A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2007 : 92ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
92 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Mercredi 02 mai 2007
Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org
GENOCIDE ARMENIEN
Solidarité des naufragés : "1915 mains pour le Darfour"
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A lire le Communiqué de Presse du Collectif VAN du 23 avril 2007.
COMMUNIQUE DE PRESSE du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
23 avril 2007 – 19:15
Durant tout le week-end des 21 et 22 avril 2007, le Collectif VAN a mené sur le Parvis de Notre-Dame à Paris, une action de sensibilisation intitulée "D’un génocide à l’autre : 1915 mains pour le Darfour". Cette action annoncée en pleine page dans le quotidien Libération du 20 avril 2007, a drainé plus de 4000 visiteurs de tous horizons.
Chaque jour, de midi à 19 heures, le public a visité en masse l'exposition à ciel ouvert comprenant 8 stèles d'information sur le génocide arménien de 1915 et son négationnisme exporté en Europe par l’Etat turc, ainsi qu’une stèle en hommage à Hrant Dink, journaliste arménien assassiné à Istanbul le 19 janvier 2007.
Ces stèles formaient un cercle de 16 mètres de diamètre au centre duquel se dressait un cube présentant 8 mètres de toile tendue, dédié au génocide en cours au Darfour.
Les visiteurs étaient invités à y apposer l'empreinte de leur main en solidarité avec les populations exterminées par le gouvernement soudanais. Une foule de toutes origines s’est pressée tout au long du week-end pour marquer son engagement, tant par le geste symbolique consistant à tendre la main aux victimes d’un génocide ignoré des medias, qu’en signant l’Europétition du Collectif Urgence Darfour qui prévoit de récolter 1 million de signatures (www.europetition-darfour.fr) pour demander l’intervention d’une force d’interposition sur place.
En deux jours, près de 750 personnes ont fait la démarche de signer l’Europétition sur le stand du Collectif VAN (membre du Conseil d’Administration d’Urgence Darfour), et près de 450 ont également signé la pétition réclamant la pénalisation de la négation du génocide arménien en France.
Des centaines de « Ruban de Möbius », symbole mathématique de l’infini, représentant l‘Histoire qui se répète et la nécessaire « solidarité des naufragés » (suivant l’expression de Bernard-Henri Levy), ont été distribués en signe distinctif de solidarité envers les Darfouris.
Cette action, placée sous l’égide du CCAF [Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France] a été menée avec la participation du Collectif Urgence Darfour représenté par Richard Rossin, Francine Girond, Ilana Soskin, Jean-Marc Tyberg, Diagne Chanel et Jacky Mamou. Parmi les personnalités venues apporter leur soutien, citons le créateur de parfums Francis Kurkdjian et son équipe, Marcel Kabanda (Ibuka-France, association tutsie), Tristan Mendès-France, son Excellence l’Ambassadeur d’Arménie en France Edward Nalbandian et Nelly Tardivier, Commissaire de l’Année de l’Arménie en France. Armenia Uno, la chaîne de télévision nationale d’Arménie a couvert l’évènement.
En ces journées de commémoration du 92ème anniversaire du génocide arménien, premier génocide du XXème siècle, le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] a tenu, avec cette démarche, à affirmer : « Parler d’eux, c’est parler de nous. Parlez de nous, c’est parler d’eux ».
Hier, aujourd'hui et demain, résister à la barbarie. Solidarité avec les Darfouris.
Toutes les Commémorations parisiennes du 92 ème anniversaire du génocide arménien de 1915
sur : Cérémonies du 24 Avril 2007 à Paris
Séta Papazian, Présidente du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
Boîte vocale : 08 70 72 33 46
contact@collectifvan.org
www.collectifvan.org
Collectif VAN - BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux Cedex - France
Les photos sur le Cube Darfour sont de François Zimeray
Premières photos de notre opération, mises en ligne sur :
D’un génocide à l’autre : 1915 mains pour le Darfour (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article_photo.php?r=6&id=143
D’un génocide à l’autre : 1915 mains pour le Darfour (2ème partie)
http://www.collectifvan.org/article_photo.php?r=6&id=144
D’un génocide à l’autre : 1915 mains pour le Darfour (3ème partie)
http://www.collectifvan.org/article_photo.php?r=6&id=147
D’un génocide à l’autre : 1915 mains pour le Darfour (4ème partie)
http://www.collectifvan.org/article_photo.php?r=6&id=148
Négationnisme turc : le jugement complet du procès Perincek
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet le Jugement complet du procès de Dogü Perincek, leader du Parti des travailleurs de Turquie, condamné à Lausanne le 9 mars 2007 pour négationnisme du génocide arménien, jugement qui nous a été transmis par Tessa Hofmann, sociologue à l'université et chargée de recherche à Berlin. Un jugement de première importance qui fera date.
Extraits :
"Pour la partie civile et le Ministère public, il faut et il suffit qu'un génocide soit largement reconnu et il appartient au Tribunal de prendre acte de cette reconnaissance internationale. Il n'a pas à se muer en historien autodidacte. Un tribunal dit le fait et le droit. Pour la partie civile et le Ministère public, le génocide des Arméniens est un fait notoire, qu'il ait été ou non reconnu par une Cour internationale de justice.
La première question qui doit donc se poser est celle de savoir si seuls les génocides reconnus par une Cour internationale de justice sont ceux entendus par la loi pénale suisse. Le Tribunal dispose de plusieurs modes d'interprétation pour résoudre cette question. En recourant à une interprétation littérale, on constate que l'art. 261 bis CP parle uniquement de génocide. Il ne dit pas, par exemple, "un génocide reconnu par une Cour de justice internationale". Il ne dit pas non plus "le génocide des Juifs, à l'exclusion du génocide des Arméniens". S'agit-il d'une omission du législateur ?
L'interprétation historique à laquelle on peut aussi recourir fournit la réponse.. Ainsi, si l'on se réfère au Bulletin officiel du Conseil national, on constate que le législateur s'est explicitement référé à la Convention internationale pour la répression du crime et du génocide du 9 décembre 1948 en citant, à titre d'exemple, le génocide des Kurdes et des Arméniens (BOCN 1993, p. 1076). On peut donc retenir qu'historiquement, le génocide des Arméniens a servi d'exemple au législateur lors de ses travaux visant à l'élaboration de l'art. 261 bis CP (rapport Combi). On doit ainsi admettre que le législateur n'avait pas uniquement en vue le génocide des Juifs lorsqu'il a rédigé l'art. 261 bis CP.
(...)
Dogu PERINCEK a reconnu à l'enquête et aux débats qu'il savait que la Suisse, comme bien d'autres pays d'ailleurs, reconnaissait le génocide des Arméniens. Au reste, il n'aurait jamais qualifié Je génocide des Arméniens de "mensonge international" s'il ne l'avait pas su que la Communauté internationale le considérait comme tel. Il a même déclaré qu'il jugeait la loi suisse anticonstitutionnelle.
