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M. le Président - Merci, Madame BENMANSOUR.
Monsieur MARTINET a la parole.

M. MARTINET - Merci, Monsieur le Président.
Mes chers collègues, je comprends tous les propos sur ce schéma et l’impatience d’être dans l’opérationnel, mais j’ai l’impression que cela s’appelle Schéma régional de développement, cela ne s’appelle pas « document stratégique et opérationnel ». Un schéma est fait, je pense, pour expliquer une orientation et des décisions qui vont être prises par la suite.
Un monde nous sépare dans l’entreprise, dans les discussions que nous avons tous autour de la table. L’entreprise a un besoin réel, sincèrement, de lisibilité, d’équilibre et surtout de prévoyance sur ces carnets de commandes et sur l’ensemble des choses. J’emploie souvent un terme dans ma collectivité : « l’équilibre ». On ne peut pas opposer le transfert écologique de l’artisan et du commerçant, ni l’activité du CAC40, de la PME et de l’ETI. On aurait tort, tout un chacun, ici dans la Région Centre, de déséquilibrer en fin de compte ce pacte de confiance que l’on doit créer avec les entreprises du secteur, qu’il soit économique, social ou solidaire et qu’il soit dans toutes les chambres de commerce et toutes les chambres d’agriculture.
Nous avons trouvé cette confiance – je le dis sincèrement – avec la concertation mise en place depuis un an, que ce soient par les états généraux ou par la lecture de ces 113 pages que j’ai lues, ou des autres pages que j’ai lues aussi des autres schémas des autres Régions.
Monsieur le Président, je me pose la question suivante : qu’est-ce qui va nous différencier ? Où va atterrir une entreprise qui a envie de s’installer dans le territoire français ? Pourquoi en région Centre-Val de Loire ? Et pourquoi pas ?
Notre travail, tous en commun, sera de trouver le meilleur équilibre, la meilleure alchimie pour que l’entreprise qui veut s’installer vienne dans notre territoire. Je le dis chaque fois en développement économique à l’Agglo d’Orléans : qu’une entreprise s’installe à Tours, à Nogent-le-Rotrou ou à Orléans, cela me fait autant plaisir puisque c’est dans notre territoire et c’est créateur d’emplois.
Ou à Blois, excuse-moi, Marc ! (Rires)
Concernant le « faire-ensemble », Monsieur le Président, je suis complètement d’accord avec les propos de votre intervention en début de session. Le « faire-ensemble », c’est écouter les autres et les entendre.
J’aimerais, à cette occasion du schéma territorial, remercier l’ensemble des services de la Région de tout le travail qu’ils ont accompli depuis un an. À cet égard, j’ai demandé à la présidente de la Commission d’y assister et de rencontrer toutes ces personnes qui travaillent pour nous mais que l’on ne connaît pas obligatoirement. C’est une demande renouvelée.
Monsieur le Président, mes chers collègues, un défi nous attend : celui du système bancaire. Notre économie peine de sa frilosité et nous sommes obligés de pallier ce manque de confiance et de courage avec de l’argent public.
Avec l’économie, c’est ainsi : les entreprises établissent un bilan, qu’il soit bon ou mauvais. Certaines déposent le bilan et d’autres gagnent de l’argent.
Je souhaite, selon un vœu que je formule auprès de la Région Centre et auprès de vous, l’Exécutif, que, dans un an jour pour jour, nous puissions nous revoir dans cet hémicycle et que nous fassions le bilan de cette structure opérationnelle, de cette structure stratégique. Pour moi, la politique, dans le sens noble du terme, c’est améliorer le quotidien des gens.
Or, aujourd’hui, mes chers collègues, ce quotidien des gens, c’est l’emploi, c’est l’argent et c’est surtout le vivre que l’on doit faire tous ensemble dans sa famille.
Dans la mesure où c’est la seule intervention que je ferai pendant cette session, je vous souhaite à tous une bonne année 2017 : qu’elle soit propice à l’économie, à la santé et surtout à toutes vos familles.
Je vous remercie.

M. le Président - Nous attendons un peu pour vous souhaiter de bonnes fêtes.
Merci, Monsieur MARTINET.
La parole est à Monsieur GRICOURT.

M. GRICOURT - Merci, Monsieur le Président.
Mon intervention sera plutôt celle, comme d’autres collègues, du témoignage d’un élu de territoire, d’un élu d’une agglomération moyenne avec certes une ville préfecture, mais une réalité rurale forte.
Mon expérience de responsabilité au sein de cette agglomération pendant un peu plus de deux ans sur la stratégie économique, m’a permis de mieux comprendre, dans le cadre de ma responsabilité municipale depuis 2008, les richesses économiques de nos territoires. Il faut en parler et ne pas toujours être dans un discours défaitiste et pessimiste. Nous avons des richesses dans tous les domaines de l’activité économique dans nos territoires et nous devons le rappeler et les mettre en avant.
Qu’attendent nos acteurs économiques ? Cela a été dit :


  • de l’écoute : c’est important, nous devons être à l’écoute de nos partenaires ;

  • de la simplification ;

  • de la réactivité ;

  • de la proximité.

