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VEILLE pédagogique





Juillet 2014



"En décrétant le changement, l'immobilisme s'est mis en marche

et je ne sais plus comment l'arrêter",

Edgar Faure, ministre de l'Éducation Nationale



Le RÉFÉRENTIEL DU MÉTIER D’ENSEIGNANT,

comme outil de formation continue tout au long de la vie
VEILLE PÉDAGOGIQUE

Enseignant accompagnateur

Réactualisation : Juillet 2014
Sources principales : site du ministère de l’éducation nationale, du « Café pédagogique », INRP, séminaires – colloques – conférences, CRNActu@, …
SOMMAIRE


1 TRAVAIL SUR LES CONTINUITES – mise à jour juillet 2014 2

2 Education prioritaire – mise à jour juillet 2014 2

3 ACCOMPAGNEMENT des élèves à besoins particuliers – mise à jour juillet 2014 33

4 ACCOMPAGNEMENT DU PROJET PERSONNEL ET PROFESSIONNEL DE L’ELEVE (volet orientation) - MISE A JOUR juillet 2014 72

5 evaluation et notation – mise à jour juillet 2014 152


1TRAVAIL SUR LES CONTINUITES – mise à jour juillet 2014




Extrait de la lettre d'information de l’ESEN nº215 du 13 juin 2014

Conseil école-collège : fiches repères

27 juin 2014

Éduscol

Le site propose 9 fiches repères sur la composition, le fonctionnement ou encore la continuité pédagogique pour accompagner la mise en œuvre du conseil école-collège.

Consulter les fiches repères




Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », février 2014

Le conseil école - collège
" Le but du conseil école-collège est d'améliorer la continuité pédagogique et éducative entre l'école et le collège. Le conseil école-collège se réunit au moins deux fois par an. Chaque année, le conseil établit son programme d'actions pour l'année scolaire suivante ainsi qu'un bilan de ses réalisations. Ce programme d'actions doit être soumis à l'accord du conseil d'administration du collège et du conseil d'école de chaque école concernée." Eduscol revient sur le conseil école collège institué par la loi d'orientation. Le site ministériel décrit sa composition et ses objectifs. Mais les modalités concrètes de fonctionnement restent encore à établir.
Dans Eduscol
http://eduscol.education.fr/cid57365/le-conseil-ecole-college.html




Extrait de la lettre d'information Eduscol du 31 janvier 2014

Le conseil école-collège

Le conseil école-collège a pour objectif de renforcer la continuité pédagogique entre les premier et second degrés. La mise en place du conseil école-collège s'effectue progressivement au cours de l'année scolaire 2013-2014 afin que son premier programme d'actions soit adopté et mis en œuvre à compter de la rentrée scolaire de septembre 2014.


Le conseil école-collège



2Education prioritaire – mise à jour juillet 2014





Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », juillet 2014

La circulaire sur l'éducation prioritaire
Le B.O. du 5 juin a publié la circulaire sur l'éducation prioritaire. Elle reprend les grands axes déjà annoncés par le ministre. On retiendra le nombre de réseaux porté à 1081 dont 350 Rep+ à la rentrée 2015. A la rentrée 2014 on comptera 102 Rep+ comme prévu. "La question ds lycées sera traitée ultérieurement" annonce le texte.
Les pondérations horaires des enseignants en rep+ sont décrites dans le document. Elles ont toutes pour but de viser à développer el travail d'équipe. Mais leur organisation sera différente au primaire (18 demi journées) et dans le secondaire (pondération de 1,1 pour 1 heure). Au primaire, " Les IA-Dasen et les IEN en charge des Rep+ définissent le calendrier annuel de mise en oeuvre des 18 demi-journées à l'échelle du réseau dans lequel se trouvent les écoles, en concertation avec les équipes pédagogiques". Dans le second degré, "Sans avoir vocation à se traduire par une comptabilisation, ce dispositif vise à favoriser le travail en équipe de classe ou disciplinaire, en équipe pluri-professionnelle".
La reconnaissance financière sera étendue à partir de la rentrée 2015 aux IEN au titre de leur responsabilité de pilotage. Une clause de sauvegarde st instituée pour les enseignants dont l'école ou l'établissement en Zep ne sera pas Rep. " Pour ceux qui sortiraient, afin que les personnels qui y exercent ne soient pas brutalement touchés par une perte d'indemnité, une clause de sauvegarde sera prévue. Les personnels qui resteront en poste dans ces écoles et établissements garderont le bénéfice de leurs indemnités pendant trois ans".
Enfin le texte renvoie au référentiel pédagogique présenté lors de la dernière réunion nationale.
La circulaire
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=80035
Quelle pédagogie pour les Rep ?
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/04/10042014Article635327131847980453.aspx




