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Solidarité : la Vice-présidente l’a dit, nous avons la volonté de la renforcer dans nos dispositifs, en réussissant l’articulation entre les « Visas savoirs de base » et le CléA, c’est-à-dire les compétences de base souhaitées par les partenaires sociaux. En outre, comme d’autres Régions, la nôtre s’engage à pourvoir les demandeurs d’emploi d’une centaine d’heures dans le cadre de leur compte personnel de formation. C’est le souci que la personne s’approprie bien sa démarche de formation.
Il est important de souligner la réactivité avec laquelle cela a été mis en place et le souci d’efficacité mais il faut rester vigilant sur le fait qu’une sorte de manne est arrivée : on la met en œuvre et cela permet une montée en puissance de la Région sur ces actions. Il faut faire attention à l’effet de « stop-and-go », car c’est « one shot », donc il faut parvenir à lisser cela.
Évidemment, il y a des obligations, car il fallait répondre très vite pour pouvoir en bénéficier, mais nous devons d’ores et déjà réfléchir à la manière dont cela se déroule lorsque l’on revient à un étiage plus naturel.
Nous avons bien saisi cette opportunité pour mener les expérimentations que j’ai rappelées. C’est une approche intelligente et utile pour les habitants de notre région.

M. le Président - Merci, Monsieur GILLE.
Madame de PÉLICHY a la parole.

Mme de PÉLICHY - Je vous remercie, Monsieur le Président.
Chers collègues, comme nous en avons déjà débattu lors de la précédente session parlementaire, nous sommes favorables à cette expérimentation et on ne peut que se féliciter de voir qu’elle prend un tournant concret, avancée d’autant plus significative que, jusque-là, dans le cadre de la lutte contre le chômage, nous n’avons malheureusement pas vu grand-chose du côté du gouvernement.
Nous sommes donc très fiers en région Centre-Val de Loire d’avoir été choisis et d’avoir pu signer ces différentes conventions.
Maintenant, que retenir de cette communication ?
Nous avons 32 000 entrées en formation 2016, c’est-à-dire environ 12 000 de plus que l’année précédente et nous ne pouvons que partager les mêmes inquiétudes que celles de Monsieur FOURNIER à cet égard, à savoir : quels moyens supplémentaires, en particulier moyens humains, seront mis en place pour favoriser la consommation de ces nouvelles formations ?
Quand on lit votre communication, on se rend compte, par exemple, que dans le cadre des actions mises en place par Pôle Emploi, nous sommes seulement à 25 % de la consommation des objectifs fixés pour 2016, ce qui est différent des 51 % de résultat par rapport à 2015. Il faut comparer aux objectifs 2016.
Par rapport au choix des formations, nous ne pouvons que nous féliciter de l’augmentation du fonds RéActif, de la concertation mise en place avec les entreprises, les branches professionnelles et les partenaires sociaux. Nous aurions presque envie de dire : « Enfin, la formation professionnelle est également au service du développement économique ! » À notre sens, c’est là une belle avancée et probablement le meilleur outil pour favoriser le retour vers l’emploi.
Nous aimerions pouvoir partager avec vous, ou en tout cas que vous partagiez avec nous les conclusions des différents États généraux que vous avez tenus dans nos départements et également, lorsqu’elles seront finies, ceux des « Cordées du territoire », qui nous semble être des éléments importants pour pouvoir aller plus loin dans la concertation et la démocratie participative que vous vantez.
Par ailleurs, concernant le partenariat État-Région que vous développez dans votre communication, on peut se dire : pourquoi ne pas aller jusqu’au bout ? Lors de la précédente session, nous vous avions fait des propositions, par exemple, sur un pilotage unique de la formation professionnelle ou sur la régionalisation de Pôle Emploi. Nous pensons qu’il s’agit là de réponses. En tout cas, dans le cadre d’une expérimentation, nous pensons qu’il pourrait être très intéressant d’aller jusqu’au bout de la démarche.
Enfin, la lutte contre le chômage ne se réduit pas à la formation professionnelle des demandeurs d’emploi, elle doit s’inscrire dans un cadre plus vaste de retour vers l’emploi, d’adéquation entre demandeurs d’emploi et offres d’emploi, comme cela a été évoqué au cours de ce débat. Quelles pourraient être vos pistes dans la lutte contre le chômage ? J’espère que les États généraux que vous avez tenus partout dans la région vous permettent désormais d’avoir des orientations.
Comme l’a dit notre président de groupe, nous aurions deux propositions très concrètes, visant à rapprocher employeurs et demandeurs d’emploi, à vous soumettre et à inscrire au rapport.
Je ne vais pas vous les lire, étant donné que je dépasse largement mon temps de parole, mais j’aimerais que nous insistions sur la nécessité réelle de rapprocher employeurs et demandeurs d’emploi. C’est le cas lorsque l’on parle de la labellisation des forums d’entreprises, comme « 2000 emplois 2000 sourires » ou le Forum des entreprises de Sologne, qui font leurs preuves en termes de retour vers l’emploi. C’est le cas également lorsque l’on parle d’applications numériques : on se met à l’ère de notre temps et cela fonctionne, par exemple, dans des territoires de Sologne, pourtant ruraux, auxquels on ne pense pas nécessairement tout de suite quant à la géolocalisation et le numérique.
Nous vous demandons d’ajouter ces deux propositions à votre communication.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame de PÉLICHY.
Monsieur NICOLAS a la parole.

