ROLE DE L’ U.I.A.G.M :
L’auteur était ami avec Claude Rey, promoteur et un temps président de l’U.I.A.G.M. Il l’avait quelque peu remplacé dans une expédition en 1979 et ils s’étaient rapprochés lors de la mort de leur ami commun, le guide Jean Louis Georges. Ils avaient échangés de nombreux courriers lorsque l’auteur, ayant réaffirmé la nécessité de former rapidement des guides népalais, avait été amené à critiquer certain point de vue jusque là admis comme chose évidente. Puis ils s’étaient rencontrés lors du dernier voyage de l’auteur en France, à Grenoble, en 2006. L’auteur lui avait demandé de ne pas avoir l’esprit trop jacobin, d’adapter les connaissances des guides népalais à leur milieu. Il lui avait dit le ridicule de l’épreuve de ski pour ces guides. Il n’y avait pas, à sa connaissance, d’épreuve de natation, sinon il lui aurait demandé si un guide sherpa devait plonger au secours de son client tombé dans les eaux infernales de l’Imja kola lorsqu’elle se rue dans les gorges sous Phunki Tanka. Par contre, il lui avait, avec perfidie, suggéré d’ajouter une épreuve de résistance à l’altitude pour les guides étrangers qui viennent pratiquer en Himalaya. Claude Rey avait admis ces points de vue. Il avait promis à l’auteur de prendre contact avec les Slovènes et les autres formateurs pour fédérer toutes les actions.
Indiquons aux grincheux, qualificatif que Claude Rey adressait à ceux qui voulaient que les guides népalais aient le même niveau que ceux de l’U.I.A.G.M., qu’il serait triste qu’un jour le Népal rejette toute intervention étrangère, qu’il déclare, étant maître chez lui, vouloir créer son propre corps de guides. Qu’ayant fait, il refuse l’accès à des guides venus d’ailleurs au prétexte qu’ils n’ont pas satisfait à une épreuve de résistance à l’altitude et que ses propres guides n’allant jamais exercer dans d’autres pays il ne voyait pas pourquoi il accepterait chez lui des guides étrangers.
AUJOURD’HUI :
Grâce à l’efficacité du guide Patrick Magnier de la fondation Petzl, à son désintéressement, les choses ont bien avancé. J’apprends qu’il a contacté de nouveaux responsables : Jean Hannequin professeur guide chargé du Népal que je connais déjà, Alexis Mallon président de l’U.I.A.G.M. Tous seraient désireux de faire avancer rapidement les choses. Restera à bousculer l’inertie de la N.M.A., des responsables du Ministère du tourisme, à contrer leur tendance à surfacturer leurs prestations, à changer leur aberrante politique qui inspire le choix des stagiaires ! Faudra-t-il que les Occidentaux se passent de leur collaboration et ne fasse appel à eux que pour la délivrance des diplômes ?
Katm. 5.2008.
- Des difficultés au sein de la N.M.A. qui ont pour cause le mode de gestion passé de cet organisme et les opinions politiques divergentes des membres s’ajoutent aux difficultés exposées dans cet article. Si les maoïstes prennent le pouvoir, vont-ils mettre en place leurs hommes ? Modifier ou supprimer la N.M.A. et créer un autre organisme ? Son mode de financement par des sommes correspondant à des Droits sur des sommets d’altitude mineure alors que le Ministère du tourisme s’attribue les sommes pour les Droits sur les sommets importants est curieux. Quelle sera leur politique en matière de formation ? Accepteront-ils l’intervention de professionnels étrangers ? Les maoïstes ont déclaré ne pas désirer d’interventions étrangères. Question première : Veulent-ils avoir rapidement un corps de guides népalais ?
- Des stages Petzl pour former les guides de fait sont prévus en août 2008, mais la question qui soudain se pose est : y aura-t-il des stagiaires ? La N.M.A. n’a réussi à trouver dans le Khumbu que deux jeunes qui sont intéressés ! Sic et no comment. Des jeunes guides du Khumbu auraient répondu : << Nous venons si on nous paye le voyage >>. Mentalité qui en dit long sur l’état d’esprit qui règne dans les régions touristiques dans lesquelles on remarque un certain enrichissement des populations. Cet état d’esprit existait déjà lorsqu’avec Danzi et Marc Givry nous avons fait réaliser l’électrification du village de Pangbotché. La seule personne qui a participé à ces travaux est mon beau-frère Mingma, personne, aucun habitant du village n’a accepté de participer, de donner le moindre coup de pioche, d’effectuer le plus petit portage !
- Les stages ont eu lieu, une quinzaine de stagiaires par cycle l’ont suivi. Parmi eux un Sherpas de Khundé ( Khumbu ) Qui a déclaré : << D’autres Sherpas seraient venus s’ils avaient été prévenus >>. Les autres venaient du Solu, certains avaient gravi six fois Sagarmatha avec des clients !
En résumé la formation de guides népalais pourrait s’inspirer des principes suivants, écrits dans l’ordre de priorité :
- 1°) Coordonner les interventions des formateurs actuels : Américains, Français, Slovènes… Qui établiraient ensemble un programme commun. Le guide écrit et édité par Petzl pouvant servir de canevas. Rôle évident de l’U.I.A.G.M.
- 2°) Former en quelques semaines des véritables guides népalais choisis dans la masse des guides de fait et de la N.M.I.A.
- 3°) Former quelques moniteurs choisis parmi les meilleurs de ceux qui ont réussi le stage de guides.
- 4°) Continuer, avec ces nouveaux instructeurs népalais, la formation de guides de fait et de porteurs d’altitude. Il faut abandonner le principe de formation d’élèves ( recrutement !) n’ayant aucune pratique de la haute montagne et qui s’arrêtent au basic au à l’advenced course.
Il est aussi possible de créer une véritable école de guides. S’inspirer des écoles françaises type Chantal Mauduit. La durée de la formation étant courte, les coûts par élèves seraient faibles. Financement des élèves par sponsors étrangers, intervention de l’E.N.S.A., du C.A.F., de la F.F.M. mais surtout de l’U.I.A.G.M. Rôle à jouer par les revues spécialisées.
Parallèlement à tout cela, tâche de l’E.N.S.A. me semble-t-il, la rédaction de conventions collectives donnant la définition d’un guide de haute montagne et celle d’un guide de marche nommé chez nous un accompagnateur en montagne. Le distinguo est mal connu des agences népalaises. Le texte pourrait être inclus dans la brochure Petzl sur la formation d’un guide de haute montagne.
Vous n’êtes pas attirés par l’himalayisme gnian gnian, les 8000 par des voies normales sur fréquentées. Vous recherchez de beaux itinéraires sur des pics situés hors des massifs connus. Lisez :
SOMMETS DU NEPAL. Les plus belles ascensions.
De Jean Hannequin et Paul Grobel, tous deux sont guides de haute montagne.
Editeur Glénat.
Livre écrit en français.
Et
TREKKING AND CLIMBING IN NEPAL.
De Steve Razzetti et Victor Saunders.
Editeur New Holland
Livre écrit en anglais.
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