Extrait de la lettre d'information de l’ESEN nº217 bis du 18 juillet 2014

Refondation de l'éducation prioritaire

Inscrite dans la loi de refondation de l'École de la République, la réduction des inégalités sociales et territoriales est l'une des priorités du Gouvernement. La réforme de l'éducation prioritaire comprend 14 mesures-clés définies autour de 3 axes : des élèves accompagnés dans leurs apprentissages et dans la construction de leur parcours scolaire, des équipes éducatives formées, stables et soutenues, un cadre propice aux apprentissages. Un référentiel est élaboré pour permettre aux équipes d'exercer pleinement leur liberté pédagogique en s'appuyant sur des repères solides et fiables. Cette politique distinguera désormais deux niveaux d'intervention. Les Rep (réseau d'éducation prioritaire) qui regroupent les collèges et les écoles rencontrant des difficultés sociales plus significatives que celles des collèges et écoles situés hors éducation prioritaire. Les Rep+ concernent les quartiers ou les secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de difficultés sur le territoire.

Consulter :

  • la présentation de cette refondation ;

  • la circulaire n° 2014-077 du 4 juin 2014.



Extrait de la lettre d'information de l’ESEN nº215 du 13 juin 2014

Refondation de l'éducation prioritaire : circulaire

Bulletin officiel de l'éducation nationale n° 23 du 5 juin 2014

La politique d'éducation prioritaire distinguera désormais deux niveaux d'intervention. Les Rep (réseau d'éducation prioritaire) regroupent les collèges et les écoles rencontrant des difficultés sociales plus significatives que celles des collèges et écoles situés hors éducation prioritaire. Les Rep+ concernent les quartiers ou les secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de difficultés sur le territoire. À la rentrée 2015, les dispositifs Rep et Rep+ seront mis en place et les dispositifs Éclair et RRS disparaîtront. Le nombre total des réseaux en éducation prioritaire reste inchangé, à 1 081 réseaux. La circulaire présente également les quatorze mesures et repères rassemblés dans un référentiel pour une éducation prioritaire plus efficace.