M. NICOLAS - Merci, Monsieur le Président.
Mes chers collègues, mon intervention se veut constructive, à l’image du travail effectué en commission. Elle ne s’oppose donc pas au rapport présenté mais suggère de l’enrichir à travers quelques pistes et orientations, dont certaines se retrouvent d’ailleurs dans le rapport du CESER.
Tout d’abord, il nous semble important de prioriser les formations dans les secteurs d’activité connaissant des tensions sur l’emploi, comme indiqué dans le rapport, mais aussi d’accompagner, en partenariat avec la Commission des affaires économiques et les chambres consulaires, la gestion des transmissions d’entreprises, notamment artisanales, et d’anticiper les départs en retraite. Il s’agirait ainsi d’éviter des fermetures d’entreprises, afin de sauver des emplois.
En effet, sachant que ce sont elles qui créent des emplois, c’est ce dialogue permanent avec leurs représentants qui nous permettra de concentrer les efforts de la Région sur des formations en adéquation avec les attentes des entreprises et du monde professionnel.
Le rapprochement entre les demandeurs d’emploi et les chefs d’entreprise, notamment à travers les forums des entreprises, contribuerait également à cette dynamique.
Par ailleurs, comme évoqué en commission, et comme le souligne le CESER page 2 de son rapport, il nous faut nous interroger sur la pertinence des formations trop orientées sur le savoir-être ou sur la maîtrise des savoirs de base qui, certes, peuvent avoir leur importance mais restent éloignées des formations qualifiantes. Or, les formations ne doivent pas être des parkings pour demandeurs d’emploi mais des outils de mobilisation et d’acquisition de compétences, permettant à leurs bénéficiaires de s’insérer dans le monde du travail.
Plus que les entrées en formation, ce sont les sorties positives qui nous intéressent, reflétant la bonne adéquation entre les offres de formation et les attentes des entreprises.
Il faut donc nous doter d’outils d’évaluation, ou parfois d’audits, et pourquoi pas d’un comité d’évaluation, afin de connaître les organismes avec lesquels la Région peut poursuivre sa collaboration, voire la renforcer, et d’autres avec lesquels elle doit plutôt cesser son partenariat. En effet, la Région doit réellement piloter sa politique de formation et veiller à ne pas être un payeur aveugle.
Je vous remercie de votre attention.

