A la memoire des 1 500 000 victimes armeniennes



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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc

97 ans de déni : ça suffit !

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    1. VEILLE MEDIA


Vendredi 28 septembre 2012



Retrouvez les informations sur notre site :

http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1


    1. SOMMAIRE


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.


Génocide arménien : l’analyse de l’éditeur turc Ragip Zarakolu
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « La seule méthode pour empêcher la formation d’un État arménien était de nettoyer ce peuple de son territoire historique. » Ragip Zarakolu qui, après avoir passé récemment plusieurs mois dans une prison turque de haute sécurité, risque toujours une condamnation de 15 ans d’emprisonnement, a publié un article courageux : il y décrit l’anéantissement programmé des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915 comme étant le moyen d’éradiquer toute possibilité d’auto-détermination pour eux, leur extermination étant destinée à favoriser la création de l’Etat-nation turc sous sa forme actuelle. Zarokolu doit comparaître ce lundi 1er octobre 2012 à Silivri lors de la nouvelle audience du procès intenté par l’Etat turc à son encontre dans le cadre des « Procès KCK ». L’éditeur turc, pressenti pour le Prix Nobel, ne se laisse pas intimider et n’hésite pas à dénoncer les propos tenus par l’ancien ministre turc de la Défense Vecdi Gönül à l’Ambassade de Turquie à Bruxelles en 2008, à l’occasion du 70e anniversaire de la mort de Mustafa Kemal, propos qui sont - ni plus ni moins - de l’apologie de génocide.

"Les chasseurs de génocidaires"
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'émission "Histoires en série" sur France2, animée par Béatrice Schönberg, a présenté le 18 septembre 2012 un reportage intitulé "Les chasseurs de génocidaires". "Ils se battent pour la vérité : un couple qui parcourt le monde à la recherche de criminels de guerre. Alain a commencé sa carrière de professeur au Rwanda dans les années 70. C’est ici qu’il va rencontrer sa future femme Dafroza, l’une de ses élèves. Des années plus tard, elle va échapper de justesse au génocide, mais toute sa famille sera massacrée. Depuis, Alain et Dafroza cherchent à comprendre ce qui est arrivé à leurs proches. Alors ils se sont lancés dans une véritable croisade : traquer les anciens génocidaires réfugiés aux quatre coins du monde et les traîner devant la justice pour que la vérité éclate." Le Collectif VAN vous suggère de visionner ce reportage impressionnant sur le combat implacable d'Alain Gauthier et de son épouse Dafroza. Tous deux ont fondé l'association CPCR (Collectif des parties civiles pour le Rwanda) afin de traquer les responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, dont certains se cachent en France. Un livre va paraître prochainement chez Flammarion Enquête pour retracer la lutte des époux Gauthier : intitulé "Sur la piste des tueurs rwandais", il est signé Maria Malagardis, journaliste à Libération. Depuis de nombreuses années, le CPCR est partenaire des actions du Collectif VAN et a tenu un stand sur le Parvis de Notre-Dame en avril 2012 lors de notre journée annuelle de sensibilisation aux génocides et à leur négation.

Suisse-Azerbaïdjan : "l'assassin à la hache" et le pétrole de Bakou
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le 12 septembre dernier, le parlementaire suisse Ueli Leuenberger avait déposé des questions concernant Ramil Safarov, l'assassin azéri élevé au rang de héros en Azerbaïdjan : elles ont été débattues le 17 septembre, lors de la séance du Conseil national. Le conseiller fédéral Didier Burkhalter (Chef du Département fédéral des affaires étrangères) a offert une réponse plus que floue : "Pendant la tentative d'offrir ses bons offices, je le répète et cela j'y tiens absolument, et le Conseil fédéral avec moi, la Suisse ne s'exprime pas publiquement". Dans le même temps il a reconnu que "la Suisse ne prendra pas un rôle spécifique de médiateur ou de facilitateur entre ces deux pays"... Toute relation entre cette frilosité propre au jargon diplomatique et le pétrole azéri est bien entendu purement fortuite. Le site de la Radio Télévision Suisse (RTS) révèle quant à lui que "l'Azerbaïdjan vend toujours plus de pétrole à la Suisse et rachète au passage les stations-service Esso qui seront rebaptisées SOCAR (State Oil Compagny of Azerbaïdjan). Le régime autoritaire du président Aliev a choisi la Suisse comme tête de pont de son développement en Europe. Une stratégie de séduction appuyée par une propagande glamour. Campagne de presse, publicité au cinéma, affiches placardées en ville... Enquête sur cette belle amitié helvético-azérie qui soulève quelques questions."

