L’Académie de Lille est marquée par une forte densité d’élèves, liée au caractère urbain de la région, une sur-représentation de CSP défavorisées ainsi qu’une faible mobilité des jeunes. Les jeunes s’orientent plus massivement qu’ailleurs vers des études en cycle court à partir de la classe de 3ème avec une préférence très nette pour la voie professionnelle (l’écart est même de 8 points par rapport au niveau national ). Cette tendance se confirme après le baccalauréat et les sections de techniciens supérieurs sont préférées aux classes préparatoires aux grandes écoles. Des dispositifs partenariaux ont été mis en œuvre en région tels que le CPRDFP comme cadre de cohérence de l’offre de formation initiale (toutes voies confondues et professionnelles) sur le territoire régional.
Des iniquités scolaires sont très marquées en région comme l’atteste par exemple la sous-représentation de la population scolarisée défavorisée dans les filières d’excellence.
La faible mobilité des jeunes impacte fortement les choix d’orientation des élèves qui privilégient les formations de proximité au détriment parfois d’une orientation plus ambitieuse. Pour y remédier, un dispositif partenarial a été mis en place en région, la plate-forme PIMEN_aan (Plate-forme d’Insertion par la Mobilité Européenne en Nord-Pas-de-Calais_ allemand, anglais, néerlandais) ; celui-ci à notamment permis de diffuser les bonnes pratiques et de professionnaliser les acteurs pour développer la mobilité européenne des élèves de lycée professionnel et des apprentis.
Des dispositifs innovants ciblés sur la réussite et l’ambition scolaire des jeunes issus de milieux socio-économiques défavorisés sont déjà mis en oeuvre comme le dispositif ECLAIR, les internats d’excellence, les cordées de la réussite, le réseau des écoles ouvertes…
Une généralisation de l'accompagnement individualisé des élèves tout au long de leur parcours scolaire, de l’enseignement primaire au lycée, intègre l’orientation comme un levier majeur de réussite.
De nombreux indicateurs témoignent de la prégnance de la problématique du décrochage scolaire dans l’Académie : environ 10.000 jeunes de 16 à 25 ans sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ou qualification. La région s’est d’ailleurs inscrite dans la démarche nationale des plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs qui vont permettre de mobiliser et coordonner l’intervention de l’ensemble des partenaires potentiels : mission générale d’insertion, missions locales, réseau associatif….Ces dispositifs partenariaux se révèlent être de réelles opportunités pour individualiser les réponses apportées au public cible basées sur l’innovation et la complémentarité
Des inégalités concernent également l’accès au système éducatif. Malgré un taux de scolarisation précoce largement supérieur à la moyenne nationale (28,6 % des enfants de 2 ans sont scolarisés), les enfants issus de milieux défavorisés sont encore sous représentés.
Les filles bénéficient d’un accès presque paritaire aux filières secondaires scientifiques et à l’enseignement supérieur mais restent encore peu présentes dans les filières technologiques et les écoles d’ingénieurs.
L’accès à l’enseignement supérieur est facilité par l’offre territoriale de proximité abondante et la présence de 6 universités sur le territoire. Les filières courtes de formation sont tout de même privilégiées, les poursuites d’études sont moins développées en 3ème cycle et le taux de décrochage en licence reste important.
Le taux de scolarisation des élèves handicapés est plus élevé que le taux national, il connaît même une évolution positive ; cependant l’accompagnement global de ces élèves reste insuffisant.
La lutte contre l’illettrisme chez les jeunes est une priorité régionale notamment dans le cadre du plan régional L.E.A dans la mesure où le taux d’illettrisme est supérieur aux moyennes nationales.
S’agissant de la création entrepreneuriale, la région accuse un retard, seules 59 entreprises ont été créées pour 10.000 habitants, ce qui place la région à la 21ème place sur 22. Les initiatives récentes se sont multipliées pour renforcer le lien école-entreprise notamment par une politique très volontariste en matière d’apprentissage et d’alternance.
II. Les enjeux REGIONAUX liés à l’objectif thématique :
1. Des parcours professionnels accessibles et personnalisés pour tous :
Agir sur la réduction des « iniquités » scolaires et l’augmentation du niveau de qualification Promouvoir l’éducation à l'environnement par le développement des activités et des structures à vocation pédagogique pour participer à la gestion et à l’exploitation des espaces naturels sensibles -
Accroître le niveau de qualification de la main d’œuvre, salariée et non salariée
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Accompagner le renouvellement des générations par la promotion et l’attractivité de certains métiers auprès des jeunes
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Favoriser, grâce à la formation, le développement des capacités de réactivité et d’anticipation dans un contexte économique incertain
2. Agir pour développer la formation « tout au long de la vie » notamment en direction des secteurs émergents : Intégrer la formation dans l’ensemble du parcours professionnel ; -
Conforter et pérenniser l’offre de formation en adéquation avec les besoins en emploi des filières
Faire de la formation un enjeu de développement économique en termes de montée en compétence et d’augmentation du niveau de qualification ; -
Développer la formation aux métiers de l’économie verte pour accompagner la transition écologique
III. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES QUI EN DECOULENT POUR LA REGION NORD PAS DE CALAIS :
Les orientations stratégiques se concentrent sur les deux leviers identifiés que sont la sécurisation des parcours professionnels ainsi que la formation initiale et continue.
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