TURQUIE
Turquie/Hrant Dink : la Cour pénale rejette les accusations de réseau terroriste
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article en anglais paru sur Today's Zaman : La Turquie s'embourbe dans les suites de l'affaire Hrant Dink. L'acte d'accusation soulignant le lien avec un réseau terroriste, pour les 11 suspects arrêtés dans le cadre de l'assassinat du journaliste arménien, a été rejeté par la 14ème Cour Pénale d'Istanbul. Ce verdict affiche la volonté du pouvoir turc de geler l'enquête. Un scandale prévisible.
La cour dit que le meurtrier de Dink n'est pas lié avec des terroristes
Un acte d'accusation concernant l'assassinat de Hrant Dink, Rédacteur en chef du journal Agos, a été rejeté par la 14ème Cour Pénale d'Istanbul. L'acte d'accusation demandait une condamnation à perpétuité en quartier de haute sécurité (isolement) pour Erhan Tuncel et Yasin Hayal pour avoir établi et géré un réseau terroriste et commandité le meurtre.
L'acte d'accusation réclamait aussi une peine de prison allant jusqu'à 42 ans pour Ogün Samast, l'éxécuteur de l'assassinat, en tant que membre d'un gang armé ainsi que pour meurtre, et une peine de prison allant de 35 à 75 ans pour 15 autres suspects, comprenant Mustafa Ö Ztürk, Yasar Cihan et Halis Egemen, membres du Grand Parti de l'Unité (BBP), en tant que membres d'un réseau terroriste, aidant un réseau terroriste et possédant une arme non enregistrée.
La cour a examiné l'acte d'accusation préparé par Selim Berna Altaï et Fikret Seçen, procureurs d'Istanbul et a renvoyé hier l'acte d'accusation au ministère public, citant des éléments manquants. Le ministère public doit maintenant rectifier l'acte d'accusation et l'adresser à nouveau.
01.05.2007
Büsra Erdem - Istanbul
© Traduction Collectif VAN (2007)
http://www.todayszaman.com/tz-web/detaylar.do?load=detay&link=109948
La Turquie en Europe : Quel avenir pour l'Europe ?
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous informe:
Année de l'Arménie à Versailles
Conférence - débat
"LA TURQUIE EN EUROPE : QUEL AVENIR POUR L'EUROPE ?"
Année de l'Arménie à Versailles
Conférence débat
LA TURQUIE EN EUROPE : QUEL AVENIR POUR L'EUROPE ?
Ara KRIKORIAN : spécialiste en géo-politique
Hilda TCHOBOIAN : Présidente de la fédération Euro-arménienne pour la justice et la démocratie
JEUDI 3 MAI 2007 à 20H30
Entrée libre
Hôtel de ville de Versailles : Université Inter-ages
6 impasse des Gendarmes
Informations : Antoine Bagdikian 06.84.84.74.74
Soutiens : CONSEIL GENERAL DES YVELINES MAIRIE DE VERSAILLES
organisateur : ANCIENS COMBATTANTS ARMENIENS
Turquie: nouveau tour de la présidentielle fixé à dimanche
Bron: Belga
2/5/2007 15:41
ANKARA 02/05 (BELGA) = Le parlement turc a adopté mercredi un nouveau calendrier pour l'élection présidentielle qui a provoqué une crise politique en Turquie, fixant à dimanche un nouveau premier tour de scrutin après que la cour constitutionnelle eut annulé la veille un scrutin contesté. Selon ce calendrier, le premier tour aura lieu le 6 mai, suivi le 9 mai d'un deuxième tour et de deux autres tours de vote les 12 et 15 mai.
La Cour constitutionnelle a estimé mardi que l'absence lors du vote de vendredi d'un quorum des deux tiers des députés ne permettait pas de valider ce scrutin. Abdullah Gül, numéro deux du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, et seul candidat en lice, avait manqué l'élection de dix voix à l'issue de ce vote.
M. Gül, ministre des Affaires étrangères, a indiqué qu'il n'insisterait pas pour maintenir sa candidature s'il échouait à nouveau à être élu dimanche au premier tour, alors que ses chances semblent très compromises. (FLO) ./.