Consulter la circulaire n° 2014-077 du 4 juin 2014






Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », juin 2014

Une circulaire de rentrée sociale et pédagogique
D'une ampleur inégalée, la circulaire de rentrée associe les deux soucis des deux ministres qui se sont succédé : celui de la réduction des inégalités sociales de réussite scolaire et celui des changements pédagogiques. C'est peut-être ce dernier point qui la caractérise : le ministère souhaite agir sur la classe, par exemple changer l'évaluation et rendre l'école plus bienveillante.
Changer la classe
Le ministère veut changer les pratiques d'évaluation des élèves. "Pour améliorer l'efficacité des apprentissages et la confiance en eux des élèves, il importe de faire évoluer les pratiques en matière d'évaluation des élèves. Il s'agit d'éviter que l'évaluation ne soit vécue par l'élève et sa famille comme un moyen de classement, de sanction, ou bien réduite à la seule notation. Elle doit faire l'objet d'une réflexion accrue des équipes pédagogiques. L'évaluation formative doit être conçue comme un moyen de faire progresser les élèves, au service des apprentissages". (…) La circulaire demande une double évaluation des devoirs sous forme chiffrée et en terme de compétences. La circulaire définit d'ailleurs ce que doit être cette réforme de l'évaluation. (….)
La circulaire veut aussi préconiser "l'école de la bienveillance". Ceux qui penseraient à une véritable formation à la gestion des élèves seront déçus(…)
Réduire les inégalités
C'est à la fois le leitmotiv des déclarations ministérielles et une obligation internationale qui est faite à la France, montrée du doigt par le dernier PISA sur ce point.
Le ministre confirme la refondation de l'éducation prioritaire. "La refondation de l'éducation prioritaire fera des réseaux d'éducation prioritaire (REP) et des réseaux d'éducation prioritaire renforcés (REP+) des lieux privilégiés d'innovation pédagogique ouvrant la voie à la réussite de tous. L'année scolaire 2014-2015 est une année de transition qui doit permettre, d'une part, de renforcer l'action conduite dans l'ensemble de l'éducation prioritaire, et, d'autre part, de préfigurer, dans une centaine de réseaux, la nouvelle politique qui distinguera les réseaux d'éducation prioritaire (REP) et les réseaux d'éducation prioritaire renforcés (REP+)." L'effort sera donc mis sur cette centaine de réseaux qui devraient voir fléchés les moyens encore disponibles après la hausse démographique pour les moins de 3 ans et les maitre surnuméraires (plus de maitres que de classe). Cet effort est réel,puissant mais très localisé. Le ministre confirme ce que nous avions souligné lors de la journée de présentation des Rep+ : la mise en place pour la première fois d'une pédagogie officielle dans les Rep+. "Un référentiel pédagogique commun à tous les acteurs a été élaboré ; il servira de socle à l'élaboration des projets des équipes pour faire évoluer les pratiques pédagogiques et favoriser la réussite de tous les élèves". Certains aspects du référentiel ont pourtant été contestés déjà lors de cette journée. Et il est difficile de coir où mènera cette pédagogie imposée. Une série de fiches définissent la mise en place du "plus de maitres que de classes" et le travail en équipe en éducation prioritaire. Les enseignants bénéficieront de 3 jours de formation par an.
Un intéressant axe est offert par l'objectif de mixité sociale imposé par la loi d'orientation. " Pour cela, les services départementaux de l'éducation nationale devront nouer avec les conseils généraux et métropolitains de nouvelles collaborations, notamment pour contribuer, là où cela semblera favorable à une meilleure mixité, à la définition d'un secteur commun à plusieurs collèges. La recherche de mixité sociale sera également prise en compte lors de l'élaboration de la carte des formations des lycées généraux, technologiques et professionnels. Afin d'introduire plus d'équité dans le traitement des demandes de dérogation, celles formulées sur la base du motif « parcours scolaire particulier » doivent être traitées après toutes les autres priorités (élèves en situation de handicap, élèves bénéficiant d'une prise en charge médicale importante à proximité de l'établissement demandé, boursiers au mérite, boursiers sociaux, élèves dont un frère ou une soeur est scolarisé(e) dans l'établissement souhaité et élèves dont le domicile en limite de zone de desserte est proche de l'établissement souhaité)." Pour la première fois le ministère semble assumer des choix en ce domaine. Mais ils ne s'appliqueront pas à l'enseignement privé.
Enfin la circulaire redonne son importance aux Rased réorganisés. "Les missions des enseignants spécialisés et des psychologues scolaires qui mettent en oeuvre ces aides doivent être mieux identifiées et mieux reconnues. Leur travail en équipe sera conforté et leur professionnalisation renforcée au sein d'un dispositif dont le pilotage sera amélioré. A ce titre, trois mesures ont été retenues pour renforcer l'efficacité de la cartographie des postes : d'une part, la réaffirmation des trois spécialités complémentaires des RASED et d'un temps de travail en réseau ; d'autre part, la nécessité de positionner ces acteurs au niveau le plus pertinent (au niveau des écoles pour les interventions et au niveau de la circonscription pour le pilotage) ; enfin, la réalisation d'un travail académique sur la carte des postes, accompagné d'une relance de la formation pour répondre aux nécessités posées par les postes vacants ou nouvellement créés".
Le numérique
Le numérique trouve place dans cette circulaire de rentrée. C'est surtout la formation initiale qui est mise en avant. " Cette dernière inscrit la formation des enseignants au et par le numérique comme un volet essentiel de la professionnalisation des futurs enseignants. Cette formation constitue en effet un moyen essentiel pour favoriser le déploiement des usages dans les classes. L'effort particulier mis sur la formation continue au numérique devra s'appuyer sur les collaborations avec les ESPE et sur les formations mises en oeuvre à l'aide du numérique. Chargés de l'encadrement pédagogique de proximité, les IEN et les IA-IPR seront attentifs, lors de leurs interventions dans les écoles et les établissements comme dans le cadre de l'élaboration des plans de formation, à la place accordée au numérique." (…)