M. le Président - Merci, Monsieur NICOLAS.
Monsieur NICAUD a la parole.

M. NICAUD - Merci, Monsieur le Président.
Monsieur le Président, chers collègues, l’expérimentation sur laquelle s’est engagée notre Région et sur laquelle elle s’est très vite impliquée est à souligner et notre groupe y est très favorable.
Je ne reviendrai pas sur les propos évoqués par Charles FOURNIER mais je souhaitais attirer l’attention de notre assemblée sur les attentes très fortes des demandeurs d’emploi et des employeurs, suite aux annonces formulées par le gouvernement.
Dans ce type de mesures, que nous avons prises et qui sont présentées dans ce rapport, d’aucuns souhaiteraient un effet visible très rapidement, mais la nouvelle organisation présentée, tant dans la détection des besoins que dans la mise en formation, modifie les méthodes de travail, notamment par un renforcement des relations entre les services de l’État (Pôle Emploi, l’Éducation nationale) et ceux de la Région.
Malgré les volontés exprimées et les engagements pris, malgré les outils existants, nous n’imaginons pas que l’ensemble de ces mesures résoudra en quelques semaines un mal qui ronge notre société depuis plus de 40 ans. Le taux de chômage dépasse toujours les 10 % et, depuis de nombreuses années, il est particulièrement élevé chez les jeunes qui, au sortir de leur cursus scolaire, sont sans emploi.
Les « Cordées du territoire », Monsieur le Président, que vous avez mises en place, et dont les dernières auront lieu dans quelques jours, sont riches de témoignages et d’échanges. Pour avoir participé à plusieurs d’entre elles, j’ai noté différents aspects.
Je citerai l’image de certains métiers, dans lesquels actuellement ni les parents, ni les jeunes, ni les demandeurs d’emploi ne souhaitent s’engager. On retrouve souvent cet aspect au niveau de la chaudronnerie, l’agriculture et la mécanique.
Pour reprendre ce que disait Charles FOURNIER, nous aurons à travailler, peut-être dans le cadre de forums, avec des visites d’entreprise, à montrer ce que sont maintenant réellement ces métiers et de quelle manière ils ont pu évoluer au travers des crises qui les ont affectés.
On retrouve des problèmes d’image et d’attractivité de nos territoires. Je suis élu d’un territoire rural et on a évoqué des problèmes notamment de logements, de scolarité pour les enfants, de garde des enfants et de mobilité. Un point très important : les demandeurs d’emploi peinent à rejoindre le Pôle Emploi dans lequel ils doivent se rendre mais également ensuite le lieu de leur emploi lorsqu’ils en ont trouvé un.
Dernier point que je veux souligner : l’orientation des jeunes issus des collèges. Il n’est pas évident que la présentation des métiers soit toujours faite, notamment de tout ce qui concerne l’apprentissage.
Parmi les points qui me paraissent importants, il s’agirait de vérifier que les services de l’État, notamment de Pôle Emploi, seront en mesure de mettre en place tout ce qui a été souhaité. De plus, on sait que les services de la Région sont très sollicités, notamment par le nouvel appel d’offres en cours sur les achats de formation. Tous ces services pourront-ils aisément mettre en œuvre cette nouvelle politique ? C’est un point sur lequel nous serons très attentifs.
Je rejoindrai mon collègue Xavier NICOLAS : faire de la formation, c’est bien. Cependant, ce n’est pas pour faire uniquement du volume et du quantitatif mais également pour faire du qualitatif et vérifier si les organismes de formation pourront répondre à nos sollicitations.
Je vous remercie, Monsieur le Président.