Belga (Belga Feed)
http://www.levif.be/belga/BelgaNieuws.asp?ArticleID=89551&SectionID=7
Rebond du marché après l'appel à un scrutin anticipé en Turquie
Reuters - 02/05/07 à 15:42:00 - 511 mots
Business
Par Daren Butler
ISTANBUL (Reuters) - Les marchés financiers et la livre turcs progressaient d'environ 2% mercredi après l'appel du Premier ministre Tayyip Erdogan à des élections législatives anticipées pour mettre un terme à l'actuelle crise politique.
Le marché obligataire était également orienté en nette hausse, après avoir subi, lundi et mardi, le mouvement de ventes le plus intense depuis un an.
Le conflit qui oppose le gouvernement issu de la mouvance islamiste aux élites laïques sur l'identité du prochain président s'est intensifié lorsque la Cour constitutionnelle a invalidé le premier tour de l'élection présidentielle, organisé le 27 avril au Parlement .
Lundi et mardi, les marchés financiers ont fortement reculé, dans le sillage de la décision de la Cour constitutionnelle. Mais les analystes interrogés s'accordent pour dire que le rebond en cours devrait rester modéré, sur fond de prudence des investisseurs.
Vers 13h30 GMT, l'indice vedette de la Bourse d'Istanbul avançait de 1,67% à 44.257 points.
"L'incertitude politique figure en tête de l'ordre du jour (...). Le marché va rester prudent, parce que les problèmes sont toujours sur la table", prédit Umit Sener, chez Yatirim Finansman, à Istanbul.
"Les marchés internationaux restent en bonne santé et orientés à la hausse, et ils pourraient aider les marchés turcs, mais les niveaux actuels devraient se maintenir dans les jours à venir, suspendus aux développements politiques", poursuit Sener, qui estime que les marchés peuvent encore progresser de deux à 3% par rapport à leurs niveaux actuels.
PAS DE BAISSE DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS
Le ministre des Finances, Kemal Unakitan, a de son côté déclaré que la convocation d'élections anticipées allait soutenir les marchés. Il a également dit s'attendre à ce que le rebond se poursuive.
La livre turque s'échangeait à 1,3580 contre le dollar sur le marché interbancaire, après avoir clôturé mardi à 1,3845.
Les étrangers investissent fortement dans les actifs turcs, et la privatisation partielle de la banque d'Etat Halkbank devrait renforcer l'intérêt dans la livre. Environ 70% des titres libres d'accès de la Bourse d'Istanbul sont aujourd'hui détenus par des étrangers.
La Fédération des investisseurs étrangers en Turquie Yased a fait savoir que le volume d'investissements étrangers directs, l'un des facteurs clé pour résorber l'actuel déficit public turc, ne devrait pas être affecté par la crise actuelle. Ce volume, qui a atteint à 20,1 milliards de dollars en 2006, devrait encore augmenter cette année, prévoit la Fédération.
Lars Christensen, analyste chez Danske Bank, insiste toutefois sur le fait que la situation politique reste très incertaine.
"Nous sommes encore loin d'un compromis entre le gouvernement et les élites laïques - et notamment les militaires - et le principal parti d'opposition, le parti républicain du peuple (CHP)", estime-t-il.
http://www.latribune.fr/info/Rebond-du-marche-apres-l-appel-a-un-scrutin-anticipe-en-Turquie-~-OFRBS-TURQUIE-BOURSE-20070502TXT-$Db=News/News.nsf-$Channel=Bourse
Turquie: Gül maintient sa candidature malgré le coup de semonce de l'armée
ANKARA - Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a déclaré dimanche qu'il ne se retirera pas de l'élection présidentielle malgré la sévère mise en garde l'armée qui a accusé le gouvernement dont il fait partie de remettre en cause la laïcité du pays.
"Ce processus se poursuit (...) il n'est pas question pour moi de renoncer à ma candidature, (...) une décision qui n'a pas été prise en une nuit" et qui est le fruit de consultations au sein du parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste, au pouvoir), a-t-il dit aux journalistes.
La tension est très vive en Turquie après le coup de semonce adressé par l'armée au gouvernement vendredi, au soir du premier tour de l'élection présidentielle pour laquelle M. Gül, 56 ans, est l'unique candidat. Il a obtenu 357 voix au Parlement sur les 367 requises pour être élu au premier tour.
