M. le Président - Avant de proposer l’examen des amendements et sans en ajouter beaucoup sur l’essentiel du débat, sur les réponses très précises qui viennent d’être apportées par Harold HUWART, je peux vous dire que ce que nous faisons ce matin, parce que cela a été l’objet de très larges concertations, est suivi de très près par les acteurs économiques de cette région.
Je pense à ceux qui structurent l’économie régionale, aux pôles de compétitivité avec lesquels nous travaillons et aux entreprises et laboratoires qu’ils fédèrent. Je pense aux clusters qui constituent manifestement des organisations extrêmement puissantes et qui donnent de l’énergie à chacune des entreprises. Je pense à cette économie résidentielle, par rapport à laquelle l’artisanat est une ressource tout à fait centrale. Je pense aux services.
Ce qui est aujourd’hui en débat, ce cadre dont vient de parler Harold HUWART, constitue à l’évidence un préalable à la mise en œuvre très concrète des plans d’actions qui seront présentés dans les toutes prochaines semaines dans les commissions permanentes. Cela avance.
La méthode de concertation n’est pas « one shot ». C’est dans le document : nous avons créé une Conférence régionale du développement économique. Elle se réunira régulièrement et annuellement, nous pourrons faire le point sur les objectifs à préciser pour la période qui s’ouvre et sur le bilan.
Pour terminer, je voudrais évoquer deux éléments.
D’une part, nous avons très bien travaillé avec les chambres consulaires. Ce n’était pas évident. Il y avait des renouvellements des chambres consulaires. On aurait pu, au mauvais sens du terme, voir notre travail politisé, tiré à hue et à dia. Cela n’a jamais été le cas dans les débats internes et cela montre l’intérêt de faire partager nos objectifs. Je pense à l’ensemble des organismes structurés pour porter le développement économique.
D’autre part, par rapport à la question du Nord/Sud, ce schéma est très attentif à la différence de capacité des territoires à porter le devenir économique. La logique Nord/Sud n’est pas celle qui rend compte de toutes les différences. Très franchement, peut-on dire à Dreux qu’il y a une logique Nord/Sud pour le développement économique ? Peut-on dire à l’Agglomération montargoise qu’il y a une logique Nord/Sud dans le développement économique ? Non, ils sont parmi les territoires les plus impactés par le chômage ; ils sont des territoires qui ont connu l’effet de la désindustrialisation dans l’électronique et des évolutions dans le domaine de la pharmacie. Il y a bien cette réalité, il faut y répondre en mettant de l’énergie sur les secteurs qui ont véritablement des enjeux et des défis plus forts qu’ailleurs, et qui ont la volonté d’avancer.
Je sais que ce n’est pas du tout l’esprit de Nicolas FORISSIER, donc ce n’est surtout pas un procès d’intention, mais une logique Nord/Sud qui dirait « on subventionne, on met plus d’argent parce que là-bas, ils en ont besoin » risquerait, au contraire, de stériliser ces territoires.
Une logique de soutien aux pôles qui connaissent plus de difficultés à avancer serait, par exemple, sur des situations que nous avons connues. Cela avait été débattu ici, avec l’appel à projets « Innovation ». Quand nous avions quatre, cinq ou six fois plus de projets présentés par des territoires d’Indre-et-Loire ou du Loiret que de l’Indre, c’était un vrai sujet. La logique est d’aider et les moyens que nous mettons dans l’agence contribueront à ce développement équilibré du territoire.
Nous sommes destinataires de trois amendements portés par l’UDC. Le premier concerne l’orientation, page 45.
Par qui est-il présenté ?
M. Charles FOURNIER - Je voudrais demander une petite interruption de séance pour notre positionnement sur ces trois amendements.
M. le Président - Trois minutes.
Je vous donnerai la parole dès que nous reprendrons.
(La séance, suspendue à 11 heures 54, est reprise à 12 heures 02)
M. le Président - Nous en étions à la présentation des amendements et je proposais au groupe UDC, par la voix de son Président, de procéder à la présentation de l’amendement page 45, touchant à l’orientation.
