Université Louis Lumière Lyon 2 Faculté de Géographie, Histoire de l’Art, Tourisme



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boysen- dans boysenberries = variété de mûre) qui n’ont pas d’environnement autre que celui qu’on leur connaît ponctuellement (ici –berries) et qui ne s’inscrivent donc pas dans un système de pures différences formelles.

5 Pour une chronologie et une histoire circonstanciée de la « traduction mécanique », principalement aux Etats-Unis, voir [Hutchins, J., 1997a, 2003] et [Hutchins, J., 1997b, 2003]. Pour une histoire (déjà ancienne et datée mais suggestive) des prémices de travaux contemporains, similaires mais différents, essentiellement en URSS, voir [Delaveney, E ., 1958].

6 Voir [Carnap, 1947, 1956, 1997]. Dans cet ouvrage, (Signification et nécessité), Carnap essaie de remplacer la fonction de nomination (correspondant à la relation sémantique habituelle) des termes par deux propriétés formelles conjointes adaptées des concepts frégéens de sens et de dénotation : l’intension et l’extension. Il peut construire ainsi une sorte de sémantique formelle permettant de se passer de la référence (donc, selon lui, de toute ontologie). En 1947, il applique ensuite cette nouvelle notation aux problèmes des logiques modales mais sans traiter directement les problèmes de traduction. Voir une présentation générale de son projet : ibid., pp. 47-49. Mais dans un article de 1953 répondant plus particulièrement à Quine (qui avait, de son point de vue, démontré à la fois la relativité et l’irréductibilité de l’ontologie dans les langages naturels), Carnap utilise une version pragmatique du concept d’intension de façon à montrer qu’il est en droit possible qu’un « robot » (selon son propre terme) procède seul et objectivement à une analyse d’intension (le « robot » carnapien n’est d’abord qu’un dispositif de pensée conçu pour la seule argumentation théorique et servant d’arme contre le relativisme de Quine ; ce n’est donc pas exactement un ordinateur réel). En effet, le concept d’intension (ou de signification) d’un prédicat est défini par Carnap comme n’étant que ce qui conditionne un certain type de comportement linguistique : « l’intension d’un prédicat ‘Q’ pour un locuteur X est la condition générale qu’un objet y doit remplir pour que le locuteur X soir prêt à attribuer le prédicat ‘Q’ à y », ibid., p. 362. C’est ce recours, dans la définition de l’intension, à un comportement visible, objectivement représentable et formalisable, qui fait que Carnap revendique que l’on rapproche son point de vue des perspectives béhavioristes de la psychologie. Voir ibid., pp. 354-367. Voir particulièrement la page 367 : « L’intension d’un prédicat peut être déterminée pour un robot aussi bien que pour un locuteur humain, et même plus complètement si l’on connaît suffisamment la structure interne du robot pour prédire comment il fonctionnera dans différentes conditions. » Carnap se rallie alors explicitement au travail de Bar Hillel (qu’il cite) : « [Bar Hillel] appelle les linguistes à construire de manière analogue [la théorie de la sémantique formelle] la théorie de la signification dont ils ont besoin dans leurs recherches empiriques. Le présent article indique la possibilité d’une telle construction. Le fait que le concept d’intension puisse être appliqué même à un robot montre qu’il n’a pas le caractère psychologique qu’avait le concept traditionnel de signification », ibid., p. 367, n. 1. Cependant, ce travail essentiellement théorique visant à démontrer une simple possibilité en droit ne donne pas le matériau formel effectif suffisant pour rendre opérationnelle une véritable explicitation mécanique de la signification. D’où le fait que, comme on le sait, les techniques de la traduction par machine devront encore trouver des chemins détournées et plus complexes pour tendre à devenir effectives.

1 [Mounin, G., 1972], p. 183.

2 En première approche, précise-t-il, ce type de traduction peut en effet se satisfaire d’une approche par essais et erreurs et par modèles statistiques, y compris pour le règlement du problème de l’ambiguïté sémantique.