Turquie/Procès Sevimli: Témoignage du Président de l’Université Lumière Lyon 2
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente le témoignage de Jean-Luc Mayaud, Président de l’Université Lumière Lyon 2 pour Sevil Sevimli, étudiante en Licence information – communication. L'audience du 26 septembre à Bursa n'a duré que quelques heures. La prochaine aura lieu le 19 novembre, et Sevil reste assignée à résidence . "En décembre 2010, Sevil Sevimli, étudiante en Licence information - communication à l’Université Lumière Lyon 2, a déposé une demande d’inscription auprès du département de journalisme de l’Université Anadolu (Turquie). En candidatant, elle souhaitait effectuer sa troisième année de Licence dans le cadre du dispositif d’échange européen Erasmus, de septembre 2011 à juin 2012. Suspectée de crimes gravissimes, Sevil Sevimli a été incarcérée en Turquie le 10 mai, avant d’être libérée le 6 août dernier et placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’ouverture de son procès annoncé pour le 26 septembre. En tant que Président de l’Université, à la veille de l’ouverture de son procès, je tiens à témoigner de l’exemplarité du parcours d’études poursuivi par Sevil Sevimli."

Collectif VAN : l'éphéméride du 28 septembre
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "28 septembre 1941 -- Ukraine : le 19 septembre 1941, la Wehrmacht entra dans Kiev, qui comptait 900 000 habitants dont 120 à 130 000 Juifs. Le 28 septembre, un communiqué ordonna à tous les Juifs de se présenter le lendemain, jour de Yom Kippour, à 8 h avec leurs papiers, valeurs et des vêtements chauds. Il était précisé que tout Juif trouvé ailleurs et sans possession du communiqué en question, ainsi que tout civil surpris à cambrioler un appartement juif évacué, serait exécuté. La plupart des habitants de Kiev, juifs ou non, pensaient qu'il s'agissait d'une déportation. En fait, les nazis avaient décidé d'exécuter immédiatement tous les Juifs sous prétexte d'une série d'explosions provoquées par le NKVD et visant des installations allemandes, dont les Juifs furent accusés".

L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Présent à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre turc des Affaires étrangères s’est entretenu avec son homologue américaine. "

Lourdes condamnations contre des militaires turcs
Le procès du « Balyoz » témoigne des tensions entre l’armée et le pouvoir islamo-conservateur. Des jets de bouteilles d’eau, des crises de nerfs et des évanouissements ont ponctué la lecture d’un verdict fleuve au tribunal spécial de Silivri, à 50 km d’Istanbul. Le procès de dizaines de militaires accusés de tentative de coup d’Etat contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, un complot baptisé « Balyoz » (masse de forgeron), s’est achevé vendredi soir par la condamnation de 326 d’entre eux à de lourdes peines de prison.

Sevil Sevimli : procès à la turque
Ouverture du procès d'une étudiante franco-turque à Bursa. Elle est soupçonnée d'avoir des liens avec une organisation interdite d'extrême gauche. Sevil Sevimli risque entre 15 et 32 ans de prison. La justice reproche à Sevil Sevimli d'avoir participé au grand défilé syndical du 1er mai à Istanbul, d'avoir manifesté en faveur de la gratuité de l'éducation en Turquie et d'avoir assisté, avec des milliers d'autres, à un concert de Grup Yorum, un groupe engagé à gauche et traqué par la justice.

Erdogan accuse Paris et Berlin, la réalité est toute autre!
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé la France et l’Allemagne de soutien au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), alors que ces deux pays sont les plus coopératifs avec la Turquie contre les kurdes.

Une étudiante franco-turque, risque 32 ans de prison
La jeune fille détenue après sa participation 
à des manifestations 
de gauche est accusée de terrorisme. Elle attend son procès depuis le 10 mai, jour où la police antiterroriste turque a débarqué dans son appartement d’Eskisehir, au nord-ouest du pays, pour l’arrêter. « Ils m’ont mis un papier sous le nez et m’ont dit que j’étais accusée de terrorisme », raconte Sevil Sevimli, étudiante franco-turque de vingt ans, en échange Erasmus, qui ne comprend toujours pas les raisons de son arrestation. Car avant de bénéficier d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire, la jeune fille a passé trois mois en prison. Son crime ? Avoir notamment participé au défilé du 1er Mai – légal à Istanbul – avoir assisté, avec 300 000 autres spectateurs, au concert d’un groupe engagé à gauche, ou encore détenir le Manifeste du Parti communiste de Karl Marx, ouvrage toujours banni depuis le coup d’État de 1980.

Rwanda : liberté sous caution refusée pour un suspect de génocide
Un tribunal rwandais a rejeté lundi la demande de liberté sous caution du suspect de génocide Jean Uwinkindi, transféré à Kigali, capitale de ce pays, par le Tribunal pénal international des Nations unies pour le Rwanda (TPIR).

