1.3.1.4Les statistiques cachent plus de choses qu'elles n'en montrent: les "achats Online" ne sont que le sommet de l'isberg
Les estimations habituellement publiées qui ne prennent en compte que les ventes en ligne stricto sous estiment très fortement l'importance des évolutions en cours puisque Cisco à lui seul déclare avoir réalisé un CA supérieur à 7,9 milliards de dollars sur le WEB dès 1999 (65% de son CA), que le courtage en ligne déjà représenté 145 Milliards de dollars en 1999 et que selon Forester Research 8 % du montant des commandes des grandes entreprises américaines passe par Internet et 7 % par les réseaux "à valeur ajoutée" (soit 300 milliard de dollars).
" Les statistiques sont comme les lampadaires : il faut les utiliser pour s'éclairer, et non, comme les ivrognes, pour s'appuyer dessus".
L"International Data Corporation - www.idcresearch.com - estime ce montant à 220 milliards de dollars en 2001, dont 26 en Europe.
Forrester research annonçait en octobre 1999 un montant de 1.660 Milliards de dollars pour 2003 (108 pour les ventes aux particuliers, 1330 pour les échanges de produits interentreprises et 220 pour les services), sans prendre en compte les 3.000 Milliards de dollars correspondant au courtage en ligne, ni les 200 Milliards de dollars de transactions qui devraient être réalisées sur le seul réseau ANX de l'industrie automobile
En 2003 au niveau mondial nous ne sommes qu'au démarrage du commerce électronique (source Forrester)
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60 % du commerce électronique concerne la VPC, 16 % les appels d'offre et ventes aux enchères (en très forte croissance) 24 % les bourses (Forrester Research www.forrester.com)
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Le commerce interentreprises est très largement prépondérant puisqu'il représente plus de 90% de ces montants (évaluation IDC corroborée par Forrester)
Ce point est très important à noter pour les entreprises, car les média ont naturellement tendance à se polariser sur la vente aux particuliers, alors que celle-ci ne représente que l'écume du phénomène. Le site américain Techsavvy.com (ex-Industry.net) www.techsavvy.com recensait déjà près de 300.000 acheteurs et 5.000 fabricants de produits et services dès 1998
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Le montant des achats en ligne effectués par les particuliers croit rapidement mais part de bas: 0,6 milliard de dollars en 96 à comparer aux 2 milliards d'euros du minitel, 18 milliards de dollars en 1999 à comparer aux 2 milliards d'euros du minitel, 33 milliards estimés en 2000 et 52 en 2001
Pour la France il était évalué à 400MF en 1998 et, avec un taux de croissance de 170% par an, la barre du milliard a été dépassée en 1999 (1,3Milliard) pour une prévision de 60 Milliards de F en 2003 (estimations citées par François Pinault dont les 64 sites de commerce électronique (200M€ en 2000) ont connu une croissance de 270% sur les seuls 4 premiers mois de 2001)
d'après une étude du Benchmark Group, www.benchmark.fr/eBN.asp?pid=45&etude=4060 le chiffre d'affaires des ventes au détail en ligne a progressé en France de 246 % en 2000 et atteint 4,5 milliards de francs (voyage-tourisme (2 milliards de francs), informatique (600 millions), alimentation/boisson (530 millions)) : il n'a donc pas été affecté par la crise boursière. L'étude 2002 http://www.benchmark.fr/eBN.asp?pid=45&etude=5991 fait ressortir une poursuite de la croissance avec Avec 1,45 milliard d'euros en 2001, soit 110% de croissance par rapport à 2000
(datamonitor - www.datamonitor.com - fournit des chiffres pour l'Europe, www.strategie-internet.com pour la France enfin http://www.planete-commerce.com/etudes-statistiques.html rassemble une collection de données sur ce sujet)
Nombre de consommateurs, chiffre d'affaires, nombre de transactions : le commerce en ligne s'enracine en France. Et les internautes semblent devoir prendre confiance.
Début 2005 Le commerce en ligne en France se porte bien. C'est ce qu'indique le rapport publié par l'association pour le commerce et les services en ligne (Acsel) en février 2005 : Les 24 e-commerçants français du panel ont réalisé un chiffre d'affaires de 2G€ en 2004, soit une progression de 64,8 % sur un an
Pour le seul quatrième trimestre 2004, 10,1 millions de transactions en ligne ont été effectuées, ce qui représente une augmentation de 75,8 % par rapport au T4 2003.
Les "petits e-commerçants" bénéficient largement de ces bons résultats. Le chiffre d'affaires de ces boutiques a progressé de 342 % sur l'année 2004, pour une augmentation de 375 % du nombre des transactions.
