Admission par l’Etat :
Ecole polytechnique fédérale de Lausanne
Rapporteurs : M. BRUNET, M. MARTIN, M. COMPTE, M. GARNIER
L’évaluation a été faite dans le cadre d’une mission effectuée conjointement par la Commission des titres d’ingénieur et l’Organe d'accréditation et d'assurance qualité des hautes écoles suisses (OAQ), en charge de l’instruction des accréditations de l’enseignement supérieur suisse.
Il s’agit d’une des deux écoles polytechniques fédérales de Suisse. Elle se définit comme une université technologique de recherche, et propose des formations de Master, dont la majorité donne droit à un titre d’ingénieur, et des formations conduisant au doctorat. L’EPFL a obtenu en 1992 une première habilitation de ses programmes conduisant au titre d’ingénieur par la commission ; habilitation renouvelée pour 6 ans en 1998. En 2006, l’école a procédé à une demande de renouvellement de l’habilitation de ses programmes de master, tout en soumettant à l’OAQ une demande d’accréditation de tous ses programmes de master. Compte tenu de la similitude de leurs critères et procédures, les deux organismes ont choisi de procéder conjointement à l’évaluation des programmes. Il s’agit là d’une première dans l’espace européen d’assurance qualité.
Si cette école jouit d’une excellente réputation dans la communauté scientifique, la visite de la commission a permis de constater que cette réputation était fondée.
La mission veut signaler le caractère concret des enseignements, l’accent mis sur la résolution de problèmes dans la démarche pédagogique et les efforts dédiés à la recherche de la qualité dans ses processus de formation. La mission a également noté la qualité de l’encadrement des étudiants, que l’on ne saurait dissocier de l’effort qui leur été demandé : deux facteurs clés de l’efficacité d’un processus de formation.
Les rapporteurs ont arrêté un certain nombre de recommandations, destinées à aller vers une amélioration de la formation.
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une lacune dans la préparation au métier d’ingénieur ; la mission se serait attendu à trouver dans chacun des programmes une composante destinée à initier l’étudiant à l’économie et à la gestion et à le sensibiliser aux impacts sociaux de la technologie et à l’éthique professionnelle. Une telle composante existe, mais à titre optionnel. La mission pense que l’EPFL doit faire de la réussite de cette composante une condition d’obtention du titre d’ingénieur.
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un stage en milieu professionnel reste une possibilité. La mission estime que l’EPFL devrait rendre ce stage obligatoire. Cette exigence ferait passer les Masters de 90 crédits à 120 crédits.
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même si le niveau d’anglais est bon, l’école devrait sans doute s’assurer du niveau réel de ses étudiants et leur imposer une forme de contrôle,
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si l’approche pédagogique axée sur la résolution de problèmes a séduit la mission, elle a en revanche été surprise sur les méthodes pédagogiques un peu traditionnelles. Des méthodes plus actives et dynamiques pourraient remplacer ou accompagner les cours magistraux trop souvent utilisés,
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des efforts devraient être faits pour consolider la gouvernance intermédiaire (facultés, sections) afin qu’elle joue pleinement son rôle de coordination entre les acteurs de la formation,
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la formation continue est un chantier qu’il reste à mettre en œuvre.
La Commission des titres d’ingénieur donne un avis favorable au renouvellement de l’admission par l’État, pour 6 ans à compter de la rentrée 2004 (régularisation), des diplômes d’ingénieur de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, dans les spécialités :
- Génie chimique et biochimique (précédemment « Chimie ») (Ingénieur chimiste)
- Génie électrique et électronique (précédemment « Électricité ») (Ingénieur électricien)
- Génie civil (Ingénieur civil)
- Génie mécanique (précédemment « Mécanique ») (Ingénieur mécanicien)
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