Un premier tour pour rien
Par Marc SEMO
QUOTIDIEN : samedi 28 avril 2007
Unique candidat en lice, Abdullah Gül (AKP), issu du mouvement islamiste, n'a pas réussi, vendredi, a être élu président au premier tour de scrutin par le Parlement. Il fallait une majorité des deux tiers, alors que l'AKP ne dispose que de 353 sièges sur 550. L'opposition social-démocrate du CHP, qui boycotte le vote, a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle pour obtenir l'invalidation de ce tour de scrutin.
http://www.liberation.fr/actualite/monde/250553.FR.php
Début des discussions à Ankara entre les présidents afghan et pakistanais
lundi 30 avril 2007, 11h48
ANKARA (AFP) - Les présidents afghan Hamid Karzaï et pakistanais Pervez Musharraf ont entamé lundi une réunion à Ankara avec les dirigeants turcs, a indiqué une source de la présidence turque.
Ce sommet a pour objectif d'apaiser les tensions entre les deux pays et développer une stratégie commune contre les talibans.
La Turquie qui entretient traditionnellement de bons rapports avec Islamabad et Kaboul, accueille la réunion à laquelle participent le président turc Ahmet Necdet Sezer et du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
La Turquie, membre de l'Otan, est en outre contributeur de troupes en Afghanistan.
Le Premier ministre turc devait accueillir les dirigeants afghan et pakistanais pour un déjeuner de travail.
MM. Karzaï et Musharraf, deux pays alliés des Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme, avaient eu des discussions à Washington en septembre dernier quand le président américain George W. Bush avait de son côté tenté de les réconcilier.
Selon des sources diplomatiques, MM. Karzaï et Musharraf qui s'accusent régulièrement de la montée des tensions à leurs frontières, n'ont pas prévu de s'entretenir de façon bilatérale.
Kaboul accuse Islamabad de ne pas faire assez pour empêcher des extrémistes de passer en Afghanistan depuis les zones tribales pakistanaises situées le long de la frontière afin de se joindre à l'insurrection des talibans.
Islamabad assure de son côté avoir pris les mesures nécessaires et accuse l'Afghanistan de rejeter sur le Pakistan la responsabilité de son échec dans la lutte contre les talibans, contre un trafic de drogue en pleine expansion et contre l'action des seigneurs de la guerre afghans.
Avant de quitter Kaboul, le président Karzaï a dit toutefois espérer beaucoup de ces discussions à Ankara et a fait part de son "immense désir de paix dans la région."
http://fr.news.yahoo.com/30042007/202/debut-des-discussions-ankara-entre-les-presidents-afghan-et-pakistanais.html
Turquie: Appel au respect démocratique
International 28/04/2007 - 13:05
Les Etats-Unis ont appelé samedi au respect de la constitution démocratique en Turquie, après la menace voilée émise par l'état-major interarmées à l'encontre du gouvernement, issu de la mouvance islamiste, quant au candidat qu'il présente à la présidentielle.
"Nous espérons que les Turcs vont régler ces problèmes politiques à leur façon, d'une manière conforme à leur démocratie laïque et à leur constitution", a déclaré le secrétaire d'Etat adjoint, Dan Fried. Prié de dire s'il critiquerait le communiqué publié par l'état-major turc interarmées, où ce dernier affirmait vendredi soir suivre avec "inquiétude" le processus de l'élection présidentielle, Fried a répondu: "Nous ne prenons pas partie.
http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200717/turquie--appel-au-respect-democratique_14568.html?popup
L'AKP propose d'élire le président turc au suffrage universel
mercredi 2 mai 2007, 10h36
ANKARA (Reuters) - L'AKP, au pouvoir en Turquie, va soumettre au parlement une proposition de scrutin présidentiel au suffrage universel, la constitution prévoyant actuellement que le chef de l'Etat turc soit élu par les députés, a déclaré l'un de ses députés.
"Les signatures sont prêtes et nous allons proposer aujourd'hui (mercredi) au parlement l'élection du président par le peuple pour un mandat de cinq ans", a déclaré Salih Kapusuz à Reuters. Le parlement turc élit normalement le président pour un mandat de sept ans.
L'AKP, qui a besoin d'une majorité des deux tiers au parlement pour modifier la constitution, a annoncé mardi qu'il provoquerait des élections législatives anticipées afin de sortir de l'impasse politique dans laquelle se trouve l'élection présidentielle.
L'AKP, parti aux racines islamistes, a présenté un candidat, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, aux députés, mais il n'a pas obtenu suffisamment de voix pour être élu et sa candidature est contestée par les élites laïques du pays.
Mardi, la Cour constitutionnelle, saisie par l'opposition laïque, a invalidé le premier tour de l'élection présidentielle, constatant que le quorum requis n'avait pas été atteint.
http://fr.news.yahoo.com/02052007/290/l-akp-propose-d-elire-le-president-turc-au-suffrage.html
1er mai violent en Turquie
Par Maud PIERRON
leJDD.fr
Les célébrations liées au 1er mai ont dégénéré en fin de matinée à Istanbul. De violents affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l'ordre, faisant de nombreux blessés dont un grave. Au moins 700 personnes ont été arrêtées. Ces événements se déroulent dans un climat déjà tendue par une crise politique majeure liée à l'élection présidentielle.
Ce 1er mai était l'occasion pour la rue stambouliote de rappeler son attachement à la fête du Travail mais aussi aux valeurs laïques du pays, déjà défendues lors d'un rassemblement monstre dimanche d'un million et demi de personnes. Tout s'était alors passé dans le calme. Mais ce mardi matin, devant quelques centaines de milliers de militants, la police anti-émeute a employé les grands moyens pour disperser le rassemblement, composé de membres des mouvements de gauche. C'est à coup de bâtons, de canons à eaux et de gaz lacrymogènes que les manifestants ont été chassés de la place Taksim, sur la rive européenne d'Istanbul.
Le lieu n'a pas été choisi au hasard par les manifestants, il est même symbolique, car ce 1er mai était également l'occasion de commémorer le 30e anniversaire de la fusillade qui a eu lieu sur cette place, où des groupes de paramilitaires avaient tiré sur la foule, faisant 37 morts et des centaines de blessés en 1977. Ces événements rappellent de fait de bien mauvais souvenirs dans l'histoire collective turque.
Près de 600 personnes ont été arrêtées dont les six principaux dirigeants syndicaux lors de ces affrontements. Des cocktails molotov, des armes à feu et des billes d'acier servant de munitions ont été saisies par la police. La ville a été bouclée: des milliers de policiers quadrillaient mardi les différents quartiers stambouliotes, des stations de métro ont été fermées, des liaisons par ferry et autocars suspendues, tandis que la circulation entre les deux rives du Bosphore a été limitée.
