Le journal du cnrs numéro 21 Avril 2008


Organisation : Les bienfaits de la démarche qualité



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Organisation : Les bienfaits de la démarche qualité


Omniprésent dans le secteur industriel, le concept de démarche qualité est de plus en plus adopté par le monde de la recherche. Illustration avec des projets menés au sein de laboratoires du CNRS. Jusqu'à la fin des années 1990, deux mots, sitôt prononcés, jetaient fatalement un trouble dans le Landernau de la recherche publique : démarche qualité. Venue du monde de l'entreprise où elle sert depuis des décennies à optimiser toutes les étapes de la fabrication d'un bien via l'adoption de normes nationales ou internationales, cette notion alimentait la crainte d'une avalanche de paperasserie et d'un productivisme contraire à l'indispensable liberté des chercheurs. Les mentalités ont bien changé. La qualité fait désormais partie intégrante de très nombreux projets développés au sein d'organismes de recherche comme le CNRS, et ce toutes disciplines confondues. La mise en place d'un système de management de la qualité permet en effet de « garantir, d'une part, l'intégrité, la traçabilité et la reproductibilité des données produites au cours de la recherche et, d'autre part, une organisation plus compétitive, plus fiable et plus transparente qui donne confiance aux partenaires », dit Nathalie Pasqualini, administratrice du Centre d'étude d'agents pathogènes et biotechnologie pour la santé (Unité CNRS / Universités Montpellier 1 et 2) et qualiticienne. Sans compter que chercheurs, étudiants et post doctorants restent de moins en moins longtemps dans un même laboratoire. « Ils doivent donc avoir facilement accès au savoir-faire de l'unité où ils sont affectés. Et lorsqu'ils partent, le savoir-faire qu'ils ont eux-mêmes créé doit être conservé et accessible par d'autres. Le problème est identique pour le transfert des compétences lorsqu'une personne part à la retraite, par exemple », renchérit Henri Valeins, responsable de la politique qualité du Centre de résonance magnétique des systèmes biologiques (CRMSB) (Unité CNRS / Université Bordeaux 2) et animateur du réseau «Démarche qualité en recherche » (En ligne : www.rmsb.u-bordeaux2.fr/wikiQualite/) rattaché à la Mission des ressources et compétences technologiques du CNRS (La MRCT est une unité propre du CNRS). Comment déployer une démarche qualité ? Tout commence par une série de réunions au cours desquelles, sous la houlette d'un responsable qualité nommé en interne et épaulé au besoin par un consultant extérieur, l'équipe décortique la manière dont fonctionne le laboratoire, identifie ses points forts et ses faiblesses et dresse une liste d'objectifs à atteindre, tant sur le plan technique qu'administratif. Place, ensuite, à la constitution de groupes de travail thématiques et à l'élaboration d'une nouvelle organisation accompagnant et soutenant le projet scientifique. « Lors des premières étapes forcément chronophages, l'essentiel est que l'intérêt de la démarche soit compris et accepté par tous, chercheurs, ingénieurs, techniciens, et administratifs. Chacun doit se sentir impliqué et se convaincre que les actions qui vont être engagées seront rapidement utiles, utilisables et utilisées », commente Henri Valeins. Et d'expliquer que la restructuration du CRMSB autour d'une équipe unique au lieu de trois équipes et huit groupes thématiques, une meilleure communication interne et un accès simplifié à l'information scientifique, technique et administrative, ont permis à l'unité de gagner en visibilité et d'augmenter le nombre de contrats ANR. Et s'il faut compter i8 à 24 mois, en moyenne, pour constater les bénéfices d'une démarche qualité dans un labo, celle-ci obéit à « une logique d'amélioration continue », insiste Nathalie Pasqualini.

Philippe Testard-Vaillant

Contact :

Henri Valeins, henri.valeins@rmsb.u-bordeaux2.fr



Nathalie Pasqualini, nathalie.pasqualini@univ-montp1.fr

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Antarctique : Un paradis pour les astronomes


Un site terrestre dénué de toute pollution, lumineuse comme industrielle, bénéficiant de conditions atmosphériques exceptionnelles, voilà un paradis d'observation que cherchent depuis longtemps les astronomes et astrophysiciens. Et pour la centaine de spécialistes du réseau européen Arena (Antarctic Research a European Network for Astrophysics réunit 22 partenaires (laboratoires de recherche, agences polaires et industriels) issus de 7 pays européens et d'Australie), ce site exceptionnel se trouve à la station franco-italienne Concordia (Concordia est gérée par l'Institut polaire français Paul-Émile-Victor (Ipev) et par l'institut italien PNRA) située au Dôme C à 3233 mètres d'altitude au beau milieu de l'Antarctique. Ce réseau, créé en 2006 et financé pour 4 ans par la Commission européenne, avait pour objectif de qualifier le site du Dôme C et d'étudier la mise en œuvre de programmes d'astronomie et d'astrophysique. Nicolas Epchtein, du Laboratoire Hippolyte-Fizeau (Unité CNRS / Université de Nice / Observatoire de la Côte d'Azur) à Nice et coordonnateur du réseau, revient sur les conclusions de leurs études, récemment publiées sous forme de feuille de route (Cette feuille de route est en ligne : http://arena.unice.fr/IMG/pdf/100126AR ENA_EUROPEAN_VISION.pdf) : « C'est un site unique pour l'astronomie ! La transparence de l'atmosphère est idéale pour l'étude de la formation des étoiles et des galaxies lointaines dans l'infrarouge et le domaine submillimétrique. De même, les faibles turbulences atmosphériques offrent des images de qualité pour la détection d'exo planètes, par exemple. » En conséquence, la Communauté européenne doit se mobiliser pour la construction d'un observatoire au Dôme C. Le rapport préconise également la fabrication de nouveaux instruments plus adaptés aux températures hivernales, autour de – 8o ° C. Parmi les gros projets, il y a Aladdin, un interféromètre constitué de deux télescopes des mètre positionnés sur un anneau de 40 mètres de diamètre ; PLT, un télescope infrarouge de 2,5 mètres qui pourrait être installé sur une tour de 3o mètres ; ou encore AST, un radiotélescope submillimétrique de 25 mètres. L'une des difficultés majeures à résoudre étant le transport du matériel sur le site, accessible uniquement l'été et au prix de transbordements difficiles. Enfin, Nicolas Epchtein nous rappelle qu'« aujourd'hui, des pays comme la Chine et les États-Unis développent des stations avec des projets comparables sur le continent antarctique. Pour être concurrentielle dans la prochaine décennie, la station se doit d'être européenne, avec différents partenaires qui se partageront le coût du projet, estimé entre 5o et 100 millions d'euros. L'implication des agences polaires, des ministères de chaque pays et le soutien de l'Observatoire européen austral ( ES O) sont également indispensables pour la mise en œuvre de nos préconisations ».

Marion Papanian

Contact : Nicolas Epchtein, nicolas.epchtein@unice.fr

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