Un vent anatolien souffle aux Etats-Unis
La ville de Houston a célébré l’année 2012 comme étant celle de la Turquie.
La Turquie a été le pays à l’honneur du prestigieux bal du consulat organisé depuis 61 ans dans la ville de Houston au Texas.
La ville américaine a célébré 2012 comme étant l’année de la Turquie. Le bal du consulat a clôturé les évènements organisés à cette occasion.
« En tant que consul général de Turquie, la présentation de notre pays dans le plus prestigieux des bals de Houston a été pour moi un grand honneur », a confié le consul général de Turquie à Houston, Cemalettin Aydin, à un journaliste de TRT.
Date de l'information : 05 Novembre 2012 13:37
http://www.trtfrancais.com/fr/informations/detail/turquie/1/un-vent-anatolien-souffle-aux-etats-unis/5401
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68640
TURQUIE
La politique étrangère de la Turquie confronté nécessaires adaptations de sa politique intérieure
OVIPOT
Un ouvrage dirigé par Emel Parlar Dal confronte la politique étrangère de la Turquie aux imperfections et aux nécessaires adaptations de sa politique intérieure
3 novembre 2012
Par Jean Marcou
La compréhension d’une politique étrangère, surtout en période de transformation importante, passe aussi par une connaissance des évolutions internes du pays qui est concerné. L’ouvrage collectif, dont Emel Parlar Dal a eu l’initiative et qu’elle a dirigé, arrive à point nommé pour nous le rappeler. Après plusieurs publications individuelles ou collectives, consacrées à la politique étrangère turque, Emel Parlar Dal a souhaité faire voler en éclat la traditionnelle césure entre affaires extérieures et affaires intérieures pour s’intéresser à la politique turque dans ce que cette dernière a parfois de plus complexe, voire de plus obscur.
Le résultat de ce projet est un ouvrage collectif, qui vient de paraître et s’intitule « La politique turque en question, entre imperfections et adaptations ». Rassemblant onze publications au total, le livre s’organise en deux parties. La première s’intéresse aux dynamiques internes de la politique intérieure turque (de la résistance à la transition). Elle évoque successivement : les liens entre politique étrangère et politique intérieure, l’ouverture récente de dossiers noirs de l’histoire officielle comme celui des massacres de Dersim, les évolutions contemporaines de l’AKP et de l’islamisme, les mouvements de résistance à l’intégration européenne en Turquie. La seconde partie est principalement consacrée aux minorités ethnico-religieuses et à leur place sur la scène politique turque (Chiites jafaris, Arméniens, Grecs orthodoxes, Alévis et Kurdes).
La lecture de l’ouvrage est donc une invitation à comprendre le poids d’un certain nombre de contraintes intérieures qui gênent la conduite sereine de la politique étrangère en Turquie, et qui perturbent surtout la progression de la démocratie et de l’État de droit dans ce pays. Bonne lecture !
Emel Parlar Dal (dir.), La politique turque en question, entre imperfections et adaptations, L’Harmattan, 2012.
Co-auteurs (dans l’ordre de publication) : Jean Marcou, Gérard Groc, Gülçin Balamir Coşkun, Rüye Tınas, Ümit Yazmacı, Jean-Paul Burdy, Varoujan Sirapian, Suna Gülfer Ihlamur-Öner, Ali Kemal Doğan, Cuma Çiçek.
http://ovipot.hypotheses.org/8023
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68638
Le général Yaşar Büyükanıt prochainement auditionné au sujet du «e-mémorandum» du 27 avril 2007
OVIPOT
4 novembre 2012
Par Jean Marcou
Yaşar Büyükanıt, qui fut le 25e chef d’état-major des forces armées turques, de 2006 à 2008, sera prochainement auditionné par la commission parlementaire chargée d’enquêter sur les coups d’Etat et les interventions militaires factieuses. Cette commission, présidée par la députée AKP Nimet Baş, s’est récemment intéressée au «coup d’Etat post-moderne» de 1997, en auditionnant des militaires, mais aussi de nombreux acteurs de la société civile (membres du patronat, journalistes notamment..). Elle semble désormais concentrer son attention sur des événements plus récents, en particulier le déroulement de l’élection présidentielle de 2007, qui avait provoqué de fortes tensions entre l’AKP et les militaires. La commission doit notamment interroger le général Büyükanıt sur le fameux e-mémorandum que l’état-major avait posté, sur le site internet des forces armées turques, dans la nuit du 27 au 28 avril 2007, après le premier tour boycotté de l’élection présidentielle (cf. notre édition du 29 avril 2007). Ce texte, qui évoquait des atteintes graves à la laïcité, ressemblait à s’y méprendre aux mémorandums qui avaient précédé les coups d’Etat antérieurs de l’armée turque. Il avait été alors interprété comme un message de mise en garde de l’armée au gouvernement de l’AKP, au moment où le parti majoritaire essayait de s’emparer de la présidence de la République.
Succédant à son collègue Hilmi Özkök, chef d’état-major entre 2002 et 2006, qui avait joué la carte du consensus avec l’AKP, pendant la première législature de ce dernier, le général Büyükanıt était, en revanche, dès sa nomination, apparu comme un «dur», pourfendant, d’abord, les prétendues faiblesses de l’AKP sur les dossiers kurde et chypriote, avant de s’attacher à dissuader Recep Tayyip Erdoğan d’être candidat à la présidentielle en 2007. Bien que le premier ministre se soit finalement détourné de l’objectif présidentiel, l’ex-chef d’état-major s’était employé, par la suite, à barrer la route à Abdullah Gül, le numéro 2 de l’AKP. Le «e-mémorandum» du 27 avril, connu aussi sous le nom de «mémorandum de minuit» ou de «e-coup d’Etat», a été l’un des moyens de dissuasion auquel l’establishment politico-militaire a eu recours pour essayer d’entraver la conquête de la présidence de la République par l’AKP. L’échec de cette manœuvre d’intimidation allait révéler que l’armée n’avait plus l’influence dont elle avait pu jouir sur le système politique turc. En effet, le pouvoir politique, en la personne du ministre de la justice de l’époque, Cemil Çiçek, réagit vertement, en rappelant à l’autorité militaire son devoir d’obéissance au gouvernement civil. En dépit des efforts également déployés par la Cour constitutionnelle pour empêcher l’AKP d’accéder à la présidence (cf. notre édition du 30 avril 2007), les élections législatives anticipées provoquées par le blocage de la présidentielle déboucheront sur une victoire de l’AKP, et finalement, au mois d’août 2007, sur l’élection d’Abdullah Gül à la présidence de la République (cf. notre édition du 31 août 2007).
Après ce qui fut analysé comme un grave revers politique de l’armée, Yaşar Büyükanıt se tiendra plus en retrait, notamment au cours de la seconde année de son mandat, qui verra la justice, en particulier la Cour constitutionnelle et le procureur général de la Cour de cassation, devenir le fer de lance du camp laïciste face à la progression politique de l’AKP. Atteint par la limite d’âge, le général Büyükanıt laissera d’ailleurs sa place, dès le 28 août 2008, à l’un de ses lieutenants, le général İlker Başbuğ, qui fut sans doute le dernier chef d’état-major à lutter pied-à-pied pour tenter de contenir la pénétration de l’appareil d’Etat par l’AKP (cf. notre édition du 3 septembre 2008). Quant à Yaşar Büyükanıt, en dépit de sa réputation de «dur», et de quelques casseroles sonnantes et trébuchantes, comme par exemple son implication dans l’affaire de Şemdinli (attentat organisé par des barbouzes contre une librairie kurde dans un district de la province de Hakkari) ou le fait qu’il ait admis avoir été l’auteur du «e-mémorandum» du 27 avril 2007, il n’a pas connu, jusqu’à présent, d’ennuis trop graves avec la justice. Rappelons en effet que beaucoup des petits camarades de l’ex-chef d’état-major sont aujourd’hui derrière les barreaux, à commencer par son successeur, İlker Başbuğ (cf. notre édition du 7 janvier 2012).
