Anatomie et physiologie du système nerveux en général et anatomie du cerveau en particulier, avec



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III. 5

34 PHYSIOLOGIE



proéminences ont un degré de développement si différent chez deux hommes d'une 'force musculaire à-peu-pres e'gale ? Comment se fait-il que dans plusieurs têtes qui se trouvent dans ma collection, et qui proviennent d'hommes fortement musclés, ces organes sont beaucoup moins prononcés que dans quelques autres têtes qui ont appartenu à des femmes d'une constitution délicate?

5°. Si les proéminences du crâne étoient dues à l'action des muscles, lles devroient adopter les contours de l'attache de ces muscles ; mais aucune des proéminences qoe je regarde comme l'indice d'un organe, ft'e 'se trouve dans ce cas : toutes correspondent à la forme des circon-volutions cérébrales 'qui constituent l'organe dont ces proéminences sont i'indice$ c'est ce que je prouverai plus "bas, en traitant de chaque oïgaue en. particulier.

6°. Si les muscles tiroient les os du crâne en dehors, ils devroient nécessairement agir avec plus de force sur la lame externe, et l'arracher de l1 interne. Mais c'est justement là où agissent les muscles les plus forts , (par exemple dans la région temporale et dans celle des fosses occipitales ), que les lames osseuses sont plus rapprochées, que le crâne soit dans cette partie saillant ou rentrant. Là, au contraire, oà% Agissent les muscles les plus foibles, les lames sont plus 'écartées, et ce n'est jamais l'externe qui s'écarte en dehors «'est au contraire toujours l'interne qui s'écarte en dedans. Ceci est visible, par exemple, dans la partie antérieure inférieure du frontal, au milieu de la spina cru-ciata de l'occipital; et, comme nous l'avons vu, cet écartement est "d'autant plus considérable , que le sujet est plus vieux ; cas où fceperidantlestouscles ont agi pendantun plus grand nombre d'années. IXous voyons -donc, dans la nature, toujours le contraire de ce qui devroit, en conséquence de l'objection, résulter de l'action des muscles.

'j0. Quelques physiologistes -prétendent que l'action des muscles opère 1-a dépression de leurs points d'attache d'autres leur attribuent des proéminences et des apophyses, par exemple, dans les différens procès osseux, etc. Dans le fait, les'muscles sont attachés tantôt dans des ci'eux ou des suions, tantôt à des proéminences et des crêtes;

DU CERVEAU. l 35

et voilà précisément ce qui prouve que ni les proéminences, ni les en-foncemens ne sont formés par les muscles 5 que les unes et les autres tiennent à la forme primitive des os. En effet, qui pourroit attribuer la crête osseuse placée à la partie la plus saillante du crâne de certains animaux, la crête occipitale du crâne du cheval, du bœuf, du cerf, etc., aux muscles qui agissent dans une direction tout opposée? Atlri-buera>t-on à l'action des muscles le procès mastoïdien placé derrière l'oreille? Mais alors, comment expliquera-t-on les autres pr,ocès dont la direction est diamétralement opposée au sens dans lequel tirent les muscles; par exemple, les proéminences de l'occipital, qui s'élèvent absolument d'avant en arrière ; la caisse osseuse fortement bombée qu'ont la plupart des mammifères près de la cavité du tympan? Et pourquoi donc les procès mastoïdiens sont'ils souvent fortement saillans chez les hommes les plus foibles, et très-peu prononcés chez des hommes d'une constitution d'athlète ?

8°. Chez les tortues, les forts muscles masticateurs sont placés dans les cavités internes de la tête ; de même, chez tous les animaux, certains muscles sont placé» dans l'intérieur des orbites; mais a-t-on jamais vu ces cavités être retrécies, élargies, ou modifiées d'une manière quelconque par les muscles ?

9°. Dans certaines maladies, l'action des muscles courbe l'épine du dos ï dans la plupart de ces cas, l'épaule droite s'élève davantage à raison de cette même action ; voilà bien, dit on, une modification des os produite par les muscles. Le phénomène cité prouve, à la ve'rité, que lorsque l'action de certains muscles devient prédominante, leurs antagonistes plus foibles cèdent, mais nullement que la forme même des os soit modifiée par une telle action, et qu'en particulier elle puisse produire les enfoncemens, les surfaces planes, et les proéminences du crâne.