L'accusé est docteur en droit. C'est un politicien. Il se dit écrivain et historien. Il a eu connaissance des arguments de ses contradicteurs. Il a purement et simplement préféré les évacuer pour proclamer que le génocide des Arméniens n'a
jamais existé. Dogu PERINCEK ne peut dès lors pas prétendre, ni d'ailleurs croire, à l'inexistence du génocide. D'ailleurs, comme l'a relevé le Ministère public dans son réquisitoire, Dogu PERINCEK a déclaré formellement qu'il ne changerait jamais de position, même si une commission neutre affirmait un jour que le génocide des Arméniens a bel et bien existé. Sans se tromper, on peut dire que pour l'accusé, la négation du génocide est sinon une profession de foi, du moins un slogan politique aux relents nationalistes.
La doctrine, unanime, estime qu'il faut un mobile raciste. A l'évidence,
les mobiles poursuivis par Dogu PERINCEK s'apparentent à des mobiles racistes et
nationalistes. On est très éloigné du débat historique. Comme l'a relevé l'accusation,
Dogu PERINCEK parle de complot fomenté par des impérialistes pour nuire à la grandeur de la Turquie. Pour justifier les massacres, l'accusé a recouru au droit de la
guerre. Il a décrit les Arméniens comme étant les agresseurs du peuple turc. Il se réclame de Talak Pacha - l'accusé est membre du comité éponyme - qui, historiquement, est, avec ses deux frères, l'initiateur, l'instigateur et le moteur du génocide des Arméniens.
Dogu PERINCEK remplit toutes les conditions subjectives et objectives remplies par l'art. 261 bis CP.
Il doit être condamné pour discrimination raciale."
Un démocrate turc d'Allemagne écrit le roman du génocide arménien
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose la traduction d'une interview (légèrement résumée) de première importance, parue en turc dans Agos le 20 avril 2007. Le journal arménien de Turquie interroge le Turc Dogan Akhanli qui vit en Allemagne depuis 1987, après avoir passé deux ans dans les prisons turques. Dogan Akhanli a obtenu le statut de réfugié politique en Allemagne et vit à Cologne. Il écrit des romans, travaille avec l’organisation des Droits de l’homme et tient une fois par mois, le rôle de « guide touristique » pour EL-DE Haus (il s’agit du bâtiment où les nazis torturaient leurs prisonniers, bâtiment transformé en musée-témoin).
Avec Ali Ertem et son travail courageux pour la reconnaissance du génocide arménien auprès des communautés turques d’Allemagne, l’espoir d’une révolution dans les mentalités turques est également porté par Dogan Akhanli, qui a écrit un roman sur le génocide arménien de 1915, « Les juges de l’apocalypse ». Curieusement, ce roman paru en turc en 1999 (Editions Belge de Ragip Zarakolu), n'a fait l'objet d'aucun écho dans la presse turque (mis à part Agos). Sa traduction en allemand vient de paraître en 2007, sous le titre : "Die Richter des Jüngsten Gerichts".
AGOS 577 - 20/04/2007
"Les juges de l'apocalypse"
Interview de Dogan Akhanli par Sandy Zurikoglu Erdogan
Q-Vous êtes un littéraire et vous travaillez pour les Droits de l’homme, pourquoi participez-vous à ces visites en tant que guide ?
D.Akhanli – On peut croire qu’entre les Jeune-Turcs et les Nazis il n’y a pas de relation, alors que notre histoire croise l’histoire allemande d’une façon étonnante. Par exemple, Ernest Reuter, le Maire de Berlin-Ouest, était en exil en Turquie durant la deuxième guerre mondiale. En 1946 avant les élections, le quotidien berlinois Vortwärts avait écrit : « Est-ce que Berlin va avoir un maire turc ? ». Franz Von Papen qui avait ouvert le chemin du pouvoir à Hitler en 1933 était officier dans les forces ottomannes entre 1915 et 1918 au 4ème régiment du Moyen-Orient en Palestine. Nous ne connaissons pas tout cela. Je participais à ces tours avec Heinz Humbach qui était témoin de cette époque. Il racontait en allemand et moi en turc. Maintenant qu’on l’a perdu des suites d’un cancer, je continue seul ce chemin.
Q- A quoi faites-vous attention lors de ces visites ?
D.Akhanli - Je n’ai pas de but politique. Je n’impose pas mes idées, je raconte les faits. Il y suffisamment de documents dans les archives du Ministère des Affaires Etrangères et de EL-DE Haus. Je réponds aux questions posées. Ce n’est pas très fatiguant.
Q- Est-ce qu’il est aussi facile de travailler dans les archives du Ministère des Affaires Etrangères ?
D.Akhanli - C’est l’exemple même d’'archives ouvertes’. Vous rentrez tranquillement et vous consultez ce que vous voulez.
…..
Q- Est-ce que les Turcs s’intéressent à ces visites ?
D.Akhanli – Pas très brillant. Malgré tous nos efforts, les média turcs n’ont pas voulu parler de ces visites. D’ailleurs, y compris les média de gauche turcs, aucun journal n’a voulu parler du livre « Les juges de l’apocalypse », à l’exception d’Agos.
Q- Comment est-ce que vous avez commencé à vous intéresser aux événements de 1915 ?
D.Akhanli - Je suis né à Chavchat. Les Arméniens de chez nous n’ont pas été déportés en 1915 car c’était un territoire russse. C’est en 1918 qu’ils ont été déportés. Lorsque j’étais enfant mon père montrait certaines personnes en disant « Ils sont devenus riches en « cassant » les Arméniens » et il nous interdisait d’avoir des contacts avec ces familles. (Nota CVAN : La traduction du mot génocide en turc « soykirimi » est composée de deux mots : « race + casser » qui donne « soykirimi ». Le verbe « casser » est aussi l’équivalent du mot arménien « tchartel »). De ce fait, nous avions appris très tôt que « casser les Arméniens » était quelque chose de mauvais.
Q - Quand est-ce que vous avez commencé à travailler sur le sujet ?
D.Akhanli - J’ai commencé à réfléchir à la question lorsque nous avons été arrêtés avec ma femme et mon fils le 12 Septembre. Mon fils n’avait que 16 mois. Il a dû être hospitalisé après être resté 10 jours au poste de police. Ma femme a subi également des interrogatoires avec moi. J’ai été condamné et j’ai passé la période entre 1985 et 1987 dans la prison militaire. Durant cette période, j’ai réfléchi aux raisons pour lesquelles l’homme peut être aussi rempli de violence envers un autre homme. Plus tard lorsque je me suis réfugié en Allemagne, j’ai pu réaliser des œuvres qui racontent l’histoire de ceux qui ont subi la violence. Le premier « En attendant la mer » raconte l’histoire des gens qui ont subi la violence car ils étaient d’idéologie gauchiste. Pour le deuxième « Le champ des coquelicots » j’ai aussi traité le comportement violent des gens qui ont eux même subi la violence. Et dans le dernier « Les juges de l’apocalypse » j’ai essayé de traiter l’histoire d’un peuple qui a subi la violence.
…..
Q- Est-ce que c’est facile de raconter la violence ?
D.Akhanli – Pour ceux qui ont subi la violence, il est impossible d’écrire sur le sujet. Si je ne me trompe pas « Les juges de l’apocalypse » est le troisième roman dans son genre. Le roman de Franz Werfel « Les Quarante jours du Musa Dag », celui d’Edgar Hilsenrarth « Le conte de la pensée dernière » et mon roman édité en 1999. Aucun Arménien n’a écrit un roman sur le génocide. Car le concept du génocide est une réalité pour lui et il est impossible de le décrire avec des mots. (Nota CVAN : rappelons la première trilogie romancée, parue sur le sujet dans les années 60 en France, œuvre de Victor Gardon, Vahram Gakavian de son vrai nom, Arménien né à Van en 1903 : "Le Vert soleil de ma vie" (1959), "Le Chevalier à l'émeraude (1961) et "L'Apocalypse écarlate").
