Les présents textes traitent principalement du Népal, de l'alpinisme, de l'himalayisme



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GENERALITES :


VOCABULAIRE CONCERNANT LES SEISMES.

En italique, figurent des mots qui sont expliqués dans le cours du texte.


COLLISION. SUBDUCTION ET SURRECTION. Deux plaques tectoniques entrent en collision, la plaque la plus lourde se glisse sous l’autre, ce phénomène est nommé subduction , la plaque la plus légère est soulevée, ce phénomène est nommé surrection. Tous les reliefs du Népal, des collines Mahabharat, Churia, Siwalik… (qui sont situées au droit de la zone de contact entre les plaques indiennes et tibétaines) au Grand Himalaya ont ainsi été créés. Ils sont appelés : reliefs de collision. Dans notre cas c’est la plaque australo-indienne qui s’enfonce sous la plaque euro-asiatique (Tibet).
EPICENTRE. Point à la surface de la terre qui est situé au dessus du foyer du séisme.
ECHELLE DE MERCALLI ET DE RICHTER. L’échelle de Mercalli est descriptive, elle indique ce qui se produit lors d’un séisme : <>. L’échelle de Richter est quantitative, elle classe les séismes en fonction de leur magnitude. On dit par exemple d’un séisme qu’il est de force 5,3
FOYER. Lieu à l’intérieur des terres où se produit la dislocation des roches (voir citations).
GEOPHYSICIEN. Physicien du géo, spécialiste des sciences de la terre, des sols, des mouvements des sols… (théories, recherches…).
GEOTECHNICIEN. Spécialiste des applications pratiques des techniques se rapportant aux sols. Dans le cas de nouvelles constructions, après avoir effectué une campagne de sondages sur le site, il dresse, pour le bureau d’études de la structure, les coupes géologiques et il précise les caractéristiques descriptives et mécaniques du sol d’assise : résistance des couches rencontrées, valeur des tassements de ces couches sous l’effet du poids de la construction, angle de talus naturel des terrains en pente, voire hydrologie du site…

MAGNITUDE. Chiffre indiquant la quantité d’énergie libérée par un séisme, il exprime la puissance de ce séisme.
PLAQUE TECTONIQUE. La croûte terrestre visible ou noyée au fond des océans est découpée en plaques dites tectoniques (ou lithosphériques) de grandes dimensions. On distingue ainsi la plaque euro-asiatique, la plaque africaine, la plaque australo-indienne … Ces plaques, flottant sur un magma pâteux se déplacent, ce qui explique qu’elles peuvent entrer en collision.
SISMOLOGUE (séismologue). Spécialiste des séismes.
SISMOGRAPHE (séismographe). Appareil permettant d’enregistrer l’intensité des séismes (magnitude).
TREMBLEMENTS DE TERRE ou séismes ou secousses telluriques.
WEGENER. Météorologue allemand qui a proposé à un cénacle de spécialistes sceptiques la théorie des plaques tectoniques mobiles.
QUELQUES CHIFFRES SE RAPPORTANT AUX SEISMES.

- Le mardi 7 janvier 1995 à 5h45, un tremblement de terre a secoué la région de Kobé et d’Osaka… La secousse a duré 20 secondes. Plus de 5.500 morts et 35.000 blessés ont été recensés. 18.0000 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés. 300.000 personnes se sont retrouvées sans toit.

- Le séisme de El Asman a entraîné la mort de 28.000 personnes.

- Le séisme de Yungay libéra une poche d’eau glaciaire qui a été à l’origine d’un énorme glissement de terrain qui a enseveli te ville : 15.000 morts.

- La durée des mouvements des plaques se chiffre en millions d’années. L’Inde s’est détachée de l’Afrique il y a 70 millions d’années. La collision Inde Tibet a eu lieu il y a environ 50 millions d’années.

- Valeur des déplacements des plaques tectoniques : les déplacements annuels se chiffrent en centimètres. Exemple : la plaque australo-indienne se déplace vers l’Asie centrale à la vitesse de 5,4 cm par an, 1/10 ème de mm par jour, 54 m par siècle !

- Disparition des terres. Supposons que chaque année 3 cm de terres indiennes s’enfoncent sous le Tibet. Supposons que la longueur frontale de l’Himalaya indien égale 3.000 km. La surface des terres << perdues >> est de 90.000 m2/an : 9 ha ! Dans ce pays, la superficie d’une grande exploitation agricole !

- Calcul d’énergie. Comparer l’énergie dissipée lorsqu’un véhicule de une tonne roulant à 100 km/h percute un mur avec celle dépensée par une tranche de continent pesant un milliard de tonnes avançant de 3 cm par an lorsqu’elle entre en collision avec un autre continent.
VOCABULAIRE SE RAPPORTANT AUX CONSTRUCTIONS.