M. Blumenbach cite le crâne d'un homme âgé, dont le côté gauche

de la face avoit été tellement contracté, par suite du tic douloureux

dont cet individu fut affligé pendant plusieurs années, qu'il jfëit un

' contraste singulier avecle côté droit, La crampe violente, ditM. Blumen*

36 PHYSIOLOGIE

Lach, a abaissé le zygomatique du côté souffrant, autant qu'elle a fait remonter la partie voisine de la mâchoire inférieure, et qu'elle a écarté "en-dehors les apophyses zygomatiques.

' Mais" i°. cet exemple est pris d'un cas pathologique. Il avoit existé ici, pendant des années, un état violent. 2°. M. Blumenbach ne fait nulle mention des changemens qu'a éprouvés la boîte osseuse. 3*. Il est bien plus probable que dans cette longue maladie les nerfs de la face s'étant atrophiés, ont entraîné l'atrophie des parties dans lesquelles ils s'épanouissent, ce qui a produit l'atrophie générale de ces dernières, lesquelles par là se sont rapprochées; et enfin, comment les muscles au-roient-ils pu écarter en dehors les apophyses zygomatiques.

Ce que je viens de dire suffira, je pense, pour faire adopter aux ana-tomistes et aux physiologistes des idées plus saines sur l'action des muscles et sur les proéminences du crâne, et pour les faire renonéer à l'objection qu'ils tirent contre la craniologie, de l'action musculaire» M. Hufeland croit que les proéminences quipeuvent naître au crânepar des causes accidentelles, par exemple par des percussions, par des matières arthritiques et syphilitiques, etc., fournissent encore une objection «onlre la craniologie, et que le cranioscope peut facilement prendre une exostose accidentelle, pour l'indice d'un organe fortement développé.

Dans un pareil cas, le cranioscope auroit commis une erreur, mais cela ne prouverait nullement que dans l'état de santé les organes qui ont acquis un développement marqué, ne se prononcent pas sur le crâne par des proéminences déterminées. Du reste , les exostoses accidentelles dont parle M. Hufeland, disparoissent au bout d'un certain temps ; elles ne sont point congénères des deux côtés, et n'ont point la forme des circonvolutions du cerveau.

Si après tout ]\L Hufelaud veut prouver seulement que l'on peut se tromper en cranioscopie, et si d'ailleurs il admet la craniologie, je suis loin de le contredire j les erreurs sont très-possibles, surtout dans les cas où des personnes qui n'ont pas les connoissances et l'habitude requises se mêleroient de tâter les crânes. Mais, où est l'art ou la science

DU CERVEA.TT. 3j

dans lesquels l'erreur soit impossible ? Les mathématiciens mêmes ne se trompent-ils pas ?

M. Plainer de Leipzig rejette tous les organes que j'ai découverts sur


la ligne médiane; car, dit-il, le sinus longitudinal règne le long de
cette région, et elle ne correspond à aucune partie cérébrale, PI. IX,
48,69. ' <

II est vrai qu'immédiatement sous le crâne la duplicature falciforme de la dure-mère s'écarte en ses deux lames, pour s'attacher aux bords supérieurs des pariétaux, et qu'il se forme une gouttière ou un sinus ; mais cette gouttière ou ce sinus n'a que la largeur, à peu près, d'un gros tuyau de plume. Cet espace est beaucoup trop étroit pour empêcher la ligne médiane du crâne de former des saillies en dehors dans les endroits où il existe des circonvolutions très-développées, et de trahir par conséquent le développement considérable de ces parties. Dans la région occipitale, et souvent daps la région frontale, les hémisphères s'écartent plus ou moins, PI. IV, a5, 28. Dans ce cas, la partie moyenne delà spinu cruciata, et de la partie inférieure du frontal, descendent davantage dans l'écartement des deux hémisphères ; aussi la proéminence du crâne, formée dans la partie occipitale par les deux lobes postérieurs, est-elle double dansées cas, tandis qu'elle est simple, lorsque les hémisphères n'ont qu'un foible écartement, PI. VIII, 48; PI. IX, 48, 69; PL XIII, 48, 69.

