Labellisation « IMU » 2013
pour opérations de recherche et de valorisation
Fiche descriptive
A retourner à imu_pilotage@liris.cnrs.fr
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Titre de l’opération de recherche ou de valorisation
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VEL’INNOV
Les vélos en libre service automatisé. Un système sociotechnique innovant et ses appropriations sociales
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Dates
Début - Fin
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01/02/2013
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31/01/2016
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Type d’action
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Projet ANR Programme Sociétés Innovantes
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Responsable scientifique
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Nom, Prénom
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Fonction
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RAUX, Charles
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IR CNRS
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Laboratoire
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Téléphone
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Mail
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LET
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0472726454
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charles.raux@let.is-lyon.cnrs.fr
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Chercheurs impliqués
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Charles Raux, Bruno Faivre d’Arcier, Nicolas Ovtracht, Alain Bonnafous (LET) Luc Merchez (EVS, Biogéophile), Marie Vogel, Isabelle Mallon (CMW), Céline Robardet, Jean-François Boulicaut, Marc Plantevit (LIRIS, INSA), Pierre Borgnat, Patrice Abry, Patrick Flandrin, Pablo Jensen (Labo. de Physique, ENS-Lyon), Martin Trépanier, Catherine Morency (Ecole Polytechnique de Montréal)
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Partenaires académiques
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CNRS, LET (Université Lyon 2), Centre Max Weber (ENS-Lyon et Université Lyon 2), EVS (ENS-Lyon), LIRIS (INSA), Labo. de Physique (ENS-Lyon), Ecole Polytechnique de Montréal
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Partenaires praticiens
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Grand Lyon
JCDecaux-Cyclocity (opérateur de VLS)
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Présentation de l’opération de recherche ou de valorisation
36 mois
L’innovation étudiée dans ce projet est celle des services de location automatisée de véhicules en libre service en ville, en trace directe1. L’analyse s’appuie sur le service de location de vélo en libre service (VLS) dénommé Vélo’v®, en opération à Lyon depuis mai 2005. Ce service2 a été mis en place, à grande échelle et de façon pionnière par la communauté urbaine de Lyon (le Grand Lyon) et l’opérateur JCDecaux (qui propose ce service sur la base du concept Cyclocity®, autour duquel plusieurs brevets ont été déposés). Depuis, les systèmes de location de bicyclettes en milieu urbain connaissent un succès majeur. En témoigne la forte accélération du nombre d’installations et du volume total des flottes de VLS à partir de 2007 : le système Cyclocity est aujourd’hui installé dans 67 villes en France – dont Paris avec Velib’ –, en Europe, en Australie et au Japon3 ; dans le monde, tous opérateurs inclus (publics ou industriels), on est passé de 5 programmes avec une flotte de 4 000 bicyclettes au début des années 2000, à 375 programmes avec une flotte totale de 236 000 bicyclettes aujourd’hui (Midgley, 2011). En outre, le succès de ce concept amène à l’étendre au cas de voitures particulières en libre service (Autolib’-Paris avec 3 000 voitures électriques déployées à partir de fin 2011 dans le cœur dense de l’agglomération parisienne, Car2Go à Lyon avec 200 Smart disponibles depuis fin 2011).
Les systèmes de VLS urbains préfigurent des mutations sans précédent des mobilités et urbanités contemporaines. Cette innovation, qui s'apparente à un transport public individuel, fait de l'usager le producteur de son déplacement et le co-producteur de l'évolution de l'innovation. Son succès public donne lieu à des besoins forts en termes de connaissance, selon des visées diverses – planification, gestion opérationnelle, évaluation de l'action publique et analyse des mutations sociales. VEL’INNOV vise à saisir conjointement les différentes dimensions de cette innovation (envisagée comme un système sociotechnique à spécifier), à analyser les modalités de son appropriation sociale et à en modéliser les usages effectifs.
VELINNOV répond essentiellement à trois grands objectifs scientifiques :
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La caractérisation du système de vélos en libre service comme système socio-technique évolutif et sa modélisation, à partir d’un dispositif d’analyse original et pluri-disciplinaire.
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l’analyse des modes d’appropriation individuels et collectifs de cette innovation socio-technique, et des mutations des pratiques et des représentations qui l’accompagnent.
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le troisième objectif scientifique est d’ordre méthodologique, puisqu’il s’agit, sur cet objet particulier, d’élaborer un ensemble d’outils et de méthodes statistiques fondés sur l’analyse des systèmes complexes et de mettre en place un dispositif spécifique de collaboration interdisciplinaire. Il nous semble clair que de telles avancées pourront alors être réinvesties pour l’étude d’autres systèmes (VLS au autres).
Sur le plan scientifique, on s’attend à produire un corpus de connaissances, d’une part sur les modes d’appropriation des VLS et les changements induits en matière de mobilité quotidienne, d’autre part sur le fonctionnement des systèmes de VLS. En outre, seront développés un ensemble de méthodes et outils, théoriques et pratiques, fondés sur l’analyse des réseaux et systèmes complexes, à partir de l’étude d’un tel système de VLS. Plus généralement, on s’interrogera sur les éléments de prospective que l’on pourra inférer de ces analyses des modes d’appropriation et des mutations structurelles potentielles induites par le système de VLS, aux plans des comportements individuels comme de la structuration temporelle et spatiale de la ville.