L'opposition a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, réclamant l'invalidation du vote pour absence de quorum. Une décision en ce sens pourrait provoquer des élections législatives anticipées, alors que ce scrutin est normalement prévu le 4 novembre.
Dans le cas contraire, M. Gül devrait être facilement élu au 3ème tour, pour lequel une majorité simple suffit, au lieu des deux tiers pour les deux tours précédents. Son parti, l'AKP, bénéficie d'une majorité écrasante de 352 sièges (sur 550) à l'Assemblée.
"Nous devons tous attendre la décision de la Cour constitutionnelle", a dit M. Gül qui a estimé que la cour "fera sans aucun doute la meilleure évaluation et prendra la bonne décision que nous devrons respecter".
L'armée turque, déjà responsable de trois coups d'Etat (en 1960, 1971 et 1980), s'est dite vendredi soir, dans un communiqué, fermement déterminée à défendre le principe de laïcité en vigueur dans le pays contre ce qu'elle considère comme une montée en puissance de l'influence islamiste.
Le gouvernement a riposté samedi rappelant que l'état-major "demeure sous les ordres du Premier ministre".
Une manifestation en faveur de la laïcité était organisée dimanche à Istanbul pour protester, selon ses organisateurs, contre la dérive islamiste en Turquie, pays musulman mais au régime strictement laïque.
(©AFP / 29 avril 2007 11h56)
http://www.romandie.com/infos/news/070429095653.hipoxa7b.asp
Turquie/1er mai: heurts violents entre police et manifestants à Istanbul
Les célébrations du 1er mai ont donné lieu à des heurts violents mardi à Istanbul entre des manifestants de gauche et des policiers qui s'efforçaient de leur interdire l'accès d'une place symbolique de la ville.
Près de 900 personnes ont été placées en garde à vue, a indiqué à l'agence de presse Anatolie le gouverneur d'Istanbul Muammer Güler. La direction de la Santé d'Istanbul a fait état de 23 personnes blessées ou indisposées par du gaz lacrymogène, dont 22, faiblement atteintes, ont quitté l'hôpital.
Ces violences surviennent dans un contexte politique tendu, quatre jours après un premier tour de scrutin présidentiel marqué par une vive passe d'armes entre le gouvernement et l'armée. Dimanche, près d'un million de personnes avaient manifesté à Istanbul pour dire leur opposition au gouvernement et leur attachement à la laïcité.
Mardi, 17.000 policiers avaient été déployés pour empêcher les militants syndicaux d'accéder à la place de Taksim, l'esplanade la plus fréquentée de la rive européenne d'Istanbul, interdite aux manifestations et où ceux-ci voulaient commémorer la mort de 34 de leurs camarades 30 ans plus tôt.
Le 1er mai 1977, des tireurs non identifiés (des groupuscules d'extrême droite ont été soupçonnés) avaient fait feu sur la foule venue célébrer à Taksim la Fête du Travail, provoquant un mouvement de panique qui avait causé la mort de 34 d'entre elles. Après avoir repoussé à coups de canon à eau et de grenades lacrymogènes les premiers groupes de militants syndicaux tentant d'approcher la place de Taksim, la police a négocié avec leurs dirigeants la permission pour un petit millier de manifestants d'organiser une petite cérémonie sur l'esplanade.
Les manifestants ont déposé des oeillets rouges à l'endroit où de nombreuses personnes avaient été piétinées en 1977 et scandé: "Côte à côte contre le fascisme" et "Longue vie au 1er mai". Les violences ont cependant repris en d'autres points de la ville, où des groupes tentaient de forcer les barrages de police.
Dans le quartier de Harbiye, proche de la place de Taksim, des policiers ont tiré en l'air à plusieurs reprises pour disperser un groupe de manifestants qui leur jetaient des pierres. Plus au nord, dans le quartier populaire d'Okmeydani, où des groupuscules d'extrême gauche et kurdes défient régulièrement la police, un à deux milliers d'agents anti-émeutes ont affronté un nombre équivalent de manifestants une heure durant, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les manifestants, armés de bâtons, de pierres et de cocktails Molotov ont été dispersés à l'aide de grenades lacrymogènes et de canons à eau. Sur la très passante avenue Istiklal, débouchant sur la place de Taksim, les policiers ont chargé à plusieurs reprises sur un millier de jeunes manifestants et fait usage de grenades lacrymogènes avant de prendre position sur l'artère avec un blindé.