Il faut dire que derrière le fameux «e-coup», un autre événement non moins célèbre se profile, et polarise toutes les attentions, depuis un certain temps déjà. Il s’agit de la rencontre entre Yaşar Büyükanıt et Recep Tayyip Erdoğan, qui a eu lieu, le 4 mai 2007, au palais de Dolmabahçe. Lors de cette réunion dont le contenu est toujours resté secret jusqu’à ce jour, les deux hommes auraient scellé un pacte de non-agression, et le général aurait par la suite bénéficié d’une sorte de protection, qui lui aurait permis d’échapper aux ennuis judiciaires fâcheux, qui ont frappé beaucoup de généraux turcs, à partir de 2008, dans le cadre des grandes affaires de complot (Ergenekon, Cage, «plan d’action contre la réaction», Balyoz…)
L’opposition kémaliste, dont l’ancien leader Deniz Baykal a refusé récemment de témoigner devant la commission à propos du «e-mémorandum», a donc contre-attaqué en réclamant que le premier ministre soit, lui-aussi, auditionné au sujet de la réunion de Dolmabahçe. Recep Tayyip Erdoğan s’est dit prêt à témoigner devant la commission, mais depuis longtemps il a prévenu que Büyükanıt et lui-même se sont mutuellement promis de ne jamais rien révéler du contenu de leur rencontre.
La comparution du premier ministre n’est donc pas acquise, loin s’en faut. Des cafouillages se sont produits, ces derniers jours, à ce sujet, l’un des membres de la commission, au demeurant député de l’AKP, ayant laissé entendre que l’audition de Recep Tayyip Erdoğan était imminente, tandis que la présidente Nimet Baş le démentait formellement. Quoi qu’il en soit, on terminera sur une note humoristique en observant que l’audition du général Büyükanıt, qui a été, elle, confirmée et fixée au 8 novembre prochain, devrait avoir lieu… au palais de Dolmabahçe.
Jean Marcou
http://ovipot.hypotheses.org/8031
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68642
Tirs à blanc près des bureaux du Premier ministre turc
Nouvel Obs
Créé le 05-11-2012 à 15h20 - Mis à jour à 18h01
ANKARA (Sipa-AP) - La police turque a arrêté un homme qui a tiré trois balles à blanc à l'extérieur des bureaux du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, lundi, ont rapporté des médias.
M. Erdogan dirigeait un conseil des ministres lorsque l'homme a tiré devant l'entrée des visiteurs du bâtiment, ont précisé l'agence de presse étatique Anadolu et d'autres médias.
Cet acte n'est pas politique, a ajouté l'agence. Le suspect, Nuri Baskapan, 34 ans, a déclaré qu'il avait fait appel plusieurs fois au gouvernement en raison de "problèmes personnels" et qu'il avait tenté "des actes similaires" dans le passé pour attirer l'attention des autorités, a précisé l'agence citant des sources au cabinet du Premier ministre.
M. Baskapan a été licencié de son emploi dans une commune et cherchait à se faire indemniser.
Selon la chaîne de télévision privée NTV, les ministres ont poursuivi leur réunion. Le suspect a lui été rapidement appréhendé et interrogé par la police.
Alors que la Turquie doit faire face à une recrudescence d'attaques de rebelles kurdes, et à des tensions accrues avec la Syrie voisine, le fait que l'homme ait réussi à pénétrer dans le bâtiment sécurisé pose question.
ic-cf/AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121105.FAP3359/tirs-a-blanc-pres-des-bureaux-du-premier-ministre-turc.html
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68650
Turquie: l'ex-président Ozal aurait été empoisonné
(médias)
14:15 02/11/2012
ANKARA, 2 novembre - RIA Novosti
L'ex-président turc Turgut Özal, dont la dépouille a été exhumée début octobre pour une expertise médico-légale, aurait été empoisonné, ont annoncé vendredi les médias locaux.
Une forte concentration de strychnine, substance hautement toxique, a été découverte dans les tissus du huitième président turc, rapporte le quotidien Bugün, citant des médecins légistes.
Les parents de Turgut Özal, décédé en 1993et enterré à Istanbul, ont à plusieurs reprises déclaré que les causes de sa mort n'avaient pas été élucidées et qu'il pourrait avoir été empoisonné.
Le parquet d'Ankara chargé de vérifier cette hypothèse a ordonné l'exhumation de la dépouille de l'ex-président.
Les résultats de l'expertise seront communiqués au parquet, souligne le Bugün, ajoutant que "les autorités n'ont pas encore fait de déclaration officielle".
http://www.fr.rian.ru/world/20121102/196500979.html
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68653
Peine de mort – Le Premier ministre turc relance le débat
Le petit journal
Écrit par Anne Andlauer
Recep Tayyip Erdoğan a semblé regretter samedi l’abolition de la peine capitale, adoptée à l’époque où la Turquie cherchait à convaincre l’UE d’entamer avec elle des négociations d’adhésion. Le Premier ministre turc faisait spécifiquement référence au sort du chef du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999.
Samedi 3 novembre, le Parti de la justice et du développement (AKP) fêtait ses dix années à la tête du pays. Entre un éloge des réussites économiques de son gouvernement et une tirade sur la “révolution des mentalités” opérée sous ses trois mandats, Recep Tayyip Erdoğan a surpris en évoquant la peine de mort, pourtant peu ou pas débattue depuis son abolition en 2002.
Le Premier ministre turc venait de s’en prendre aux centaines de prisonniers kurdes en grève de la faim depuis plusieurs semaines, certains depuis mi-septembre. Accusés d’appartenance ou de soutien au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), ils refusent de s’alimenter pour obtenir, entre autres, une amélioration des conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Le chef historique du PKK, capturé en 1999, est maintenu à l’isolement sur l’île d’Imralı en mer de Marmara.
“Nous ne libérerons pas le chef terroriste simplement parce que vous le demandez et que vous vous engagez dans une telle action”, a-t-il lancé aux prisonniers, qualifiant leur mouvement de “chantage”. Abdullah Öcalan, initialement condamné à mort, purge une peine à perpétuité depuis que l’exécution a disparu des pages du Code pénal turc.
Une avancée que semble aujourd’hui déplorer le chef du gouvernement. “Ce pays a aboli la peine de mort sous la pression de cercles bien connus”, a-t-il affirmé samedi, avant de citer des “enquêtes d’opinion qui montrent qu’une majorité de nos citoyens veut actuellement le retour de la peine de mort.”
L’abolition et l’Europe
En août 2002, les députés turcs abolissent la peine capitale en temps de paix. A l’époque, le pays est gouverné par une coalition tripartite dominée par le Parti démocratique de la gauche (DSP). Erdoğan n’est pas encore élu mais dirige déjà l’AKP, jeune formation d’un an tout juste. Seul le Parti d’action nationaliste (MHP), membre de la coalition gouvernante, fait bloc au Parlement contre l’abolition.
Moins de deux ans plus tard, alors que l’AKP est seul au gouvernement et majoritaire au Parlement, une nouvelle réforme supprime l’ensemble des dispositions de la Constitution relatives à la peine capitale et l’abolit en toutes circonstances. Cette réforme a joué un rôle essentiel dans l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne l’année suivante.
“Qui sont ces ‘cercles bien connus’ qui faisaient pression pour l’abolition?” fait aujourd’hui mine de s’interroger Özgür Mumcu. L’éditorialiste du quotidien Radikal rappelle que Recep Tayyip Erdoğan avait soutenu en 2002 la suppression de la peine capitale. “Monsieur Erdoğan était-il à l’époque sous la pression de ‘cercles bien connus’ ?” demande-t-il encore.
“Un jouet dans les mains d’Erdoğan”
Selon Özgür Mumcu, “la peine de mort est un jouet dans les mains d’Erdoğan. Il était contre à la naissance de son parti, quand il était question d’avoir l’air pro-européen ; il était contre au moment du référendum du 12 septembre (2010) quand il s’agissait d’avoir l’air démocrate ; mais il est pour quand il est mis en difficulté sur la question kurde et dépendant des votes nationalistes”, écrit-il.