Les Kurdes syriens profitent de la guerre pour faire avancer leurs revendications
Dans la Syrie d'aujourd'hui, où l'avenir de tout responsable politique paraît ne tenir qu'à un fil, il est l'un des rares à pouvoir se targuer d'être là pour longtemps. Saleh Muslim, 61 ans, est le chef du PYD, le principal parti kurde syrien. A la faveur de la révolution syrienne, sa formation a pris le contrôle d'une bonne part des territoires kurdes, désertés par les forces armées gouvernementales, trop occupées au soulèvement.

Les banques veulent l'or des ménages turcs
Les établissements bancaires turcs essaient de capter l'envie d'or des Turcs. Avec des méthodes innovantes. Les “journées de l’or” se multiplient en Turquie. Ces derniers mois, la plupart des banques du pays organisent des journées spéciales lors desquelles les particuliers peuvent faire expertiser leurs bijoux et autres objets en or, afin de placer sur un compte bancaire l’équivalent du montant (calculé sur la base d’or 24 carats). Si cette possibilité existe depuis 2004, la hausse spectaculaire du prix de ce métal précieux depuis la crise financière internationale ont accéléré l’intérêt des banques qui avaient tardé à s’intéresser au secteur.

Rwanda : le Vatican ne protège aucun génocidaire
Le Saint-Siège n’a « rien à voir » avec le prêtre accusé de génocide au Rwanda, affirme le P. Lombardi ce 27 septembre, selon Radio Vatican. Le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, réagit à la publication d’articles dans la presse italienne sur un prêtre rwandais, J.B. Rutihunza, accusé de responsabilité dans le génocide de 1994.

L'inefficace loi Gayssot face au négationnisme
Suite à la polémique sur les caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo, le chroniqueur associé, Elie Arié, revient sur la loi Gayssot. Celle-ci interdit le négationnisme, une mesure jugée contre-productive par le chroniqueur associé.

Une nouvelle approche de la Shoah en Belgique
Dans « La Shoah en Belgique », qui sort à la Renaissance du livre la semaine prochaine, l’historienne allemande Insa Meinen s’appuie sur des archives inédites, belges, allemandes et françaises, pour repréciser le rôle exact joué par les autorités dans la persécution et la déportations des Juifs de Belgique, durant la Deuxième Guerre mondiale.

3 questions à l'avocat de Sevil Sevimli – “J’ai perdu mon optimisme”
La sixième cour d’assises de Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie, a fixé hier au 19 novembre la prochaine audience du procès de l’étudiante franco-turque Sevil Sevimli, jugée pour des liens supposés avec un groupe d'extrême-gauche interdit, et ne l’a pas autorisée à rentrer en France. Quelques minutes après l’audience, son avocat, Sami Kahraman, a répondu aux questions du petitjournal.com d’Istanbul

«Innocence of Muslims» bloqué en Turquie
Un tribunal turc a autorisé mercredi les autorités à bloquer l'accès au film islamophobe «Innocence of Muslims» («Innocence des musulmans»), a déclaré Binali Yildirim, ministre des Transports et des communications, à la chaîne officielle TRT.

Nouvelles victimes arméniennes
D’après une information délivrée par Grégoire Tafankejian, Président de la Coordination des Organisations Arméniennes Drôme-Ardèche, de source sure, la rumeur selon laquelle, le quartier de Nor Kuirg, à Alep, était sous la menace imminente d’une opération des rebelles contre le quartier arménien, s’est concrétisée mercredi 26 septembre.

La volonté d'impuissance
Cet article constitue la version longue d'une tribune publiée sur le Huffington Post. Les deux versions ont été rédigées avant ma lecture de langue fantôme, l'essai polémique de Richard Millet. J'ai depuis lors lu cet essai et j'y vois, par la similitude même des termes employés, la confirmation de mon analyse. Le simple fait que les exigences éditoriales de simplification de la pensée posées par le Huffington Post m'aient conduit à lui fournir une version moins recherchée du texte constitue une autre illustration - bien évidemment toute proportion gardée - de l'exemple pris par Millet de la réécriture du Nom de la Rose par Umberto Eco.

Syrie: Erdogan fustige la Russie, la Chine et l'Iran
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé jeudi la Russie, la Chine et l'Iran pour leur position sur la crise syrienne, et accusé ces Etats d'encourager les massacres, rapporte le site d'information Syria-News. "La Russie est la principale source de déception. Au lieu de condamner la Syrie, elle soutient les massacres", a déclaré le chef du gouvernement dans une interview à la chaîne de télévision turque NTV.