Q- Avez-vous lu le livre d’Antonia Aslan ?
D.Akhanli - Pas encore mais elle est de la troisième génération. Je ne pense pas que celui qui a vécu le génocide ou ses enfants pourrait écrire un roman sur ce sujet.
Q- D’après vous quelle est l’œuvre qui raconte mieux cette époque ?
D.Akhanli – « Ararat » d’Atom Egoyan. Il a choisi la meilleure voie ; il ne raconte pas 1915 mais l’histoire d’un film qui traite de la question. Ararat est un film qui démontre comment le passé peut détruire notre vie actuelle. Il n’essaye pas de démontrer la vérité car la vérité est plus violente que nous ne pouvons l’imaginer. Justement c’est pour cette raison que moi aussi j’ai utilisé un style surréaliste pour écrire « Les juges de l’Apocalypse ».
Q - Est-ce que vous lisez Agos ?
D.Akhanli - Oui je le lis et beaucoup de gens autour de moi le lisent.
Q- Comment le trouvez-vous?
D.Akhanli - Je pense que nous les Turcs nous sommes sans gêne et sans scrupules ; Nous occupons de plus en plus les pages d’Agos. J’apprécie beaucoup les articles de Baskin Oran, d’Ayse Hur, d’Aydin Engin. Mais ils auraient pu créer leur propre journal et y exprimer leurs idées. Je n’adhère pas à ce que Aydin Engin a écrit sur les droits de Dogu Perincek (Nota CVAN : au sujet de la liberté d’expression). Si c’était Hrant ou un autre Arménien qui avait écrit cela, ça aurait un autre effet.
Q- Et le décès de Hrant ?
D.Akhanli - Je n’ai pas un seul mot à dire. Je participe à chaque journée de conférence et de visite avec la photo de Hrant. Aussi longtemps que la Turquie ne résoudra pas ce problème je vais continuer mon action ; il y aura toujours des personnes qui vont poser la question.
Q – Vous travaillez sur un sujet sensible et vous avez été la cible d’attaques. N’avez-vous pas peur ?
D.Akhanli - J’ai survécu à un putsch, j’ai subi des interrogatoires. Je ne suis pas Orhan Pamuk. Il n’y a rien qu’ils puissent me faire de plus. Ce sont ceux qui mentent qui doivent avoir peur.
© Traduction : S.C pour le Collectif VAN (2007)
Génocide arménien : un expert suédois dénonce les fouilles en Turquie
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article en anglais paru dans le Turkish Daily News : Le Professeur David Gaunt (Suède) et Yusuf Halacoglu, Président de l’Association des Historiens Turcs (TTK), sont arrivés le 24 avril sur le site de la fosse commune près de Mardin qui contient les os de probables victimes du génocide arménien de 1915. Gaunt a refusé d'expertiser la fosse, celle-ci ayant été malmenée depuis sa découverte. Le professeur suédois a qualifié ce fiasco, de "pique-nique le plus cher" auquel il avait participé...
A l'heure où l'Etat turc renouvelle à grand renfort de publicité, ses "propositions" de "dialogue" avec l'Arménie et en appelle aux historiens pour déterminer la vérité quant à la réalité du génocide arménien de 1915, cette nouvelle tentative avortée révèle le véritable visage du dialogue "à la turque" : mascarade, manipulation et falsification.
Halacoglu, de nouveau, nous a joué ses mêmes vieux tours basés sur la déformation de la vérité, et cette fois, il est allé encore plus loin, en échangeant ou enlevant des squelettes ou des artefacts qui n’étaient pas en place lors de la découverte de cette fosse commune.
La farce continue.
La vérité sur la fosse commune échappe au professeur suédois
Vendredi 27 avril 2007
ONUR BURCAK BELLI
ISTANBUL - Turkish Daily News
L’enquête menée pour tenter de clarifier les revendications conflictuelles quant à l’origine d’une fosse commune découverte près de la ville Mardin l’an dernier, dans le sud-est de la Turquie s’est terminée par une déception cette semaine, les historiens échangeant des accusations, et un expert suédois a dénoncé les fouilles pour les qualifier de pique-nique onéreux.
La fosse a été mise à jour en octobre dernier par des villageois du district de Nusaybin, qui ont déclaré avoir découvert une fosse commune près du village de Kuru. Les historiens turcs ont insisté à dire que cette tombe datait de l’époque romaine, tandis que des occidentaux affirmaient que ce pourrait être une fosse de corps d’Arméniens tués vers 1915 dans une série de massacres qui font l’objet d’une ardente controverse aujourd’hui.
Après que l’hebdomadaire Nokta a publié les photos du site et que les agences de presse internationales se sont emparées de l’affaire, l’Université de Soderton en Suède a demandé une enquête.
Refus de collaboration :
Le Professeur David Gaunt de Soderton, accompagné de Yusuf Halacoglu, le président de l’Association des Historiens Turcs (TTK), est arrivé sur le site funéraire mardi dernier, le 24 avril. Cette date est un jour symbolique pour les Arméniens qui commémorent en ce jour le génocide, appellation contestée par la plupart des Turcs et des chercheurs internationaux.
Lors de l’examen de la fosse, Gaunt a refusé de collaborer avec les historiens turcs. La fosse ayant été malmenée depuis sa découverte, il a été impossible d’établir l’origine ou les circonstances, de ces restes humains.
"J’ai quelques photos de la tombe, qui datent d’octobre dernier, au moment même de sa découverte," a dit Gaunt au Turkish Daily News, hier. Mais ce que j’ai vu était entièrement différent par rapport aux photos." Si l’on doit prouver que cette fosse n’est pas une preuve pour les revendications arméniennes, elle devrait être sérieusement protégée, a-t-il dit. Cependant, elle est "pleine de boue." Mon impression est que cette fosse est une fosse dans laquelle des recherches scientifiques ne peuvent être menées. La fosse a subi de profondes altérations et est devenue méconnaissable," a-t-il dit.
Conflit sur les prélèvements de sol :
L’Association turque de Halacoglu, cependant, a dit en réponse que les os n’ont pas été déplacés et que les changements sont dus à des facteurs naturels tels que la pluie. Gaunt, en retour, rejette cette explication disant que si effectivement des protections scientifiques standardisées avaient été utilisées "la fosse n’aurait pas été affectée par la pluie ou par autre chose."Le but de cette visite était de mener une enquête préliminaire pour établir si le site était propice à des enquêtes interdisciplinaires dans le futur, avec des expertises médicaux-légales, des archéologues, des anthropologues et des historiens. Si une telle décision était prise, des experts médicaux seraient engagés pour prêter assistance à la Société d’Histoire Turque et à l’Institut pour la Justice Historique et la Réconciliation, dans leur travail. Faisant remarquer que les panthéons romains possédaient leur propre entrée, qui était fermée dans la tombe, Halacoglu a insisté à dire que la fosse était typique de l’époque romaine.