Nuray Mert, dans le quotidien anglophone Hürriyet Daily News, élargit sa critique à la société turque. Elle rappelle que la peine capitale n’a pas fait l’objet d’un débat à l’époque de son abolition et que l’opinion d’une majorité de ses compatriotes n’a pas évolué depuis. “Il nous faut admettre que la majorité du pays ne se préoccupe pas de la valeur de la vie humaine, sans parler des libertés”, assène-t-elle. “Le défi de la Turquie est qu’Erdoğan et l’AKP sont au parfait diapason de la majorité qui les soutient. Autrement, les gens ne pourraient pas être emprisonnés pour des motifs arbitraires, les Kurdes ne seraient pas diabolisés et la grève de la faim de centaines de prisonniers ne serait pas dénigrée comme un show politique”, estime encore Nuray Mert.
Quant à l’actuel Parlement, un député du MHP, proche conseiller du dirigeant d'opposition Devlet Bahçeli, a fait savoir que son parti soutiendrait une éventuelle réintroduction de la peine de mort, “en particulier pour le chef terroriste Öcalan.”
Anne Andlauer mardi 6 novembre 2012
http://www.lepetitjournal.com/istanbul/a-la-une-istanbul/128563-peine-de-mort--le-premier-ministre-turc-relance-le-debat.html
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68644
Les Turcs ont un problème d'alcool
Slate.fr
Publié le 06/11/2012
Mis à jour le 06/11/2012 à 6h42
Longtemps, on a pu boire dans certains quartiers d'Istanbul, à la vue de tous. Ce n'est plus tout à fait le cas. La politique de l'AKP, qui présente l'alcool comme le fléau social par excellence, a des effets pervers.
A Istanbul, les buveurs d’alcool sont moins souvent attablés aux terrasses de restaurants, ils ne s’affichent plus autant sur les trottoirs et ruelles du centre-ville. L'«exception turque», boire sans se cacher dans certains quartiers, serait-elle en train de disparaitre? Depuis l’été 2011, la consommation d’alcool doit se faire discrète. Elle doit s’effectuer à l’intérieur des restaurants -excepté dans l'Istanbul touristique.
La Turquie et l’alcool? Selon les uns, la Turquie est un pays où l’on boit très peu, la consommation d’alcool y est interdite, car elle contrevient aux lois de l’islam. Selon les seconds au contraire, la Turquie «n’est pas un pays musulman comme les autres», car elle est laïque, moderne, «européenne», cosmopolite et possède le rapport à l’alcool qui va avec: décomplexé. Les Turcs seraient de bons vivants qui ne rechigneraient pas à lever le coude.
La bataille de l'abstinence
Quelle est donc la véritable Turquie? Celle qui respecte les interdits de l’islam ou celle qui les brave? Celle qui ostracise les buveurs ou celle qui les accepte?
«C’est un pays où l’abstinence est la règle pour près de 8 personnes sur 10 (78,4% de la population) contre à peine 0,3 personne sur 10 (2,6%) en France, explique Sylvie Gangloff (Inalco/EHESS) qui a mené une étude sur les pratiques et représentations de l'alcool dans la Turquie contemporaine. La Turquie est un pays “dry”, c'est-à-dire qu’on y boit très peu. “Prendre un pot” n’y constitue ni un mode de socialisation, ni ne fait partie des codes de l’hospitalité.»
Ainsi, la campagne d’avertissement française «Un verre ça va, trois verres bonjour les dégâts» est inimaginable ici. Ce n’est pas la modération qu’on prône, mais l’abstinence. En France on chiffre la consommation officielle annuelle à 11 litres d’alcool pur par personne, en Turquie elle tournerait autour du litre et demi.
«De plus les disparités régionales et locales y sont très prononcées. Entre le département où l’on boit le plus et celui où l’on boit le moins le rapport est de 1 à 60», précise cette chercheuse française qui a vécu et travaillé en Turquie dont elle a aussi appris la langue.
Dès 1994, le Refah (parti islamique, qui a précédé le parti islamo-conservateur [AKP] au pouvoir depuis 2002) tente d’interdire la consommation d’alcool en terrasse à Istanbul. Deux ans plus tard, le maire qui n’était autre que l’actuel Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, supprime l’alcool de la carte des restaurants dans les parcs municipaux. En 2005, les municipalités AKP, désormais au gouvernement, veulent cantonner les buveurs à certaines rues, avec un relatif succès compte tenu des nombreuses manifestations et protestations.
L’AKP est en train de gagner la bataille de la stigmatisation de l’alcool. Depuis 2005-2006, on ne sert plus de vin dans les dîners officiels. Outre la suppression des terrasses, enfin obtenue en 2011, officiellement pour que celles-ci ne gênent pas la circulation dans les rues, les autorités diminuent l’octroi des licences.
Pour boire tranquille, buvons cachés
Et puis, les jeunes sont dans le collimateur. Jusqu’à l’âge de 21 ans, ils n’ont plus le droit de boire de l’alcool dans une manifestation publique. A la mi-juillet la mairie d'Eyüp, un quartier d’Istanbul, a interdit la vente d'alcool lors du festival One Love Efes Pilsen – marque de bière turque – sur le campus de l'université Bilgi.
Les espaces de permissivité sont de plus en plus réduits. La pression sociale s’est renforcée. Ce qui était localisé à l’Anatolie –boire en se cachant, dans les arrière-boutiques, dans une clairière, à un carrefour loin du centre ville– s’est aujourd’hui généralisé. La discrétion est devenue la règle. Désormais, ceux qui apprécient l’alcool se l’interdisent souvent pendant le ramadan. Et font parfois leurs provisions de raki le mois précédent celui du ramadan pour ne pas être soupçonnés.
Le contexte est devenu plus intolérant, avec des campagnes hygiénistes de plus en plus pesantes. La consommation d’alcool est présentée comme mère de tous les vices, fléau social par excellence.
«L’AKP met en avant des motifs religieux, et puis invoque constamment l’article 58 de la Constitution, au nom de la protection de la famille et des enfants, en renvoyant la consommation d’alcool à la sphère privée», analyse Sylvie Gangloff qui a présenté les conclusions de son étude à l’Institut français d’études anatoliennes (Ifea) à Istanbul et publiera prochainement un livre aux Editions de la MSH.
Boire deviendrait-il un acte politique?
Voir la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=Ovkp1ZfG2uU&feature=player_embedded
«Boire ou ne pas boire a toujours été un acte et un discours politique, répond-elle, et cela l’est de plus en plus. Et cela ne date pas de l’arrivée de l’AKP au pouvoir (2002). Boire ou pas est depuis longtemps déjà une question d’identité et de classe en Turquie.»
Dans la catégorie «pro-alcool»: la bourgeoisie laïque et occidentalisée. Et les alévis (musulmans turcs hétérodoxes plutôt proches du chiisme, à la différence des sunnites représentés par l’AKP) ne rechignent pas au bien-être que peut apporter le vin –à condition de ne pas s’enivrer.
Le raki, l'alcool national, une sorte de pastis turc, est quasi-glorifié dans les médias kémalistes ou alévis. Depuis quelques années, la consommation de vin est mise en scène. Des clubs d’amateurs et de connaisseurs voient le jour pour lesquels le vin est vécu comme une valeur moderne et occidentale.
Effets pervers
Ce dernier demi-siècle en Turquie, la consommation d’alcool, partie de zéro ou presque, a légèrement crû. Pourtant «elle a baissé ces dernières années parce que l’AKP a procédé à une augmentation graduelle et considérable des taxes sur l’alcool lequel est devenu un produit de luxe. Le prix du raki a été multiplié par 4 à 5. C’est comme si comparé au pouvoir d’achat des Turcs, une bouteille de pastis était vendu 130 euros en France», estime Sylvie Gangloff.
Cependant, comme jadis la prohibition aux Etats-Unis, cette offensive produit des effets pervers. D’abord, le renchérissement de l’alcool a généré une production clandestine de raki. Plusieurs personnes en sont mortes en 2005: il a fallu retirer des milliers de bouteilles d’alcool frelaté, infiltrées frauduleusement dans les circuits commerciaux et qui contenaient des doses léthales.
«Et puis, souligne encore Sylvie Gangloff, il y a un second effet pervers. Les Turcs n'ont pas appris la modération. Ils sont plus souvent très ivres. La politique de l’AKP risque d'accentuer considérablement cette tendance.»
Autrement dit, l'ostracisation risque de produire de nombreux buveurs clandestins et de plus en plus d'alcooliques.