Amendement n° 1 présenté par le groupe
Union de la Droite et du Centre
M. PELTIER - Merci, Monsieur le Président.
Il s’agit pour notre groupe de soumettre au débat et à votre vote une proposition très concrète. Nous l’avons testée en Sologne, pour notre part. Nous savons aussi qu’il existe ce type d’application dans l’ensemble de la région et du territoire national.
Charles FOURNIER, avec qui j’échangeais à l’instant, m’éclairait aussi sur des initiatives récentes portées par de jeunes entrepreneurs.
L’idée est toute simple : il s’agit de s’adapter à la réalité du terrain. Nous savons que les vieux modèles sont très abîmés. Nous ne prétendons pas avec ce type d’application numérique apporter évidemment une solution complète à la faillite économique que nous connaissons dans notre pays. L’enjeu est de rapprocher l’offre et la demande, les entrepreneurs qui cherchent activement à recruter et les demandeurs d’emploi qui cherchent activement à retrouver le chemin de l’emploi.
Je prends l’exemple que je connais le mieux : voici un an, pour la Communauté de communes et, au sens plus large, pour l’ensemble des Sologne réunies, nous avons développé pour tous les citoyens une application gratuite et téléchargeable sur iPhone, iPad ou ordinateur, sur laquelle l’entrepreneur entre en temps réel son offre d’emploi. À l’heure où je vous parle, 3 722 offres d’emploi y sont disponibles pour les Solognots dans un rayon de 40 minutes en voiture autour du lieu central. Cela permet chaque semaine à des dizaines et des dizaines de personnes de retrouver le chemin de l’emploi par cette application concrète ; nous avons plusieurs témoignages.
Cela ne remplace pas tout, cela n’apporte pas une solution à tous les problèmes mais il nous semblerait opportun, dans le schéma d’orientation, que la Région s’engage à coordonner les différentes initiatives. Pour être très franc, je ne connaissais pas celle que m’évoquait Charles FOURNIER, probablement pas plus que certains d’entre vous n’avaient connaissance de l’application que nous avons développée en Sologne. L’idée est que la Région puisse créer un portail régional unique d’accès sur le plan numérique à toutes les offres d’emploi disponibles dans le territoire.
Tel est le sens de l’amendement que nous présentons et que nous soumettons à vos suffrages.
M. le Président - Merci de cette présentation.
Qui souhaite prendre la parole ?
Monsieur Charles FOURNIER, vous avez la parole.
M. Charles FOURNIER - Merci, Monsieur le Président.
Nous n’avons pas d’opposition de fond sur l’idée d’applications qui pourraient venir en complément au service de l’emploi mais j’énoncerai au moins cinq points qui font que nous ne soutiendrons pas cet amendement.
Premièrement, nous ne sommes pas encore en charge de l’emploi dans notre Région. Là, il s’agit d’un Schéma régional de développement économique qui me paraît être un sujet assez différent de cette application que vous souhaiteriez y insérer.
Deuxièmement, effectivement, il existe une application « Bob Emploi » qui vient d’être lancée par Paul DUAN, un jeune entrepreneur, et qui a été montée en partenariat avec Pôle Emploi. Elle est déjà déclinée partout puisque, dans toutes les agences Pôle Emploi, il faut passer par la case « Bob Emploi ». C’est une sorte de coaching en ligne, de rapprochement des offres et de la demande, de la formation.
Chaque fois que l’on invente des outils numériques, on pose des problèmes d’interopérabilité entre les outils. Pour moi, c’est donc tout à fait précipité.
Troisièmement, il faut raison garder quant à ce que peut produire une application numérique : vous l’avez un peu dit en fin de votre intervention, Guillaume PELTIER, cela ne remplace pas l’accompagnement humain. L’enjeu est donc, par ailleurs, de ne pas détruire le nombre de fonctionnaires ni les emplois d’accompagnement ; sinon, on fait prendre un risque.