Ce ne pourrait donc être, à son avis, de prétendues victimes arméniennes de l’époque ottomane. Il a également tancé Gaunt pour sa désinvolture, disant que s’il était sincère quant à ces enquêtes sur les revendications de génocide arménien, il aurait dû faire des prélèvements d’échantillons de sol pour apporter des preuves sur l’origine des os. Il a également dit que la Turquie avait fait une proposition officielle à l’Arménie pour mettre en place une commission conjointe d’historiens, pour étudier les événements contestés et toutes les parties devraient conduire leurs recherches de manière impartiale. Une telle impartialité est à présent impossible, a argumenté un Gaunt en colère : "Ils m’ont donné une bêche pour faire des prélèvements et ramasser quelques petits os, sur lesquels il était impossible de travailler et de conduire une analyse scientifique. C’est un site archéologique. Le processus devrait se dérouler lentement et précautionneusement," a-t-il dit "C’est alors que j’ai compris qu’il était impossible d’aboutir à une conclusion scientifique. Pourquoi faire des prélèvements ? Qu’est-il arrivé à ces os qui sont la source même des recherches médicaux-légales ?" Ce pourrait être une tombe romaine, a-t-il dit, mais le but était d’examiner les restes de 38 corps et ceci est à présent difficile, pour ne pas dire impossible."Notre intention était de comprendre comment ils sont arrivés là, mais j’ai entendu dire qu’on les avait enlevés. Je ne peux accepter l’explication que la boue a rempli la fosse de manière naturelle," a expliqué Gaunt.
Comprendre la date exacte :
David Gaunt a également dit qu’il était impossible scientifiquement de comprendre la date exacte de ces os. "Il n’est pas possible de donner une date exacte avec des analyses scientifiques et chimiques. On ne peut que mettre en relation des résultats scientifiques avec des histoires des gens du village. Alors peut-être, nous nous approcherons de la réalité.
Sait Yildiz, un Syriaque de Mardin, a dit que Halacoglu l’avait accusé d’avoir manipulé la réalité et d’avoir mal informé les médias. Yildiz était sur le site avec Gaunt et Halacoglu la première fois qu’ils sont allés dan la fosse. "J’avais les photos prises à l’époque de la découverte," a dit Yildiz. "Un villageois est venu vers moi, a regardé les photos, et a confirmé que la tombe ressemblait bien à cela lorsqu’elle a été découverte," a-t-il ajouté, expliquant que le villageois était celui qui avait découvert la fosse et l’avait déclaré aux autorités.
Le professeur suédois a exprimé sa désillusion, qualifiant « d’enfantin » ce qu’il s’était passé.
"C’est le pique-nique le plus cher auquel j’ai participé," a conclu le professeur.
© Traduction : C.Gardon pour le Collectif VAN (2007)
http://www.turkishdailynews.com.tr/article.php?enewsid=71759
Lire le texte original dans la rubrique Anglais
Les Arméniens cachés de Turquie
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous signale un document exceptionnel diffusé sur France 24 et qui concerne les kurdes d'Anatolie d'origine arménienne, qui bien que musulmans, sont désignés par tous comme des infidèles.
ARMENIE - TURQUIE
Des Arméniens cachés
vendredi, 27 avril 2007
France 24
Après le génocide du début du XXème siècle, les Arméniens en Turquie ont caché, ou même supprimé leur identité, par peur de la discrimination.
France 24 présente un reportage (disponible en français et en anglais) contenant une interview de l'avocate Fethiye Cetin, auteur de l'ouvrage "Le Livre de ma Grand-mère" et celle de Markar Esayan, journaliste à l'hebdomadaire arméno-turc AGOS.
Mais l'intérêt essentiel de ce document exceptionnel concerne les interviews de kurdes d'Anatolie, d'origine arménienne, et qui bien que musulmans, sont désignés par tous comme des infidèles ("gavours").
L'un d'entre eux a été en Arménie pour se choisir une femme arménienne. Il s'est établi avec elle à Istanbul et son fils porte un nom chrétien et parle arménien.
Bouleversant.
La Turquie rejette du plus profond de ses entrailles les enfants de la nation arménienne, même ceux d'entre eux qui font depuis 4 générations, l'effort de se couler dans le moule d'une religion imposée.
Combien sont-ils dans ce cas-là en Turquie ?
La question des réparations territoriales prend ici tout son sens : les populations lésées en 1915 vivent encore sur ces terrains qui appartenaient de tous temps à leurs ascendants...
La famille interviewée dans le reportage a récupéré son domaine agricole saisi en 1915, au terme d'un long procès qui s'est achevé en l'an 2000.
Visualisez le reportage sur France 24
http://www.france24.com/france24Public/fr/dossiers/grands-reportages/Reporters-FRANCE-24.html
Génocide arménien/Allemagne : le président du Bundestag présent aux commémorations
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article paru en turc dans Hurriyet le 25/04/2007
Hurriyet 25/04/2007
Ahmet Kulahci/BERLIN
Le président du Bundestag aux commémorations arméniennes
Norbert Lambert, Président du Bundestag, a participé aux cérémonies qui étaient organisées par l’association des Arméniens de Berlin sous la dénomination « Le 92 ème anniversaire du génocide arménien ». Les questions se posent après la participation de Lambert qui se trouve à la deuxième place dans la hiérarchie de l’Etat allemand.
Fritz Kuhn, Président du groupe du parti des « Verts », a qualifié les événements de génocide, alors que dans la motion passée au Bundestag, il y a les mots « déportation et massacres ». Fritz Huhn a participé à la cérémonie organisée par la Comité central des Arméniens d’Allemagne qui a eu lieu à l’église Paulskirche en Allemagne. Il a dit « Les Allemands étaient impliqués dans le génocide des Arméniens. Au Bundestag nous avons parlé de déportations et de massacres alors que moi je dis ouvertement que c’était un génocide ».
© Traduction : S.C. pour le Collectif VAN (2007)
Génocide arménien : Krikor Zohrab commémoré à Istanbul
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un message émanant d'un groupe d'avocats des Droits de l'Homme en Turquie. Même si le génocide arménien n'y est pas mentionné (compte tenu des dispositions du Code pénal turc, dont les articles 301 et 305 punissent l'affirmation de ce fait historique), nous saluons cette initiative d'autant plus courageuse que les menaces de Coup d'Etat se font de plus en plus précises en Turquie :
Commémorer Krikor Zohrab à Istanbul
Nous, groupe d'avocats des Droits de l'Homme qui a quelque temps discuté ensemble de livres, montré des courts-métrages et mené ce type de modestes activités contre la haine, la discrimination et l'aliénation, commémorera Krikor Zohrab, député d'Istanbul au Parlement ottoman, auteur brillant, avocat, journaliste, qui a été assassiné après avoir été arrêté chez lui durant les rafles du 24 avril 1915 à Istanbul.
Nous invitons les amis à se joindre à nous.
Osman Koker
(au nom du groupe)
29 Avril 2007, 15.00
Institut d'Histoire et de Sciences sociales
(History and Social Sciences Institute)
Istiklal Caddesi,Olivyo Gecidi Sok.
Rejans binasi 5/1
Beyoglu – Istanbul
Tel:212-2516053
© Traduction : Collectif VAN (2007)
Texte original :
We, a group of human rights advocates who for some time have been getting together to discuss books, show short films and such modest activities against hatred, discrimination and alienation, will be commemorating Krikor Zohrab, Istanbul deputy in the Ottoman parliament, a brilliant writer, lawyer, journalist, who was murdered after being taken from home during the mass arrests of 24th April 1915 in Istanbul.