Ariane Bonzon
http://www.slate.fr/story/61821/turcs-alcool
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68662
Turquie-Fitch relève la note en catégorie investissement
Les Echos
05/11/12 à 14:20 - Reuters
ISTANBUL, 5 novembre (Reuters) - L'agence de notation Fitch a relevé lundi la note à long terme de la Turquie dans la catégorie investissement, de BB+ à BBB-, assignant par ailleurs une perspective stable, décision attendue depuis longtemps par Ankara.
Pour justifier sa décision, Fitch met en avant les points forts de l'économie turque ainsi qu'une diminution des risques à court terme.
Parmi ces points forts, l'agence souligne la diminution du poids de la dette publique, qui reste modérée, un système bancaire sain et un bon potentiel de croissance à moyen terme, reposant sur une économie relativement saine et diversifiée.
"Il est important de noter que les marchés du crédit considéraient la Turquie comme une valeur d'investissement depuis un certain temps", dit Manik Narain, stratège des marchés émergents chez UBS à Londres. "Mais en définitive, cela créera de vrais flux d'investisement et provoque une baisse des coûts d'emprunt, même si c'était déjà pris en compte en partie".
Après cette décision, les rendements sur les obligations d'Etat à deux ans ont baissé à 6,8%, très près de leur plus bas niveau atteint en janvier 2011 à 6,79%.
La Turquie ne sera pas automatiquement intégrée aux indices de référence obligataires puisqu'il faudra pour cela que d'autres agences suivent. Moody's note la Turquie un cran en deçà de la catégorie d'investissement, tout comme Standard & Poor's.
L'économie turque a crû de 8,5% en 2011 mais un fléchissement de la demande intérieure risque de ramener la croissance à 3,5% cette année. (Daren Butler, Constance De Cambiaire et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Nicolas Delame)
http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/turquie-fitch-releve-la-note-en-categorie-investissement-823340.php
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68631
Turquie : Fitch Ratings relève la note souveraine à 'BBB-'
Boursier.com
Hier à 12h08
(Boursier.com) -- Fitch Ratings indique avoir rehaussé la note souveraine long terme de la République de Turquie de 'BB +' à 'BBB-' et la note IDR long terme en monnaie locale de 'BB +' à 'BBB'. Les perspectives sont "stables".
L'agence explique que son choix reflète une combinaison d'un assouplissement des risques macro-financiers à court terme alors que l'économie se dirige vers un atterrissage en douceur, et sa solidité financière sous-jacente, avec une charge de la dette modérée et en baisse, un système bancaire sain, des perspectives de croissance favorables à moyen terme et une économie relativement riche et diversifiée.
JB.A. - ©2012 www.boursier.com
http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/turquie-fitch-ratings-releve-la-note-souveraine-a-bbb-505225.html?sitemap
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68633
Turquie : 700 prisonniers politiques en danger de mort !
L'Humanité
(Anecr)
le 6 Novembre 2012
Au 55e jour de grève de la faim de près de 700 prisonniers kurdes en Turquie (élus, journalistes, militants politiques, étudiants), et devant le mépris des autorités turques qui minimisent la gravité de la situation sur la scène internationale, des femmes et des hommes risquent de mourir dans le silence des médias internationaux.
Présente à Dyarbakir depuis le 31 octobre, une délégation d’élus de l’Anecr, conduite par son président, Dominique Adenot, a constaté l’extrême gravité de la situation.
Face à l’intransigeance du gouvernement Turc et de son premier ministre Erdogan, les prisonniers politiques kurdes sont déterminés. Ils pourraient être rejoints dans leur mouvement par les milliers d’autres prisonniers politiques.
Les membres de la délégation appellent les médias français à informer urgemment de la situation. Ils demandent au gouvernement d’intervenir auprès des autorités turques afin qu’elles ouvrent les négociations nécessaires pour que cesse la grève de la faim.
Les prisonniers politiques revendiquent de pouvoir se défendre dans leur langue maternelle, que celle-ci puisse être enseignée à l’école ainsi que la fin du placement en isolement du leader kurde, Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, et privé de toute visite depuis 27 juillet 2011.
Ces revendications ne sont pas excessives. Elles doivent être entendues.
C’est dans ce contexte de tension extrême et de répression gouvernementale violente que la délégation de l’Anecr donnera une conférence de presse mardi 6 novembre au parlement turc, à Ankara. La mobilisation de tous les démocrates est plus que jamais nécessaire pour un règlement de ce conflit qui a déjà produit trop de souffrance. Nous appelons notamment les élus à envoyer des message de protestation à l’ambassade de Turquie en France ainsi qu’au Quai d’Orsay, contre cette répression et en soutien à l’indispensable règlement de la situation Kurde sans lequel aucune paix durable ne sera possible dans ce secteur particulièrement sensible, aux frontières de l’Irak, de la Syrie et de l’Iran.
http://www.humanite.fr/fil-rouge/turquie-700-prisonniers-politiques-en-danger-de-mort-anecr
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68667
Raid de l'armée turque contre le PKK, 13 morts
Nouvel Obs
Créé le 05-11-2012 à 15h45 - Mis à jour à 15h45
DIYARBAKIR, Turquie (Reuters) - Treize maquisards du Parti des travailleurs du Kurdistan ont été tués lors d'une opération menée dans la nuit par l'armée turque, appuyée par des hélicoptères d'attaque et des avions, contre des positions du PKK, a-t-on appris lundi auprès de la sécurité.
La région ciblée, dans les montagnes de la province de Sirnak, dans le sud-est du pays, est limitrophe de l'Irak et de la Syrie. Dimanche, l'explosion d'une voiture piégée visant un véhicule de l'armée et imputée au PKK a tué un garçonnet de onze ans et fait 18 blessés dans la province voisine d'Hakkari.
Le PKK, classé sur les listes des "organisations terroristes" en Turquie, aux Etats-Unis et dans l'Union européenne, a pris les armes en 1984. Plus de 40.000 personnes ont péri dans les violences politiques depuis le début du conflit.
Les affrontements entre les combattants du PKK et les forces turques se sont multipliés depuis cet été, une évolution que le gouvernement d'Ankara lie à la situation de guerre civile en Syrie. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, accuse le gouvernement syrien de Bachar al Assad d'armer le PKK.
Seyhmus Cakan, Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121105.REU9931/raid-de-l-armee-turque-contre-le-pkk-13-morts.html
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68639
Dix mille prisonniers politiques kurdes entrent en grève de la faim
Médiapart
04 novembre 2012 Par Maxime-Azadi
A partir du 5 novembre, dix mille prisonniers politiques kurdes rejoindront la grève de la faim lancée le 12 septembre. Déjà quelque 700 prisonniers kurdes sont en grève de la faim illimitée.
Alors que le premier ministre Recep Tayyip Erdogan continue d’accuser les grévistes de faire « le show », ignorant leurs revendications, les prisonniers politiques kurdes entament dimanche 4 novembre leur 54eme jour de grève de la faim.
Parmi eux, 63 prisonniers dont deux journalistes sont sont en grève depuis 12 septembre et leur état de santé est dans une phase très critique. Au bout de deux semaines, le nombre des prisonniers en grève avait atteint des centaines.
« A partir du 5 novembre, nous poursuivront notre action avec 10 mille personnes » a déclaré Deniz Kaya, porte-parole des prisonniers politiques kurdes, dans un communiqué. « Hormis les prisonniers malades, âgés et enfants, tous nos amis détenus participeront à la grève à durée indéterminée » a-t-il dit.
Répondant aux accusations du premier ministre, il a affirmé ; « Nous ne faisons pas de chantage et ne céderons pas au chantage. Avec cette action, nous, en tant que prisonniers de la liberté, voulons faire entendre à l’opinion publique et au monde entier nos revendications pour les droits les plus humains »
Les grévistes parmi lesquels figurent des élus et neuf journalistes réclament la fin de l’isolement et la libération du chef du PKK Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression complète des restrictions de l'usage de la langue kurde dans tous les domaines.
« Si nos revendications ne sont pas satisfaites, le gouvernement AKP et le premier ministre Erdogan seront tenus pour responsable de toutes les conséquences négative » ont averti les prisonniers.