Deuxième tour de l'élection présidentielle mercredi
Des mesures très restrictives prises par Muammer Guler, le gouverneur d'Istanbul et critiquées par l'opposition. Elle l'accuse d'avoir mis de l'huile sur le feu alors que le climat est déjà chaud en Turquie, en raison de la controverse sur l'élection du président de la République. Vendredi dernier, Abdullah Gül, le ministre des Affaires étrangères, n'avait pas réussi à se faire élire par le Parlement à la magistrature suprême, alors qu'il était le seul candidat en lice. L'opposition avait en effet joué "la politique de la chaise vide" pour empêcher d'accéder à la fonction suprême ce membre du parti issu de la mouvance islamiste, l'AKP. Un recours a été déposé devant la Cour constitutionnelle pour invalider le premier tour de ce scrutin. L'Institution devrait faire connaître sa décision dans la journée de mardi.
Si elle donne un avis favorable à cette requête, des élections législatives anticipées devraient être organisées dans les 90 jours. Le pays, déjà au bord de la crise politique, a ensuite entendu l'appel de l'armée. L'institution traditionnellement garante des principes laïcs en Turquie a accusé le gouvernement de l'AKP de ne pas respecter ni défendre ces valeurs séculières et qui s'est dite prête à intervenir par elle-même pour les garantir. Une déclaration politique qui a relancé les rumeurs sur une éventuelle intervention militaire.
Une habitude dans ce pays où l'armée est responsable de trois coups d'Etat et du renversement du premier gouvernement islamiste turc en 1997. L'appel a été entendu dimanche, quand près d'un million et demi de manifestants ont pris la rue d'assaut pour réaffirmer l'importance des valeurs laïques.
Les derniers événements du 1er mai ne devraient pas calmer cette rue stambouliote, réputée bouillonnante, malgré les appels au calme et à "l'union nationale", délivrés lundi soir par le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdgan. Et mercredi a lieu le second tour de l'élection présidentielle... Une autre journée chaude en perspective.
http://www.lejdd.fr/cmc/international/200718/1er-mai-violent-en-turquie_15393.html
Turquie: la monnaie rebondit avec l'espoir d'une sortie de crise
ISTANBUL - La livre turque a nettement rebondi face à l'euro et au dollar mardi alors qu'une sortie de crise se profile dans le pays après l'invalidation du scrutin présidentiel contesté par l'armée et la perspective d'élections législatives anticipées.
La monnaie a bondi de quelque 3% après que la cour constitutionnelle eut statué en faveur d'un recours de l'opposition parlementaire réclamant l'annulation du premier tour de l'élection présidentielle à l'Assemblée nationale pour vice de procédure.
Vers 16H40 GMT, elle s'échangeait à 0,5423 euro après être descendue jusqu'à 0,5278 euro plus tôt dans la journée dans l'attente de l'avis de la juridiction. La livre a aussi grimpé face au dollar pour atteindre 0,7360 dollars en début de soirée.
La perspective de la désignation au poste de président turc de l'actuel chef de la diplomatie Abdullah Gül, proche de la mouvance islamiste, avait mis le feu aux poudres en Turquie.
A la suite du 1er tour du scrutin présidentiel au Parlement, désormais invalidé, l'armée, qui se veut gardienne de la laïcité dans le pays, était sortie de sa réserve pour mettre en garde le gouvernement issu de la mouvance islamiste (AKP), qu'elle soupçonne de vouloir islamiser la société.
Dans la foulée mardi de l'annonce de la cour constitutionnelle, le gouvernement turc s'est dit prêt à tenir des élections législatives anticipées, alors que le scrutin est fixé à l'heure actuelle en novembre. Une perspective elle aussi de nature à détendre la situation.
La Bourse d'Istanbul, qui a fermé mardi avant l'annonce, a encore accusé le coup mardi du fait des inquiétudes des milieux d'affaires.
L'indice de référence a terminé en repli de 3,23%, après un repli de 4% la veille à l'issue d'une séance où il avait perdu jusqu'à 8% à l'ouverture.
"Les marchés risquent de rester volatils jusqu'à ce que les élections présidentielles et législatives aient eu lieu", met en garde Neil Shearing, de l'institut de recherche Capital Economics.
"Nous n'excluons pas que la monnaie turque, la Bourse et le marché obligataire turc baissent encore fortement dans les mois à venir", ajoute-t-il.
"Les perspectives de croissance à moyen terme du pays dépendent du rythme des réformes à l'avenir de l'économie, lié lui-même au fait de savoir si un gouvernement solide et favorable aux réformes sortira des élections législatives", ajoute-t-il.
La croissance économique turque dépend étroitement des investissements étrangers qui y sont réalisés.
L'an dernier, les investissements directs à destination de la Turquie ont atteint près de 20 milliards de dollars. Ils devraient grimper à plus de 22 milliards de dollars cette année, selon les prévisions de l'Institut international de la Finance (IIF), qui rassemble les principales banques mondiales.
(©AFP / 01 mai 2007 18h58)
http://www.romandie.com/infos/news2/070501165859.tt8em2pv.asp
Rassemblement monstre en Turquie pour la laïcité
Mise en ligne le 29-4-2007 21:07
Plus d'un million de Turcs ont manifesté ce matin à Istanbul en faveur de la laïcité sur fond de querelle en pleine élection présidentielle entre le gouvernement islamo-conservateur et l'armée, gardienne des principes séculiers. Le rassemblement géant a été surveillé par 7.000 policiers sur la rive européenne de la première métropole turque.
"La Turquie est laïque et le restera", scandaient les manifestants portant le drapeau turc et des portraits du fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk.
La manifestation a été organisée à l'appel de quelques 600 organisations non-gouvernementales et fait suite à un premier rassemblement qui avait réuni de 500.000 à près d'1,5 million de personnes, selon diverses estimations, le 14 avril dernier à Ankara sur le même thème.
Cette manifestation monstre vise principalement à dénoncer "la dérive islamiste" en Turquie provoquée, selon les organisateurs, par le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
"Démission du gouvernement", ont scandé les manifestants venus des quatre coins du pays mais aussi de l'étranger, selon les organisateurs. "Ni la charia, ni coup d'Etat, vive la Turquie indépendante", pouvait-on aussi entendre.
Alors que les manifestants déambulaient, le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül annonçait sa décision de ne pas se retirer de l'élection présidentielle malgré la sévère mise en garde de l'armée qui a accusé le gouvernement dont il fait partie de remettre en cause la laïcité du pays.
La tension est très vive en Turquie depuis le coup de semonce adressé par l'armée au gouvernement vendredi, au soir du premier tour de l'élection présidentielle pour laquelle M. Gül est l'unique candidat. Il a obtenu 357 voix au Parlement sur les 367 requises pour être élu au premier tour. "Ce processus se poursuit (...) il n'est pas question pour moi de renoncer à ma candidature, (...) une décision qui n'a pas été prise en une nuit" et qui est le fruit de consultations au sein du parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste, au pouvoir), a-t-il dit aux journalistes.