We will welcome friends to join us.
Osman Koker
(for the name of the group)
29th April 2007, 03.00 pm
History and Social Sciences Institute
Istiklal Caddesi,Olivyo Gecidi Sok.
Rejans binasi 5/1
Beyoglu – Istanbul
Tel:212-2516053
Illustration : Montage photo (Collectif VAN) de Krikor Zohrab sur fond de la couverture de "La vie comme elle est" de Krikor Zohrab, aux Editions Parenthèses.
USA/Turquie : "Nous devrions savoir comment vivre avec les Arméniens"
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article paru en turc au sujet d'une conférence intitulée "Nous devrions savoir comment vivre avec les Arméniens" qui s'est tenue aux USA. L'article a été publié dans le quotidien Zaman, propriété du groupe Fettullahci qui est l'un des organisateurs de cette conférence. Il s'agit de l'unique article paru en Turquie à ce sujet (hormis le commentaire de l'hebdomadaire arménien Agos).
Cette conférence est à inscrire à la liste des tentatives menées par la Turquie pour apparaître comme un acteur conciliant du débat sur le génocide arménien (jamais cité pourtant !). Ne seront trompés que ceux qui ont de bonnes raisons de l'être.
Le journal Agos du 20/04/2007 écrit à propos de cette conférence :
L'Université Méthodiste de Californie du Sud a retiré son soutien au dernier moment. Kajag Barsamian a constaté que ni les scientifiques Américains ni les Américains d'origine arménienne n'y étaient invités. Il a appelé le Dr Gerald Taylor à retirer son soutien. Les participants scientifiques à cette conférence du 14 Avril 2007, étaient majoritairement ceux qui disent que les événements de 1915 n'étaient pas un génocide.
Barsamyan a remercié l'université Méthodiste de Californie du Sud pour leur "compréhension de ce qu'était un 'véritable dialogue". Barsamian a précisé " Il y des intellectuels turcs qui mettent en évidence les vérités sur ce génocide. Nous soutenons toujours les dialogues véritables et sincères. Mais on ne peut même pas qualifier cela de 'dialogue'. Cette conférence a plutôt pour but de convaincre les élites politiques que le génocide arménien ne mérite ni d'être reconnu ni d'être rappelé ".
Traduction : S.C. pour le Collectif VAN (2007)
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Nous devons savoir vivre avec les Arméniens
Source: Zaman
Lieu : Turquie
Date: 16.4.2007
Les scientifiques ont souligné l’importance qu’il y a à vivre ensemble dans le monde actuel et ont dit « le moment est arrivé de se parler et de marquer son temps au lieu de semer les graines de la haine ». Les historiens turcs et américains ont précisé que la tension existant depuis 1914 entre les deux peuples peut être éliminée grâce à la communication.
La conférence a commencé avec le discours d’ouverture du Patriarche Arménien d’Istanbul Mesrob Moutafyan. Plusieurs scientifiques et universitaires de Turquie et des Etats Unis y ont participé.
Mutafyan a dit que les peuples pouvaient vivre ensemble en paix mais qu’il fallait que chacun accepte l’autre comme il est, sans faire de distinction au sujet de la langue, de la religion et de la race. Huseyin Demirci de l’Université d’Erciyes a dit que les relations entre Turcs et Arméniens pouvaient être améliorées sur la base du dialogue. Demirci a parlé de ses contacts de haut niveau lors de ses visites à Yerevan et dans d’autres villes d’Arménie ; il a constaté que les échanges focalisés sur la politique et sur la diaspora nuisent aux relations. Il a dit « le moment est venu de colmater les fissures à l’aide de travaux constructifs dans la mesure du possible».
Le Dr Gregg Webb de l’Université de Baylor a félicité la fondation Raindrop, organisateur de la conférence. Il a précisé que ces confrontations allaient ouvrir les portes de nouvelles amitiés. Il a rappelé une phrase citée par Benjamin Franklin : « Que puis-je demander de plus si mon ennemi devient mon ami ! ». Dr Webb a précisé que certains conflits historiques entre les mondes chrétien et musulman font partie du passé ; il a dit : « nous devons construire l’avenir en regardant devant nous ».
Scientifique venu de Turquie, le Dr Naci Bostanci s’est exprimé en disant : « On aurait voulu qu’un jour les points de vue arméniens soient exprimés. Nous voulons nous rencontrer autour de discussions plus vastes. Dialogue ne veut pas dire avoir des idées fixes et parler. Dialogue ne signifie pas des paroles fidèles aux textes écrits. Au contraire le dialogue est un voyage dans les mots en gardant le périmètre le plus large possible ». Ali Bayramoglu a aussi affirmé l’importance du dialogue entre les Arméniens et les Turcs en disant « Nous devons tous apprendre à nous affronter ».
Le Dr. Michael Fontenont a dit : "Avoir une approche unilatérale de la question arménienne signifie qu’on ignore les événements historiques et sociologiques. Il a résumé ainsi : "J’ai eu l’occasion d’étudier les sources russes. D’après les documents que j’ai pu identifier, j’ai pu constater avec tristesse à quel point cette question est politisée et utilisée sans prendre en considération les concepts sociologiques. Aux yeux du monde entier, les Russes utilisent les souffrances de ce peuple qui a duré depuis des générations. Les graines de la haine et du sang sont semés. Le but de cette conférence est d’alléger un petit peu ces souffrances. Je sais que dans les années à venir ces conférences seront mieux organisées sur les principes de l’égalité et de la compréhension. Je sais combien il est difficile de parler dans ces conférences mais nous continuerons à garder notre foi en la liberté d’expression. Je remercie les scientifiques de la fondation de Raindrop. Je suis heureux d’y avoir participé.
Les scientifiques turcs et américains ont participé à la conférence organisée par la fondation Raindrop mais les scientifiques arméniens invités n’y ont pas participé. De même que de nombreuses étudiants arméniens et turcs.
Parmi les spectateurs, le Dr. Christian van Gorder a dit : « Lors des dialogues nous avons tous besoin de patience, de compréhension et de respect mutuel. C’est la raison pour laquelle j’ai participé à cette réunion ». Un autre spectateur, le Dr Coval Macdonald s’est exprimé en disant « Je suis enthousiaste d’entendre que pour la première fois une telle organisation de bonnes volontés a été réalisée par la fondation.
Je suis sûr qu’il y aura d’autres travaux dans les années à venir. Ce type d’organisation permet d’informer la population américaine. Il faut soutenir les organisations qui oeuvrent loin des préjugés qui entourent le dialogue.
Une des participantes de l’église Catholique, Isabel Folera a dit : « L’organisation des Nations-Unies s’est créée pour que les peuples puissent vivre ensemble. Puis les deux nations ennemies, l’Allemagne et la France, ont initié l’Europe juste après la guerre. Nous souhaitons que les Turcs et les Arméniens arrivent, avec cette conférence, à ôter la pierre bloquant ce chemin de dialogue. Les efforts fournis pour réaliser cette rencontre ne resteront pas sans résultat.