Quatrièmement, une application ne crée pas d’emplois, même si celle-ci se rapprocherait peut-être des offres et des demandes. Notre sujet est au-delà de cette question de rapprocher offres et demandes.
Cinquièmement, la qualité des emplois me paraît être un sujet important. Il faudrait regarder, dans les 3 000 offres pour les Solognots, ce qui relève d’emplois précaires ou d’emplois vers lesquels on poussera des personnes dont le profil n’est pas du tout celui-là.
Pour conclure, je ne suis pas contre les applications ni les algorithmes mais il faut un débat éthique autour de tout cela. Autour du caractère un peu prédictif qui risque d’enfermer des personnes dans des profils, il y a beaucoup de limites.
Même si l’idée en soi pourrait être étudiée, à mon avis, elle n’est pas dans le sujet.
Pour toutes les raisons que j’ai évoquées, notre groupe votera contre cet amendement.
M. le Président - Merci, Monsieur FOURNIER.
Madame GAUDRON, vous avez la parole.
Mme GAUDRON - Je comprends tout à fait que cela vous tienne à cœur, comme nous tous d’ailleurs, car nous avons bien conscience de la nécessité d’avoir des applications et des outils numériques pour aider nos concitoyens.
En fait, vous l’avez dit vous-mêmes, tous, beaucoup d’applications fleurissent en ce moment : au niveau national « Emploi Store », « Bob Emploi » et même « Le bon coin » qui reste un outil où beaucoup de personnes trouvent un emploi, y compris en géolocalisant. Au niveau local, l’application « 2000 emplois 2000 sourires » fonctionne. À Tour(s)plus, une autre s’appelle « Agglojob », pour la Sologne des Étangs aussi. Il existe ainsi beaucoup d’applications.
Je suis moi-même sollicitée par des start-ups et des organismes nationaux nous proposent des développements sur la recherche d’emploi, des produits assez intéressants d’ailleurs. Je souhaite que nous puissions y réfléchir, dans le cadre du CPRDFOP (le Contrat de plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelles) et dans les fiches-actions ; cela a vraiment un intérêt.
C’est à ce niveau que cette proposition a sa place plutôt que dans ce schéma stratégique. Cette proposition n’est pas bien positionnée, même si elle a un réel intérêt.
Je confirme ce que dit Charles FOURNIER : ce n’est pas magique ni mécanique, ce n’est pas simplement une adéquation entre quelqu’un qui cherche un emploi et une entreprise qui l’attend. On constate souvent le besoin d’accompagner par de la formation plus ou moins longue. À ce titre, il faut bien réfléchir ensemble au cahier des charges qui portera cette application, qui me semble néanmoins importante et intéressante.
Cependant, nous ne voterons pas cet amendement puisqu’il n’a pas sa place pour l’instant dans ce schéma.
M. le Président - Merci, Madame GAUDRON.
Monsieur CHASSIER, vous avez la parole.
M. CHASSIER - Monsieur le Président, plusieurs arguments ont été avancés.
Je dirais aussi que nous sommes dans un schéma d’orientations : il y en a déjà 185 ; en faut-il une 186ème, si tant est que cela puisse être considéré comme une orientation.
Il ne faut pas transformer ce débat en concours Lépine des petites inventions ou propositions, d’autant que ce type d’outil existe déjà, comme cela a été dit. Il ne faut pas une concurrence d’applications, nous ne résoudrons pas tout de cette façon. Nous ne devons pas non plus, et c’est un peu le sens de ce qui a été dit, aboutir à une « ubérisation » de Pôle Emploi, en quelque sorte.
C’est notre position et nous ne voterons pas cet amendement.
M. le Président - Merci.
Avant de mettre aux voix, je voudrais faire part d’une réflexion : le numérique doit être présenté comme une opportunité – c’est le sens de ce qui est proposé – et non comme « la » solution. Il est complètement légitime de se poser la question de tenter de résoudre, de réduire l’écart existant entre les démarches faites par des demandeurs d’emploi et l’offre d’emploi qui ne trouve pas réponse ; c’est essentiel.
