Dossier cnfrs



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Télédétection


Les radars à antennes à ouverture synthétique(SAR) aéroportés ou plus souvent embarqués sur satellite constituent un outil très utilisé pour de nombreuses applications, notamment d’observation de la terre.
W.Keydel, représenté par M.Chandra, a tenté d’esquisser l’évolution du SAR. Sa conclusion est que l’antenne va devenir le constituant principal dotée des fonctions bi-polarisation et multifaisceau à la réception. La configuration multistatique devrait également être envisagée pour certaines applications. On pourrait compléter ce remarquable exposé en suggérant d’examiner les effets sur la conception de l’antenne de signaux à très large bande et la nécessité d’adjoindre une fonction d’élimination des interférences en direction ; cette fonction-ci nous semble d’autant plus importante que les environnements spectraux des « Services Scientifiques » vont probablement changer.
L’étude des couches en haute altitude de la mésosphère ne saurait se passer de l’emploi de radars VHF (ESRAD à 52 MHz EICAT à 224 MHz , situés au nord de la Scandinavie). Les observations simultanées de ces deux radars devraient permettre d’expliquer les échos provenant de ces régions en hiver [« The nature of VHF radar echoes from the mesosphere » par S.Kirkwood et al.].
Parmi les projets de SAR multimodes et à antenne active, à bord de satellites, signalons celui du RISAT (Radar Imaging Satellite, lancement prévu en 2007) en bande C dont le but est de fournir des données complémentaires de celles obtenues en optique par les satellites IRS [ « Synthetic aperture radar payload of radar imaging satellite (RISAT) of ISRO » par Tapan Misra et al.].
De manière plus générale la fusion de données provenant de capteurs passif et actif associant les propriétés liées respectivement à la température et l’émissivité des corps, d’une part, et à la réflectivité de ceux-ci, d’autre part est largement mise à profit pour identifier les paramètres géophysiques, notamment la salinité des sols [« Fusion of passive and active microwave sensors data for enhancement of geophysical feature » par O.P.N. Calla et al.].

Une session a fait l’objet de mesures à distance par radar, dans diverses bandes de fréquences (HF, VHF, C,…), des propriétés diffractantes et diffusantes de surfaces naturelles, notamment de la mer [« Microwave and HF multi-frequency radars for dual use coastal remote sensing applications » par D.Trizna et L.Xu]. Un des objectifs est d’évaluer le spectre des ondes océaniques et leurs étendues respectives.


Parmi les sessions spécialisées mentionnons celle sur les mesures de la cryosphère (Capteurs passifs et actifs). Nous avons relevé des campagnes de mesures sur plusieurs hivers successifs à l’aide des satellites QUICKSAT, en bande Ku, en vue d’observer les caractéristiques de la couverture neigeuse en train de s’établir puis de disparaître [« Monitoring of snow characteristics in Finland with spaceborne Ku-band scatterometer » par M.Hallikainen et al.]. L’observation des milieux urbains est présentée en majorité par des SAR embarqués sur satellite ou aéroportés [« Potential and limits for reconstruction of buildings » par U.Stilla and al.].
Enfin pour les mesures à l’echelle mondiale de certains paramètres (température de la surface de la mer, humidité des sols, salinité de la mer,…, les dispositifs aéroportés ou embarqués sur satellites ne sont pas toujours les mieux placés [« Application of the new observing techniques for remote sensing of sea surface » par Yu. Karaev and al.]


    1. Conclusion

Du fait de la grande variété des applications commerciales, industrielles ou scientifiques, on constate que toutes les bandes sont, ou vont, être utilisées, y compris les bandes à fréquences élevées (> 30 GHz) d’autant plus que pour ces dernières les technologies micro-ondes et optiques offrent la possibilité de performances accrues et à coût se réduisant peu à peu.


Sans surprise, on observe l’évolution vers plus de travaux sur la compatibilité, indispensable à la conception de nouveaux systèmes.
En outre, on peut constater des performances nouvelles grâce aux perfectionnements technologiques des semi-conducteurs appliqués aux antennes, notamment dans les bandes de fréquences hautes, voire en optiques comme cela a été illustré lors de la session très intéressante consacrée aux dispositifs optiques (Commission D).
Grâce à ces technologies nouvelles, d’une part, et aux modèles numériques de plus en plus perfectionnés, d’autre part, on pourrait prévoir, à terme, une redistribution des applications dans le spectre pour une meilleure efficacité spectrale, mais ceci suppose une évolution considérable à l’UIT.



  1. Activités administratives

Trois réunions d’organisation de la Commission F de l’URSI se sont succédé rassemblant les Présidents nationaux sous la présidence de Martti Hallikainen.


Conformément aux statuts de l’URSI, Piotr SOBIESKI (Belgique) a pris la suite de M.Hallikainen.

Deux Vice-Présidents ont été élus :



  • Madhukar CHANDRA (Allemagne)

  • Milos MAZANEK (République Tchèque).

Les discussions ont porté sur :



  • les manifestations pouvant être parrainées par la Com F, d’ici la prochaine AG,

  • la représentation effective de la Com F dans les congrès,

  • les publications dans le RSB et autres revues.

A noter que durant les trois années écoulées depuis l’AG à Maastricht, seulement deux articles ont été publiés au titre de notre commission dans le RSB ; une moyenne de quatre est fort souhaitable.
Ne pas hésiter à contacter notre nouveau Président Piotr Sobieski pour les sujets ci-dessus et ne pas oublier que le RSB reçoit volontiers les comptes rendus de congrès faits par les Représentants de notre Commission.


Commission G : Radioélectricité ionosphérique et propagation



  1. Participation à l’Assemblée Générale de New Delhi

Lors de l’Assemblée Générale de New Delhi, trois sessions ont été présidées ou co-présidées par des membres de la commission G :




  • Session GHJ: “Novel Ground-based radio techniques for studying the Sun-Earth plasma environment” (Ch. Hanuise)

  • Session G02 : « Ionospheric efects on radio systems » (P. Lassudrie-Duchesne)

  • Tutorial GT : “Radar imaging” (Ch. Hanuise)

Par ailleurs, Ch. Hanuise, actuel président de la commission G de l’URSI, a été désigné comme représentant officiel de l'URSI au bureau du SCOSTEP (Scientific Committee for Solar Terrestrial Physics). P. Lassudrie-Duchesne a été reconduit dans ses fonctions au sein du SCT.


3- Activités de recherche
L’AG de New Delhi a vu une confirmation des tendances qui s’étaient dessinées lors de la précédente AG de Maastricht : Alors que les activités de modélisation associées aux moyens de mesures existant dans les zones de hautes latitudes (Eiscat, Superdarn) se sont poursuivies, de nouvelles applications se développent et ont une forte incidence sur les recherches dans ce domaine :

  • Etudes d’accompagnement du système européen de navigation par satellite Galileo.

  • Poursuites, aux États Unis et en Europe de programmes d’études liés à la météorologie de l’espace.

  • Poursuite des études sur le couplage électromagnétique entre la lithosphère et l’ionosphère, en particulier pendant les périodes d’activités sismiques.



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