L’église arménienne du village d’Anakyoy dans la région de Van, transformée en étable
La vache est dans une étable Cette étable était une église arménienne. Cela se passe dans la région de Van en Arménie occupée par la Turquie. L’église arménienne du village d’Anakyoy situé à 83 km de la ville de Van est aujourd’hui une étable.

Plus de réfugiés et plus de morts en Syrie
Le nombre de Syriens réfugiés dans les pays voisins pourrait atteindre 700.000 cette année, de plus en plus de personnes fuyant un conflit qui fait des centaines de morts chaque jour.

Dexia : l'opération Denizbank bouclée demain, dit Sberbank
Sberbank a prévu de finaliser dès demain le rachat de Denizbank, la filiale turque de Dexia, selon un communiqué diffusé à la Bourse d'Istanbul et relayé par Bloomberg. Le principe de l'opération avait été annoncé en juin dernier. La banque russe Sberbank a proposé environ 2,82 milliards d'euros pour cet actif, qui comprend les filiales en Turquie, en Autriche et en Russie.

Valls appelle l'Islam de France à s'organiser
Le ministre de l'Intérieur a inauguré jeudi la grande mosquée de Strasbourg. «Il est temps que l'Islam de France prenne ses responsabilités et s'organise pour traiter avec l'État les vrais problèmes», a lancé Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, jeudi à Strasbourg en inaugurant la grande mosquée.

Turquie: des négociations avec le PKK possibles, selon Erdogan
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que de nouvelles négociations pourraient avoir lieu entre l'Etat turc et les rebelles kurdes, alors que son gouvernement est confronté à une recrudescence des violences séparatistes dans le sud-est de la Turquie. « Nous sommes prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour [trouver] une solution », a-t-il souligné sur la chaîne privée Kanal7.

Taner Akcam a publié un nouveau livre sur le génocide arménien
Taner Akcam a publié un nouveau le livre intitulé « The Young Turks’ Crime Against Humanity : The Armenian Genocide and Ethnic Cleansing in the Ottoman Empire (Princeton University Press, 2012) dans lequel il y a de nouvelles informations sur le génocide arménien.

Article du journal franco-turc Zaman - 27/09/2012 - 1
Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP). "Le chroniqueur Mümtazer Türköne insiste sur l’importance du caractère dissuasif des peines prononcées dans l’affaire Balyoz mais rappelle que c’est grâce à d’autres militaires que le pire a pu être évité."

Le Premier ministre turc évoque des négociations avec le PKK
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi que de nouvelles négociations pourraient avoir lieu entre l'Etat turc et les rebelles kurdes. Son gouvernement est actuellement confronté à une recrudescence des violences séparatistes au sud-est de la Turquie.

Une adjointe au maire poursuit Le Point en diffamation - Hérouville-Saint-Clair
Le 21 janvier 2012, des associations turques manifestent à Paris contre le projet de loi visant à condamner la négation du génocide arménien. Le 29 mars, l'hebdomadaire Le Point relaie cet événement et fait un encart sur un mouvement ultranationaliste turc, les Loups Gris. Se basant sur un document de la DCRI (NDLR, services secrets français), il nomme plusieurs représentants de ce parti en France, affirmant que Fadimé Ertugrul-Tastan, adjointe au maire d'Hérouville, à la jeunesse et à la prévention, en est la responsable locale. Celle-ci attaque Franz-Olivier Giesbert en diffamation devant le tribunal correctionnel de Caen.


    1. INFOS COLLECTIF VAN

Génocide arménien : l’analyse de l’éditeur turc Ragip Zarakolu




Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « La seule méthode pour empêcher la formation d’un État arménien était de nettoyer ce peuple de son territoire historique. » Ragip Zarakolu qui, après avoir passé récemment plusieurs mois dans une prison turque de haute sécurité, risque toujours une condamnation de 15 ans d’emprisonnement, a publié un article courageux : il y décrit l’anéantissement programmé des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915 comme étant le moyen d’éradiquer toute possibilité d’auto-détermination pour eux, leur extermination étant destinée à favoriser la création de l’Etat-nation turc sous sa forme actuelle. Zarokolu doit comparaître ce lundi 1er octobre 2012 à Silivri lors de la nouvelle audience du procès intenté par l’Etat turc à son encontre dans le cadre des « Procès KCK ». L’éditeur turc, pressenti pour le Prix Nobel, ne se laisse pas intimider et n’hésite pas à dénoncer les propos tenus par l’ancien ministre turc de la Défense Vecdi Gönül à l’Ambassade de Turquie à Bruxelles en 2008, à l’occasion du 70e anniversaire de la mort de Mustafa Kemal, propos qui sont - ni plus ni moins - de l’apologie de génocide.