L'armée turque, qui est la gardienne de la laïcité, a déjà fait trois coups d'Etat (en 1960, 1971 et 1980) et fait chuter un gouvernement pro-islamiste, le premier de l'histoire du pays, en 1997. Elle s'est dite vendredi fermement déterminée à défendre le principe de laïcité contre ce qu'elle considère comme une montée en puissance de l'influence islamiste.
http://www.rtl.be/page/rtlinfo/articles/international/209.aspx?id=255&articleid=72720
Turquie: la balle est dans le camp du gouvernement
AP | 01.05.2007 | 19:50
Le gouvernement turc a subi un revers mardi avec l'annulation du premier tour de l'élection présidentielle, dans laquelle le candidat du parti islamiste modéré au pouvoir était seul en lice, mais le débat enflammé sur l'islamisation de l'Etat traditionnellement laïque risque de continuer si le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan reprogramme le vote contesté.
Deux jours après la manifestation pour la laïcité qui a réuni quelque 700.000 personnes à Istanbul, le porte-parole du gouvernement, Cemil Cicek, a assuré que le cabinet souhaitait la tenue "dès que possible" de législatives anticipées, mais que le Parti pour la Justice et le développement (AKP) de M. Erdogan voulait d'abord que l'âge minimum requis pour les candidatures soit abaissé par amendement constitutionnel, de 30 ans aujourd'hui à 25.
Cependant, l'un des plus influents députés de l'AKP, Sabullah Ergin, le contredisait peu après, affirmant qu'il n'y aurait pas de vote mais seulement la fixation d'un nouveau calendrier. M. Erdogan, qui s'est réuni avec la direction de son parti, devait s'exprimer dans la soirée.
L'AKP espérait renforcer son autorité en obtenant la présidence pour le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, mais l'opposition s'est abstenue lors du premier tour vendredi au Parlement. Et la Cour constitutionnelle a suivi le Parti populaire républicain (CHP), fondé par Mustafa Kemal Atatürk, père de la Turquie moderne et laïque, en déclarant mardi que le quorum de 367 voix n'avait pas été atteint.
Malgré les appels à la démission, le gouvernement a décidé de maintenir l'élection et de repartir à zéro mercredi. Si le candidat ne recueille pas la majorité des deux tiers des voix des députés aux deux premiers tours, la majorité absolue prévaut au troisième, ce qui signifie que M. Gül n'aura plus besoin que de 276 voix, alors que l'AKP détient 353 sièges sur 550.
L'incertitude politique ne profite pas à la bourse turque, qui poursuivait mardi le repli entamé la veille. Après la crise et la récession de 2001, la Turquie, candidate à l'Union européenne, a notamment engagé des mesures de lutte contre l'inflation et entrepris la réforme du secteur bancaire, avec le soutien du Fonds monétaire international (FMI).
Recep Tayyip Erdogan a bien tenté de désarmorcer la crise lundi en mettant en avant son bilan économique, en réaction aux critiques de l'armée et du camp kémaliste qui l'accusent de favoriser l'émergence d'un Etat islamique, mais la situation reste explosive. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20070501.FAP9572/turquie_la_balle_est_dans_le_camp_du_gouvernement.html
Turquie: l'élection présidentielle annulée, vers des législatives anticipées
La Turquie se dirige à grand pas vers des législatives anticipées après l'annulation mardi par la Cour constitutionnelle du premier tour de l'élection présidentielle, qui avait provoqué une crise entre l'armée et le gouvernement issu de la mouvance islamiste.
"Nous allons demander tout de suite au Parlement, demain (mercredi) matin, d'aller vers des élections générales", a annoncé le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan après une réunion des instances dirigeants de son Parti de la Justice et du Développement (AKP).Le scrutin pourrait avoir lieu "le 24 juin ou le 1er juillet", a-t-il déclaré, précisant qu'il s'agissait "des premières dates possibles".
M. Erdogan a également annoncé une réforme, avant la dissolution de l'actuel Parlement, pour faire élire le président de la République au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, contre un septennat unique à l'heure actuelle.
Le choix du Premier ministre a été forcé par la décision très attendue prise en fin d'après-midi par la Cour constitutionnelle, d'annuler le premier tour de de l'élection présidentielle à l'origine de la crise.
C'est la première fois de l'histoire de la Turquie moderne qu'un scrutin présidentiel est invalidé.
La Cour a statué par neuf voix contre deux en faveur du recours qu'avait présenté la principale formation de l'opposition turque, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).
Le CHP avait demandé l'annulation du scrutin pour vice de procédure, faisant valoir que l'ouverture de la séance du Parlement pour le premier tour, vendredi dernier, nécessitait 367 députés sur 550.
Mais seuls 361 députés étaient présents, le CHP boycottant l'élection. Sur ces 361, 357 avaient voté pour l'unique candidat, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, désigné par l'AKP.
"Maintenant, c'est à la grande Assemblée nationale de Turquie (parlement) de décider de la suite", a déclaré le vice-président de la Cour constitutionnelle, Hasan Kiliç.
"Un nouveau calendrier pour les élections présidentielles, en ligne avec l'arrêt de la Cour, va être fixé au Parlement", a répondu mardi soir le Premier ministre.
Il n'a pas avancé de date mais l'AKP, selon des médias turcs, envisagerait cependant une nouvelle tentative d'organiser un premier tour jeudi.
Les représentants des formations représentées au Parlement doivent se réunir mercredi pour décider des suites à donner à l'arrêt de la Cour.
Des législatives anticipées étaient déjà réclamées par l'opposition, les milieux d'affaires et la plupart des médias pour sortir le pays de la crise que l'élection présidentielle avait déclenchée entre l'armée et le gouvernement.
Au soir du premier tour, l'armée avait accusé en termes très durs le gouvernement islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002, de ne pas défendre la laïcité et avait rappelé qu'elle était prête à le faire elle-même.
Le gouvernement avait riposté sèchement, rappelant à l'ordre les militaires, qui ont fait tomber quatre gouvernements en cinquante ans.
M. Gül, bras droit du Premier ministre Erdogan, avait exclu de renoncer à sa candidature. Tout comme les femmes de la plupart des cadres de l'AKP, l'épouse de M. Gül porte le foulard islamique, et pour les courants laïcs il est inconcevable que la Turquie ait une Première dame voilée.
Dans un discours à la nation lundi soir, le Premier ministre avait tenté d'apaiser la tension en exhortant les Turcs à l'"unité".
La veille, un million de personnes avaient défilé à Istanbul pour la défense de la laïcité, après un rassemblement similaire le 14 avril à Ankara.
L'Union européenne, avec laquelle Ankara a entamé en 2005 des négociations d'adhésion, avait exhorté les militaires turcs à rester en dehors du processus électoral.