Le président de la fondation Raindrop, Yasar Tiryakioglu a dit : «On peut établir des ponts entre les Arméniens et les Turcs ». Il a continué en disant que les animosités historiques doivent être abandonnées dans l’histoire et qu’il faut établir des dialogues tournés vers l’avenir. Il a également précisé le but de cette conférence : « nous souhaitions que la fondation mette le premier pied sur ce pont. Je crois que nous avons réussi. Nous allons nous organiser en conséquence dans les années à venir. Il y a eu des participants des Etats-Unis, d’Angleterre, d’Egypte, de Turquie. Nous avons commencé le vendredi soir avec une présentation à la mémoire de Hrant Dink. Le dimanche nous nous sommes réunis pour les conférences. Nous sommes fatigués mais c’est une fatigue agréable. Je félicite les personnes qui ont bénévolement participé à la réalisation de cet événement. Je remercie également la population turque du Texas qui nous apporte son soutien ».
Signé
Cihan
Traduction : S.C. pour le Collectif VAN (2007)
Texte original :
'Ermenilerle birlikte yasamayi bilmeliyiz'
Kaynak: Zaman
Yer: Türkiye
Tarih: 16.4.2007
Bilim adamlari, günümüz dünyasinda birlikte yasamanin önemine deginerek, "Nefret tohumlari yerine konusarak tarihe bir imza atmak zamani geldi" dediler. Türk ve Amerikali tarihçiler, 1914 yilindan bugüne kadar devam eden iki toplum arasindaki gerginligin konusarak halledilebilecegine vurgu yaptilar.
Türkiye Ermenileri Patrigi Mesrob Mutafyan'nin açilis konusmasi ile baslayan konferansa Türkiye'den ve Amerika'dan çok sayida bilim adami, akademisyen ve tarihçi katildi. Mutafyan, "Milletlerin baris içinde yasabildigini ama herkesin bir digerini oldugu konumda dil, din ve irk ayrimi yapmaksizin görmesi gerektigini" belirtti.
Erciyes Üniversitesi'nden Hüseyin Demirci, Ermeni ve Türk iliskilerinin diyalog esasli çalismalarla daha iyiye gidebilecegini söyledi. Erivan ve Ermenistan'in diger sehirlerine yaptigi gezilerde halklararasi iliskilerin hâlâ en üst seviyede oldugunu anlatan Demirci, diaspora ve politik yörüngeli çalismalarin iliskilere zarar verdigini belirterek, "Elimizden geldigince yapici çalismalarla çatlaklari onarmanin zamani geldi." dedi.
Baylor Üniversitesi'nden Dr. Gregg Webb konferansi düzenleyen Raindrop Vakfi'ni tebrik ederek, bu çalismanin dostluklara kapi açacagini söyledi. Dr. Webb, Benjamin Franklin'in, "Karsimda duran düsmani dostum yaparsam bundan daha baska ne isteyebilirim ki!" sözünü hatirlatti. Dr. Webb, kilise ve cami arasindaki tarihten gelen bazi çatismalarin geçmiste kaldigini belirtti ve "Önümüze bakarak gelecegin aydinlik yarinlarini kurmaliyiz" dedi.
Türkiye'den gelen bilim adamlarindan Dr. Naci Bostanci, "Bugün gönül isterdi ki Ermeni fikirlerini anlatan görüsler de sunulabilseydi. Istedigimiz daha genis alanlarda bir araya gelmektir. Diyalog, insanlarin fikirlerini sabitleyip ona göre konusmasi degildir. Diyalog yazili metinlere sadik kalinarak yapilan konusmalar degildir. Aksine konusma ile çerçevenin genis tutuldugu sözcükler içinde çikilan yolculuktur." seklinde konustu.
Ali Bayramoglu da, Ermeni ve Türklerin yüzyüze gelip meselelerini konusmasinin önemi üzerinde durarak " Hepimiz yüzlesmeyi ögrenmeliyiz. " dedi.
Dr. Michael Fontenont ise "Ermeni sorununa yaklasirken tek tarafli olmak, tarihî ve sosyal olaylari görmezlikten gelmek anlamini tasir" diyerek özetle sunlari söyledi: "Rus kaynaklarini çalisma ve tetkik etme sansim oldu. Elime geçen kaynaklarda gördügüm belgelerde bu sorunun ne kadar politize edilip sosyal olgudan uzak bir sekilde degerlendirildigini üzülerek görmekteyim. Dünyanin gözü önünde Ruslarin bir nevi kullandigi bir toplumun acilarinin nesiller boyu devam eden bu kavganin sonuçlarinin su an görüldügünü kan ile nefret tohumlarini attigini herkesten duymaktayim. Bu konferansin amaci iste bu uzun süreli nefreti bir nebze olsa bile hafifletmektir. Ve gelecek yillarda daha iyi organizasyonlarin esit anlayis olgusu ile ortaya çikacagini bilmekteyim. Bu organizasyonda sunum yapmanin zorlugunu biliyorum. Ama konusma özgürlügüne inancimiz her zaman olacaktir. Rain Drop Vakfina bilim adamlarina ve Üniversiteye tesekkür ederim. Konusmaci olarak katilmak beni mutlu etti."
Rindrop Vakfi'nin konferansina Türk, Amerikali bilim adamlari katilirken, davet edilen Ermeni bilim adamlari katilmadi. Toplantiyi çok sayida Türk ve Ermeni ögrenci izledi.
Izleyicilerden Dr. Christian van Gorder, Hepimizin en ihtiyaç duydugu insan iliskilerinde sabir ve anlayisin yaninda karsilikli saygi. Benim bu konferansa izleyici olarak katilmamda asil nedenlerim bunlar oldu." dedi.
Dr. Coval Macdonald isimli izleyici ise "Raindrop Vakfi'nin iyi niyeti ile organize ettigi böyle bir konferansin Amerika'da ilk defa gerçeklestigini duymak bende heyecan meydana getirdi. Biliyorum ki ilk defa Ermeni konusu ile alakali olarak bir diyalog konferansi yapiliyor. Önümüzde ki yillarda daha büyük çalismalarin olacagina kuskusuz inaniyorum. Bu tip organizasyonlarin Amerikan toplumunu da bilgilendirmektedir. Önyargilardan uzak yapilan ve diyalog eksenli bu çalismalarin her kesimden desteklenmesi gerekmektedir." diye konustu.
Katolik Kilisesi'nden gelen katilimcilardan Isabel Folera da "Halklar birlikte yasamali diye Birlesmis Milletler ve birlesIk devletler kuruldu. Daha sonra birbirine düsman Fransa ile Almanya savas sonrasinda birlikte oldular ve Avrupa birliginin öncü kuruculari oldular. Dilegimiz Türk ve Ermeni diyaloguna giden yolda engel olan bir tasi bu toplanti ile temizlenir. Bu programi düzenleyenlerin çabalari karsilik görecektir." dedi.
