Durant les 8 années de travail dans ce domaine, nous avons mis en place une méthodologie, basée à la fois sur des simulateurs efficaces et des bancs d’essais en ensoleillement naturel performants, mis progressivement au point au cours de 4 thèses successives.
Nous avons toujours travaillé avec des partenaires industriels, exigeants, et souvent peu communicatifs sur les résultats obtenus en commun. Mais nous avons connu des succès scientifiques et techniques, tant du côté de la validité de nos résultats de simulation que des procédés innovants que nous avons vus réalisés pour le marché automobile.
Nous aurions pu aller plus loin dans le domaine, mais nous aurions sans doute dépassé la frontière entre la recherche et le développement technologique, car les demandes de prestation devenaient de plus en plus nombreuses, avec des propositions émanant de grands groupes industriels (Renault, Delphi, Alsthom…).
Nous avons cessé nos activités dans le domaine de la thermique des habitacles automobiles mi 1998, à la convergence de plusieurs phénomènes :
-
Une montée en puissance de l’accord-cadre entre le Centre d’Energétique de l’Ecole des Mines de Paris et la Direction de la Recherche de Gaz de France, dont j’étais le responsable, qui me prenait de plus en plus de temps ;
-
Une forte implication personnelle dans le développement des systèmes basés sur des piles à combustibles pour la traction automobile ;
-
Un redémarrage prévu des activités de recherche et développement autour des procédés solaires thermiques, auquel je tenais à participer ;
-
Un désengagement des 2 principaux partenaires (TOYOTA et ECIA), à la suite de modification des stratégies industrielles, entraînant des regroupements d’équipes de recherche ;
-
Une volonté de l’établissement parisien du Centre d’Energétique de l’Ecole des Mines de Paris de prendre en main la suite des recherches avec ses propres partenaires.
C’est donc l’équipe de Denis CLODIC, à Paris, qui a repris les activités de recherche dans ce domaine, avec des problématiques plus liées à la climatisation active des habitacles.
Cependant, de ces quelques 8 années passées à participer à la mise au point des innovations avec les industriels du domaine automobile, j’ai retiré de grandes satisfactions, au niveau des résultats concrets obtenus, de la reconnaissance pour l’expertise acquise, et du placement des personnels que j’y ai encadrés.
J’y ai surtout appris l’humilité du chercheur, toujours plein d’idées géniales, devant la dure réalité du monde industriel, avec ses secrets, ses fausses confidentialités, son sens pratique imparable, et ses budgets de recherche parfois généreux, mais toujours très difficiles à obtenir.
Dostları ilə paylaş: |