Le gouverneur d'Istanbul Muammer Güler a affirmé que la police avait saisi des cocktails molotov et des armes à feu. Au moins une personne a été sérieusement blessée dans les violences, a indiqué le syndicat d'ouvriers DISK, qui a précisé dans un communiqué que six dirigeants syndicaux font partie des personnes arrêtées.
"Nous ne méritons pas ça, la Turquie ne mérite pas ça. Vous donnez une image honteuse de la Turquie: celle des coups d'Etat de 1971 et 1980", a déclaré devant la presse Dogan Halis, dirigeant d'un syndicat des travailleurs de la santé, avant d'être arrêté par la police.
"Nous n'avons pas vu une telle répression depuis l'époque de la loi martiale", a déclaré aux journalistes le président du DISK Suleyman Celebi, faisant référence aux routes bloquées, aux stations de métro et de ferry-boats fermées par les autorités pour empêcher les déplacements des manifestants. La circulation reprenait ses droits en fin de journée. Des heurts opposant des groupes de manifestants rivaux ont été signalés à Ankara et Izmir.
http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=60293
La rue contre un Président religieux
jerome bastion
Mis en ligne le 30/04/2007
- - - - - - - - - - -
Un demi-million de Turcs ont manifesté pour la laïcité dimanche à Istanbul.
La manifestation succédait à un "coup d'Etat électronique" de l'armée, raté.
Le Premier ministre peut passer outre ce dernier mais pas l'avis de la rue.
Correspondant à istanbul
Il est venu avec ses enfants parce qu'il estime que ''le pouvoir en place n'est pas laïc'', et qu'il ''doute que ses enfants grandissent dans le respect des valeurs de laïcité'' : Oktay Dogru, expert comptable de 37 ans, a dans une main une poussette où un bébé dort à l'ombre du drapeau turc, et dans l'autre son second fils à peine plus âgé, qui tient aussi l'emblème national à l'étoile et au croissant de lune. ''Je suis là pour défendre les acquis révolutionnaires d'Atatürk'', dit-il fièrement.
Peut-il citer des exemples illustrant la "dérive fondamentaliste" du pouvoir en place, comme le dénonçait l'armée dans un mémorandum virulent ? ''De plus en plus d'activités en foulard dans les écoles'', lance-t-il.
Des centaines de milliers
Comme lui, ils étaient des centaines de milliers à occuper la rue d'Istanbul, dimanche, à l'appel de plusieurs organisations kémalistes, notamment de femmes, qui entendaient clairement barrer la route du palais présidentiel aux ''mollahs" du parti de la Justice et du Développement.
Deux semaines après un rassemblement similaire à Ankara, le message est on ne peut plus clair : pour la seconde fois, environ un demi-million de personnes s'opposent à ce qu'un membre du parti au pouvoir occupe le fauteuil de Président de la République, surtout s'il a une femme voilée, comme c'est le cas pour Abdullah Gül, actuel ministre des Affaires étrangères et seul candidat en lice.
Au premier tour de scrutin, vendredi, M. Gül avait manqué de peu d'être élu directement, recueillant 357 voix sur 367 requises pour atteindre la majorité des 2/3 au parlement. Mais immédiatement après, l'état-major avait publié sur son site Internet un mémorandum très virulent contre les activités fondamentalistes menées en lieu et place des célébrations officielles de la fête de la Souveraineté, le 23 avril, et ''malgré l'avertissement fait aux institutions comme le ministère de l'Education''.
Rappelant la mission de défense des ''valeurs fondamentales'' (la laïcité) dont est chargé l'état-major, ce texte prévenait que l'armée n'hésiterait pas à faire usage de ses prérogatives constitutionnelles. Et il indiquait au passage que ''ceux qui s'opposent au principe "heureux qui se dit turc" de Mustafa Kemal Atatürk sont les ennemis de la République et le resteront''. Une allusion directe au Premier ministre Erdogan, qui avait évoqué le 19 janvier le nationalisme étriqué ayant fait le lit de l'assassinat du journaliste arménien Hrant Dink.