La livre turque, qui s'était dépréciée en raison de la crise politique, a rebondi de quelque 3% après l'invalidation du scrutin présidentiel. La Bourse, qui avait chuté de 4% lundi et de 3,2% mardi, avait fermé avant l'annonce de la Cour constitutionnelle.
http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/info_express/monde/detail_monde/(contenu)/66060
La Turquie vers des élections générales anticipées le 24 juin
mercredi 2 mai 2007, 9h51
ANKARA (AP) - Le Parti pour la Justice et le développement (AKP) au pouvoir en Turquie a demandé mercredi au Parlement de convoquer des élections générales anticipées pour le 24 juin, ouvrant peut-être la voie vers une solution à la crise politique que traverse le pays.
Mardi soir, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait demandé au Parlement de convoquer rapidement des élections législatives anticipées, quelques heures après le revers infligé à son gouvernement et à son parti par la Cour constitutionnelle qui a invalidé le premier tour du scrutin présidentiel.
En convoquant des élections anticipées pour un gouvernement doté d'un nouveau mandat, Erdogan espère résoudre une crise qui provoque de vives tensions sur les marchés financiers et incite l'armée, garante de la laïcité du pays, à sortir de sa neutralité politique en laissant entendre qu'elle pourrait s'impliquer plus ouvertement dans le processus électoral.
"Avec la volonté de Dieu, la Turquie va retrouver la bonne voie", avait déclaré Erdogan aux journalistes dans la nuit de mardi à mercredi, faisant allusion à la stabilité politique et économique dont a joui la Turquie au cours des dernières années.
Alors que la Cour constitutionnelle a annulé mardi le premier tour de l'élection présidentielle par le Parlement, le chef du gouvernement s'est prononcé en faveur de l'élection du président turc au suffrage universel direct. "Si le Parlement ne réussit pas à élire le président, alors nous porterons la question devant la nation et ouvrirons la voie à l'élection du président par vote populaire", avait ajouté M. Erdogan.
"Cette décision de la Cour constitutionnelle a bloqué le système démocratique parlementaire", avait-il regretté. "Pour sortir de ce blocage et éviter qu'une minorité impose sa volonté à la majorité, la seule issue est d'en appeler au peuple. Alors nous allons en appeler au peuple". AP
ma/v145
http://fr.news.yahoo.com/02052007/5/la-turquie-vers-des-elections-generales-anticipees-le-24-juin.html
Turquie: l'élection présidentielle annulée, vers des législatives anticipées
ANKARA (AFP)
La Turquie se dirige à grand pas vers des législatives anticipées après l'annulation mardi par la Cour constitutionnelle du premier tour de l'élection présidentielle, qui avait provoqué une crise entre l'armée et le gouvernement issu de la mouvance islamiste.
"Nous allons demander tout de suite au Parlement, demain (mercredi) matin, d'aller vers des élections générales", a annoncé le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan après une réunion des instances dirigeants de son Parti de la Justice et du Développement (AKP).
Le scrutin pourrait avoir lieu "le 24 juin ou le 1er juillet", a-t-il déclaré, précisant qu'il s'agissait "des premières dates possibles".
M. Erdogan a également annoncé une réforme, avant la dissolution de l'actuel Parlement, pour faire élire le président de la République au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, contre un septennat unique à l'heure actuelle.
Le choix du Premier ministre a été forcé par la décision très attendue prise en fin d'après-midi par la Cour constitutionnelle, d'annuler le premier tour de de l'élection présidentielle à l'origine de la crise.
C'est la première fois de l'histoire de la Turquie moderne qu'un scrutin présidentiel est invalidé.
La Cour a statué par neuf voix contre deux en faveur du recours qu'avait présenté la principale formation de l'opposition turque, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).
Le CHP avait demandé l'annulation du scrutin pour vice de procédure, faisant valoir que l'ouverture de la séance du Parlement pour le premier tour, vendredi dernier, nécessitait 367 députés sur 550.
Mais seuls 361 députés étaient présents, le CHP boycottant l'élection. Sur ces 361, 357 avaient voté pour l'unique candidat, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, désigné par l'AKP.
"Maintenant, c'est à la grande Assemblée nationale de Turquie (parlement) de décider de la suite", a déclaré le vice-président de la Cour constitutionnelle, Hasan Kiliç.
"Un nouveau calendrier pour les élections présidentielles, en ligne avec l'arrêt de la Cour, va être fixé au Parlement", a répondu mardi soir le Premier ministre.
Il n'a pas avancé de date mais l'AKP, selon des médias turcs, envisagerait cependant une nouvelle tentative d'organiser un premier tour jeudi.
Les représentants des formations représentées au Parlement doivent se réunir mercredi pour décider des suites à donner à l'arrêt de la Cour.
Des législatives anticipées étaient déjà réclamées par l'opposition, les milieux d'affaires et la plupart des médias pour sortir le pays de la crise que l'élection présidentielle avait déclenchée entre l'armée et le gouvernement.
Au soir du premier tour, l'armée avait accusé en termes très durs le gouvernement islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002, de ne pas défendre la laïcité et avait rappelé qu'elle était prête à le faire elle-même.
Le gouvernement avait riposté sèchement, rappelant à l'ordre les militaires, qui ont fait tomber quatre gouvernements en cinquante ans.
M. Gül, bras droit du Premier ministre Erdogan, avait exclu de renoncer à sa candidature. Tout comme les femmes de la plupart des cadres de l'AKP, l'épouse de M. Gül porte le foulard islamique, et pour les courants laïcs il est inconcevable que la Turquie ait une Première dame voilée.
Dans un discours à la nation lundi soir, le Premier ministre avait tenté d'apaiser la tension en exhortant les Turcs à l'"unité".
La veille, un million de personnes avaient défilé à Istanbul pour la défense de la laïcité, après un rassemblement similaire le 14 avril à Ankara.
L'Union européenne, avec laquelle Ankara a entamé en 2005 des négociations d'adhésion, avait exhorté les militaires turcs à rester en dehors du processus électoral.
La livre turque, qui s'était dépréciée en raison de la crise politique, a rebondi de quelque 3% après l'invalidation du scrutin présidentiel. La Bourse, qui avait chuté de 4% lundi et de 3,2% mardi, avait fermé avant l'annonce de la Cour constitutionnelle.
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/070501213459.bpw1p01t.htm
Turquie: plus d'un million de personnes ont manifesté à Istanbul en faveur de la laïcité
29.04.2007 14:46
Deux jours après l'avertissement de l'Etat-major turc, mettant en cause le gouvernement islamo-conservateur au soir du premier tour de la présidentielle, plus d'un million de personnes ont manifesté à Istanbul.
Elles veulent défendre la laïcité et la démocratie. Malgré cela, le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a affirmé dimanche qu'il ne renoncerait pas à se présenter. Cet ancien islamiste est candidat unique à la présidence. A.Gul a échoué de peu au premier tour de scrutin vendredi au Parlement lors d'un vote contesté par l'opposition, qui a demandé son annulation. (SWISS TXT)
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200002&sid=7767052&cKey=1177850778000
Tensions en Turquie entre le gouvernement et l'armée
28/04/2007 17.46.25
Le gouvernement turc a rappelé samedi que l’état-major était "à ses ordres". Une réponse ferme au responsable de l’armée qui s’inquiète d’une remise en cause de la laïcité dont celle-ci est le garant.