Le nombre d'acheteurs en ligne s'élève désormais à 10,6 millions, soit une petite moitié du total des internautes français (45%). Les rangs des e-consommateurs grossissent cependant trois fois plus rapidement que ceux des simples connectés. Le nombre d'acheteurs (10,6 millions en 2004) a ainsi progressé de 28 % en 2004, contre seulement 9 % pour les internautes (23,6 millions).
Signe du succès de l'e-commerce, les classes d'âge jusqu'alors sous-consommatrices sur le web hésitent de moins en moins à faire leurs achats en ligne. Les acheteurs de plus de 50 ans illustrent cette tendance puisque leur part au sein de la population totale des internautes augmente plus que proportionnellement.
La multiplication des offres haut-débit - et les baisses de prix qui en ont découlé - ne sont pas étrangères à ces résultats. Mais, plus généralement, c'est la confiance que portent les internautes au commerce en ligne qui progresse (après avoir été longtemps plutôt faible). 20 % des connectés à Internet n'ayant jamais passé commande en ligne déclarent ainsi avoir foi dans l'e-commerce.
Une analyse des 50 000 mots-clés les plus tapés dans les moteurs de recherche montre que 57 % d'entre eux sont de nature commerciale. L'étude d'Acsel (d'après le baromètre Overture, prestataire de liens sponsorisés dont le modèle économique repose sur la "commercialisation" des mots clés) constitue une base intéressante pour appréhender les intentions d'achats. Les trois premières marches du podium sont occupées par les termes "crédit", "photo numérique" et "voyage". L'évolution des intentions d'achats met en lumière une diversification des emplettes sur le web (jusqu'alors plutôt réservé aux produits hifi, IT et aux voyages…). Ainsi, entre les 4èmes trimestres 2003 et 2004 les intentions d'achats pour les secteurs de l'habillement, de la décoration ou du jardinage progressent de plus de 85 %.Un élément décisif doit toutefois être amélioré : la logistique. La Poste, qui profite de l'engouement pour l'e-commerce (+34 % d'activité en décembre 2004 grâce aux commandes en ligne), s'est dite consciente des efforts à fournir, notamment en matière de qualité de la première livraison.
Mais il faut néanmoins regarder ces chiffres avec précaution car ils sous-estiment fortement le poids réel que prend Internet dans le commerce :
AutoByTel www.autobytel.com par exemple, dans la mesure où la voiture n'est pas achetée en ligne, n'est pas pris en compte dans ces chiffres alors qu'il représentait déjà à lui seul 17 milliards de $ en 2002 aussi bien pour des véhicules neufs que d'occasion (il travaille aujourd'hui en partenariat avec 11.000 garagistes)
Cisco, 7,9 Milliards de dollars de vente sur internet dès 1999 (dont 2,1 de bénéfice net) ne vend pratiquement que les pin's et les casquettes avec paiement "en ligne"(Bill Finkelstein séminaire Aftel NY nov 98)
De même pour le commerce interentreprises ces chiffres n'intègrent pas l'EDI qui pourtant bascule rapidement sur le protocole Internet car il ne s’agit pas à proprement parler de "commerce"
Le projet ANX www.anxo.com voir page 222 de l'industrie automobile américaine, en cours d'implémentation devrait pourtant représenter à lui seul 100 milliards de dollars de commandes et facturations, et la gestion des achats publics, notamment américains, davantage encore (le PEE de Washington estimait le montant des transactions par EDI à 110 milliards de $ 1998).
"regarder l'influence économique d'internet à travers les statistiques d'achat en ligne, c'est comme vouloir réduire la TV au téléachat" (Hugues Séverac patron de resultanet www.resultanet.com )
On se rend compte en effet que progressivement Internet devient aux USA, dans de nombreux domaines, le véritable marché directeur, le marché de référence : même si l'achat se réalise dans une boutique, le client aura préalablement rassemblé des documents, comparé des offres, jusqu'à dans certains cas finaliser son choix, en consultant l'internet :
Forrester Research estimait qu'en 2002 la moitié des acheteurs d’automobiles américains avaient au moins recherché des informations sur le véhicule sur le web avant de l’acheter :. en 2002 70% des internautes consultent en moyenne 11 sites avant d'acheter leur véhicule
"internet est un outil d'avant vente, d'après vente et de fidélisation" Pierrick Dinard, directeur Internet de Peugeot
Cyberdialogue de juillet 98 indiquait que déjà aux usA 1/3 des internautes avaient fait des achats en pharmacie après une recherche d'information sur internet (15.000 sites sont consacrés à la santé…)
Metifax www.mfg-net.com estimait que 42% des industriels prenaient leur décision d'achat de machines outils sur internet (étude Atelier BNP-Paribas sur la machine outil, juillet 1999)
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