Gönül justifiait en effet l’anéantissement des chrétiens de Turquie en ces termes : « Serait-il possible aujourd’hui de maintenir le même Etat national si l’existence de Grecs dans la région égéenne et d’Arméniens dans plusieurs régions de Turquie avait continué comme avant ? Souvenez-vous : avant la République, Ankara était constitué de quatre secteurs, juif, musulman, arménien et grec… Quand j’étais gouverneur à Izmir, je me suis rendu compte que la Chambre de commerce avait été fondée uniquement par des non-musulmans. Il n’y avait pas un seul Turc parmi eux. »

Le Collectif VAN vous propose la traduction de l’article de Ragip Zarakolu, paru en anglais sur le site The Armenian Weekly le 9 août 2012.

Armenian Weekly



Zarakolu : Le génocide arménien, ou comment empêcher l’autodétermination d’un peuple

Posté par Ragip Zarakolu le 9 août 2012 dans Opinion

L’attitude officielle par rapport au génocide arménien et à la pratique systématique des purifications ethniques en Anatolie, a atteint un nouveau stade avec une déclaration récente de Vecdi Gonul, l’ancien ministre turc de la Défense nationale, comme quoi si ces événements tragiques n’avaient pas eu lieu, l’actuelle République de Turquie n’aurait pas pu voir le jour. Si répugnants que soient ces propos, nous devons admettre qu’ils sont beaucoup plus honnêtes que la « négation » totale et qu’ils impliquent un « aveu » de ce qu’il s’est passé.

Cependant, le fait que ces tragédies soient considérées comme étant nécessaires, et même indispensables à la « construction d’un État-nation », déclaration accompagnée d’un défi du genre « C’est à prendre ou à laisser », comprend aussi un élément implicite « de menace » : « Nous l’avons déjà fait, donc, vous feriez mieux de faire attention, sinon nous le referons ! »

Si cet « aveu » avait été complété par une excuse, comme l’écrit Ahmet Insel dans le journal Radikal, il aurait pu offrir une ouverture positive.

« Aujourd'hui, il incombe à l’État turc de présenter des excuses », écrit-il. « Nous qui continuons à vivre sur ce territoire, devons présenter des excuses, car ce serait un acte d’humanité envers les Arméniens [et d’autres - RZ] pour ce qu’il s’est passé (“An Apology Is Now a Must,” Radikal Iki, Nov. 16, 2008, p. 1).

Dans ce contexte, je voudrais attirer l'attention sur deux livres publiés récemment [NdT. en turc], qui facilitent tous les deux l’étude et la compréhension du génocide arménien - l’un des événements les plus tragiques de l’histoire de l’homme – et qui touchent à la question nationale et à l’exercice du droit à l’autodétermination : il s’agit de l’œuvre maîtresse de Vahakn N. Dadrian, The History of the Armenian Genocide: Ethnic Conflict from the Balkans to Anatolia to the Caucasus* (publié en turc sous le titre Ermeni Soykirimi Tarihi/Balkanlardan Anadolu ve Kafkasya'ya Etnik Catisma, éditions Belge Uluslararasi Yayincilik en 2008) et The Turks and Us (les Turcs et nous) de Shahan Natalie, célèbre pour « l’Opération Nemesis » (le livre a été publié en turc sous le titre Biz Ermeniler ve Turkler par Peri Yayinlari, également en 2008). Ces ouvrages ne fournissent pas seulement une occasion de comprendre 1915, mais également les périodes antérieure et postérieure. La remarque de Shahan Natalie « Les Turcs ont réussi à construire une nation », est intéressante, pourvu que l’on se pose la question « À quel prix ? »

En étudiant la tragédie arménienne de 1915, il serait utile, si l’on souhaite mieux appréhender le sujet, d’examiner la question du point de vue « de la construction des nations », de « l’autodétermination » et des articles fondamentaux de la Convention sur les génocides.

« La question arménienne » illustre au mieux la méthode consistant à laisser pourrir un problème plutôt que de le résoudre. Dans un certain sens, c’est l’un des derniers d’une longue liste, nés de la dissolution de l'Empire ottoman qui a duré deux siècles.

Si les peuples des Balkans sont entrés dans le processus de formation de leurs nations plus tôt, c’est-à-dire à partir du début du XIXe siècle, en partie sous l’influence de la Révolution française, ce processus a été d’actualité beaucoup plus tard pour les Arméniens et les Turcs eux-mêmes. Cependant, dans ce dernier cas, la réussite de l’un, en un sens, a été obtenue au prix de la disparition de l’autre.