La veille justement, l'armée reprochait au gouvernement turc son "inactivité face aux islamistes", alors qu' Abdullah Gul, issu de la mouvance islamiste, est le seul candidat du parti au pouvoir au poste de chef de l’Etat.
Faut-il s’inquiéter de cette intervention de l’armée dans le processus politique ? Bethsabée Salem a interrogé Murat Erpuyan, président de l’association
http://www.oecumene.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=130915
La Turquie à la croisée des chemins
La crise politique en Turquie fait l’objet de nombreux commentaires dans la presse allemande. L’intervention des militaires et la montée des protestations suscitent l’inquiétude des journaux qui y voient un signe d'instabilité.
L’armée turque menace quasi ouvertement d’un putsch, analyse la Frankfurter allgemeine Zeitung. Certes la cour constitutionnelle doit encore statuer sur la légitimité parlementaire du scrutin, mais les signes belliqueux des généraux et la mobilisation massive dans les rues pour une Turquie séculaire montrent que dans les faits le pays est en état d’urgence.
Erdogan , Gül et l’AKP sont traditionnellement ancrés dans un Islam politique; mais ils ont dépassé le radicalisme, estime la Südddeutsche Zeitung, ajoutant que le processus a été très long et s’explique par l’absence en Turquie d’une majorité favorable à l’extrémisme. Celui qui, néanmoins, oserait tenter de faire de la Turquie un nouvel Iran s’en verrait sanctionné par les électeurs. L’armée ne veut apparemment pas le croire, qui selon le journal doute ainsi de son propre peuple, et cela après 80 ans de République.
Dix ans après Erbakan, il ne sera pas aussi facile cette fois pour les militaires de se défaire d’Erdogan, prédit la Frankfurter Rundschau. Même si l’élection présidentielle venait à être annulée, le premier ministre pourrait sortir vainqueur de l’épreuve de force. Il aurait alors vraisemblablement recours à un nouveau scrutin avec la perspective d’un succès électoral peut-être encore plus important. Mais, conclut le quotidien, dès à présent il est prévisible que la Turquie se dirige vers une dangereuse polarisation.
Le conflit à propos de la voie que prendra la Turquie dans l’avenir demeure fondamentalement virulent, affirme la Tageszeitung de Berlin. Car, entre l’Orient et l’Occident, le pays n’est pas seulement le pont, mais aussi le front où les antagonismes divisent la société.
La seule chance de le gérer durablement dans la paix et de trouver un équilibre sans cesse poursuivi, c’est d’édicter des règles démocratiques respectées de tous, avance la TAZ. Qui en premier lieu voit la nécessité de mettre l’armée hors d’état de nuire, sachant qu’ensuite aucun des deux camps ne doit essayer de faire basculer le pouvoir au moyen d’une majorité fortuite comme dans l’actuel parlement. Ce dont la Turquie à besoin c’est d’une nouvelle culture politique.
Yann Durand
http://www2.dw-world.de/french/presse/1.221650.1.html
Turquie: la Conférence des églises européennes veut la protection des minorités
30/04/2007 18:00
PARIS, 30 avr 2007 (AFP)
Le président de la Conférence des Eglises européennes (KEK) Jean-Arnold de Clermont a demandé au gouvernement français d'intervenir pour qu'Ankara protège ses minorités, suite au meurtre de trois chrétiens le 18 avril dans l'est turc, selon un communiqué reçu lundi.
Dans un courrier adressé au président Jacques Chirac le 27 avril mais rendu public lundi, le président de la KEK veut que Paris demande à Ankara "d'adopter une attitude nouvelle envers les minorités religieuses qui, jusqu'à ce jour, ne bénéficient pas d'un statut juridique assurant leur liberté".
La Conférence des Eglises européennes (KEK), fondée en 1959, est une communauté de 125 Eglises de tradition orthodoxe, protestante, anglicane et vieille-catholique de tous les pays d'Europe, et de 40 organisations associées.
Le pasteur Jean-Arnold de Clermont souhaite également que le gouvernement exprime "avec la plus grande fermeté au gouvernement turc sa condamnation" des meurtres, après tortures, de deux chrétiens turcs et d'un allemand à Malatya (est). Leur maison d'édition distribuait des Bibles et publiait des livres chrétiens.
Cinq Turcs, dont une femme, soupçonnés d'être impliqués dans ces meurtres largement condamnés dans le monde, sont sous les verrous, six suspects ont été libérés dans l'attente de leur procès et un autre, chef présumé du groupe, est hospitalisé pour un traumatisme crânien.
Le Présidium de la Conférence des Eglises européennes (KEK), réuni à Cartigny, près de Genève, du 23 au 25 avril, a déjà condamné ces meurtres et exhorté le gouvernement turc d'"adopter une nouvelle attitude envers les minorités religieuses".
Il a aussi demandé aux musulmans, aux chrétiens et à tous les croyants d'Europe de "rejeter l'exploitation de la religion à des fins politiques et de bâtir ensemble des ponts de paix et de dialogue entre tous les peuples et cultures ", est-il rappelé dans le communiqué issu de la Fédération protestante de France.
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/070430155929.vwj9g041.htm
Turquie: l'élection présidentielle annulée, vers des législatives anticipées
01/05/2007 19:28
ANKARA (AFP)
La Cour constitutionnelle de Turquie a annulé mardi le premier tour de l'élection présidentielle, qui avait provoqué une crise entre le gouvernement et l'armée, et le gouvernement s'est aussitôt déclaré prêt, sous condition, à tenir des élections législatives anticipées.
La décision très attendue de la Cour constitutionnelle a été annoncée à la presse par son vice-président, Hasim Kiliç.
La Cour a statué par neuf voix contre deux en faveur du recours qu'avait présenté la principale formation de l'opposition turque, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).
Le CHP avait demandé l'annulation du scrutin pour vice de procédure, faisant valoir que l'ouverture de la séance du Parlement pour le premier tour de l'élection du président, vendredi dernier, nécessitait 367 députés sur 550.
Mais seuls 361 députés étaient présents, le CHP boycottant l'élection. Sur ces 361, 357 avaient voté pour l'unique candidat, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, désigné par le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir.
"Maintenant c'est à la grande Assemblée nationale de Turquie (parlement) de décider de la suite", a déclaré M. Kiliç aux journalistes.
C'est la première fois de l'histoire de la Turquie moderne que le scrutin présidentiel est invalidé.
Moins d'une heure après l'annonce de la décision de la Cour constitutionnelle, le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan (AKP) a fait savoir qu'il était favorable à des élections législatives anticipées.
"Nous sommes en faveur d'avancer la date des élections. Nous y sommes favorables dans les plus brefs délais", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Cemil Cicek, après une réunion du conseil des ministres.
Sans dire quand les législatives, actuellement prévues pour le 4 novembre, pourraient avoir lieu, M. Cicek a ajouté que la seule condition posée par l'AKP était un amendement à la Constitution abaissant l'âge d'éligibilité des députés de 30 à 25 ans.