On pourrait enfin demander s'il est possible de découvrir les fonctions de tousles organes. J'examinerai en détail cette question, lorsque je traiterai des moyens de déterminer le siège des organes. Peut-être que la surface du crâne ne suffit pas pour cette détermination, car il est des circonvolutions qui ne touchent pas sa surface interne. Les plus cachées de toutes, et qui ont échappé jusqu'ici à l'œil des ana-tomistes, sont celles qui recouvrent les corps striés à leur surface externe, PL V, 4 2 ; PI. XIII, 68.

Toutes les circonvolutions situées aux deux faces internes des hémisphères, qui reçoivent entre elles la duplicature falciforme, et se touchent au moyen de cette duplicature, présentent moins de difficultés.

38 PHYSIOLOGIE

( Voy. la PL XI, qui représente la coupe verticale du cerveau, entre les deux hémisphères).

En examinant attentivement eés circonvolutions. Ton remarque que toutes se prolongent, plus ou moins verticalement, jusqu'à la surface, et qu'ainsi elles se trouvent en contact avec la surface interne du crâne, par l'intermède des méninges. Nous avons constamment remarqué que ces circonvolutions internes ont le même volume que celles placées à là surface; les premières ne sont donc qu'une continuation des dernières,-et font probablement partie des mêmes organes. Dans toutes les circonvolutions, en général, nous ne pouvons juger que celles de leurs »parties qui paraissent à la surface : le reste est caché dans les an-fractuosîtés. Le cervelet ne touche pas non plus le crâne dans toute sa surface, et malgré cela nous jugeons du degré de son développement, et sans nous tromper jamais, par le plus ou le moins deprotubérance que présentent à l'extérieur les fosses occipitales.

La partie du cerveau située à la base, tout près de la ligne médiane, PI. Ill, 26 > 70 ; PI.IV, 70, est là seule qui échappe absolument à l'observateur, dans Penamen qu'il fait du crâne. Le degré de développement de toutes les autres circonvolutions se manifeste, ou dans la région temporale, ou par la forme des orbites, ou par la position des yeux.



De l'influence du cerveau sur la forme et sur la contexture du crâne dans l'état de maladie-

?

Influence du cerveau sur le crâne, darts les cas de conformation originairement défectueuse du cerveau,

D'autres o», dit-on, naissent indépendamment du cerveau, et reçoivent leur forràe déterminée suivant les loi» de l'organisation ; pourquoi le crâne de même, ne naîtroit-il pas, et ne recevroit-il pas «es diverses formes indépendamment de l'encéphale ? Cette supposition se fonde non-seulement sur l'analogie, mais elle est encore confirmée par l'exis* tence de crânes absolument vides de cerveau.

JDU CERVEAU. 3g

'Des crânes vides de cerveau? J'ai prouvé plus haut-, qu'il n'en existe point.

Partout où il n'y a pas eu formation de cerveau , il n'y a pas eu non plus formation de crâne, c'est là un fait. Lorsque le cerveau manque, les méninges manquent de smèmepla membrane cartilagineuse dans -laquelle naissent les os duxrâne, manque également; par conséquent, il est impossible que de crâne se forme.

Lorsqu'il n'y "a pas de cerveau, quelquefois toute« les parties placées au-dessus -du cou, de la poitrine, du nombril, etc., manquent également.

Lorsqu'il m'y a d'existant que les nerfs des sens, il m'y a que-quelqucs-unes des parties cérébrales placées à la base du crâne, qui .soient développées, «'est-à-dire celles dans lesquelles naissent cesnerïs; dansice cas, la base du ccàne est .développée,»mais imparfaitement, et à fur et .mesure qu'il existe quelques parties encéphaliques de .plus , il y a aussi développement de quelques parties 'inférieures et datéi-ales du crâne -de plus. Vbilà les monstres, dits acéphales*, paffcejtjue, au-dessus des yeux, on n'y distingue ni cerveau,.ni crâne. La*PI. XVIII représente un pareif acéphale, fig. 3 $ on y trouve les nerfs optiques, les nerfs olfactifs , et les nerfs acoustiques. La partie antérieure-inférieure du frontal, qui concourt a former les orbites,«, a, les temporaux, une petite .portion de pariétaux et de l'occipital, etc., ne sont qu'ébauchés; dans les parties non-achevées, il reste une grande ouverture 13. J'ai;prouvé, ici-dessus, T. I, page 5a, que de semblables monstruosités ne sont pas nées après coup par une hydropisie cérébrale, 'mais que cette défec-luositédu.fietus est absolument originaire.