M. le Président - Merci, Monsieur NICAUD.
Monsieur VERDIER a la parole.

M. VERDIER - Merci, Monsieur le Président.
À propos de cette communication sur « Un million de formations pour les personnes en recherche d’emploi », j’aimerais insister sur quatre points.
Premièrement, on le sait, notre Région Centre-Val de Loire, comme les autres Régions, est incontournable en matière de formation, d’apprentissage, d’emploi et de développement économique. Nous, dans une volonté d’efficacité et de proximité, nous avons mis en place les « Cordées du territoire ». Cela a été dit, 23 réunions de proximité sont organisées actuellement dans chacun des bassins de vie, pour faire un lieu de partage et de diagnostic, à la fois côté besoins de formation et côté offres de formation, justement pour bien mettre en adéquation l’un et l’autre. La prochaine se déroulera à CHÂTEAUDUN ce lundi.
Deuxièmement, Charles FOURNIER l’a bien dit, la formation est un parcours et nous insistons sur ce volet.
Troisièmement, Isabelle GAUDRON l’a dit : le fonds RéActif est doté de 10 millions d’euros pour l’emploi formation en 2016. C’est un montant conséquent au titre de notre Région Centre-Val de Loire.
Quatrièmement, le nombre d’entrées en formation est en voie d’accélération en 2016. Avec le concours de Pôle Emploi, on monte à 32 000. La qualité de ces formations et leur sortie sont importantes et nous insistons sur ces aspects ; Fanny PIDOUX y reviendra sûrement.
32 000 entrées en formation pour les personnes en recherche d’emploi cette année, c’est pratiquement 12 000 en plus qu’en 2015, c’est-à-dire que nous avons augmenté de quasiment 50 % en un an. La Région investit, à ce titre, 35 millions d’euros sur ce volet « formations accessibles aux personnes en recherche d’emploi ».
Bien entendu, il faut le dire, le partenariat est fort avec les différents acteurs, notamment avec Pôle Emploi, et la Région Centre-Val de Loire a pris ses responsabilités dans ce domaine.
Merci à vous.

M. le Président - Merci, Monsieur VERDIER.
Madame BEAULIER a la parole.

Mme BEAULIER - Merci, Monsieur le Président.
Dans ce rapport, vous annoncez que la Région Centre-Val de Loire s’est engagée à réaliser 32 040 formations accessibles aux personnes en recherche d’emploi en 2016, soit 11 800 entrées de plus qu’en 2015.
Vous nous invitez également à agréer pour 2016 les actions de formation professionnelle « Visa 3 en 1 » à la couverture des risques liés aux maladies professionnelles et accidents du travail. Craignant un nouveau tour de passe-passe de statistiques, nous nous intéressons ici particulièrement à ce dispositif.
De fait, suite à l’étude des différentes données chiffrées dans le présent rapport, dans le compte administratif 2015, le budget primitif 2016 et la DM1, nous constatons les éléments suivants : initialement, au 1er janvier 2015, le montant de l’autorisation de paiement pour les actions de « savoirs de base » pour la période 2015-2016 était de 14,4 millions d’euros. Suite à diverses décisions modificatives, dont celle d’aujourd’hui, le montant total de l’AE sera finalement de 7,16 millions d’euros. Cela signifie qu’en 18 mois seulement, le montant de cette AE aura augmenté de 16 %.
Si, à l’échelle du budget régional, cette augmentation de 2,3 millions d’euros peut paraître minime, elle représente tout de même à elle seule l’équivalent de 2,6 % des crédits de paiement pour la formation professionnelle dans le compte administratif 2015.
Ensuite, vous annoncez que les formations de la Région Centre sont principalement qualifiantes. Ce n’est pas le cas pour les formations aux savoirs de base dans le cadre du « Visa 3 en 1 : lire, écrire, compter ». Selon vos propos, l’esprit de ce visa serait d’inscrire les apprenants dans une réelle dynamique de formation, afin de les encourager à aller vers une autre formation pré-qualifiante, voire qualifiante. Il est vrai que ces actions ne sont pas certifiées, comme cela a été écrit sur votre plaquette « Passeport Visa », mais uniquement validées par une attestation « Passeport », ce qui, en substance, revient à remettre aux stagiaires l’équivalent du bon point de l’école primaire.
Nous nous interrogeons donc sur la pertinence d’intégrer la couverture des risques liés aux maladies professionnelles au « Visa 3 en 1 ».
Monsieur le Président, 23 500 formations aux savoirs de base en 2015 pour impulser une dynamique, cela peut paraître très disproportionné à l’échelle de la région Centre. En fonction des chiffres disponibles, nous avons évalué le coût des formations aux savoirs de base à 324 euros en moyenne. Cela signifie qu’en 2016, avec un budget de 9 millions d’euros, les actions de formation aux savoirs de base financeraient à elles seules 28 000 formations, dont 4 000 imputable à l’AE modificative que vous nous demandez de voter ce jour.
Dans ces conditions, atteindre l’objectif de 32 000 entrées en formations accessibles aux chômeurs devient dès lors plus réalisable.
Le principal intérêt de ces formations ne serait-il pas, comme vous le dites en page 3, de pouvoir les comptabiliser dans le cadre du plan ?
Pour finir, et comme vous n’êtes pas sans le savoir, les contenus des actions de formation comme les maladies professionnelles ou du « Visa compétences professionnelles » ou encore du « Visa écocitoyen » sont regroupés dans la discipline « prévention, santé, environnement » dans la filière professionnelle de la formation initiale continue.
Cela confirme une nouvelle fois que le Front National, qui défend avec force, conviction et constance la revalorisation de la filière professionnelle et de l’apprentissage, est dans le vrai.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame BEAULIER.
Madame COCHARD a la parole.