François Jarraud


La circulaire
http://www.cafepedagogique.net/Documents/2014/220514-circurentree.pdf
La lettre
http://www.cafepedagogique.net/Documents/2014/220514-lettrehamon.pdf




Extrait de la lettre d’information Education Weka, 23 juin 2014

De nouvelles préconisations pour l'éducation prioritaire

23 juin 2014



Un élève sur cinq est concerné par l'éducation prioritaire. Celle-ci est désormais dispensée selon deux niveaux d'intervention, comportant des critères sociaux et géographiques.




Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mai 2014

Education prioritaire : Quelle réforme pour les Rep+ ?
Le ministère a-t-il trouvé la clé du succès scolaire des enfants des milieux populaires ? Symboliquement, c'est la Sorbonne que Benoît Hamon et Jean-Paul Delahaye, directeur de l'enseignement scolaire, ont choisi pour de premières rencontres avec les responsables des 102 futurs Rep+. En janvier 2014, Vincent Peillon avait présenté un ensemble de mesures aboutissant à la création des Rep+. Ce 9 avril, dans le temple du savoir, il s'agit de savoir comment vont fonctionner les établissements et les écoles qui regrouperont à la rentrée les enfants les moins favorisés socialement et même quelle pédagogie ils vont appliquer.
Hamon : Priorité à la lutte contre les inégalités
"Toute notre politique vise à réduire les inégalités". S'exprimant devant les 300 représentants des 102 Rep+, en Sorbonne, le 9 avril, Benoît Hamon a redit sa détermination à lutter contre les inégalités sociales à l'école. Le ministre décrit la "double peine" que subissent les enfants des classes populaires pour qui "le déterminisme de naissance et des diplômes s'additionnent". "On ne peut pas continuer à organiser une course dont le ministre ou le professeur donnerait le signal de départ pour constater à la fin que ce sont toujours les mêmes qui gagnent", explique B. Hamon. Il promet de nouvelles mesures contre les inégalités "dans les semaines à venir". Mais déjà cela commence par la politique d'éducation prioritaire.
En janvier 2014, Vincent Peillon a présenté une nouvelle politique reposant sur un resserrement du réseau sur 102 Rep+ à la rentrée 2014, appelés à tripler à la rentrée 2015. Ces établissements seront prioritaires pour recevoir des maitres surnuméraires. Leurs enseignants bénéficieront d'une prime doublée et d'une pondération horaire à raison de 1,1h pour chaque heure travaillée. En même temps, V. Peillon a présenté le "référentiel de l'éducation prioritaire" destiné à orienter la pédagogie des Rep+.
Une doctrine pédagogique
Ce sont ces pistes pédagogiques que sont venus étudier les responsables des Rep+. "L'école qui prend en charge les enfants des pauvres ne doit pas être appauvrie dans ses ambitions. L'éducation prioritaire ne doit pas être une école à part", affirme Jean-Paul Delahaye, directeur de l'enseignement scolaire, en ouverture des Rencontres. Les Rep+ sont présentés comme le laboratoire de l'Ecole, l'endroit où s'élaborent les solutions aux maux de l'Ecole toute entière. Ne sont-ils pas "le miroir grossissant des problèmes du système éducatif" ?