Ainsi, alors que le processus arménien de formation de la nation a commencé avant celui des Turcs, il a été tardif comparé à celui des Grecs, des Serbes et des Bulgares. D’autre part, une difficulté importante est venue du fait que le peuple arménien était déchiré entre deux empires despotiques [Nota CVAN : l’Empire ottoman et l’Empire tsariste]. Cette division a eu un impact jusque sur la langue : la langue arménienne s’est développée en deux branches différentes, l’arménien occidental et l’arménien oriental.

Le modèle de la construction de la nation arménienne était celui en cours dans les Balkans, modèle qui devait, en pratique, servir aussi à la construction de la nation turque. De ce fait, le caractère tragique des relations entre les peuples des Balkans devait atteindre son apogée sur le territoire anatolien, et un ancien peuple autochtone allait presque être arraché de force de ses espaces de vie et être soumis à une purge. Cette purge ne resterait pas limitée à la purification ethnique, mais en viendrait à inclure tout l’espace culturel.

Le résultat désiré était de prouver que le peuple arménien n’avait jamais vécu sur ce territoire.

Ceci, bien sûr, constitue un cas typique de génocide avec purification ethnique.

À la suite de la révolution de 1908 - tentative de révolution démocratique qui allait néanmoins s’arrêter à mi-parcours - les leaders politiques et les organisations du peuple arménien ont opté pour la « coexistence ». Ils ont établi des alliances politiques avec des partis ottomans et se sont présentés aux élections sur des listes communes. Cependant, la fragilité des projets en vue d’un avenir commun dans l’arène politique ottomane et l’impossibilité de les transformer en réalité, ont fait resurgir les anciens problèmes.

Les efforts de socialistes des Balkans tels que Benaroya, pour mettre à l’ordre du jour des modèles tels qu’une « fédération », afin d’ouvrir la voie à un avenir commun, et la défense de l’idée de « décentralisation », (c'est-à-dire, l’autonomie de certains groupes) n’ont malheureusement pas eu grand écho dans le pays. C’était la période de la construction des nations, de la construction d’États unitaires, quel qu’en fût le coût. Certains intellectuels arméniens ont adopté une attitude amicale envers l’approche de l’association Turc Ocaklari (les Foyers turcs) dont l’objectif était la construction de la nation. Le grand musicien Komitas a essayé, par exemple, d’étendre à ces milieux le soutien à la recherche d’une identité nationale par la musique, car ces gens croyaient que des identités distinctes pouvaient coexister. Jusqu’à cette année maudite de 1914. Pourtant, dans un empire multinational où la cohabitation géographique était la règle, la formation d’un État national unitaire ne pouvait se fonder que sur des campagnes de purification ethnique. Et pour la défense du droit à l’autodétermination et à la séparation, il fallait qu’un groupe ait une certaine taille au sein de la population, une majorité.

La guerre russo-ottomane et les guerres balkaniques ont abouti à des vagues de migration forcée du Caucase et des Balkans vers l’Anatolie. Les États balkaniques nouvellement formés, en particulier, étaient fondés sur des politiques de renforcement du tissu national en forçant les « autres » à l’émigration par le biais de politiques de massacres et de violence, et en assimilant les populations restantes.

En Macédoine, aucun groupe ethnique n’avait de pluralité décisive. C’était une région convoitée par trois États-nations différents, serbe, bulgare et grec. Le fait que les différentes ethnies ont chacune formé leur propre groupe de partisans a mené non seulement à des luttes entre l’État ottoman et ces groupes, mais aussi entre eux. À la fin, la Macédoine a été divisée entre ces trois États et chaque groupe a chassé les autres, dissolvant ce qu’il en restait dans le creuset national.

Le manque total d’ordre public dans les Balkans a forcé les Ottomans à accepter que les puissances européennes assument le rôle de gendarme sur la péninsule. Une situation d’anarchie similaire existait aussi en Anatolie orientale, en ce qui concernait les Arméniens.

En 1914, le gouvernement ottoman a consenti, sous la pression des grandes puissances et en particulier de la Russie, à initier en Anatolie orientale, densément peuplée par les Arméniens, un programme de réformes semblable à celui mis en œuvre en Macédoine. Ceci a déclenché la panique dans le gouvernement ottoman : l’Anatolie elle-même allait être perdue. D’autre part, il y avait un besoin d’espace pour la grande vague de migrations des Balkans.

Le pays était ravagé par une crise économique suite aux guerres balkaniques, et le gouvernement était en faillite. Pour sa part, la grande armée ottomane, qui avait récemment été modernisée, avait subi des défaites humiliantes infligées par les États balkaniques nouvellement formés, défaites qui avaient même déconcerté l’Occident. Le fait que les Albanais, qui comptaient parmi les sujets les plus loyaux du sultan, aient surmonté leur division religieuse pour se révolter, et ce pour la première fois, avait donné à ces petits États la possibilité de regrouper leurs forces et le courage d’agir.