Ce que certains ont appelé un "coup d'Etat électronique", car il visait directement à interrompre le processus électoral en cours, a visiblement échoué. Samedi, le gouvernement contre-attaquait en réfutant non seulement les accusations portées contre lui mais en estimant que cette déclaration de l'état-major visait à influencer le cours de la justice, le moment choisi pour sa publication n'étant pas innocent. Il rappelait aussi que l'institution militaire était sous la responsabilité du gouvernement, qu'elle ne devait pas créer l'instabilité.
Discours ce lundi
Alors que l'opposition cédait à un début de panique, appelant le parti au pouvoir à céder et à convoquer des élections législatives anticipées, l'AKP au pouvoir, choisissait de faire front à la menace des militaires et de poursuivre dans la voie constitutionnelle. Dimanche, Gül confirmait qu'il maintenait sa candidature et attendait la décision de la Cour constitutionnelle.
Mais la démonstration de force des défenseurs de la laïcité, pour la deuxième fois en deux semaines, devrait peser aussi dans la décision que devrait annoncer ce lundi le Premier ministre Erdogan, qui a promis de s'adresser à la nation. S'il est tout à son honneur d'avoir résisté aux pressions des généraux turcs, habitués à déposer les tenants du pouvoir civil, il lui sera difficile d'ignorer l'expression de la rue.
Et ce avant même que la Cour constitutionnelle, travaillant désormais sous influence, ne rende son avis, attendu pour mercredi, veille d'un éventuel second tour de scrutin.
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=345650
La Turquie divisée à propos du voile de la future Première dame du pays
La vie privée d'abdullah Gül n'intéresserait personne si son épouse ne portait pqs le foulard islamique... Depuis son plus jeune âge, Hayrünisa Gül porte le foulard et ne l'a jamais enlevé en public. Et la probabilité d'avoir une première dame de Turquie arborant ce symbole de l'islam politique divise à nouveau profondément le pays...
Le voile est une caractéristique identitaire forte chez les électeurs de base du parti au pouvoir, l'AKP, issu de la mouvance islamiste. Mais il heurte les laïcs et cristallise passions et polémiques. "La Turquie devra vivre cette expérience, estime ce politologue. Je ne sais pas et je ne peux pas imaginer quelles en seront les conséquences. Mais je ne crois pas que notre démocratie soit remise en question".
Un homme dont l'épouse porte le voile peut-il prétendre au plus haut poste administratif d'un Etat laïc ? Pour certains, cela représenterait un "retour en arrière" par rapport aux réformes vestimentaires mises en oeuvre dans les années 1920 par le père fondateur de la Turquie, Mustafa Kemal Atatürk
Le chef de l'Etat étant aussi le commandant en chef de l'armée, difficile de concevoir un chef suprême dont la femme est voilée alors que le foulard est interdit aux épouses des officiers de l'armée...
L'armée, garante des valeurs républicaines établies par Atatürk... Le général Yasar Büyükanit, chef de l'état-major de l'armée est donc sorti de sa réserve dernièrement pour rappeler que le prochain président devra être un défenseur convaincu de la laicité .
L'armée a mis aussi la pression récemment sur le gouvernement à propos du pkk.... Le général Büyükanit estime qu'Ankara n'est pas assez ferme dans sa lutte contre les séparatistes kurdes et ne cache pas être en faveur d'une opération transfrontalière dans le nord de l'Irak
L'armée s'entendait très bien avec l'ancien président Ahmet Necdet Sezer, un laïc farouche. L5;élite laïque, dont font partie les hauts gradés et les magistrats, s5;inquiète donc des positions que pourrait prendre son successeur.
http://www.euronews.net/index.php?page=info&article=419321&lng=2
Turquie-élection: Recours de l'opposition
Le Parti républicain du peuple, principale opposition en Turquie, a saisi vendredi la Cour constitutionnelle pour faire annuler l'élection présidentielle au Parlement qui avait lieu le même jour.