M. Erdogan a convoqué pour mardi à 17h00 GMT une réunion des instances dirigeantes de l'AKP.
Le porte-parole du gouvernement a annoncé que le Parlement se réunirait mercredi pour décider des suites à donner au verdict de la Cour constitutionnelle.
Des législatives anticipées étaient réclamées par l'opposition, les milieux d'affaires et la plupart des médias pour sortir le pays de la grave crise que l'élection présidentielle avait déclenchée entre l'armée et le gouvernement.
Au soir du premier tour, l'armée avait accusé en termes très durs le gouvernement islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002, de ne pas défendre la laïcité et avait rappelé qu'elle était prête à le faire elle-même.
M. Gül, bras droit du Premier ministre Erdogan, avait exclu de renoncer à sa candidature.
Tout comme les femmes de la plupart des cadres de l'AKP, l'épouse de M. Gül porte le foulard islamique, et pour les courants laïcs il est inconcevable que la Turquie ait une Première dame voilée.
Le gouvernement avait riposté sèchement à l'armée, rappelant à l'ordre les militaires, qui ont fait tomber quatre gouvernements en cinquante ans.
Dans un discours à la nation lundi soir, le Premier ministre avait tenté d'apaiser la tension en exhortant les Turcs à l'"unité", sans faire mention de l'éventualité de législatives anticipées.
La veille, un million de personnes avaient défilé à Istanbul pour la défense de la laïcité, après un rassemblement similaire le 14 avril à Ankara.
L'Union européenne, avec laquelle Ankara a entamé en 2005 des négociations d'adhésion, a exhorté les militaires turcs à rester en dehors du processus électoral.
Le Premier ministre britannique Tony Blair a appelé mardi tous les acteurs politiques turcs à respecter les principes de la démocratie et la Constitution.
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/070501172721.4yj0eoh2.htm
Présidentielle en Turquie: le Premier ministre Erdogan a appelé à l'unité et la solidarité
30.04.2007 22:06
La confrontation tendue entre le gouvernement et l'armée a marqué une pause lundi en Turquie, où les yeux étaient tournés vers la Cour constitutionnelle. Elle doit rendre dans les prochaines 48 heures son verdict sur la validité du 1er tour de l'élection présidentielle.
Vendredi, l'armée avait durement accusé le gouvernement de ne pas défendre les principes laïques et rappelé qu'elle était prête à le faire elle-même. Le Premier ministre turc, R.Erdogan, a de son côté voulu calmer le jeu: l'unité et la solidarité sont les choses dont nous avons le plus besoin, a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. (SWISS TXT)
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200002&sid=7771409&cKey=1177963573000
La Turquie sous le choc d'une tuerie dans une maison d'édition chrétienne
La Turquie était sous le choc jeudi d'un triple meurtre macabre la veille dans une maison d'édition chrétienne de Malatya (est), tandis que la police interrogeait dix suspects, qui auraient des motivations politiques.
Les meurtres de deux Turcs et un Allemand ont ravivé, dans un pays officiellement à 99% musulman, l'angoisse suscitée par de précédents meurtres visant les minorités religieuses.
Le massacre s'est produit à Malatya, ville conservatrice située à 660 km à l'est d'Ankara, dans la maison d'édition Zirve, qui imprimait des livres sur le protestantisme et distribuait des bibles.
Les cadavres, ligotés et bâillonnés de deux hommes, la gorge tranchée, ont été retrouvés mercredi par la police dans les locaux de la maison.
Une troisième victime souffrant des mêmes blessures est décédée à l'hôpital.
Sur les lieux du crime, quatre jeunes suspects ont été arrêtés avec des couteaux. Un cinquième, qui serait le "cerveau" de l'attaque, a tenté de se sauver en se jetant par la fenêtre, se blessant grièvement.
Cinq autres suspects ont été interpellés par la suite, a déclaré jeudi le gouverneur de Malatya, Halil Ibrahim Dasöz.
"Nous l'avons fait pour la patrie" ou "notre pays et notre religion étaient menacés", auraient dit les suspects, âgés de 19 et 20 ans, aux policiers.
Les chaînes de télévision ont par ailleurs montré des images d'un petit groupe manifestant devant la maison d'édition en 2005, scandant "Allah akbar (Allah est grand)".
La victime allemande, Tilman Geske, 46 ans, vivait à Malatya depuis 2003 avec son épouse Susanne et leurs trois enfants.
Les chefs de la communauté protestante de Turquie ont dénoncé jeudi une "chasse aux missionnaires" rappelant les "chasses aux sorcières" du Moyen-Age.
Il s'agit des premiers meurtres visant la communauté protestante, estimée à 3.200 fidèles en Turquie, dont une trentaine à Malatya.
Bedri Peker, un leader protestant, a estimé que les musulmans convertis au protestantisme étaient considérés comme des "traîtres" aux yeux de la population, et que "certains hommes d'Etat attisent l'hostilité" envers eux.
"Vivre et répandre notre foi sont nos droits les plus naturels", a-t-il affirmé.
Le prosélytisme n'est pas interdit par la loi mais il est vu d'un mauvais oeil.
Le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a promis davantage de protection pour les chrétiens et a estimé que l'attaque détériorait l'image à l'étranger de la Turquie, qui compte plusieurs petites communautés chrétiennes et aspire à devenir membre de l'Union européenne.
L'euro-député Joost Lagendijk (Pays-Bas, groupe des Verts), actuellement en Turquie, a estimé que ce triple meurtre "enverra un message négatif à l'Europe".
"Une paranoïa existe en Turquie sur les missionnaires (...) Le prosélytisme d'une autre croyance ne constitue pas une menace pour les musulmans", a-t-il dit.
Pour la presse turque jeudi, le fait qu'il s'agisse d'un crime politico-religieux ne fait pas de doute.
Les médias estiment que cette tuerie s'inscrit dans la lignée du meurtre l'an dernier à Trabzon (nord) du prêtre catholique italien Andrea Santoro et, en janvier, du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink à Istanbul.
"Le cauchemar se poursuit", titrait jeudi le journal Milliyet, tandis que le journal à gros tirage Hürriyet lançait: "Encore la même erreur".
En Allemagne, des responsables musulmans ont condamné ces "meurtres atroces", estimant qu'il "n'exist(ait) pas de justification religieuse pour de telles attaques".
© 2007 AFP
20Minutes.fr avec AFP, éditions du 19/04/2007 - 11h18
dernière mise à jour : 19/04/2007 - 21h33
http://www.20minutes.fr/article/152787/20070419-Monde-La-Turquie-sous-le-choc-d-une-tuerie-dans-une-maison-d-edition-chretienne.php
La Turquie dans l'attente
lundi 30 avril 2007,
mis à jour à 12:49
Présidentielle
L'EXPRESS.fr avec Reuters
Les Turcs attendent ce soir un discours du premier ministre Erdogan, avant le verdict de la Cour constitutionnelle sur la validité du premier tour de l'élection présidentielle
Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan s'adressera à la Nation ce lundi soir, alors que le Parlement doit élire un nouveau président.