Le Comité Union et Progrès (CUP) a confié aux Allemands la tâche de réorganiser l’armée ottomane dévastée, et, en instaurant une politique de violence impitoyable dans l’armée, a essayé d’établir une discipline apparentée aux méthodes prussiennes.

Les Arabes, suivant l’exemple des Albanais, ont également commencé à exprimer leurs exigences avec véhémence. Les Kurdes, quant à eux, ont persisté à rester loyaux au califat.

Le CUP s’est extirpé de ces problèmes entremêlés en entrant dans la Première Guerre mondiale, sous le commandement militaire allemand. C’est un fait avéré que les leaders arméniens ont essayé de persuader ceux du CUP d’abandonner cette orientation, simplement parce que celle-ci devait nécessairement mettre les Arméniens dans une situation difficile. Entretemps, les leaders du CUP ont suspendu les réformes concernant les Arméniens, en prenant l’effort de guerre comme excuse. Les Arméniens, selon l’argument avancé, pouvaient forcer la population musulmane à émigrer et pourraient alors imposer leur droit à l’autodétermination.

D’autre part, des forces importantes de l’armée ottomane ont été décimées en raison des dures conditions hivernales dans les montagnes Allahuekber, suite à une campagne menée par Enver Pacha lui-même. La seule méthode pour empêcher la formation d’un État arménien était de nettoyer ce peuple de son territoire historique. Cela a signifié la déportation d’un peuple dans son entier, y compris les femmes, les personnes âgées et les enfants, envoyés en exil dans le désert syrien. L’excuse fournie pour cet exil obligatoire était « les révolutionnaires arméniens » ; autrement dit, ce sont « les révolutionnaires » qui ont été tenus pour responsables de ce qui est arrivé à leur propre population. Il est intéressant de noter que l’explication officielle fournie au monde entier en 1916, a constitué, et constitue encore aujourd’hui, la substance générale de ce que la Turquie présente pour sa défense.

Bien sûr, il est vrai que quelques organisations arméniennes avaient leurs groupes de partisans et que ceux-ci ont organisé des actions. Mais, contrairement à ce que la position officielle prétend jusqu’à aujourd’hui, cela ne pourra jamais légitimer l’anéantissement total des civils. Aujourd’hui, même des forces insurgées, sans parler des civils, ont des droits et un statut dans le cadre des Conventions de Genève.

D’autre part, nous connaissons l’existence de soldats arméniens et d’officiers qui ont servi dans l’armée ottomane jusqu’à la fin de la guerre ou qui sont morts à Gallipoli ou dans les montagnes Allahuekber. À tel point qu’à son retour à Istanbul après la débâcle, Enver Pacha a publié une déclaration louant l’héroïsme des soldats arméniens.

L’accusation de « trahison » lancée contre un peuple entier, sur la base d’agissements de certains groupes, et la déportation forcée de ce peuple, effectuée d’une manière qui le détruirait nécessairement, ne peut pas être comprise sans la logique de purification ethnique qui se cache derrière.

Pour citer un exemple simple, on n’a pas, en utilisant les actions du PKK comme excuse, soumis la population kurde entière à un type de déportation qui ne laisserait qu’une poignée de survivants. Même ce simple exemple montre que tenir les révolutionnaires arméniens pour responsables de la déportation de 1915 n’est guère convaincant.

Construire une nation est le processus qui produit le nombre le plus élevé de victimes dans ce monde. C’est aussi la création d’une seule identité dans un creuset, une chose fictive. Benedict Anderson analyse les processus de construction des nations, en particulier dans le contexte post-Seconde Guerre mondiale, et ce qu’il en a coûté. La souffrance, l’exil et les massacres subis pendant la formation des États-nations des Balkans en témoignent. Dans un certain sens, c’est le peuple arménien qui a payé au prix fort tout ce processus dans les Balkans.

Sur la base d’une perspective mécanique de l’histoire, les dirigeants de la Turquie pensaient que le processus en œuvre dans les Balkans allait être suivi par la construction de la nation arménienne. Les responsables avaient accepté l’idée de pertes humaines et de massacres, mais personne n’imaginait que cela allait se transformer en génocide.

Les leaders du CUP ont voulu exclure la possibilité de l’établissement de l’Arménie, au cas où l’État ottoman perdrait la guerre. Mais comment un peuple qui a été physiquement décimé fonderait-il un État ?