Le premier instrument du changement pédagogique c'est la pondération horaire attribuée en Rep+ à raison d'1,1h pour chaque heure de cours. Ce temps dégagé "c'est ce que les professeurs des zep nous demandent depuis des années", nous dit JP Delahaye. "C'est la reconnaissance qu'il est plus important dans l'éducation prioritaire de se concerter. Ce temps est pour mutualiser les analyses des difficultés des élèves et concevoir des réponses. Il doit être bien utilisé pour que chaque enseignant se sente engagé dan le collectif". JP Delahaye précise : "on inscrit ce temps dans le service mais on va travailler sur la base de la confiance". Mais si l'on en croit le recteur de Lille, Jean-Jacques Pollet, répondant à une question de Louise Tourret lors de la table ronde, la question de la présence à des réunions éventuellement chronophages ne se pose plus."Ce n'est plus une option mais une obligation de service", répond le recteur. "Une dynamique collective ça ne se décrète pas. Vous la porterez avec bienveillance" affirme pourtant le directeur de l'enseignement scolaire....
Le second instrument c'est l'enseignement explicite. Selon le référentiel, il s'agit d'expliciter les objectifs du travail fait avec les élèves et d'enseigner explicitement aux élèves les "procédures efficaces pour apprendre. L'élève sait ce qu'il a vocation à apprendre et il vérifie lui-même après la leçon qu'il a retenu ce qu'il fallait". A l'appui de cette thèse Sylvie Cèbe, maitre de conférences à l'université de Saint-Etienne. "Ce qui pénalise l'enfant de milieu populaire c'est la difficulté à expliciter l'implicite de la classe, la méconnaissance des stratégies nécessaires pour comprendre et l'insuffisance du développement du lexique nécessaire à l'école. Ces trois aspects sont très sensibles aux efforts des enseignants", ajoute-elle. Pour elle, "l'enseignement explicite est déterminant". Comment faire passer des notions de pédagogie officielle dans les classes ? "Il n'y aura pas de dérapage", nous a confié JP Delahaye. "Nous allons former à partir de mai 90 formateurs de formateurs".
Et le numérique ? Peut-il aider les élèves des Rep+ ?, interroge L. Tourret. "Je ne crois pas au numérique comme outil de motivation" répond S Cèbe. Dans la salle un intervenant fait remarquer la place de l'éducation aux médias dans l'école issue de la loi d'orientation. Mais les experts de la table ronde restent dans une position négative. Ce qui compte c'est bien expliciter les façons de faire. S'attacher aux processus cognitifs. Et pour cela il y a un outil magique : l'ardoise...
Et ses limites...
"Les remèdes sont connus mais insuffisamment partagés". Le directeur de l'enseignement scolaire ne profite pour annoncer une refonte du site ministériel sur l'éducation prioritaire qui devrait offrir de nouvelles ressources. Les rares questions de la salle montrent que même chez les responsables le credo pédagogique du ministère n'est pas partagé à 100% Si le programme des Rep+ apporte des solutions à des problèmes réels (stabiliser les équipes avec des primes, donner avec la pondération un temps théorique pour le travail d'équipe), la généralisation de l'enseignement explicite présenté comme la solution pourrait bien réserver des surprises. Jusque là, les tentatives de pédagogie officielle n'ont pas réussi.
B. Hamon n'a pas abordé la question des moyens des Rep+. Vincent Peillon avait annoncé 300 millions sans dire d'où ils viendraient. On sait que les tensions sont fortes dans certains départements sur les ouvertures de postes à la rentrée. Les enseignants nommées en Rep+ seront-ils volontaires comme cela aurait du être le cas des ECLAIR ? Avec la disparition de ces derniers on devrait revenir à des procédures de nomination ordinaires. Le ministère sera-t-il capable d'accorder aux Rep+ les moyens en maitres surnuméraires annoncés ?