3 Voir [Robins, R. H., 1967, 1976], p. 248. Voir également l’entretien de 1969 avec George Steiner : « Je ne contesterais pas que l’image de l’ordinateur soit pour moi une intuition vivante, si par cette image vous renvoyez à la théorie abstraite du calcul – la théorie des machines de Turing, la théorie des fonctions récursives, la théorie des automates finis, etc. Cela a toujours été pour moi un modèle très conscient, et, comme vous le savez peut-être, j’ai beaucoup travaillé sur certains aspects de la théorie mathématique des automates, largement résumés dans mon article du Handbook of Mathematical Psychology, auquel vous faites référence. Mais si par ‘image de l’ordinateur’ vous entendez l’objet matériel, ce n’est en aucun cas pour moi un modèle, ni conscient ni inconscient. De fait, je n’ai jamais vu d’ordinateur et, pour ainsi dire, les ordinateurs ne m’intéressent pas. J’ai eu le sentiment, dès le début, que le principal effet de la disponibilité d’ordinateurs sur la linguistique (comme sur les humanités) serait de banaliser la recherche et de nous entraîner dans des directions absurdes ; avec le temps, cette conjecture initiale n’a fait que se renforcer », [Steiner, G., 1971, 2002], p. 146.

4 Voir [Mounin, G., 1972], p. 172.

5 Suite à des discussions qu’il avait eues avec Chomsky en 1950, la notion de « transformation » est proposée pour la première fois par Harris en 1951 dans un article de la revue Language afin de servir à l’analyse du discours et non pas à l’analyse de la phrase en unités linguistiques. Voir les retranscriptions d’entretiens avec Chomsky que fournit [Steiner, G., 1971, 2002], pp. 140 sqq. C’est seulement à partir de 1957 que la notion de « transformation » est appliquée par Harris à la structure de la phrase en elle-même. Cette notion est donc déplacée et transférée par Harris d’un niveau linguistique macroscopique à un niveau plus microscopique.

6 Voir [Hutchins, J., 1997a, 2003], p. 7.

7 Harris reprend ce terme à la théorie des machines.

1 Dans [Hutchins, J., 1997a, 2003], l’historien anglais de la linguistique John Hutchins montre bien que même lorsque Bar Hillel parle de « grammaire universelle » ou d’« universaux », il ne s’agit toujours pour lui que d’invoquer la mise en place d’une méthode d’analyse mécanique partielle ne permettant jamais la complète régénération via un système formel axiomatique de toutes les phrases d’une langue acceptables du point de vue de la seule syntaxe : “certainly, there was no suggestion of a ‘universal’ syntactic representation and nothing corresponding to Chomsky’s later idea of deep syntax”, ibid., p. 10.

2 La thèse du psychologue Burrhus Frederick Skinner (1904-1990) est que nous acquérons la compétence linguistique par des séquences de stimuli (d’origine sociale), de corrections, de renforcements et de conditionnements du même type que ceux qu’on observe dans le réflexe conditionné à la Pavlov. Or, Chomsky objecte que, dans ces conditions, on ne peut expliquer le fait que nous puissions comprendre des phrases jamais entendues et même des phrases dont la structure apparente nous est inconnue. Voir [Chomsky, N., 1959, 1967, 2000], passim et [Steiner, G., 1971, 2002], p. 144.

3 [Steiner, G., 1971, 2002], p. 141.

4 Voir [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 13.

5 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 21.

1 Qui, dans The mathematical theory of communication (Urbana, 1949, cité par [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 22) proposaient un modèle de construction des phrases par processus de Markov à états finis. On peut supposer que Chomsky vise en fait plus précisément ici les suggestions de ses collègues Jakobson et Halle.

2 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 27.

3 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], pp. 22-23.

4 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 25, note 6.

5 En fait, Chomsky signale que l’on pourrait artificiellement prendre en compte la récursivité au moyen d’un automate à états finis, notamment en ajoutant des bouclages et des conditions sur le nombre n de bouclages. Mais cela supposerait de spécifier par avance la longueur maximale d’une phrase, ce qui, est selon Chomsky, une « l’imitation inutile » : « L’important est qu’il existe des procédures de formation des phrases dont les grammaires à états finis sont intrinsèquement incapables de rendre compte », [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 26. C’est dans de telles argumentations étonnantes que l’on voit le choix a priori de Chomsky pour l’élégance mathématique, la puissance et la généricité des modèles aux dépens de leur éventuelle praticabilité opérationnelle.

6 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 27.

7 Voir également [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 39.

1 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], pp. 68 et 95.

2 Voir [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 29.

3 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 30.

4 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], pp. 30 et 31.