D’autre part, on considérait l’Arménie comme une « nuisance » au milieu de l’empire convoité, appelé Touran. Le Traité de Sèvres, signé après la guerre, comprenait une Arménie plus grande à côté d’un petit Kurdistan.

Mais comment établir un État sans son peuple ? De fait, ceci est la réelle raison expliquant pourquoi le Traité de Sèvres était mort-né.

Par conséquent, la méthode du CUP pour résoudre la question arménienne a été, dans les limites de sa propre logique, fructueuse. Et elle a aussi ouvert la voie à la fondation de l’État-nation turc. À un ambassadeur qui parlait toujours de la question arménienne en 1916, la réponse de Talaat Pacha a été « Une telle question n’existe plus » (Cf. Taner Akcam, Ermeni Meselesi Hallolunmustur, Iletisim Yayinlari, 2008). On peut se demander si c’était une méthode basée sur l’intuition contre le droit à l’autodétermination, ou si les leçons des Balkans et les massacres commis par l’impérialisme allemand en Afrique occidentale avaient servi de modèle.

D’un point de vue militaire, la déportation arménienne ne peut qu’être qualifiée d’opération « excellente ». Quand vous regardez les cartes affichant les routes de migration forcée, vous pouvez percevoir la contribution du militarisme prussien à la préparation de ces plans. Vu leur débâcle dans les Balkans, il ne paraît guère crédible que les aventuriers du CUP aient pu exécuter seuls une telle opération.

On peut vraiment se demander dans quelle mesure l’expérience des atrocités commises par l’armée coloniale allemande en Afrique occidentale a eu un impact sur tout cela. Est-ce pure coïncidence si de nombreux officiers allemands, qui étaient commandants dans l’armée ottomane, ont plus tard participé à l’instauration du fascisme en Allemagne et au Putsch de la Brasserie mené par Hitler en 1923? Les militaires allemands auraient pu arrêter la déportation, s’ils l’avaient voulu. Au contraire, lors des opérations militaires à Zeitoun, Ourfa et Van, où les Arméniens ont opposé une résistance partielle, les soldats allemands ont activement pris part aux événements qui se déroulaient, et n’ont rien empêché.

Mais la dépopulation de ce territoire était conforme aux vœux de nombreuses puissances coloniales. La droite allemande voulait que l’Anatolie soit ouverte à l’implantation allemande à l’avenir (Cf. Lothar Rathmann, Alman Emperyalizminin Turkiye'ye Girisi, traduction Ragip Zarakolu, 2e édition, Belge Yayinlari, 1992).

Pour sa part, quand en 1916 le tsar russe s’est emparé de l’Anatolie orientale, il a décidé d’installer des Cosaques dans la région, pour remplacer les survivants Arméniens, ce qui a bien sûr créé une grande consternation parmi les intellectuels arméniens.

S’il n’y avait pas eu la Révolution soviétique, l’Arménie ne serait pas née. De même qu’il aurait été très difficile pour un État comme la Turquie de naître. Ce n’est pas la moindre des ironies de l’histoire, si c’est cette même révolution de 1917 et le nouvel équilibre international des forces qu’elle a entraîné dans son sillage, qui a permis à ces deux États, qui ne se reconnaissaient pas officiellement, d’exister.

Pour résumer, si vous examinez la Convention de l'ONU sur les génocides, vous verrez nécessairement que tous les éléments fondamentaux se retrouvent dans le cas arménien. Les politiques menées par le CUP, d’autre part, rappelaient celles d’un parti proto-fasciste. Autrement dit, c’était un cas de fascisme avant la lettre. Précisément de la même façon que la perpétration de facto du génocide en 1915, a eu lieu avant que le concept de « génocide » ne soit créé.

Le résultat final est que la région anatolienne a perdu ses filles et ses fils arméniens. L’opération de purification ethnique a été plus tard étendue à la destruction des bâtiments historiques et même aux cimetières. Comment un peuple qui n’a pas existé, qui n’a même pas laissé une trace derrière lui, pourrait-il réclamer ses droits ?

Pour conclure, la base matérielle nécessaire à l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple arménien a été détruite. Ce n’est pas pour rien qu’à la veille de l’invasion de la Pologne en 1939, Hitler a posé cette question lors d’une réunion : « Qui se souvient aujourd’hui des Arméniens ? » (Cf. Kevork Bardakciyan, Hitler ve Ermeni Soykirimi, éditeur : Ragip Zarakolu, Istanbul, 2006).

* Vahakn Dadrian Histoire du génocide arménien: Conflits nationaux des Balkans au Caucase. Traduit de l'anglais par Marc Nichanian. Paris: Stock, 1996

©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 15 août 2012 – 09:10 - www.collectifvan.org




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