Konferansi organize eden ana sponsorlardan olan Raindrop Vakfi Baskani Yasar Tiryakioglu ise "Ermeni ve Türkler arasinda köprüler kurulabilir" seklinde konustu. Tiryakioglu, Ermeniler ve Türkler arasinda tarihe dayanan düsmanliklarin tarihe birakilarak diyalog yollarinin aranmasi gerektigini söyledi. Tiryakioglu konferansin amacini ise söyle açikladi: "Dilegimiz bugün bir köprünün ilk kurulus ayagini insa etmekti. Bunu basardigimiza inaniyoruz. Ve gelecek yillarda toplumlarin kaynasmasini saglayacak çalismalari yapmak için simdiden programlarimizi düzenleyecegiz. Amerika, Ingiltere, Misir ve Türkiye'den gazeteci ve ilim adamlarinin katildigi konferans cuma gecesi düzenlenen Hrant Dink anisina bir sunum ile basladi. Pazar günü konferans için bir araya gelindi. Bu konferansin ardindan tatli bir yorgunluk var ama emegi geçen herkesin burada gösterdigi gönüllü ve arzulu istiraki kutlamadan edemiyorum. Bizleri her konuda yalniz birakmayan Texas Türk toplumuna tesekkür etmek istiyorum."
cihan
Mise au point négationniste de l’ambassade de Turquie au Liban
Mise au point négationniste de l’ambassade de Turquie au Liban suite à la publication d’articles sur la commémoration du génocide arménien de 1915 dans L’Orient-Le jour :
« Plusieurs informations ont été publiées dans la presse libanaise concernant les événements de 1915. Nous voudrions partager avec les lecteurs notre point de vue à ce sujet.
L’histoire des relations turco-arméniennes est celle d’une coexistence et d’une vie commune datant de plus de 1 000 ans. Durant cette période, les peuples turc et arménien ont chacun contribué à la culture et à la prospérité de l’autre.
Concernant les événements de 1915, il faut tout d’abord se rappeler certaines circonstances de la Première Guerre mondiale. Pendant que l’Empire ottoman subissait d’intenses invasions externes, les Arméniens vivant en Anatolie de l’Est se révoltaient, soutenaient les armées étrangères, et se battaient contre leur propre gouvernement et leurs compatriotes.
Comme tout autre État vivant la même situation, l’Empire ottoman essaya de se défendre et donna l’ordre de déplacer les Arméniens vers d’autres régions de l’empire.
Contrairement aux allégations arméniennes, les dirigeants ottomans n’ont jamais ordonné des massacres. Les Arméniens qui habitaient à Istanbul et dans d’autres villes de l’Anatolie de l’Ouest continuaient à vivre dans ces régions-là depuis des décennies.
Aujourd’hui, ils bénéficient de leurs droits de minorité émanant du traité de Lausanne. Les conditions difficiles de la guerre, la pénurie des besoins vitaux ainsi que les épidémies ont affecté les Turcs, aussi bien que les Arméniens et les autres peuples de l’empire. Il faut aussi noter que 3 millions de Turcs musulmans ont perdu leur vie durant les années de guerre.
Quand il s’agit d’un sujet conflictuel et quand il existe des opinions différentes, il est toujours préférable d’adopter le dialogue et la coopération.
À ce propos, Arthur Baghdasaryan, le leader du parti de la Loi de l’État en Arménie, dans son article publié dans le Wall Street Journal Europe, a indiqué ce qui suit : “La plupart des établissements en Arménie sont restés piégés dans le passé. Mais le fait de rester fixé sur les tristes souvenirs peut entraver la relation avec nos voisins, surtout la Turquie et l’Azerbaïdjan, et ceci ne peut mener à la paix, à la stabilité et à la prospérité à long terme. ”
En effet, dans l’esprit de ces commentaires et au lieu de rester otage des préjudices, la meilleure chose à faire serait de créer une atmosphère de tolérance, d’amitié et de coopération.
C’est avec cet esprit que le Parlement turc, par une décision adoptée l’année dernière, a proposé à l’Arménie d’établir une commission mixte composée d’historiens turcs et arméniens pour examiner les événements de 1915. Dans ce but, le Parlement a appelé à ce que des recherches conjointes soient conduites dans les archives de la Turquie, de l’Arménie et d’autres pays concernés. La Turquie attend toujours une approche positive à ses initiatives. Nous pouvons noter aussi que les archives turques sont ouvertes à tous les chercheurs. N’importe quel chercheur de n’importe quel pays peut avoir un accès immédiat à nos archives. En effet, des chercheurs de plus de 70 pays, y compris plus de 700 chercheurs américains, ont eu accès aux archives turques.
Dans ce contexte, il serait propice de se rappeler de la Journée d’Anzac. Cette journée commémore chaque 25 avril les batailles qui se sont déroulées entre les armées turque et étrangères pendant la Première Guerre mondiale à Gallipoli, où 250 mille soldats de chaque partie belligérante sont tombés. Cette journée, qui est commémorée par les responsables de tous les États belligérants de l’époque, démontre comment les hostilités peuvent se transformer en réconciliation, amitié et respect mutuel. Cela devrait constituer un exemple pour tout le monde. Inciter les nations à la haine et provoquer des discordes n’aboutiront à rien. Il faut encourager les peuples à la sérénité en tirant les leçons du passé et en regardant vers l’avenir d’une manière optimiste. Nos sociétés bénéficieront de cette approche qui prend en considération les valeurs universelles auxquelles nous tous adhérons aujourd’hui. »
L'Orient-Le Jour
24 avril 2007/ Belgique : la présidente du Sénat fleurit le Mémorial aux victimes du génocide des Arméniens
Madame Anne-Marie Lizin , Présidente du Sénat, a honoré de sa présence la cérémonie commémorative organisée par le Comité des Arméniens de Belgique.
Après un discours ferme du président du comité, appelant les élus à faire en sorte qu’aux élections législatives du 10 juin prochain la Belgique retrouve la Mémoire, le deuxième personnage du Royaume a fleuri le monument.
Détails et photos : Lizin honore la commémoration du 92e anniversaire du génocide des Arméniens http://allochtone.blogspot.com/2007/04/lizin-honore-la-commmoration-du-92e.html
Discours prononcé par M. Michel Mahmourian , président du Comité des Arméniens de Belgique :
« Excellence,
Madame la Présidente du Sénat,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs et Députés,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C’était il y a 92 ans. Une catastrophe sans précédent. L’Arménie anéantie dans un bain de sang. Les grandes nations ont immédiatement condamné la Turquie en formulant un nouveau concept : le crime contre l’humanité. Car en assassinant le peuple arménien, c’est l’humanité que l’on frappait à mort.
Moins de 10 ans plus tard, l’émotion était retombée et les rescapés priés de se faire oublier. On voulait tout oublier, y compris et surtout les promesses de justice. Au point que lorsque Hitler prit le pouvoir, on ne vit rien venir. Imitant les jeunes-turcs, les nazis bannirent les Juifs, pour mieux les vouer au néant. L’humanité amnésique courrait à une seconde catastrophe. Car la Mémoire était perdue.
Comme la première fois, la guerre éteinte, le monde atterré, se souvenant alors du sort des Arméniens, condamna en créant un nouveau concept : le génocide.
Au début, nombre de Juifs rescapés racontaient. Mais au bout de peu d’années, on leur fit la sourde oreille. Ils finirent par se taire et la Mémoire se perdit à nouveau.
En 1994, profitant de sa guerre, le Rwanda se rua sur ses Tutsi pour en finir. A nouveau, le monde réagit trop tard et mal. Il condamna sans avoir besoin de créer un nouveau concept.