Le parti a justifié sa démarche en faisant valoir que le nombre de députés présents pour le vote était insuffisant. Selon l'opposition, le quorum de 367 députés n'était pas atteint lors du vote. Le parti au pouvoir a assuré de son côté que 368 députés étaient au parlement.
http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200717/turquie-election-recours-de-l-opposition_14373.html?popup
La Turquie s'imagine mal avec une Première Dame voilée
Le «turban» islamiste au premier plan de l'élection présidentielle.
Par Marc SEMO
QUOTIDIEN : samedi 28 avril 2007
Ankara envoyé spécial
La bataille du foulard, symbole de l'islam politique, se rallume avec l'élection présidentielle turque. Parmi les parlementaires réunis vendredi pour élire le chef de l'Etat (lire encadré), le parti au pouvoir, l'AKP, issu du mouvement islamiste, dispose d'une confortable majorité (353 députés sur 550). Mais Hayrünnisa, la femme du grand favori Abdullah Gül, a la tête couverte. «Il s'agit d'une préférence, d'un droit individuel, que tout le monde doit respecter», avait expliqué le ministre des Affaires étrangères et bras droit du premier ministre Recep Tayyip Erdogan après avoir été choisi comme candidat.
Empire. Depuis, la polémique fait rage. L'establishment laïc, en premier lieu les militaires, voit dans le foulard islamiste un défi aux principes de la république laïque fondée par Mustapha Kemal sur les décombres de l'empire ottoman. Une Première Dame voilée leur est tout simplement inconcevable, d'autant que le président de la République est aussi le chef des forces armées et que le port du foulard est strictement interdit aux femmes des officiers.
«La Cour constitutionnelle a interdit le foulard dans les institutions publiques, les administrations comme les universités, alors comment imaginer que la femme du premier personnage de l'Etat puisse le porter au palais présidentiel ?» , s'indigne Onur Oymen, vice-président du CHP, le Parti républicain du peuple, gardien de l'héritage kémaliste et principale force de l'opposition. Au long des sept années de son mandat, le président sortant, Ahmet Necdet Sezer, juriste et laïc convaincu, s'était toujours refusé à inviter aux réceptions officielles les épouses voilées des ministres. Son dogmatisme déchaînait à chaque fois la colère des milieux islamo-conservateurs, mais aussi l'ironie des intellectuels libéraux. «Il est normal, selon les principes laïcs, qu'une représentante de l'Etat ne porte pas le foulard. Mais pourquoi pas une étudiante ? Ou la femme du chef de l'Etat, qui n'occupe pas personnellement de fonction publique ?» , souligne Baskin Oran, professeur de sciences politiques à Ankara.
Malgré cinq ans de gouvernement AKP, le port du foulard traditionnel serait en régression en Turquie. Selon un rapport publié en 2006, 36 % des femmes assurent sortir la tête découverte, alors qu'elles n'étaient que 29,9 % en 1999. Les femmes arborant le turban le foulard islamiste strictement noué ne seraient que 11 %, dont les épouses de bon nombre des dirigeants de l'AKP, comme celles de Recep Tayyip Erdogan et d'Abdullah Gül. Cela a valu à cette dernière une interdiction de s'inscrire à l'université d'Ankara en 1997 pour reprendre ses études de «langue et culture arabe». Avec d'autres étudiantes, elle déposa un recours à la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg (CEDH), qu'elle retira quand son mari devint ministre des Affaires étrangères (1).
Symbolique. Onur Oymen souligne que la question reste symbolique : «Même si l'épouse de Gül avait la tête découverte, nous nous opposerions à son élection car il est préoccupant que les trois premières charges de l'Etat présidence de la République, du gouvernement et de la chambre des députés soient occupées par des hommes venant de la mouvance islamiste.» Les libéraux espèrent, eux, que l'arrivée à la présidence de l'ancien ministre des Affaires étrangères, apprécié aussi bien à Bruxelles qu'à Washington, et de sa femme voilée permette «de réconcilier enfin laïcs et religieux dans une tolérance mutuelle.»
(1) Les autres plaignantes furent déboutées par la CEDH, qui estima que, dans un pays comme la Turquie, une telle interdiction est necessaire à la protection du système
http://www.liberation.fr/actualite/monde/250554.FR.php
Dostları ilə paylaş: |