Instabilité
Le seul candidat, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, issu de la mouvance islamiste, suscite la méfiance de l'armée et de l'élite laïque du pays.
Après un premier tour de scrutin vendredi au Parlement, qui n'a pas permis de désigner le nouveau chef de l'Etat à cause du boycottage des députés de l'opposition, un deuxième vote doit être, en principe, organisé mercredi.
Lundi matin, la monnaie nationale, la livre turque, a perdu 4% et l'indice de la Bourse d'Istanbul 8%. Pour tenter de rassurer les marchés, le vice-Premier ministre Abdullatif Sener a affirmé que le gouvernement faisait de la stabilité macroéconomique sa priorité.
Dimanche, plus de 750 000 personnes, selon un responsable de la police, 1,2 million, selon les autorités municipales, ont manifesté à Istanbul pour dire leur crainte que l'élection du candidat de l'AKP, formation qui dispose de la majorité à l'assemblée, ne marque le début de la fin pour la Turquie moderne voulue par Mustafa Kemal.
Recours devant le Conseil constitutionnel
Vendredi, les militaires turcs, qui ont mené quatre coups d'Etat en cinquante ans et se considèrent comme les garants des institutions laïques, ont également fait part de leur "inquiétude", dans un communiqué en forme de mise en garde. Le gouvernement, appuyé par l'UE, a appelé les militaires à ne pas se mêler de politique.
Erdogan, qui a finalement renoncé à se présenter à la présidence, et son poulain Gül démentent, eux, vouloir faire de la Turquie un Etat islamiste. Ils rappellent qu'ils sont au pouvoir depuis près de cinq ans, période marquée par une forte croissance économique, et qu'ils ont engagé les discussions en vue de l'adhésion du pays à l'Union européenne, signe de leur volonté d'ouverture.
Le Parti républicain du peuple (CHP), principale formation laïque d'opposition, a saisi la Cour constitutionnelle pour obtenir l'invalidation du premier tour de scrutin vendredi dernier. Cette demande doit être examinée ce lundi mais on ignore si la décision sera rendue le même jour.
Si la Cour donne raison au CHP, Erdogan devra convoquer des élections législatives anticipées dans un délai de 90 jours. Le chef de l'Etat sortant, le laïque Ahmet Necdet Sezer, conserverait ses fonctions à titre provisoire dans l'attente de l'élection de son successeur par la nouvelle assemblée.
Dimanche, la plus grande organisation patronale turque, Tusiad, s'est prononcée pour des élections anticipées. Le vice-Premier ministre Sener a déclaré lundi matin que l'AKP n'avait pris aucune décision à ce sujet.
Si, en revanche, la Cour donne raison au gouvernement, Gül devrait l'emporter au troisième tour, fixé au 9 mai, car alors, il n'aura besoin que de la majorité simple, soit 276 voix, ce que l'AKP peut obtenir sans aucun problème.
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=11137
En pleine tourmente, la Turquie attend un discours de son premier ministre
LEMONDE.FR avec Reuters et AP | 30.04.07 | 13h19 • Mis à jour le 30.04.07 | 13h29
Nul ne sait encore ce qu'il va dire, mais les propos du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui doit s'adresser à la nation lundi soir 30 avril, sont attendus avec impatience, alors que le Parlement doit élire un nouveau président.
Signe de l'agitation qui règne dans le pays, la livre turque perdait 4 %, lundi en milieu de journée, et l'indice de la Bourse d'Istanbul, 8 %. Si bien que le vice-premier ministre, Abdullatif Sener, a dû tenter de rassurer les marchés en affirmant que le gouvernment faisait de la stabilité macroéconomique sa priorité.
Dimanche, plus de 750 000 personnes selon un responsable de la police, 1,2 million selon les autorités municipales, ont manifesté à Istanbul pour dire leur crainte que l'élection à la présidence du candidat de la formation islamiste (AKP) ne marque la fin de la Turquie moderne.
Le seul candidat à la présidence, le ministre des affaires étrangères Abdullah Gül, suscite la méfiance de l'armée et de l'élite laïque du pays. Après un premier tour de scrutin vendredi au Parlement, qui n'a pas permis de désigner le nouveau chef de l'Etat à cause du boycottage des députés de l'opposition, un deuxième vote doit être, en principe, organisé mercredi.
Auparavant, la Cour constitutionnelle doit examiner, lundi, un recours déposé par le Parti républicain du peuple (CHP), principale formation laïque d'opposition, qui demande l'annulation de ce premier tour. On ignore si la décision sera rendue ce même jour.
"INQUIÉTUDE" DES MILITAIRES
Selon les observateurs, Recep Tayyip Erdogan devrait réaffirmer, lundi soir, l'attachement de l'ensemble du gouvernement à la laïcité.
Vendredi, les militaires turcs, qui ont mené quatre coups d'Etat en cinquante ans et se considèrent comme les garants des institutions laïques, ont également fait part de leur "inquiétude", dans un communiqué en forme de mise en garde.
M. Erdogan, qui a finalement renoncé à se présenter à la présidence, et son poulain Gül, démentent, eux, vouloir faire de la Turquie un Etat islamiste. Ils rappellent qu'ils sont au pouvoir depuis près de cinq ans, période marquée par une forte croissance économique, et qu'ils ont engagé les discussions en vue de l'adhésion du pays à l'Union européenne, signe de leur volonté d'ouverture. Le gouvernement, appuyé par l'UE, a appelé les militaires à ne pas se mêler de politique.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-903599@51-895736,0.html
Turquie : la Bourse d'Istanbul chute de 8% après la polémique gouvernement-armée
Info & Secteurs > International > Actualité
VIE POLITIQUE - BOURSE -
[ 30/04/07 - 10H39 ]
L'armée, gardienne de la laïcité, et les milieux pro-laïques sont opposés à l'élection, par le Parlement, d'un candidat du Parti de la justice et du développement, au pouvoir.
La Bourse d'Istanbul dégringolait de 8% ce lundi en début de séance, traduisant selon les analystes l'inquiétude des investisseurs après le déclenchement d'une querelle entre l'armée, gardienne de la laïcité, et le gouvernement turc, qu'elle soupçonne de vouloir islamiser la société. L'index IMKB de la Bourse chutait de 8% à 43.116,1 points par rapport à la dernière cotation vendredi soir, soit une baisse de 3.745,2 points.
En pleine élection présidentielle, l'armée a accusé vendredi en termes très durs le gouvernement, issu de la mouvance islamiste mais se définissant comme "conservateur démocrate", de ne pas défendre les principes laïcs et a rappelé qu'elle était prête à agir pour le faire, le cas échéant. "Après les explications de l'armée, tout a changé, nous nous rappelons tous ce qui s'est passé il y a dix ans", a déclaré à l'AFP Arzu Odabasi, analyste chez Global Securities. Elle faisait référence aux pressions exercées par l'armée en 1997 sur le premier gouvernement islamiste de l'histoire de la Turquie moderne, qui l'ont conduit à la démission.