C’est la raison pour laquelle, par rapport à la responsabilité économique et à la responsabilité « emploi », il ne s’agit absolument pas de régionaliser Pôle Emploi. Cette démarche vers l’emploi, cette efficacité de l’accompagnement vers l’emploi doivent revenir à la responsabilité des Régions. J’ai parlé précédemment des évolutions institutionnelles et de compétences. Nous ne pouvons pas avoir la responsabilité de l’ensemble de la formation initiale, continue, etc., la responsabilité du développement économique et ne pas accompagner cette jonction à travers les ressources humaines et cette jonction entre formation et développement économique. Je le revendique.
Je place l’intention de cet amendement dans ce cadre pour dire que nous ne devons pas nous précipiter à poser aujourd’hui quelque chose qui apparaîtrait comme un petit morceau, une petite pièce de puzzle à ce qui doit être véritablement structuré.
Je donne un exemple. Avec Isabelle GAUDRON, lorsque nous avons fait toutes ces démarches dans le territoire, les « Cordées des territoires », des chiffres nous étaient produits s’agissant du besoin de main-d’œuvre. J’en ai souvent discuté avec les responsables de l’État et de Pôle Emploi : cela ne reflétait pas la réalité des attentes des entreprises. On nous disait « voilà les besoins de main-d’œuvre » et le panel de chefs d’entreprise qui étaient présents nous portait des éléments fiables qui n’étaient pas de même nature.
Il faut vraiment que nous ayons là-dessus une responsabilité, comme cela a été dit, et que nous puissions non pas « ubériser » Pôle Emploi, je ne pense pas qu’il s’agisse de cela, mais faire un ensemble cohérent avec ce que nous faisons aujourd’hui sur le GIP, dans la construction de ces rencontres dans le territoire, avec Pôle Emploi, pour obtenir un système beaucoup plus cohérent.
Je ne suis pas favorable à ce que l’on ajoute une pièce qui accroîtrait. En revanche, il a été cité ici le CPRDFOP à l’instant, dans le travail que pilote Isabelle GAUDRON, il y a une absolue nécessité à pousser cela très fort – je sais que c’est fait – pour que nous puissions avoir une meilleure synergie, y compris territoriale, même si ce n’est pas la seule, entre l’offre et la demande.
L’esprit de cet amendement s’intègre à l’esprit qui nous anime en matière de développement économique et d’emploi. La réponse ne me paraît pas adaptée sous cette forme, mais la priorité est largement partagée.
Je mets aux voix.
(Mis aux voix, l’amendement est rejeté)
Contre : Socialistes, Radicaux et Démocrates / Écologiste / Front National
Pour : Union de la Droite et du Centre
M. le Président - Nous passons au deuxième amendement qui porte également sur l’orientation, page 46. Il est présenté de nouveau par Guillaume PELTIER.
Amendement n° 2 présenté par le groupe
Union de la Droite et du Centre
M. PELTIER - Merci, Monsieur le Président.
Nous considérons que la lutte contre le chômage et toute nouvelle politique de l’emploi doivent marcher sur deux jambes :
-
celle du numérique, comme cela a été évoqué ;
-
celle de l’enracinement, de la proximité avec les territoires et de notre capacité à nous appuyer sur les talents humains et les réussites.
Tout le monde le sait : Alex VAGNER a lancé dans l’Orléanais une réussite que l’on peut considérer ou qualifier d’exceptionnelle dans le rayonnement que cette initiative a trouvé avec l’accompagnement et le soutien de notre Région. Au nom de ce pragmatisme, nous avons tenté, ici ou là dans le monde rural, en Sologne en particulier, de multiplier ce genre d’initiative.