Depuis des semaines les kurdes organisent des grandes manifestations à travers la Turquie et dans la diaspora pour attirer l’attention sur la grève. Près de 10 mille kurdes ont manifesté le 2 novembre à Bruxelles, appelant les institutions européennes à agir auprès de la Turquie pour les grévistes.
Défiant l’interdiction par les autorités turques de toute manifestation et le blocus policier, les kurdes sont descendus le même jour dans les rues de Diyarbakir. De violents affrontements se sont déroulés entre les policiers turcs et manifestants pendant toute la journée.
En outre, des milliers de kurdes observent actuellement une grève de la faim de manière limitée à trois ou quatre jours dans tous les pays de l’Union Européens, en Russie, aux États-Unis, en Turquie et au Moyen-Orient.
Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde
http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/041112/dix-mille-prisonniers-politiques-kurdes-entrent-en-greve-de-la-faim
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Un projet de système présidentiel remis au Parlement turc
Nouvel Obs
Créé le 06-11-2012 à 12h30 - Mis à jour à 12h30
ANKARA (Reuters) - Le parti AKP au pouvoir en Turquie a soumis au Parlement une proposition de réforme des institutions qui ferait passer le pays en régime présidentiel, a annoncé mardi le vice-Premier ministre, Bekir Bozdag.
Dans le système actuel, la fonction présidentielle est largement honorifique. Mais le parti de la Justice et du Développement (AKP), la formation islamo-conservatrice du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, penche en faveur d'un renforcement des pouvoirs du président.
"Nous avons remis au bureau du président du Parlement une mesure qui comprend une proposition de l'AKP sur la formation d'un système présidentiel", a dit Bekir Bozdag à la presse sans plus de précisions.
Au printemps dernier, il avait estimé lors d'un colloque au Parlement que "le système qui permet le contrôle le plus efficace est le système présidentiel".
L'AKP a remporté une troisième victoire consécutive lors des élections législatives de juin 2011.
Erdogan ne pourra briguer un quatrième mandat en tant que chef du gouvernement lors des législatives de 2015. On lui prête l'intention de se porter candidat à la présidence lors de l'élection prévue l'année précédente.
Vendredi, le Premier ministre turc a toutefois dit perdre espoir d'obtenir un soutien politique suffisant pour mener à bien une réforme de la Constitution, même s'il s'est déterminé à aller de l'avant.
Quatre partis politiques sont représentés au sein d'une commission parlementaire mise sur pied après les législatives de l'an dernier afin de rédiger une nouvelle Constitution en remplacement de la loi fondamentale élaborée par les militaires après le coup d'Etat de 1980.
Interrogé à propos de l'état du projet par le quotidien Sabah, le Premier ministre a répondu : "Pour être honnête, mon espoir diminue chaque jour qui passe. Malgré cela, je crois nécessaire de poursuivre le processus de manière déterminée et résolue."
L'opposition redoute que l'instauration d'un régime présidentiel à la place de l'actuel système parlementaire n'offre trop de pouvoirs à Erdogan.
Pinar Aydinli, Jean-Stéphane Brosse, Marine Pennetier et Henri-Pierre André pour le service français, édité par Gilles Trequesser
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TURQUIE/EGYPTE/LIBAN
Un film turc bloqué par la censure
L'Orient-Le Jour
Par Rita SASSINE | olj.com | 09/10/2012
Sous la pression de l'Eglise, "Fetih 1453", dont la sortie dans les salles libanaises était prévue le 27 septembre, est toujours suspendu.
La censure va-t-elle de nouveau frapper au Liban? Aujourd'hui, dans le collimateur des censeurs, se trouve un film à grand spectacle turc, "Fetih 1453" (Conquête 1453).
Réalisé par Faruk Aksoy, "Fetih 1453" dépeint la prise de Constantinople par les Ottomans à l'empire byzantin en 1453. Constantinople, devenue ensuite Istanbul. Cette super-production de 160 minutes dotée d'un budget de 17 millions de dollars s'ouvre sur un "flashback" à Médine, où le prophète Mahomet promet la félicité à celui qui fera la conquête de Constantinople. Ce sort envieux est revenu au sultan ottoman Mehmet II.
Cet épisode historique est source de fierté pour beaucoup de Turcs, qui ont afflué en masse dans les salles obscures à la sortie du film, en février dernier. S'il galvanise les Turcs, "Fetih 1453" irrite quelques Libanais, dont certains n'ont pas hésité à requérir les services de la censure.
A l'appel du parti al-Machreq, un nouveau parti indépendant se voulant le porte-parole des jeunes chrétiens orthodoxes, mais aussi de tous les chrétiens du Liban, un premier mouvement de protestation contre le film a eu lieu le 29 septembre dernier à Beyrouth. "Je suis le premier à avoir vu le film et les falsifications historiques qu'il contient, et je suis le premier à avoir tiré la sonnette d'alarme", explique, à Lorientlejour.com, le fondateur du parti, Rodrigue Khoury, qui a envoyé une critique historique détaillée du film à la Sûreté générale, en charge de la censure au Liban.
"Le film ne raconte pas la bataille de deux empires, comme son sous-titre l'indique, mais montre une bataille de deux civilisations, la musulmane et la chrétienne, dénonce Rodrigue Khoury. Une civilisation +blanche+ (la musulmane) et une autre +noire+". Pour le jeune Libanais, ce film n'est rien d'autre qu'une opération de propagande politico-religieuse qui pourrait engendrer un conflit islamo-chrétien.
Ayant lui aussi vu le film, le père Abdo Abou Kassem, du Centre catholique d'Information, confirme. "Avec ses vérités historiques falsifiées qui portent atteinte à l'image du christianisme présenté comme une religion corrompue, ce film incite au conflit islamo-chrétien", assure le religieux à Lorientlejour.com.
"Dans une scène du film, Mehmet II entre dans la basilique Hagia Sophia (Ancienne église chrétienne, Sainte Sophie est devenue une mosquée au XVe siècle. Aujourd'hui, elle abrite un musée, ndlr), où des milliers de personnes sont réfugiées. Il embrasse un petit garçon et se déclare +conquérant protecteur+", raconte père Abou Kassem à titre d'exemple. "Nous savons tous que cela n'est absolument pas vrai. Le massacre de près de 3.000 chrétiens et le viol des femmes sont une vérité historique qui ne peut être falsifiée", dénonce-t-il.
Le père Kassem a précisé à Lorientlejour.com qu'un comité de religieux auquel il appartient a envoyé une demande de censure à la Sûreté générale. Une démarche également entreprise par Rodrigue Khoury. "Fetih 1453" était supposé sortir dans les salles libanaises le 27 septembre dernier.
"Si le film n'est pas interdit, nous sommes prêts à la confrontation", a mis en garde Rodrigue Khoury.
L’association "Journalistes contre la violence" a pour sa part déploré lundi la campagne menée par certains prêtres et politiciens afin d’empêcher, sous la pression, la projection du film.
L’association a rappelé dans un communiqué sa "position constante de rejet du principe de la censure préalable, de la violence morale et du terrorisme intellectuel, ainsi que des pressions en cours pour empêcher la projection du film". "Nous réclamons la diffusion du film sans conditions, souligne l’association. Si certains estiment qu’il comporte une atteinte quelconque ou une erreur historique, ils n’ont qu’à porter plainte devant la justice et les parties concernées, notamment en Turquie et au Liban. Le débat commence après la projection et pas avant, et il faut respecter en même temps la justice et la liberté d’expression", ajoute le communiqué.
La question de l'atteinte à la religion revient régulièrement sur le devant de la scène ces derniers temps.
Il y a quelques jours, le député libanais Nabil Nicolas (Courant patriotique libre) a déposé une plainte contre certains sites électroniques antichrétiens qui, selon lui, portent atteinte à l’image du Christ. Dans sa plainte devant le procureur général de la cour d’appel, M. Nicolas a cité des images et des récits diffusés sur ces sites, les jugeant en "violation flagrante" avec la Constitution libanaise.
En septembre dernier, plusieurs manifestations, parfois violentes, comme à Tripoli au Liban-Nord, avaient eu lieu après la diffusion sur YouTube d'un extrait d'un film amateur, "Innoncence of Muslims" dénigrant l'islam.