"Pour l'heure la situation est très confuse. Nous avons 48 heures pour en finir avec toutes ces choses, après nous y verrons plus clair", a déclaré l'analyste, estimant toutefois que l'indice IMKB ne devrait pas passer sous les 42.000 points d'ici là. L'armée et les milieux pro-laïcité sont opposés à l'élection par le Parlement d'un candidat du Parti de la justice et du développement, au pouvoir.
Le gouvernement AKP a indiqué ce week-end qu'il maintiendrait son candidat -et unique candidat de cette élection-, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, qui a manqué de peu d'être élu vendredi au premier tour de scrutin. L'opposition sociale-démocrate a déposé un recours en annulation de ce vote devant la cour constitutionnelle, qui doit statuer dans les prochaines 48 heures. Hier dimanche, un million de Turcs ont manifesté à Istanbul, brandissant des portraits du fondateur de la Turquie moderne et laïque Mustafa Kemal Ataturk, et scandant notamment les slogans "la Turquie est laïque et le restera" et "gouvernement, démission". (avec AFP)
http://www.lesechos.fr/info/inter/300165801.htm
Le Conseil de l'Europe s'insurge contre la prise de position de l'armée turque
Asie-Pacifique
AP | 30.04.2007 | 14:18
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, plus haute instance de défense des droits de l'homme de l'UE, a fait part lundi de sa préoccupation après la prise de position de l'armée turque dans la crise politique actuelle en Turquie.
L'armée, engagée dans un bras de fer avec le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qu'elle accuse de favoriser l'émergence d'un Etat islamique, a menacé vendredi d'intervenir dans la prochaine élection présidentielle.
"Ces déclarations apparaissent comme une tentative délibérée des forces armées d'influencer l'élection d'un nouveau président", a déclaré Terry Davies, secrétaire général du Conseil de l'Europe, dans un communiqué. "Elles devraient rester dans leur baraquements et demeurer en dehors de la politique".
Le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, soutenu par le Parti de la justice et du développement (AKP), formation islamique modérée majoritaire au gouvernement, tente actuellement de se faire élire président de la Turquie par le Parlement du pays. Il fait face à l'opposition de l'armée, censée garantir la laïcité de l'Etat.
"Dans une démocratie, l'armée est sous le commandement des autorités de l'Etat démocratiquement élues", a estimé M. Davies. "Les forces armées n'ont aucune légitimité démocratique propre et ne peuvent donc pas jouer un rôle politique", a-t-il ajouté.
"Je suis choqué que l'armée dans un Etat membre du Conseil de l'Europe se conduise de cette manière au milieu d'un processus démocratique et constitutionnel", a affirmé M. Davies, invitant les partis politiques trucs "à prendre clairement position contre l'interférence des forces armées dans le processus politique".
Cet appel intervient au lendemain d'une manifestation géante en Turquie pour exiger la démission du gouvernement, et alors que Recep Tayyip Erdogan doit s'adresser ce lundi soir à la population. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20070430.FAP9311/le_conseil_de_leurope_sinsurge_contre_la_prise_de_posit.html
Turquie: Gül persiste et signe, énorme manifestation à Istanbul
DEPECHES
Le Temps I Dépêche internationale
AFP - 29.04.2007, 10:03
ANKARA (AFP) - Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, ancien islamiste et candidat unique à la présidence, a affirmé dimanche qu'il ne renoncerait pas à se présenter, en dépit du sévère coup de semonce de l'armée et d'une énorme manifestation à Istanbul en faveur de la laïcité.
Deux jours après l'avertissement de l'état-major turc, mettant en cause le gouvernement islamo-conservateur au soir du premier tour de la présidentielle, des centaines de milliers de personnes, selon les médias, étaient rassemblées à Istanbul pour défendre les principes laïques de la République et la démocratie.
Alors que M. Gül annonçait sa décision, en marge des obsèques à Ankara de Haluk Bayülken, un de ses prédécesseurs à la tête de la diplomatie turque, des foules arborant drapeaux et portraits du fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, se massaient à Istanbul en scandant des slogans pro-laïques.
"Ni charia, ni coup d'Etat - Turquie pleinement démocratique", ou alors "Gouvernement, démission", scandaient les manifestants sur la grande place Caglayan de la première métropole turque.
Une manifestation similaire à Ankara le 14 avril avait réuni entre 500.000 et 1,5 million de personnes, selon les estimations, et contribué, selon plusieurs analystes, à la décision du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan de renoncer à se présenter à l'élection présidentielle.
M. Erdogan a finalement nommé M. Gül, son bras droit et ancien camarade de combat dans l'Islam radical, comme candidat, au grand dam de l'establishment laïque, dont les militaires.
La Turquie. Photo: (AFP/Infographie)
M. Gül a échoué de peu (avec 357 voix sur les 367 requises) au premier tour de scrutin vendredi au Parlement lors d'un vote contesté par l'opposition, qui a saisi la Cour constitutionnelle pour le faire annuler dans l'espoir de provoquer des élections anticipées.
Quelques heures plus tard, l'état-major de la puissante armée turque a publié ce que la presse appelle depuis "le mémorandum de minuit", accusant en termes très durs le gouvernement de ne pas défendre les principes laïques de la République et rappelant qu'il était prêt à agir pour le faire, le cas échéant.
L'armée turque, qui se veut garante de la laïcité, a déjà fait trois coups d'Etat (en 1960, 1971 et 1980) et provoqué la démission d'un gouvernement pro-islamiste, le premier de l'Histoire du pays, en 1997.
Mais cette fois-ci, fait sans précédent, le gouvernement, loin d'obtempérer, a riposté fermement, rappelant les militaires à l'ordre et soulignant, par la voix du porte-parole Cemil Ciçek, que l'état-major "demeure sous les ordres du Premier ministre".
"Il est inconcevable que dans un Etat démocratique de droit, l'état-major (...) tienne (de tels) propos", a-t-il dit, réaffirmant l'attachement du gouvernement aux principes laïques.
Dimanche, la presse turque était unanime pour exhorter les deux parties à faire marche arrière afin de désamorcer la crise.
"Ne réduisez pas en ruines ce pays", plaidait le quotidien populaire Aksam, appelant armée et gouvernement à trouver une solution démocratique à leur querelle, sinon "un grand danger attend la Turquie".
"Le laïcisme est, bien sûr, un des piliers de la société turque, mais la démocratie en est un aussi", écrivait pour sa part le quotidien à grand tirage Sabah, tandis que pour le journal libéral Milliyet, tout cela démontre que "ce parlement est arrivé au terme de sa vie naturelle. Il faut immédiatement tenir des élection législatives anticipées".
http://www.letemps.ch/template/static.asp?afpi=070429110426.iy4tu86o.xml
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