L’année suivante, la Belgique s’honora en adoptant une loi pénalisant le négationnisme. Un seul génocide était visé, mais la voie était ouverte. Aujourd’hui, on vient de l’apprendre, l’Union Européenne recommande à tous ses membres d’imiter l’exemple belge.
13 années ont passé depuis la 3ème catastrophe. On voit bien aujourd’hui, hélas, que les victimes de génocides dérangent à nouveau. On aimerait qu’ils se taisent et laissent en paix les bourreaux, les faussaires et tous ceux qui perpétuent le génocide. Parce que la Mémoire heurte leur susceptibilité. Parce qu’il ne faut surtout pas les froisser. Et pendant que notre pays honore les négationnistes, en leur donnant du « Monsieur le Ministre », d’autres carnages raient de la surface du globe des peuples innocents. Si on peut liquider impunément les Arméniens et narguer les rescapés, pourquoi pas les Darfouris ?
Pendant 25 ans, les Arméniens revenus des Enfers portaient seuls la honte d’avoir été damnés. Depuis lors, 3 x hélas, les jeunes-turcs ayant fait des émules en Allemagne et au Rwanda, ils ont été rejoints par les Juifs et les Tutsi, auxquels je renouvelle ici mon plus fraternel salut, en la personne de Me Philippe Markiewicz, président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique et de Monsieur Albert Gakumba, représentant l’association Ibuka, que je remercie vivement de leur présence.
Juifs, Tutsi, Arméniens forment ensemble une intangible fraternité. La seule véritable, selon Malraux, car elle a été forgée de l’autre côté de la mort.
Cette fraternité est gardienne d’une mémoire irremplaçable. Une mémoire qui peut sauver l’humanité. Mais une mémoire qui dérange un certain conformisme de l’indifférence et de la lâcheté, un faux angélisme qui n’est autre que l’esprit de Munich.
« Qui fait l’ange fait la bête » disait Pascal. Nous, Juifs, Tutsi Arméniens, savons que la bête ne peut être vaincue en faisant l’ange. Lorsque nous demandons à être écouté, ce n’est pas pour exciter la pitié. Nous ne sommes pas des pleurnichards et nous l’avons prouvé. Souvenez-vous de Missak Manouchian. Ce rescapé du génocide de 1915, dès 1941 à Paris, prit les armes contre l’occupant allemand. Avec d’autres immigrés, notamment des Juifs polonais, il combattit par tous les moyens les rafles de Juifs, fit dérailler les trains. Des centaines d’attentats sont attribués à ce commandant FTP tombé en 1944 et fusillé par la Gestapo.
Ecoutez la Mémoire des victimes de génocides, elle est votre meilleur guide, surtout lorsque, comme de nos jours, l’avenir est plus qu’incertain.
On dit qu’empêcher tout nouveau génocide serait utopique. Dans l’état actuel du désordre mondial, cela est sans doute vrai. Malgré d’indéniables progrès, il n’y a pas encore de véritable justice au dessus des Etats et, même avec sa compétence universelle, la Belgique ne peut y suppléer seule.
En revanche, il est au pouvoir de la Belgique de fermer ses frontières - mais pas ses prisons - aux génocidaires Hutus et aux patriotes du génocide turc. Il est au pouvoir de la Belgique de réduire au silence ceux d’entre eux qu’elle a laissé entré, comme elle réduit au silence depuis 1995 ceux qui nient le génocide nazi. C’est le moins qu’elle puisse faire. Elle s’y était décidée au printemps 2005, mais y a finalement renoncé, à notre grand dam. Depuis lors, l’extrême droite belge, menottée par le cordon sanitaire, regarde incrédule les négationnistes hutus et turcs piétiner leurs plates-bandes en toute liberté en perpétuant l’idéologie la plus criminelle qui soit, grâce à l’argent du contribuable.
N’avons-nous donc tant vécu que pour cette infamie ?
Le 19 janvier dernier le génocide des Arméniens a fait une victime de plus, un homme de paix et de réconciliation, le journaliste Hrant Dink, abattu devant son bureau à Istanbul. Faudra-t-il que cela se reproduise à Saint-Josse-ten-Noode ou à Schaerbeek pour que renaisse l’espoir ?
Madame la Présidente du Sénat,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
La Belgique retourne aux urnes le 10 juin prochain. De grâce, faites qu’elle y retrouve la Mémoire. »
L'Arménie commémore les massacres de 1915
24.04.2007 02:17
Plus de 15'000 Arméniens ont défilé lundi à Erevan, à la veille du 92e anniversaire du massacre de centaines de milliers des leurs sous l'empire ottoman pendant la Première Guerre. Ils ont brûlé un drapeau turc sur la place de la Liberté.
Les participants, portant des flambeaux, se sont ensuite dirigés vers un monument à la mémoire des victimes, où ils ont déposé des gerbes. De nombreux membres de la diaspora arménienne étaient venus à Erevan pour prendre part à la marche.
Drapeaux suisses brandis
Plusieurs participants portaient les drapeaux des 22 pays qui ont reconnu le génocide des Arméniens, dont ceux du Canada, de la Pologne et de la Suisse.
Le Conseil national et le Grand Conseil vaudois ont reconnu le génocide. Le Conseil fédéral parle lui de "tragiques déportations et de massacres".
Agences/fm
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=7746262
Une douleur toujours vive
« La mémoire de ces actions démoniaques va toujours rester dans nos âmes », a déclaré le président arménien Robert Kotcharian lors d'une cérémonie à la mémoire des victimes du génocide.
Le 24 avril 1915 commençait le massacre de la population arménienne vivant sous le joug de l'Empire ottoman. D'abord dirigée vers l'intelligentsia arménienne, accusée de complicité avec la Russie en pleine guerre mondiale, la fureur turque fit au terme de deux années environ 1,5 million de victimes.
Qualifié de premier génocide du siècle par les historiens, reconnu comme tel par une vingtaine de pays, dont le Canada et la France, la Turquie lui refuse toujours ce qualificatif. Elle reconnaît cependant la mort d'entre 250 000 et 500 000 d'Arméniens. Plus de 90 ans après ce massacre, le déni turc pèse lourdement sur son dossier de candidature à l'entrée à l'Union européenne.
Dans la capitale Erevan, devant des dizaines de milliers de personnes réunies cette année encore autour du mémorial aux victimes, le président Kotcharian a rappelé à la Turquie que l'Arménie n'était pas seule dans son combat pour la mémoire.
« La communauté internationale a pris conscience que le génocide n'est pas seulement un crime contre un peuple en particulier, mais contre l'humanité, et qu'un déni et une dissimulation d'un tel crime sont aussi dangereux que sa préparation et son exécution », a prévenu M. Kotcharian.
La Turquie a suspendu sa coopération militaire avec la France en novembre, en raison de l'adoption par l'Assemblée nationale française d'une proposition de loi réprimant la négation du génocide arménien.
Mais Ankara bénéficie jusqu'ici de la clémence des États-Unis et de la Grande-Bretagne qui refusent eux aussi de parler de génocide, soucieux de garder de bonnes relations avec la Turquie. Ankara est un proche allié de Washington dans la région depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
De son côté, Israël a rejeté en mars une motion reconnaissant implicitement la réalité d'un génocide arménien. La Turquie est un des rares pays musulmans avec lequel l'État hébreu entretient des relations diplomatiques.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2007/04/24/006-armenie-turquie.shtml?ref=rss
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