C’est le rôle de nos collectivités, la Région comme chef de file, ainsi que les EPCI qui, dans la redéfinition de leur périmètre, sont la nouvelle proximité dans les territoires en capacité d’apporter – j’en suis convaincu – des réponses plus fortes en matière d’égalité et d’aménagement du territoire, notamment du point de vue économique.


C’est une entrée unique : ce sera le cas avec notre agence et les chargés de mission qui seront dans des espaces régionaux. Il s’agit de faciliter le contact avec les responsables d’entreprise et tous les porteurs de projet. À partir de cette entrée unique, c’est la capacité à aiguiller plus facilement vers les autres partenaires : les EPCI, lorsque ce sont les compétences qu’ils portent, mais aussi les consulaires à travers leurs missions.
Un outil est essentiel dans l’aménagement économique et le portage de bâtiments industriels et tertiaires : je veux parler de nos SEM territoriales. De ce point de vue, je salue l’engagement de François BONNEAU d’imaginer une SEM patrimoniale régionale qui sera, selon moi, un outil supplémentaire d’efficacité renforcée, pour une meilleure garantie d’égalité d’aménagement dans nos territoires. Je pense à nos territoires ruraux pour lesquels il est souvent plus difficile de porter ou d’accompagner des projets.
Concernant ce schéma, qui fixe les grandes lignes d’intervention et d’organisation, puisque c’est bien un « schéma », comme l’a rappelé notre collègue Jacques MARTINET, nous avons déjà un bon écho auprès des acteurs des territoires, qu’ils soient élus, chargés de mission économique dans nos agglomérations, par exemple, ou dans les chambres consulaires, ou les chefs d’entreprise eux-mêmes. Ils ont cette attente dans leurs aspirations, que j’ai rappelée, et ils considèrent que cette nouvelle organisation est une réponse à leurs questions.
Je suis surpris des propos de notre collègue Madame GREFF. Je crois que l’on peut reconnaître objectivement que, de toutes les mesures des gouvernements successifs depuis 2012, il n’a pas été autant fait pour le monde économique et pour les entreprises. Ce sont quand même 50 milliards d’euros d’aides à l’économie. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, il faut être en capacité de le reconnaître.
Quant aux collectivités, elles ont toutes été consultées et écoutées, à travers les états généraux, mais aussi dans les relations directes que le Président, le Vice-président à l’économie et d’autres élus ont eues avec les responsables des Départements, des Agglomérations et des Communautés de communes. C’est bien une responsabilité partagée. D’ailleurs, les Départements sont membres associés de la nouvelle agence, avec deux élus, certes qui auront une voix consultative mais, personnellement, je considère que c’est normal car ils n’ont plus de compétences dans le domaine économique.
À partir de ce schéma, il nous faudra, et je partage l’approche de Charles FOURNIER, avoir une réponse mieux adaptée aux attentes et aux réalités des entreprises dans tous les domaines, répondre par des déclinaisons claires avec les priorités politiques de la Majorité de cette assemblée, qui seront largement partagées, j’espère.
Le budget primitif 2017, sur lequel nous allons débattre tout à l’heure, propose plus d’interventions pour l’innovation et la recherche, ainsi que pour l’agriculture – c’est déjà annoncé, vous le savez –, pour l’artisanat. À travers ses représentants, le CESER a salué ces nouveaux engagements plus forts dans ces domaines.
Nous serons en capacité, dès ce début d’année 2017, de mesurer dans nos territoires le positif de l’évolution de cette nouvelle organisation, l’intérêt de nos territoires et du monde économique, donc de l’emploi, en tenant compte demain plus fortement de ce que sont leur réalité et leurs besoins, à partir de cette démarche partenariale simplifiée et dans une relation de confiance qu’il nous incombe d’instaurer, dans nos responsabilités locales, avec le monde économique.
La mise en place de cette nouvelle organisation peut s’appuyer sur des démarches très simples. J’en donne un exemple : depuis déjà un mois et demi, dans les visites d’entreprise que j’effectue de façon régulière dans mon territoire local du Blésois, j’associe les chargés de mission de développement économique de l’Agglomération de Blois et ceux de la Région. Nous avons déjà constaté le gain de temps parfois pour les porteurs de projet. Pour les entreprises qui ont des démarches d’innovation, de développement et de relocalisation, c’est un gain de temps. Nos acteurs et nos agents chargés de mission sont là pour répondre immédiatement aux attentes de ces entreprises.
Je suis convaincu que cette nouvelle démarche sera un atout pour nos territoires dans toute la région.
Merci.