Mme COCHARD - Merci, Monsieur le Président.
Contrairement à l’expression du Front National au sujet de l’investissement sur des professionnalisations ou sur des mesures sur l’illettrisme, je dirai que c’est indispensable. Je le pratique professionnellement. Je rechercherais même un effort supplémentaire en la matière, mais si nous n’investissions pas suffisamment sur ces Visas et sur les préqualifications, nous laisserions sur le bord de la route énormément de personnes qui ne trouveraient pas leur place dans le marché du travail actuel.
Oui, ces formations sont efficaces puisqu’elles trouvent la plus forte insertion dans le marché du travail, contrairement à ce que l’on peut croire. Non seulement les formations qualifiantes sont insérantes dans le marché du travail mais elles permettent également à des personnes ayant de très petits niveaux de se remettre à flots et d’y accéder, certes parfois dans des postes assez précaires mais au moins elles sont dedans.
C’est ce que je voulais préciser, sur le temps qui nous restait et qui nous était imparti.

M. le Président - Merci beaucoup de votre concision.
La parole est à Monsieur CHARLES-GUIMPIED.

M. CHARLES-GUIMPIED - Monsieur le Président, chers collègues, évoquer cette question essentielle de la formation et des personnes en recherche d’emploi dans notre région en 3 minutes, soit moins que le délai d’intervention qu’une équipe du SMUR, est une gageure qui oblige à aller vite !
Un rapide retour en arrière permet de rappeler qu’en 2015, ce sont 108 millions d’euros qui ont été investis pour la formation, comme l’indique le rapport d’activité.
Nous avons agi pour adapter l’offre de la formation, favoriser l’orientation tout au long de sa vie et proposer des parcours personnalisés. Ce sont, par exemple, plus de 10 000 demandeurs d’emploi qui ont été stagiaires de la formation professionnelle en 2015.
Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales d’août 2013 soulignait l’urgence d’agir car, malgré les moyens importants affectés à la formation professionnelle, les demandeurs d’emploi en bénéficient peu, même en période de crise. Pour améliorer et accroître la formation des demandeurs d’emploi, le rapport faisait 30 propositions autour des 4 thèmes transversaux suivants :


  • introduire davantage de souplesse pour mieux répondre aux besoins des demandeurs d’emplois ;

  • améliorer la qualité du service tout au long du parcours du demandeur d’emploi ;

  • apporter les simplifications nécessaires à la lisibilité des démarches et des dispositifs ;

  • responsabiliser chaque acteur et redéfinir la gouvernance globale.

Ces thèmes se retrouvent dans le rapport présenté aujourd’hui.