BETON, BETON ARME. Un béton est constitué de ciment, de sable, de gravier et d’eau. Le béton ayant une résistance à la traction relativement faible on lui rajoute, à des emplacements parfaitement définis, des barres d’aciers (armatures), soigneusement calculées, qui équilibrent ces efforts de traction, on obtient du béton armé. Ces barres d’acier permettent aussi d’assurer entre les éléments de l’ossature d’un édifice des liaisons efficaces, c’est pourquoi le béton armé se prête parfaitement à l’exécution de constructions parasismiques.
CONTRAINTES. Rapport d’une force (exemple : charges permanentes : poids propre des éléments porteurs plus poids morts des matériaux n’ayant aucune fonction dans la résistance, plus charges d’exploitation ou surcharges : poids des personnes, du mobilier, des équipements, des véhicules, plus les efforts dus au vent, aux séismes…) à la surface de la structure (ossature) qui la supporte. Une contrainte s’écrit : Ce = F / S. Dans le présent document elles sont exprimées en kilo par cm2. Il faut distinguer les contraintes de rupture qui entraînent la destruction de l’élément et les contraintes admissibles qui sont adoptées pour le calcul des éléments.
FONDATIONS. Elles sont constituées par des élargissements des éléments verticaux d’une ossature. Exemple comparatif : un montagnard fixe des raquettes ou des skis sous ses pieds pour ne pas enfoncer dans la neige. On nomme longrines des poutres en fondations.
FORCES. Dans une construction elles se présentent sous forme de tractions, de compressions (pressions), de cisaillements.
MACONNERIES. Ce sont les éléments qui constituent le gros œuvre (qui se différencie du second œuvre : menuiseries, plomberie, électricité, peintures…) d’une construction : ossature, murs de façade, murs intérieurs… Parmi ces maçonneries on distingue les murs porteurs et les murs de remplissage (supportés par l’ossature). Les maçonneries sont réalisées en béton, en béton armé, en pierres, en briques, en blocs de béton préfabriqués… Le présent texte concerne essentiellement le gros œuvre.
SOL D’ASSISE. Surface du sol sur laquelle s’appuient les fondations.
STRUCTURE. Elle est constituée par les éléments porteurs verticaux et horizontaux en élévation : poteaux, murs porteurs, poutres, chaînages horizontaux et verticaux, planchers…
SUPERSTRUCTURE. Ce mot désigne les éléments coiffant l’édifice : charpentes, planchers formant terrasses, mais on applique parfois ce mot aux éléments porteurs en élévation.
UNITES DE MESURE. Il faudrait normalement adopter pour quantifier les forces et les contraintes les unités du S.I., Système international : mètre, newton, pascal… mais ce texte étant destiné à des non-spécialistes le kilo pour les forces et le kilo par cm2 pour les contraintes, sont utilisés.
CITATIONS.

Texte du National Seismological Center, department of Mines and Geology.



Compte tenu du contexte géologique et démographique de la vallée de Kathmandu ainsi que de l’état de ses infrastructures urbaines, une catastrophe sans précédent est à redouter lorsqu’un séisme encore plus important que celui qui s’est produit en Turquie en août 1997 ( magnitude 7,2 ) se produira… Le séisme majeur, de magnitude supérieure ou égale à 8, aura lieu à faible profondeur : 20 à 30 km. La secousse durera plusieurs minutes. On s’attend à un séisme engendrant un déplacement de plusieurs mètres, affectant une zone de plusieurs centaines de km2, des montagnes du Nord jusqu’à la plaine du Téraï… Dans les régions comportant des reliefs, le séisme va provoquer de nombreux glissements de terrain et des chutes de pierres instables… Au moins 60 à 70% des édifices et bâtiments de la vallée seront très endommagés ou détruits. L’aéroport international sera hors de service. Les routes d’accès à la vallée seront également hors de service… Les canalisations seront coupées, ainsi que les lignes électriques et téléphoniques ; il n’y aura donc plus d’eau, plus d’électricité, plus de téléphone, pendant plusieurs jours à plusieurs semaines. Des incendies risqueront d’éclater aux quatre coins de la ville… Des épidémies dues aux très mauvaises conditions sanitaires apparaîtront d’autant plus vite en période de mousson… Des pillages et des violences seront forcément à redouter.
Récit d’un témoin du séisme survenu à Mexico en 1985 qui a tué 35.000 personnes. Au cours de ce séisme 412 immeubles se sont effondrés.

Je suis comme dans la cabine d’un voilier en pleine mer, par gros temps, avec tangage et roulis… impossible de rester debout sans se cramponner au mur ou au lit. Par la fenêtre de mon hôtel, le spectacle est terrifiant. Les voitures en stationnement avancent, reculent, s’entrechoquent. Les fils électriques se tendent, se distendent, ou ils cassent dans des gerbes d’étincelles… Mais le pire, ce sont ces immeubles de 12 à 14 étages qui nous entourent et se balancent de gauche à droite avec une amplitude de plusieurs mètres. L’hôtel penche à gauche, l’immeuble voisin penche à droite, ils se heurtent… Un gratte-ciel tangue de quatre mètres en avant, puis de quatre mètres en arrière… et s’aplatit comme un mille feuilles.
PREVISION DES SEISMES

Malgré d’intenses recherches, il est encore impossible de prévoir la date à laquelle un séisme va se produire. On ne peut que se fier au dicton :



Dans une région de séisme, plus est ancienne la dernière catastrophe, plus proche est celle qui va survenir.


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