we hope to offer guidance : how to cost the project in advance - that clearly is important - and how to work out a cost benefit analysis.

A very important part of the exercise is staff training. And I think all universities we have sampled have underestimated the importance of providing training for staff and indeed for students as well. We also offer advice on how to compare what a university is planning to do with experience outside, or benchmarking, and we will also stress the value of external collaboration.

Finally, the publication will offer a guide to available technologies, but of course we recognize that that information is likely to be out of date in a very short time because of the development of technologies. However, we do feel that the range of technologies now available is reasonably well established and while clearly there will be refinements of technology, communication for example, and band [?] of networks will improve, so the communication becomes quicker, nevertheless, the patterns of producing video conferencing, computer assisted learning materials, CD-Rom, interactive multimedia and e-mail are well established. So we are now in a position in which we can offer considerable guidance.

One of the interesting observations, for example, is now the extensive use of e-mail by students and, in conventionnal distance learning programmes wich are still text-based very largely, the students often wish to make contact with their tutors by e-mail. And it is interesting of course that students doing this have no concept of the time differences, so that a student taking a course in Singapore from a European university will e-mail his tutor at 2 o'clock on a Sunday morning and expect an answer in a very short time.

This second publication, as I say, will be out very soon. We believe this is a valuable exercise and we believe that we are dealing with a topic which is of great importance to European universities, and one in which collaboration of the universities can be of enormous benefit.

We are all, I think, concerned with the potential power of particularly United States universities to dominate the market of the preparation of computer assisted learning materials and of the development of distance learning. Perhaps a nightmare scenario is that Microsoft will form a consortium with AT+T and Disney, and buy up Harvard and Yale, and produce teaching materials which will swamp form the world. I think there is a great potential for European universities, with our common cultures, to actually work together on not only the preparation of materials, but more importantly perhaps, on understanding and sharing of experiences of howbest to use them.



So I hope this has given you some idea of the nature of the exercise, of what I think is a very important part of CRE activities, which is both trying to provide help and guidance to the members of CRE, but also is dealing with an issue in which we hope to be in a better position to advise universities, individually and collectively : how to respond to government pressure, whether this is a national government, or whether it is the European Commission.
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