Dans ce contexte, les chefs spirituels libanais ont appelé les Nations unies, la Ligue arabe et les différentes organisations mondiales concernées à prendre une décision contre l’exploitation à mauvais escient de la liberté d’expression.
Si "Fetih 1453" est censuré, il viendra s'ajouter à la longue liste des oeuvres passées par les ciseaux de dame Anastasie.
http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/781930/Au_Liban,_des_organes_chretiens_appellent_a_la_censure_dun_film_turc.html
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68629
Les Turcs débarquent en Egypte
AL-AHRAM Hebdo
Al-Soultane al-fateh (conquête 1453) est le premier film historique turc projeté en Egypte. Relatant la conquête de Constantinople par le sultan Mohamad II, ce long métrage, le plus vu de l’histoire de la Turquie, soulève un débat houleux dans le monde arabe et en Europe.
Yasser Moheb17-10-2012
Aprèsle grand succès réalisé par les séries turques sur les télévisions arabes, avec leurs célèbres héros : Mohannad, Nour ou Fatma, c’est au tour du cinéma turc de prendre la relève et de conquérir les salles égyptiennes avec des longs métrages à caractère religieux et historique.
Réunissant plus de 15 000 acteurs et figurants, Al-Soultane al-fateh (conquête 1453), produit et réalisé par Farouq Aksoy avec un budget de 17 millions de dollars, est le film le plus vu de toute l’histoire du cinéma turc, avec plus de 5 millions d’entrées.
Le film relate l’histoire du sultan Mohamad II qui, une fois monté sur le trône ottoman après la mort de son père, se trouve confronté à la prise de Constantinople.
L’œuvre de 160 minutes commence par un flash-back à Al-Madina Al-Monawara, où l’on voit quelques personnes, regardant la caméra, en train de parler au prophète Mohamad qui promet la bénédiction à celui qui accomplira la conquête de Constantinople. Un honneur qui reviendra au sultan ottoman Mohamad II.
Le film démarre donc de manière assez traditionnelle, en situant l’action dans le passé.Une recette attrayante, mais que très peu de cinéastes réussissent à présenter avec talent. Youssef Chahine à titre d’exemple en Egypte et son Saladin a réussi ce pari. Toutefois, dans Al-Soultane al-fateh, le résultat est en demi-teinte, et ce n’est pas une question de budget. En effet, le réalisateur prend le pari de faire passer un peu vite l’introduction de son film, pour se centraliser sur les scènes de genre, dans une atmosphère médiévale.
On doit quand même reconnaître au film une grande fidélité à l’art de la guerre médiévale, avec une certaine violence toute moyenâgeuse. Cependant, le film est — dans sa majorité — assez ennuyeux. La spécificité de certaines scènes ne nous fait pas oublier les stéréotypes qui finissent par dominer.
Malgré les énormes clichés, la seconde partie du film, celle des combats en vue de la conquête, est réussie, mais le film tombe rapidement dans le happy ending attendu dès le début. Histoire oblige.
Une histoire controversée
Sile film a été bien accueilli à sa sortie il y a quelques semaines par le public et la critique turcs, le cas est tout à fait différent hors de la Turquie. Plusieurs historiens spécialistes de Byzance ont annoncé leur refus complet du contenu du film et certains sont allés jusqu’à réclamer sa projection.
Pour eux, le contraste entre le sultan ottoman et l’empereur byzantin est très prononcé. Mohamad le Conquérant est dépeint comme un homme fort, croyant et fidèle, concentré à l’extrême sur sa victoire menée au nom de Dieu, tandis que l’empereur Constantin XI est arrogant, aimant la luxe et l’amusement.
Au Liban, certains groupes religieux ont trouvé que le film attaquait le christianisme. En Europe, le film a suscité des réactions très mitigées (refus en Allemagne, accueil tiède en France et un silence complet de la part du Vatican).
En Egypte, la situation est différente. Sortie dans les salles quelques semaines après la polémique suscitée par le film américain attaquant l’islam et le prophète Mohamad, l’œuvre a été bien accueillie par le public et les critiques pour son caractère islamique loin de son niveau artistique modeste et son style trop télévisé.
Malgré un revenu pour l’instant assez faible ne dépassant pas les 300 000 L.E. depuis sa sortie dans 6 salles de cinéma égyptiennes, Conquête 1453 a fait parler de lui.
« Il faut avouer que la date de la sortie du film en Egypte était très propice juste après la controverse sur le film américain anti-islam. Mais il ne faut ni juger le film par ses revenus, ni considérer ces revenus comme un indice d’échec ou de réussite du film turc en Egypte », lanceChérif Taher, responsable de l’une des salles de projection du Caire. Et d’ajouter : « La projection d’un tel film peut représenter le début d’une ouverture sur les autres cinémas du monde, et c’est ce que nous devons encourager et saluer ».
Bref, une première conquête turque des salles égyptiennes. L’espoir est désormais de voir d’autres films turcs plus artistiques et moins politiquement guidés.
http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/944/5/25/481/Les-Turcs-d%C3%A9barquent-en-Egypte.aspx
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68628
TURQUIE/SYRIE/LIBAN
Le Liban salue les efforts de la Turquie pour obtenir la libération du journaliste enlevé
CRI
2012-11-03 00:24:03 xinhua
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a salué vendredi les efforts de la Turquie « pour obtenir la libération des ressortissants libanais enlevés en Syrie », a rapporté National News Agency.
Le journaliste libanais Fidaa Itani, enlevé par un groupe rebelle dans le nord de la Syrie, a été libéré jeudi avant d’arriver à Beyrouth plus tard dans la journée.
Lors d'une réunion avec l'ambassadeur turc au Liban Inan Auzildise, M. Mikati a déclaré que « le Liban apprécie la participation active de la Turquie au sein de la FINUL pour préserver la stabilité et la sécurité au dans le Sud-Liban ».
Le diplomate turc a pour sa part déclaré aux journalistes qu’Ankara « fait tous les efforts » pour obtenir la libération de M. Itani.
Bien qu'il n'ait que des « informations incomplètes » sur les neuf pèlerins libanais enlevés en Syrie, M. Auzildise a déclaré que la Turquie n'avait « pas cessé de s'attaquer à ce problème », disant que « nous continuerons de déployer tous les efforts nécessaires pour obtenir (leur) retour sain et sauf au Liban ».
Onze pèlerins chiites libanais au total ont été enlevés à Alep en Syrie en mai, alors qu'ils revenaient d'un pèlerinage en Iran.
Plus tard, un groupe armé jusqu'alors inconnu se faisant appeler « Révolutionnaires syriens - Province d'Alep » a déclaré détenir ce groupe, tandis que l'Armée syrienne libre a démenti de manière répétée toute implication dans cet enlèvement.
Deux des pèlerins enlevés ont néanmoins été libérés depuis.
http://french.cri.cn/621/2012/11/03/302s300761.htm#.UJjTYIaPGvq
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68641
Syrie: une millitante kurde exécutée par des « rebelles »
Médiapart
02 novembre 2012 Par Maxime-Azadi
Une commandante des Unités de défense populaire (YPG), armée kurde en Syrie, a été exécutée après avoir été prise en otage le 26 octobre par des "bandes" soutenues par la Turquie.
Nujin Derik, agée de 42 ans, était partie chez les groupes armés pour livrer les corps des « rebelles » en échange de ceux des kurdes, lorsqu'elle s'est faite prisonière par un groupe armé.
Elle était commandante du YPG d’Alep. Créé en juillet dernier, le YPG est composé de femmes et d’hommes dont le nombre dépasserait les 10 mille. Les organisations kurdes ont appelé à de grandes manifestations pour protester contre l’exécution de Nujin Derik.
Quelque 200 «rebelles », à l’initiative du bataillon de Salaheddine Al-Ayoubi, soutenu et financé par la Turquie, s’étaient infiltrés à Achrafiyé, quartier kurde à Alep, ouvrant le feu sur des habitants. Selon le nouveau bilan, 13 habitants ont été tués et 22 autres ont été blessés lors de cette attaque.
En représailles, les Unités de défense populaire (YPG) avaient lancé une attaque contre ces groupes, tuant au moins 19 d’entre eux, faisant un grand nombre de prisonniers, saisissant d’importants lots d’armes et des véhicules. Tous les assaillants avaient été chassés du quartier kurde.
