L'intégration des techniques de création électroacoustiques (synthèse, analyse, traitement des sons) dans le contexte de processus compositionnels pose la question de l'articulation du signal sonore et du signe musical dans les outils de calcul et de représentation. Cette thématique, présente dans les travaux de l'équipe Représentations Musicales depuis plusieurs années, a été explorée spécifiquement à travers la thèse de Jean Bresson (soutenue fin 2007), visant à explorer les nouvelles modalités d'écriture musicale mettant en jeu les sons et la synthèse sonore. C'est ici l'écriture, en tant qu'activité de modélisation, qui est mise en avant plutôt que les données musicales à proprement parler. En étendant cette notion au domaine du signal, une nouvelle approche de la synthèse émerge, axée prioritairement sur des considérations d'ordre symboliques et compositionnelles, plutôt que sur les problématiques liées aux données et au traitement du signal. Un ensemble de bibliothèques ont été développées depuis et utilisées pour le contrôle de différents outils d’analyse, de traitement et de synthèse sonore dans l’environnement OpenMusic. La bibliothèque OMChroma fait partie des composantes majeures de ce projet. En 2011, l’étude a porté sur le synthétiseur CHANT, posant de nouveaux problèmes de représentation continu/discret. Ces travaux ont été prolongés en 2012 lors du stage ATIAM de Raphaël Foulon, et utilisés pour la production de la partie électronique de l'opéra Re Orso de M. Stroppa, créé à l’Opéra Comique de Paris en mai 2012.