Pour le Forum des entreprises de Sologne, avec Constance de PÉLICHY et d’autres élus, ce fut en cumulé pour les deux premières éditions près de 30 000 visiteurs dans le monde rural :
-
la première année, 182 Solognots ont retrouvé un emploi ou un apprentissage grâce à cet événement ;
-
la deuxième, 284 Solognots.
Près de 510 petites et moyennes entreprises en Sologne sur trois départements (le Loiret, le Cher et le Loir-et-Cher) sont fédérées. C’est un moyen qu’il nous semble opportun de développer dans l’ensemble du territoire régional, en mélangeant les styles et la nature même des événements. On n’a évidemment pas totalement la même approche quand on est à Orléans ou au cœur de la Sologne, mais tout cela participe à cette politique de l’emploi.
À travers cet amendement, nous aimerions que la Région adopte une politique cohérente et de constance dans l’ensemble du territoire, c’est-à-dire que nous puissions savoir chaque année, à travers une dizaine de forums très bien répartis en fonction des bassins de vie et des bassins d’emploi, labellisés par la Région, qu’il existe une organisation cohérente de coordination de toutes les politiques de l’emploi et de toutes les initiatives publiques et privées. En effet, tel est l’esprit de ces forums que de savoir, en vallée du Cher, dans le Berry, dans le Perche, dans l’Orléanais ou en Touraine, qu’un grand événement fédère chaque année l’ensemble des acteurs de l’économie et permet aux demandeurs d’emploi, aux acteurs de l’économie et aux entrepreneurs de se rencontrer et d’offrir une dynamique.
Pour le coup, là où l’application ne fait que mettre en relation l’offre et la demande, ces forums de l’emploi permettent de créer de l’emploi, de la croissance et de la richesse. On a énormément d’exemples concrets pour le Forum des entreprises de Sologne et on sait que c’est similaire pour le salon « 2000 emplois 2000 sourires ». Il nous semblerait original, en 2017 puis 2018, d’être la première Région de France à avoir une couverture cohérente dans l’ensemble du territoire de ce type de forums et d’événements labellisés de manière unique par la Région Centre-Val de Loire.
Je vous remercie.
M. le Président - Merci.
Sur cet amendement, Madame GAUDRON vous avez la parole.
Mme GAUDRON - Nous pouvons nous satisfaire des deux amendements sur l’orientation : on sent toute l’importance de ce sujet, souvent au cœur de problématiques identifiées. Je le trouve intéressant à ce titre, ainsi que le fait de reconnaître que la Région a un vrai rôle à jouer et qu’elle est en première ligne pour apporter des réponses.
Depuis longtemps, nous nous sommes engagés dans le cadre du Service public régional de l’orientation. C’est l’une des missions que nous avons dans ce SPRO avec les partenaires qui y participent dans l’ensemble du territoire régional, y compris dans les milieux les plus ruraux. Nous devons nous appuyer vraiment sur ce grand réseau.
Évidemment, je l’ai dit, le rapprochement des entreprises sur ces enjeux de formation et d’orientation est une nécessité ; c’est un enjeu, un vrai progrès. Pour beaucoup de nos concitoyens, jeunes ou adultes, le moment de la rencontre est crucial.
À ce titre, nous avons proposé - François BONNEAU et son Exécutif, nous nous sommes engagés et nous le mettrons en place – de faire en sorte de déployer ces forums sous l’impulsion et l’image de « 2000 emplois 2000 sourires », en gardant cet esprit d’un forum avec une entrée « entreprises ». C’est vraiment important et complémentaire des forums de l’orientation qui existent par ailleurs.
Je l’ai dit en Commission permanente, nous sommes en réflexion pour réorganiser les forums de l’orientation. À un moment donné, ces deux aspects devront être travaillés ensemble, il ne peut pas y avoir d’un côté des forums de l’orientation et de l’autre des forums de l’entreprise. Nous avons un travail commun à effectuer ensemble et nous devons le marquer dans nos intentions. Je suis très satisfaite de voir que nos propositions sont complètement appuyées par votre amendement.