La PI.XIX représente ,*fig. II, une conformation vicieuse du cerveau. 'Dans cette tête, toute la partie postérieure inférieure de l'occipital manque entièrement; c'est pour cela qu'il est resté une grande ouverture e. e. dans la partie postérieure. Pendant quelque temps, il y avoit existé une

Vol. II,p. Soi etsuiv.

Eu allemand, KaUea-Kopfe Diètes de ehat).

4° PHYSIOLOGIE



.ébauche dû cerceau. Yoilà pourquoi la partie moyenne des parietaufX, est un peubombée; mais pluslard,le cerveau s'est échappé par l'ouver-,-turei postérieure ,,ètles os du crâne, n'ont pas continué de se voûter, mais .ilsj|spnl demeurés aplatis sur lesrrestes du cerveau, 53y So.JLe.'sùjet en question >est du- nombre 'desjrnijo'nstressqur portent dans la«nuquë un ;saA.naefflbraneux,, contenant le cerveau très-imparfaitement développé '. De semblables conformations .vicieuses prouvent jusqu'à l'évidence, combien, la forme dtt'crâné dépend delà forme, de l'encéphale,--et que les os du crâne ne se forment nullement1 d'après dès lois indépendantes du .cerveau.

- Dansées, cas ,ôù l'encéphale n'a acquis qu'un développement très-imparfait, le crâné resté.petit dans Ja même, proportion.ÇiatPL XflII, offr«ei,;fig.<ïlfj:le.'contour'duœërv.eau. d'un -imbécile de naissance-, tel que Willis l'a fait graver\ etfig.ï,Je:crâne d'une fille de sept ans , imbécile de! naissance.La«Bi..XIX figi I,Ja tête d'un homme de vingt-six ans, imbécile de naissance,-don t M. K)nn, professeur à Amsterdam, possède le crâne;et,le. cervbaùe-Xa- PI. XX,fig. I, la tête d'une fille de vingt-deux ans, imb'écilé'dè* naissance, fig. II,, le crâne de la méme / Tai déjà parlé plus-haut ".de ces têtes, et de plusieurs autres seinbia-- blés que je conservé dans ma collection. ': s , Lorsque, les.parties cérébrales augmentent de volume, l'imbécillité originaire est moins complète dans la même proportion, et'le crânes, .quoique toujours,encore imparfait, acquiert aussi plus de développement. La PI. XXVI oflre le crâne d'un garçon de quinze ans qui, à raison diigband développement de l'ojgane de*la propriété;,'efrde«la «brïforma*-tion défectueuse des parties ;frontales, XXT, 53, 54 j 55l,-56, avoit .unipenehant irrésistible à voler, La:Bl. XXIX représente le crâné d'une -vieillèîfemme incomplètement imbécileidë'naissance. Que l'on compare ,m$intenanjt ces crânes défectueux de personnes'qui né jouissoierit que d e qualités etdefacultésaussidéfectueuses.qûe.L'ëtoit leur encéphale, avec

1 Voy. ci-dessus, Vol. II, p. 237 »Vol. Il, p. 543

D U CERVEAU. 41

le beau crâne qui renfermoit le cerveau bien développé d'un homme à talens, PL XXX, et avec PI. XXXIX et PI. LVI.

&

Influence du, cerveau sur la forme du crâne dans



"l'hydrocéphale.

Lorsque par un amas d'eau qui se forme dans la tète , les circonvolutions cérébrales se trouvent déplissées et distendues, le crâne contracte un vice de conformation, qui est précisément l'inverse de celui des crânes trop petits. Dans ce cas, l'encéphale déplissé distend les os du crâne, qu'ils soient déjà réunis par leur dentelure, ou qu'ils ne le soient point encore. Dans les premières périodes de cette distension ? on aperçoit à nu , entre les bords de tous les os crâniens, ou entre ceux de quelques-uns seulement, la membrane cartilagineuse, qui, à la place des fontanelles, est visible sur un assez grand espace.