Dans un contexte où près de trois quarts des demandeurs d’emploi retrouvent un emploi différent à celui occupé précédemment en termes de métier et de qualification, et que parmi ceux-ci, 37 % ont un emploi dans un métier nécessitant un changement de qualifiant, la formation professionnelle est centrale. Les ressources humaines, trop souvent considérées comme un coût, sont en fait une richesse. Nous devrions parler de richesse humaine. Investir dans le capital humain est stratégique, essentiel et nécessaire, tant pour chacun d’entre nous que pour les entreprises mais aussi pour l’ensemble de la société.
La devise des Jeux Olympiques « Citius, Altius, Fortius » s’applique à notre action concernant la formation des demandeurs d’emploi. Nous irons plus vite en étant réactifs ; nous irons plus haut en améliorant l’adéquation entre les besoins et les offres de formation ; nous irons plus fort en augmentant le nombre de personnes formées.
La Région s’engage ainsi à réaliser en 2016 plus de 12 000 entrées en formation, avec le concours de Pôle Emploi.
Dans une volonté d’efficacité et de proximité, nous avons choisi de faire des « Cordées du territoire ». Ces réunions de proximité dans chacun des bassins de vie sont des lieux de partage et de diagnostic au plus près des besoins. Il s’agit d’installer ces instances dans le temps pour faire que les offres de formation soient réactives et le plus en phase possible avec les demandes.
Je terminerai en citant Jean JAURÈS : « Il ne faut avoir aucun regret pour le passer, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l’avenir. »
Merci.

M. le Président - Merci, Monsieur CHARLES-GUIMPIED.
Monsieur CINTRAT a la parole.

M. CINTRAT - Merci, Monsieur le Président.
Dans les responsabilités locales que nous avons, les uns et les autres, c’est chaque semaine que nous rencontrons – c’est mon cas – des hommes et des femmes qui cherchent du travail sans en trouver. Derrière, se déroulent de vrais drames, notamment familiaux, liés à cette exclusion du monde du travail. Par conséquent, il est essentiel d’œuvrer sur ce point et d’essayer de donner à ceux qui sont en demande d’emploi la formation qui leur permettra d’y avoir accès.
En même temps, en tant qu’élu local, je rencontre aussi quasiment toutes les semaines des responsables d’entreprise qui cherchent des personnels avec certaines qualifications et qui n’en trouvent pas. Je vois aussi des artisans qui ont beaucoup de travail et qui, pour d’autres raisons, refusent de créer des emplois dans leur petite entreprise, de peur de l’avenir.
Tout cela, ce sont des questions de souplesse dans le monde du travail. Ce débat nous dépasse ici, il est national et débouchera peut-être un jour.
Ce qui est sûr, c’est que nous avons actuellement une inadéquation entre les besoins des entreprises et les formations. C’est donc une vraie ambition que de proposer de former aux besoins des entreprises celles et ceux qui sont en recherche d’emploi.
Il faut effectivement avoir un discours positif sur l’emploi, sur le travail, et expliquer que, lorsque l’on est en apprentissage, si l’on doit commencer à 5 heures du matin parce que c’est une obligation occasionnée par la profession choisie, ce n’est pas pour autant le bagne, mais ce peut être une passion derrière un métier essentiel.
Je vais émettre quelques remarques sur le rapport.
On s’appuie beaucoup sur Pôle Emploi. Or, on pourrait peut-être s’interroger sur ses capacités à assurer cet encadrement et ce suivi. De toute manière, il faudra que tout soit organisé avec Pôle Emploi pour que cela se concrétise.
Il faut aussi présenter des perspectives à celles et ceux qui cherchent un emploi et leur redonner espoir en leur exposant la vie de l’entreprise. Nous le faisons, même si ce n’est pas suffisamment, me semble-t-il, en permettant des visites d’entreprise à de jeunes collégiens ou lycéens pour leur montrer que le monde du travail est un monde de passion et que le travail peut permettre l’épanouissement des individus.
Si ce plan aide celles et ceux qui cherchent un emploi à répondre aux besoins d’une entreprise, il sera important que les uns et les autres, nous puissions accompagner ce mouvement, mais tout cela ne se fera que dans la condition d’une vraie reprise économique qui, pour le moment, quoi que l’on entende ou dise quelquefois, tarde à se manifester concrètement. C’est également un sujet qui n’est pas uniquement régional.

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