Néanmoins, j’ai une petite remarque : je trouve cet amendement un peu personnalisé ; il existe des forums des entreprises ailleurs, dans d’autres bassins, éventuellement plus discrets ou moins portés. J’en ai notamment un en tête qui a été une vraie réussite dans le bassin de Château-Renault.
Je souhaiterais sous-amender cet amendement en enlevant la notion de Sologne et en laissant simplement le titre « Les forums des entreprises » sans en citer un en particulier. Nous sommes dans le cadre d’un schéma et il faut rester dans des aspects généraux.
Sur ce principe, nous pouvons accepter cet amendement sous-amendé.
M. le Président - Merci, Madame GAUDRON.
Monsieur FOURNIER, vous avez la parole.
M. Charles FOURNIER - Merci, Monsieur le Président.
Notre position sera un peu plus nuancée, même s’il fait partie de nos projets de réfléchir plus globalement aux forums de l’emploi et aux forums de l’orientation. En même temps, pour nous, le schéma reste un temps qui donne le cap. Ensuite, nous aurons des fiches-actions dans lesquelles ils trouveraient sans doute leur place, pour peu que l’on vérifie toutes les conditions de leur efficacité. À mon sens, le nombre de visiteurs n’est pas le seul indicateur permettant de dire que c’est une forme moderne qui fonctionne. D’autres éléments doivent être vérifiés : qu’est-ce que cela produit très concrètement ? La formule est-elle toujours autant d’actualité ? Selon nous, c’est un point qu’il faut vérifier.
Nous partageons l’idée que cela couvre les territoires ruraux ; c’est un point d’accord.
En même temps, ce type de proposition de label est un peu léger ; il ne suffit pas d’être labellisé. Il est normal que nous travaillions à une cohérence générale, mais le label parce que c’est porté par Alex VAGNER nous paraît un peu « gadget » ; je dis « gadget » car ce mot a parfois été employé dans vos rangs pour d’autres sujets.
Pour nous, ce sera une position d’abstention pour attendre le travail qui doit s’engager sur ces sujets et qui permettra de définir une perspective, au-delà de la question d’un label ou non, de ce que peuvent devenir nos forums de l’emploi et nos forums de l’orientation.
M. le Président - Merci, Monsieur FOURNIER.
Monsieur CHASSIER, vous avez la parole.
M. CHASSIER - Monsieur le Président, je comprends l’intérêt pour la Région d’initier, d’encourager ce genre de forums, de multiplier ces initiatives dans tous les territoires pour qu’aucun d’entre eux ne soit oublié, de les aider, le cas échéant, ce qui est déjà le cas ; des actions de ce type ont déjà lieu. Nous pouvons tous souhaiter que cela se généralise. Faut-il passer par un label ? Pourquoi pas.
Je voudrais tout de même souligner que l’exemple choisi, à savoir le salon « 2000 emplois 2000 sourires », n’est peut-être pas le plus pertinent. Nous avons déjà eu l’occasion en Commission permanente de comparer les coûts d’organisation de ces différents forums, notamment entre celui qui se tient à Tours, et que la Région soutient, et celui d’Orléans, pour constater un écart extrêmement important.
Monsieur VAGNER a été plusieurs fois cité par Guillaume PELTIER. J’ai eu l’occasion de le rencontrer à Neung-sur-Beuvron et de lui en parler. Il est vrai que son métier est d’organiser des événements, c’est son gagne-pain. Pour autant, je ne vois pas pourquoi on utiliserait ce label pour des actions qui seraient du niveau de la Région.
Nous hésitons : nous serons plutôt sur une position d’abstention.
Si l’on parle de sous-amendement retirant la référence Sologne, nous serions plutôt pour que soit retirée également la référence « 2000 emplois 2000 sourires » car c’est le label d’une manifestation particulière et je ne vois pas pour quelle raison la Région le reprendrait.
M. le Président - Monsieur MONTILLOT, normalement c’est une seule intervention et notamment du groupe qui porte l’amendement.
Je ferai une entorse pour quelques mots.
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