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Positionnement de cette opération dans la stratégie d’IMU (notamment en termes de pluralité scientifique)
L’originalité de ce projet de recherche réside dans l’intention de caractériser le système Vélo’v comme système sociotechnique dans ses diverses dimensions, à partir d’un corpus de données exceptionnel et selon des perspectives d’analyses disciplinaires complémentaires (sociologie, économie, analyse des systèmes complexes, traitement du signal, analyse statistique ou informatique, géographie) et articulées. Vel’innov devrait ainsi contribuer à produire des connaissances dans les champs disciplinaires mobilisés (analyse des pratiques de mobilités urbaines, analyse des systèmes complexes, géographie, économie) et apporter une contribution scientifique spécifique par la coordination autant que possible à chaque étape de la recherche (problématisation, corpus, analyse, écriture scientifique et restitution publique) des perspectives disciplinaires.
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Retombées envisagées selon la nature de l’opération
Collaborations, communication, nouveaux partenariats, avancées scientifiques, réseaux… POUR l’équipe et/ou les partenaires participants
Les retombées attendues du présent projet de recherche sont nombreuses.
Sur le plan scientifique, on s’attend à produire un corpus de connaissances d’une part sur les modes d’appropriation des VLS et les changements induits en matière de mobilité quotidienne, d’autre part sur le fonctionnement des systèmes de location de bicyclettes en libre service. En outre, sera développé un ensemble de méthodes et outils, théoriques et pratiques, fondés sur l’analyse des réseaux et systèmes complexes, à partir de l’étude d’un tel système de VLS.
Un système tel que Vélo’v participe aussi à l’essor de l’automatisation dans l’accès aux données sur les mouvements, les itinéraires, les trajets (via les systèmes d’enregistrements, mais aussi via les GPS présents dans les véhicules ou les téléphones mobiles). Toute innovation dans la représentation de ces données en mouvement (cartographie animée) permettrait de mieux comprendre la fourmilière urbaine, et mieux prendre en compte les rythmes du quotidien dans l’aménagement et les politiques de transport urbains.
Les retombées pour le Grand Lyon et ses problématiques de « monitoring urbain » – qui fait part de sa totale collaboration pour l’accès aux données – sont évidentes en ce qui concerne sa politique de déplacements, au plan des connaissances qui seront acquises sur les usages et les usagers, et des outils de modélisation produits. En outre, concernant le partenaire industriel (Cyclocity), les résultats de la recherche exploratoire et prospective sur les usages et les usagers viendront, en complément de la R&D technique qu‘il effectue, s’insérer utilement dans sa stratégie industrielle.
En outre, les modèles, les méthodologies et une partie des résultats obtenus pour le Grand Lyon seront transposables à l’étude d’autres villes (notamment d’autres grandes villes comparables au Grand Lyon). Les avancées sur la connaissance de ce système VLS (le premier à cette échelle dans le monde) aboutiront à des outils de simulation, capables de prévoir les usages en fonction du déploiement initial, mais aussi capables de proposer une optimisation spatiale du système en fonction des caractéristiques socio-spatiales de la ville et des potentiels usagers. Sans forcément prendre une forme logicielle aboutie, un tel prototype pourrait être utile aux collectivités territoriales souhaitant s’engager sur la voie des systèmes VLS, ou aux agglomérations se posant la question d’un redéploiement du système.
Enfin, d’autres systèmes de mobilité urbaine reposant sur la location de véhicules se développent (notamment AutoLib’ à Paris, Car2Go et Autolib’ à Lyon). Les travaux méthodologiques et appliqués entrepris dans ce projet seront susceptibles de servir de socle (et de référence) à l’étude de ces services émergents.
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Valorisation IMU proposée
Impact pour IMU : apports pour la communauté académique et praticiens
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Détails des modalités de valorisation IMU
Un séminaire final de rendu sera organisé pour rendre les résultats accessibles à une large audience professionnelle dans les collectivités locales, avec la collaboration du Grand Lyon.
Les résultats de la recherche, tant sur le plan des connaissances que sur le plan méthodologique donneront lieu à dissémination sous différentes formes : des communications aussi bien dans les conférences disciplinaires spécialisées habituelles des laboratoires partenaires que dans les conférences interdisciplinaires ; des publications dans des journaux scientifiques à comité de lecture, les publications interdisciplinaires communes étant privilégiées.
Au-delà de cette politique de valorisation scientifique habituelle pour les partenaires, les résultats de cette recherche pourront être diffusés vers la société, notamment les autorités locales organisatrices de transport et les milieux techniques des collectivités locales et du ministère en charge des transports. De ce point de vue, le Labex « Intelligences des mondes urbains » auquel plusieurs membres du consortium appartiennent sera un lieu de dissémination et d’échange privilégié, notamment via son atelier 3 « Mondes Possibles, Eco-technologies, Mutations Sociales et Economiques ».
L’implication d’IMU est attendue à travers la facilitation des échanges et la dissémination des résultats dans le cadre de ses ateliers ou séminaires
La labellisation de ce projet ANR, monté par des chercheurs/équipes membres d’IMU, participera de la visibilité des travaux de ses membres et de la valeur ajoutée du Labex.
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Budget global de l’opération
Coût complet : 1 748 881 €
Aide ANR (décision du 27/02/13) : 293 675 €
Abondement pôle de compétitivité LUTB : 16 285 €
Aucune aide financière n’est demandée à l’IMU.
IMU – Fiche Action à labelliser 2013 Page
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