Chez les enfans qui naissent hydrocéphales, la tête est compressible ; c'est-à-dire qu'à l'aide d'une compression, l'on peut rapprocher les os distans l'un de l'autre. Cette circonstance est très-importante pour la médecine légale, puisqu'on un cas semblable on ne doit point, lorsque l'enfant vient à périr pendant l'accouchement, attribuer sa mort à la mère.

Depuis l'âge de quelques mois, jusqu'à dix ou douze ans, il se forme souvent destépanchemens dans les cavités du cerveau, à l'occasion d'inflammations cérébrales négligées, d'un développement trop brusque de l'encéphale, de chutes ou de coups sur la télé, et à la suite de masturbations trop fréquentes. Lorsque de semblables malades avoient perdu peu à peu la vue, que leur pupille immobile et insensible à la lumière res-toit constamment dilatée, qu'ils'avoierit des vomissemens fréquens; etc. j'ai trouvé quelquefois les os de leur crâne déjà plus ou moins écartés, même quelqnelbis»déjà distans de trois à six lignes. II existe des exemples, où même chez des personnes âgée de plus de trente ans, il y a en, à la suite d'un coup sur la tête, des épanchemens d'eau dans les cavités cé-

iii. 6

4 physiologie



rébt»ales, et q\ie les es du crâne se sont écartés considérablement en

fort peu de temps.

* Si ces épanchemens sont de nature à ne pas entraîner la mort du

malade, il se forme dans la membrane cartilagineuse un grand nombre

de points osseux, dont naissent les osselets vormiens, lesquels réunissent

de nouveau les os du crâne, PI. XXI, d. d. '

La plupart du temps, lorsque le fluide ne s'amasse que lentement dans les cavités cérébrales, les rayons osseux se solidifient,* tendent à s'allonger dans la même proportion que la distension s'opère, et à maintenir le crâne clos de lous côtés, sans qu'il se forme des points d'ossification particuliers. Le crâne d'une fille de sept ans, complètement imbécile, et presque entièrement sans con noissance , représenté Planche XXIir, est de cette espèce. On n'y voit plus qu'en peu d'endroits la membrane Cartilagineuse, c, les lanies orbitaires supérieures sont tellement déplumées de haut en bas et en avant, que les yeux de cette enfant se trouvoient placés très-bas, et étoient très-saillans. La PI. XXIV représente le même hydrocéphale vu en face.

Le passage suivant, emprunté de M. Blumenbach , prouve encore mieux avec quelle force les parties internes de la tête agissent sur les os du crâne. «Dans l'hydrocéphale interne, dit cet auteur, les parties dont te temporal est originairement composé, conservent à la vérité leurs dimensions primitives, mais elles sont quelquefois écartées par la distension des membranes cérébrales, de manière que les osselets de l'oreille perdent leur situation naturelle, et sont désunis. Jîai vu le pttts suuvent dans les hydrocéphales où le temporal avoit souffert cette déformation , le marteau, l'enclume et la partie squameuse, portés de bas 6!i haut avec les temporaux, et l'enclume absolument séparée de l'étrier ; une fois même , j'ai vu l'étrier arraché de la fenêtre ovale. Ceci expli-quëroit pourquoi quelques hydrocéphales adultes sont sourds et stupides à la fois, tandis que d'autres conservent complètement l'ouïe ' ».

La PI» XLIX représente la partie supérieure de {'«hydrocéphale d'un

' Geschichte und Beschr. der Knochen des mensch]. Korpers von J. I. JBlu-


menbach; steAusg. Götlingeh, 1817, §. 5. »

DU CERVEAU. 4

enfant de quatre naois. Comme ici l'épanchement avoil fait des progrès très-rapides, toute la tête ressemble presque à une poche de parchemin. Ça et là, on voit quelques parties assez larges qui sont ossifiées; en général, on distingue alternativement des points et des rayons d'ossification, etla membrane cartilagineuse; tout le crâne a la flexibilité dd parchemin : généralement, les crânes des hydrocéphales, même à l'âge de cinquante et de soixante ans, sont constamment très-miuces, quoique complètement ossifiés.