François Jarraud



Prioritaire : Comment améliorer l'enseignement ?
La refondation du prioritaire va-t-elle remédier à ce qui caractérise le système éducatif français : le poids des inégalités sociales ? La question de l'efficacité de l'éducation prioritaire se pose dans des termes nouveaux depuis la publication de PISA 2012. L'étude de l'OCDE a mis en évidence le lien entre inégalité sociale et scolaire en France et, en même temps, le doublement du nombre d'élèves très faibles dans le pays en 10 ans. La France apparait comme un pays où le système éducatif est particulièrement inefficace et particulièrement injuste, deux caractéristiques qui sont à l'opposé des ses valeurs officielles. Mais pour y remédier comment faire ?
Stabiliser les équipes une première priorité
"Le prioritaire , c'est une sorte de purgatoire pour les enseignants". La formule d'Agnès van Zanten décrit bien le turn over perpétuel dont souffre le prioritaire. On y affecte les enseignants disposant de peu de points, c'est à dire les débutants. Ceux-ci quittent le plus tôt possible les établissements d'autant plus difficiles que ces jeunes enseignants ne sont pas formés à y enseigner et ont peu d'expérience. Selon les statistiques de léducation nationale, seulement un tiers des enseignants en éducation prioritaire ont plus de 5 ans d'ancienneté sur leur poste. Les statistiques ne disent pas combien ont plus de 5 ans d'ancienneté tout court... Le turn over empêche toute constitution solide d'équipe. Il limite la réalisation de projets interdisciplinaires. Il nuit aussi à la discipline et rend le travail de tous plus pénible.
Comment y remédier ? Aucun ministre n'a envisagé de revoir le dispositif de nomination et mutation... Luc Chatel a tenté d'apporter une réponse avec la mise en place de postes fléchés dans les réseaux Eclair. Cette mesure a échoué à trouver les enseignants nécessaires aux réseaux prioritaires même à une époque où les suppressions de postes rendaient les mutations très difficiles. En janvier 2014, Vincent Peillon a pris deux mesures plus efficaces. D'une part il donne des avantages salariaux aux professeurs des Rep+. Leur prime est doublée. Et ils bénéficient d'une pondération horaire de 1,1 pour 1 heure. Cet avantage restera-t-il attractif si les professeurs ploient sous les réunions de concertation ?
Diminuer les classes ou encadrer davantage les enseignants ?
Comment rendre l'enseignement plus efficace ? Le ministère a choisi l'enseignement explicite. Cela permet de recréer un réseau de formateurs et de drainer des moyens vers les formateurs de formateurs, cet effort étant présenté comme "la plus rentable" par certains formateurs. Mais inciter ainsi à déployer une méthode pédagogique à une assez grande échelle rapidement c'est prendre de risque de dérapages ou d'impuissance. Une autre méthode est possible. En 2006, la célèbre étude de Piketty et Mathieu Valdenaire a calculé l'effet qu'aurait une réduction importante du nombre d'élèves sur la réussite scolaire. La grande force de ce travail c'est de s'appuyer sur une méthode incontestable. Elle joue sur les effets de seuil qui font que de façon aléatoire certaines classes sont éclatées en deux groupes classes. A l'école primaire, aujourd'hui, l'écart entre une école prioritaire et une non prioritaire est de deux élèves. L'étude a calculé l'effet de la suppression d'une diminution de 5 élèves en zep. " La diminution de 5 élèves des tailles de classes de ZEP conduirait, dans notre hypothèse basse, à une réduction des inégalités de 37% au primaire, 13% au collège et seulement 4% au lycée". Si l'impact est très faible au lycée, il est majeur à l'école. L'efficacité est facile à établir. Même si les enseignants ne tirent pas le maximum de profit de cette opportunité pour personnaliser l'enseignement, la réduction du nombre d 'élèves change le climat dans la classe et augmente le temps consacré réellement à l'enseignement. Mais cette réduction a l'inconvénient d'être couteuse, non pour l'Etat, qui pourrait affecter moins de postes dans les quartiers favorisés et davantage dans les défavorisés. Mais pour les communes défavorisées qui doivent déjà faire face à la demande de classes de maternelle.
"On veut actionner tous les leviers ensemble", annonce JP Delahaye. Il a avec lui un ministre qui, depuis sa nomination, répète qu'il veut s'attaquer aux inégalités. Une forte volonté politique ne sera pas de trop pour briser ce qui ressemble à une fatalité.
François Jarraud

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