5 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 40.

6 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 67.

1 Voir la définition détaillée d’une « transformation grammaticale » in [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], pp. 52-53.

2 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 123.

3 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 123.

4 Assez cohérent avec lui-même sur ce point, on sait que Chomsky va refuser jusqu’au bout de se faire une représentation de la genèse du sens et de la compréhension dans l’esprit humain puisqu’il va concevoir une sorte d’innéité pour sa « grammaire profonde ». Voir [Chomsky, N., 1965, 1971], pp. 69-90 : « §8 - Théorie linguistique et apprentissage ». Voir également la célèbre confrontation avec Piaget sur cette question in [Piattelli-Palmarini, M., 1975, 1979], passim.

5 [Chomsky, N., 1957, 1969, 1979], p. 68. À comparer avec [Waddington, C. H., 1962], p. vii. Dans les deux cas, les auteurs refusent d’admettre qu’il faille « attendre » que la discipline de niveau plus fin (micro) ouvre la voie à leurs théories et à leurs modèles.

1 En 1968, le journal interne de HP s’exprime précisément en ces termes : « Maintenant nous disposons d’une nouvelle et puissante machine à calculer de bureau. Notre modèle 9100 A est davantage un ordinateur [computer] qu’un calculateur [calculator]. Il se pourrait bien que cela soit le « Premier Mot » d’une nouvelle lignée de machines à calculer [calculating machines] », [Hicks, D., 1995-2002], www.hpmuseum.org/hp9100.htm, p. 4. La politique de HP est donc de développer des calculateurs programmables de bureau accessibles à un plus grand nombre de professionnels non spécialisés en électronique ou dans le calcul numérique. Il ne s’agit pas d’une préfiguration du PC (Personal Computer) d’IBM car cette orientation particulière a ensuite poussé HP à miniaturiser ces machines programmables pour donner naissance aux calculettes programmables de poche et à courant continu (donc fonctionnant sur batteries ou piles) de type HP 35 puis HP 65. Au début des années 1970, les machines HP 9100 et 9800 sont conçues pour être d’abord des machines programmables certes, mais essentiellement à des fins de computations, donc des computers au sens strict.

2 Un compilateur est un langage qui permet de traduire ce que l’on écrit sur la machine en langage évolué (c’est-à-dire un langage synthétique et formulaire) en un « langage machine », c’est-à-dire en un langage qui se trouve compréhensible et exécutable parce qu’il est lui-même assez directement traduisible en des états électroniques non ambigus. À partir de la fin des années 1950, le langage évolué le plus fréquent est le FORTRAN. Sur le FORTRAN, sa naissance en 1957 et son devenir, voir [Ramunni, G., 1989], pp. 160-163.

3 C’est l’équivalent de l’instruction « INPUT » en BASIC.

4 C’est l’équivalent de l’instruction « PRINT » en BASIC.

1 Il est publié dans l’article de 1976 sur une seule demi-colonne. Voir [Reffye (de), Ph. et Snoeck, J., 1976].

2 Les chercheurs en recherche opérationnelle avaient pris conscience de cette nouveauté et de ses avantages dès le début des années 1960, cela même en France, notamment sous l’impulsion de ces spécialistes en mathématiques descriptives qu’étaient M. Girault et G. Th. Guilbaud, professeurs à l’Institut de Statistique de l’Université de Paris ou A. Kaufmann, professeur à l’Université de Louvain, ainsi que des ingénieurs comme J.-P. Boss, ingénieur-conseil auprès de la Compagnie des Machines Bull, A. Le Garff d’abord conseiller informatique auprès de l’Etablissement de Recherche et d’Activité Pétrolière, puis ingénieur chargé du traitement de l’information chez ELF-Aquitaine, ou encore Robert Faure, ingénieur chez Bull, puis professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers : « Nous avons dit plus haut que c’est l’apparition des calculateurs électroniques qui avait répandu l’emploi des méthodes de simulation en économie. Sans entrer dans les détails de fonctionnement de ces machines, nous voudrions justifier ici cette assertion. Ce qui caractérise un modèle de simulation économique c’est l’intervention, en plus des opérations arithmétiques habituelles, d’un très grand nombre d’opérations logiques », [Faure, R., Boss, J.-P. et Le Garff, A., 1960, 1967], p. 101.

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