300 civils kurdes avaient été ensuite enlevés par des groupes armés dans des check-points entre Alep et Afrin, ville du Kurdistan syrien. Un civil kurde était mort le 29 octobre après avoir subi d'atroces tortures alors qu'il était détenu par un groupe armé près du village de Hayan.
Contrairement aux « rebelles » qui se disent « l’armée syrienne libre » (ASL) et soutenus par l'Occident, le trio Turquie-Qatar-Arabie Saoudite, les forces kurdes qui protègent le Kurdistan syrien et les deux quartiers kurdes à Alep n’attaquent jamais les civils et n'infligent pas des tortures ou d’autres traitements cruels, inhumains sur des otages.
Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde
http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/021112/syrie-une-millitante-kurde-executee-par-des-rebelles
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68666
Syrie: la commandante kurde serait en vie
Médiapart
03 novembre 2012 Par Maxime-Azadi
L’Armée syrienne libre (ASL) aurait affirmé dans un communiqué que la commandante kurde d’Alep Noujin Dérik n’a pas été tuée, elle est en vie, rapporte l’agence de presse kurde Firat. Cette déclaration intervient après la menace de représailles des forces armées kurdes.
Le Conseil de l’ASL avait affirmé le 1e novembre lors d’une rencontre avec les kurdes que Chaha Ali Abdo, connue sous le nom de Noujin Dérik, avait été tuée après avoir été prise en otage le 26 octobre par des « rebelles ».
« Les Kurdes ont reçu des appels de rebelles les informant de la mort vendredi à l'aube de Chaha Ali Abdo » avait déclaré de son côté L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), principale source des medias occidentaux sur le conflit syrien.
Agée de 42 ans, elle avait été emprisonnée le 26 octobre par les « rebelles » alors qu'elle s'était rendue chez eux dans le quartier de Bani Zeyd pour leur remettre deux prisonniers et les dépouilles de deux insurgés, avait ajouté l’organisation.
Noujine Derik était la commandante d’Alep des Unités de défense populaire (YPG), armée kurde en Syrie. Créé en juillet dernier, le YPG est composé de femmes et d’hommes dont le nombre dépasserait les 10 mille. Des dizaines de milliers de kurdes sont descendus dans les rues du Kurdistan syrien pour protester contre « l’exécution ».
Le commandement général du YPG a appelé les kurdes à « faire preuve de prudence » en attendant la confirmation de la déclaration de l’ASL sur la militante.
YPG : Le prix à payer sera très lourd
Quelques heures plus tôt, « le prix à payer sera très lourd pour les traitres qui se disent le bataillon de Salaheddin Al-Ayoubi » a promis le YPG, dans un communiqué. « Que tout le monde le sache ! L’assassinat atroce de Nujin ne restera pas sans réponse » a déclaré les forces armées kurdes.
De son coté, Saleh Moslim, chef du principal parti kurde PYD, a affirmé que « le peuple kurde donnera la réponse nécessaire ». Le bataillon de Salaheddin Al-Ayoubi dont le chef est un kurde qui réside en Turquie et le groupe turcoman Dadikhi (Tempête du Nord), soutenus et armés par la Turquie, sont les responsables des attaques contre les kurdes, selon le chef du PYD.
« La colère de notre peuple est immense. Des mesures de sécurité ont été renfoncées dans des villes kurdes. De nouvelles barricades ont été dressés par le YPG pour protéger le peuple » a-t-il dit.
Quelque 200 «rebelles », à l’initiative du bataillon de Salaheddine Al-Ayoubi, soutenu et financé par la Turquie, s’étaient infiltrés à Achrafiyé, quartier kurde à Alep, ouvrant le feu sur des habitants. Selon le nouveau bilan, 13 habitants ont été tués et 22 autres ont été blessés lors de cette attaque.
En représailles, les Unités de défense populaire (YPG) avaient lancé une attaque contre ces groupes, tuant au moins 19 d’entre eux, faisant un grand nombre de prisonniers, saisissant d’importants lots d’armes et des véhicules. Tous les assaillants avaient été chassés du quartier kurde.
300 civils kurdes avaient été ensuite enlevés par des groupes armés dans des check-points entre Alep et Afrin, ville du Kurdistan syrien. Un civil kurde était mort le 29 octobre après avoir subi d'atroces tortures alors qu'il était détenu par un groupe armé près du village de Hayan.
Contrairement aux « rebelles » qui se disent « l’armée syrienne libre » (ASL) et soutenus par l'Occident, le trio Turquie-Qatar-Arabie Saoudite, les forces kurdes qui protègent le Kurdistan syrien et les deux quartiers kurdes à Alep n’attaquent jamais les civils et n'infligent pas des tortures ou d’autres traitements cruels, inhumains sur des otages.
Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde
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TURQUIE/ISRAEL
Procès contre les ex-chefs de l'armée israélienne
20 minutes
05 novembre 2012 17:07; Act: 05.11.2012 17:15
Le procès des quatre ex-chefs de l'armée israélienne impliqués dans un assaut meurtrier israélien contre un navire d'aide humanitaire pour Gaza en 2010 débute mardi devant un tribunal d'Istanbul.
L'ancien chef d'état-major de l'armée israélienne, Gabi Ashkenazi, les ex-chefs de la marine et de l'aviation, Eliezer Alfred Marom et Avishai Levi, et l'ancien patron des services secrets Amos Yadlin vont être jugés pour leur implication dans l'assaut contre le navire Mavi Marmara, au cours duquel avaient péri neuf ressortissants turcs.
«Nous avons identifié certains des commandos israéliens impliqués dans le raid, mais je pense que le procureur n'a pas été en mesure de vérifier du côté israélien. Donc l'affaire porte sur les quatre commandants israéliens, dès lors qu'ils se trouvaient à la tête du mécanisme de décision», a déclaré Me Buhari Cetinkaya, un des cinq avocats des victimes.
Le ministère public a requis la prison à vie pour les quatre hommes, mais ce procès restera selon toute vraisemblance symbolique, Israël excluant que ses militaires soient jugés, a fortiori de les extrader.
Les poursuites portent sur l'assaut donné le 31 mai 2010 dans les eaux internationales par des commandos israéliens au Mavi Marmara, navire amiral d'une flottille d'aide humanitaire qui tentait de rallier Gaza, sous blocus israélien.
Grave crise diplomatique
L'acte d'accusation reproche aux soldats israéliens d'avoir fait un usage largement disproportionné de la force contre les militants turcs, les accusant d'avoir «mitraillé des gens qui brandissaient des fourchettes, des cuillères ou des hampes de drapeau».
En septembre dernier, le rapport Palmer de l'ONU avait jugé «excessive» et déraisonnable cette intervention militaire, mais avait considéré comme étant légal le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Cette affaire a provoqué une grave crise diplomatique entre la Turquie et Israël, autrefois alliés. Ankara a abaissé le niveau de sa représentation diplomatique dans l'Etat hébreu, suspendu la coopération militaire, et a expulsé l'ambassadeur d'Israël.
Fin mai, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a qualifié de «très grave» le fait que la justice turque ait entamé de telles poursuites judiciaires.
(ats)
http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Proc-s-contre-les-ex-chefs-de-l-arm-e-isra-lienne-30034454
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68657
Flottille de Gaza: La Turquie ouvre le procès de militaires israéliens
20 minutes
Mis à jour le 06.11.12 à 09h22
Un tribunal turc devait ouvrir ce mardi le procès en leur absence de militaires israéliens accusés d'avoir tué neuf militants turcs se trouvant à bord de la flottille pro-palestinienne qui avait tenté, en 2010, de briser le blocus de la Bande de Gaza.
Les premières auditions, menées par un tribunal d'Istanbul, devaient commencer mardi. Le procureur requiert la prison à perpétuité pour l'ancien chef d'état-major Gabi Ashkenazi et plusieurs autres officiers importants.
L'état hébreu, qui décrit le procès comme une parodie légale visant à alimenter la propagande anti-israélienne, avait déjà rejeté les demandes de la Turquie, son ancien allié. Le pays lui réclamait des excuses pour l'attaque de la flottille comme condition à une normalisation de leurs relations.