Ackermann et M. Fodéré, dans ce qu'ils ont écrit sur les têtes des crétins, donnent comme généralement existantes et comme caractéristiques, certaines particularités qu'ils n'ont probablement observées que dans un petit nombre de sujets. Nous avons vu un grand nombre de crétins. Je ne m'arrêterai point ici à leur constitution toute entière, je me contenterai de parler de leurs têtes. Leur tête est ou incomplètement dé\eloppée, ou hydrocéphale. La PI. XXI représente en profil un semblable hydrocéphale de l'espèce commune. La PI. XXII représente le même, vu d'en haut.L'eau y avoit agi dans toutes les directions, mais principalement dans celle de l'occiput. Le plancher orbilaire est aussi déjà fortement déprimé, à la surface interne du crâne il est absolument plan; ce qui prouve que les circonvolutions , originairement peu saillantes qui reposent sur lui, étoient déjà tout à fait déplissées. Je fais observer en passant que chez la plupart de ces hyr dfticéphales, on trouve la partie chevelue de la tête couverte d'un, exanthème furfuracé.

Il existe une .grande variété dans ces déformations de la tête, qui probablement sont dues, la plupart du temps, à des épanchemens. La PI. XXXI représente une semblable tête en lace : la suture .frontale n'est point soudée ; les régions IX, IX, d. c. son| bien loin d'êtjieisymétri* ques; les orbites très-peu profonds. La PI. XXXII offre le même crâne de profil $ on voit que le diamètre de XXI eji 11 est beaucoup plus petit que celui d'un temporal à l'autre. La tête extraordinairement longue, la PL LX, offre un caractère tout opposé. Je aie connois aucune particularité de la vie des sujets dont provienn&at ces deux crânes.

44 PHYSIOLOGIE

.Tönt conîïtoy 'certaines personnes conservent assez souvent leurs « facultés mentales, malgré un hydrocéphale très-considerable, de nijne '.hjlnpuve quelquefois aussi les formes de téte'les;plus bigarres, chez dfeâjndividus qui jouissent également de toute l'intégrité de ces facultés. Il nèiKÙt cependant pas publier ici ce que j'ai dit plus baut, Vol. II, des 'dispositions particulières aux maladies mentales. Les têtes qui*,à raison dHîh développement extraordinaire, mais< non maladif, de certains organes, ont pris une forme, peu commune,-font absolument exception fà ce qui est applicable aux aispositions a des*maladiesjmentalès.

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Influence du cerveau* sur le "crâne \dans les maladies

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' L*es aliénations sont des maladies du cerveau. Heureusement, de nos j'oùrs, O'émbcrite ine retrouveroit ses Abdérites que parmicertains roé-taphysiciensj Si Uon veut combattre des opinions dangereuses dans leurs conséquences, que Ton combatte celles qui condamnent à un cruel

f

id don, et relèguent dans des étables infectes des victimes malheu-
ses,;quiméntent toujours notre compassion j et souvent riotre estime.
On n'ose arrêter ses regards sur les établissemens -pour1 les aliénés,
encore tellement défectueux dans la plupart des pays , qu'ils ne sont
que les monumens honteux de la plus profonde ignorance.' ! ' ***

Jene tardai pas à m'apercevoir que mes recherches' féparidfoierît*da


jour sur plus d'un point relatif aux aliénations. Gomment des médecins
qui.nWoient nulle idée des fonctions ,du Icerveau-dons 'Fêtât de santé ,
auroient-ils pu avoir des idées justes sur les-maladies mentales? Je
m'appliquai donc à ouvrir autant.deT,crâns£d'ali»énés:quë jelpUs m'en
prôcure.r } jfevjiis'tommuniqueE à mesîledtèiïs ce,"que j'y'ai reconnu re
latif emenjt.aiîcrtânej, et «ce que M. Spurzheim et moi nous avons cons
tamment trouvé confirmé. ; ' l ,f '' '' " '

Quoique, comme je,ljai montré plus haut,, \Sol. II, p. a65 et sùiv.,%ôtite manie, tout idiotisme", ettou te démence, aient leur siege immeäiat-d»ns le


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