Tollé international
En juin 2012, à la suite de la publication d'un rapport du parlement israélien critiquant l'ordre donné par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou de prendre d'assaut la flottille, celui-ci avait rétorqué que cette décision était le «résultat direct d'une administration responsable et une politique résolue».
Le 31 mai 2010, l'intervention militaire israélienne avait provoqué un tollé international et un incident diplomatique avec la Turquie. Le blocus de Gaza, soutenu par l'Egypte, vise à empêcher l'importation d'armes dans la bande de Gaza, aux mains du Hamas depuis trois ans.
M.Gr. (avec Sipa)
http://www.20minutes.fr/ledirect/1036486/flottille-gaza-turquie-ouvre-proces-militaires-israeliens
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68660
Flottille/Gaza: 4 soldats israéliens jugés
Le Figaro
Avec Reuters Publié le 05/11/2012 à 20:02
Un tribunal d'Istanbul jugera à partir de demain, par contumace, quatre anciens responsables de l'armée israélienne pour la mort de neuf militants turcs pro-palestiniens tués par Tsahal en mai 2010 à bord d'un navire qui voulait forcer le blocus de Gaza.
Les relations entre Israël et la Turquie, autrefois cordiales, se sont fortement dégradées après l'arraisonnement du "Mavi Marmara" par les forces israéliennes, un assaut qui a également fait une cinquantaine de blessés.
Les quatre officiers jugés par contumace, tous aujourd'hui à la retraite, sont l'ancien chef d'état-major de l'armée israélienne Gabi Ashkenazi, l'ex-chef de la marine Eliezer Marom, celui de l'armée de l'air Amos Yadlin et l'ancien chef des services de renseignement de l'armée de l'air Avishaï Levi.
L'acte d'accusation requiert de multiples condamnations à la prison à vie à l'encontre des quatre hommes - au total, plus de 18.000 années de détention pour chacun d'eux.
Une commission d'enquête de l'Onu a jugé "excessive et déraisonnable" l'intervention des commandos israéliens contre le navire tout en considérant comme légal le blocus imposé par l'Etat juif à la bande de Gaza, contrôlée depuis juin 2007 par les islamistes du Hamas.
Dans un communiqué, le ministère israélien des Affaires étrangères a dénoncé un "procès spectacle" qui n'a, selon lui, "rien à voir avec le droit et la justice".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/11/05/97001-20121105FILWWW00644-flottillegaza-4-soldats-israeliens-juges.php
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68665
TURQUIE/MONACO
Visite officielle en Turquie pour le prince Albert II de Monaco
Nice-Matin
Publié le lundi 05 novembre 2012 à 14h37
Le prince Albert II sera ce mardi à Ankara pour démarrer une visite officielle de deux journées en Turquie.
Première étape dans la capitale, Ankara, où le souverain participera à la cérémonie de dépôt de gerbe au Mausolée de Mustafa Kemal Atatürk. Il visitera également le Musée d’Ataturk et de la Guerre d’Indépendance.
Le prince Albert II se rendra ensuite au Palais présidentiel où il s’entretiendra avec le président de la République de Turquie, Abdallah Gül. A l’issue de cette rencontre, il aura un déjeuner de travail avec le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.
Enfin, mercredi, c'est à Istanbul qu'Albert II continuera sa visite officielle.
Il sera présent à l'ouverture de la journée de rencontres entre les membres de la Chambre de commerce d’Istanbul et de la Principauté.
http://www.nicematin.com/monaco/visite-officielle-en-turquie-pour-le-prince-albert-ii-de-monaco.1042869.html
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68656
TURQUIE/IRAK
L'info vue par la TRT (3)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.
TRT
L’Irak souhaite rétablir de bonnes relations avec la Turquie
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a exprimé son souhait de rétablir de bonnes relations avec son voisin turc.
Dans une déclaration faite à une chaîne télévisée locale, Nouri al-Maliki a fait part de sa volonté de développer de nouveau, des relations normales avec la Turquie, mais sous certaines conditions.
« Il faut respecter l’Irak, ne pas s’ingérer dans ses affaires internes, ne pas violer notre espace aérien, alors nous accepterons avec joie la présence de la Turquie et des entreprises turques en Irak », a déclaré le Premier ministre irakien avant d’ajouter :
« Dans nos relations extérieures, nous ne faisons pas de différence entre les pays en ce qui concerne nos intérêts ainsi que le respect de la souveraineté nationale de l’Irak. Mais la situation changera s’il y a ingérence dans l’une des moindres affaires intérieures de l’Irak. Nous disons à la partie turque ‘Nous vous tendons une main, et un brin d’olivier avec l’autre main’. Nous souhaitons avoir de bonnes relations avec vous. En contrepartie, si vous aussi vous proposez de bonnes relations, alors vous verrez la volonté de l’Irak de mettre fin aux divergences ».
Maliki a expliqué qu’il ne souhaite pas nuire à la Turquie ni aux autres pays voisins, car la situation de ces pays peut mettre en péril la stabilité dans la région, et donc nuire à l’Irak aussi. Si les Etats de la région sont méfiants, cela affaiblira leur système économique, social et politique, et pousser ainsi les Etats faibles à s’affronter, a-t-il dit. Cela ne peut servir que les intérêts des ennemis de ces pays, a souligné Maliki.
Date de l'information : 06 Novembre 2012 09:13
http://www.trtfrancais.com/fr/informations/detail/turquie/1/lirak-souhaite-retablir-de-bonnes-relations-avec-la-turquie/5417
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68654
SECONDE GUERRE MONDIALE/LES NAZIS
Seconde Guerre mondiale : 60 mille documents sur les crimes nazis
Voix de la Russie
Mikhaïl Aristov
1.11.2012, 19:54
Il y a 70 ans, le 2 novembre 1942, la Commission chargée d'enquêter sur les crimes des hitlériens a été créée en URSS. Plusieurs documents, photos et films documentaires ont permis de prouver plusieurs crimes pendant le procès de Nuremberg. Les informations recueillies pendant la Seconde Guerre mondiale conservent leur importance scientifique et publique.
La guerre a causé à l'Union soviétique des pertes énormes. 27 millions de personnes sont mortes. 1710 villes et environ 70 mille villages ont été complètement détruits. Le pays a perdu un tiers de ses richesses nationales. Les pertes subies par l'Union Soviétique pendant la Seconde guerre mondiale ont dépassé toutes les pertes de tous les pays européens pris ensemble. En 1942 quand la Commission extraordinaire d'Etat a été créée, personne n'était encore au courant des crimes horribles commis par les hitlériens sur le territoire de l'URSS, raconte le directeur du Fonds « Mémoire historique » Alexandre Dukov.
« Les soldats de l'Armée rouge traversaient les régions libérées et voyaient les villages brûlés et les immenses fosses remplies de cadavres et plusieurs camps de concentration. Cependant il fallait apporter des preuves documentées et les présenter au tribunal. Le travail de la commission était énorme, parce que les historiens qui étudient la politique d'extermination des nazis se fondent sur ses documents ».
Au fur et à mesure que l'Armée rouge libérait les pays d'Europe, la commission poursuivait son travail. Des rapports sur la Pologne, la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie ont été également présentés pendant le procès de Nuremberg. Aujourd'hui en raison des tentatives de glorifier les collaborationnistes dans les pays Baltes et en Ukraine Occidentale les documents de la commission revêtent une importance non seulement scientifique mais aussi publique, souligne Alexandre Dukov.
« Il s'agit des informations sur les opérations punitives concrètes et sur les crimes concrets. Un anniversaire « tragique » aura lieu au début de l'année prochaine. Il s'agit de l'anniversaire de l'opération punitive organisée par les nazis et leurs complices dans le nord-ouest de la Biélorussie et en Lettonie. Grâce aux documents de la Commission nous savons que les bataillons de la police lettone constituaient la principales force menant ces opérations. Nous savons quelles unités commettaient les crimes. Nous savons combien de villages ont été brûlés, combien d'habitants ont été exterminés et envoyés dans les camps de concentration ».
Environ 60 mille documents recueillis par la commission se trouvent dans les Archives d'Etat de Russie. Plusieurs d'entre eux ne sont pas encore étudiés. De nouvelles découvertes attendent les chercheurs. T
http://french.ruvr.ru/2012_11_01/93200909/
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=68632
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