M. le Président - Merci, Monsieur GRICOURT.
Madame FAUQUET a la parole.

Mme FAUQUET - Merci, Monsieur le Président.
Il est vraiment dommage, Monsieur le Président, que nous n’ayons pas à notre disposition les fiches-actions – on en revient toujours au même ! – qui nous permettraient d’avoir une vision concrète de ce schéma.
Le CESER, dans son avis sur son rapport, insiste sur la prise en compte indispensable du rôle de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Dans la Région Normandie, parce qu’enseignement supérieur, recherche et économie sont étroitement liés, il leur a paru comme une évidence d’élaborer les deux schémas conjointement, garantissant ainsi une plus grande cohérence et une véritable continuité entre les deux textes.
Il est dommage que nous n’ayons pas envisagé la même démarche. Il nous faudra prendre en compte cette complémentarité évidente lors de la rédaction du Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, pour un vote en décembre 2017. N’oublions pas que les deux schémas ont dans leur intitulé « l’innovation » et c’est cette innovation qui nous rendra plus performants, dynamiques et attractifs.
Les fiches-actions pourront peut-être conforter cette vision, en ne se juxtaposant pas mais en se complétant, tant au niveau du diagnostic territorial que pour l’élaboration d’une réelle stratégie de développement.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame FAUQUET.
Madame PIDOUX a la parole.

Mme PIDOUX - Bonjour à toutes et à tous.
En préambule, Monsieur le Président, vous avez rappelé que les défis auxquels nous devions faire face étaient bien trop graves, essentiels et stratégiques pour que nous pratiquions une politique à l’ancienne. Ce constat est visiblement partagé par l’unanimité des groupes, moins un, mais c’est plutôt réconfortant sur l’état de nos échanges.
Avec le groupe UDC, on partage sans doute le constat que nous sommes face à un changement de société. En revanche – c’est dommage, il n’est pas là –, nous ne partageons pas du tout les raisons des échecs passés et nous dirons que la fixation d’une stratégie et d’un but partagé, ce n’est pas du bavardage. En cela, le schéma est un moment essentiel pour la vie de notre collectivité, au regard de nos compétences nouvellement dévolues.
Ce schéma se veut innovant dans son contenu mais également dans sa méthode d’élaboration. Il est profondément ancré vers l’avenir et les mutations de demain. C’est en cela également que nous pensons à la transition, en tout cas au changement de société auquel nous devons faire face.
Aujourd’hui, quand vous avez 30 ans, on vous dit comme une fatalité que vous vivrez moins bien que vos parents. De ce fait, il nous faut, au travers des compétences régionales, fixer des axes forts pour repositionner le progrès humain comme un enjeu et pour que notre génération ne soit pas face à cette fatalité de moins bien vivre que la génération précédente.
Ce schéma doit se faire au service des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, des précaires et des publics les moins favorisés. Il prend en compte l’innovation économique qui se veut, et c’est essentiel, au service de l’innovation sociale.
Là, je rejoins Jacques MARTINET quand il nous parle d’équilibre : l’équilibre est là, c’est l’innovation économique au service de l’innovation sociale, sociétale et environnementale.
Quelle société voulons-nous demain ? Pourquoi le progrès économique ? Peut-être pour que nous vivions bien ensemble. Des vœux ont été transmis. Effectivement, nous devons avoir comme envie de vivre dans une société apaisée et bienveillante. Il y a un enjeu. Ce qui est rassurant dans notre démarche, c’est qu’avec 2 500 personnes, cet enjeu a été retranscrit. Ces 2 500 personnes qui se sentent considérées et qui savent que ce changement de société nous impose un changement de fonctionnement dans nos pratiques et nos démarches.
Je reviens sur un point qui m’est très cher : ce schéma, qui aurait pu ne se valoir qu’économique et innovateur, se fixe également d’autres caps sur le plan de l’égalité. La loi nous impose de travailler sur l’égalité femmes/hommes mais il met en perspective un plan d’égalité essentiel quand on sait qu’une entreprise sur trois discrimine. Au regard des derniers chiffres du ministère du Travail, les personnes en situation de handicap ont des difficultés liées à la formation. Mettre en perspective ce plan d’égalité est, pour nous, un véritable oxygène.
On a très rarement cité des femmes dans cet hémicycle. Pour autant, cela fait un an que nous sommes là, donc je voudrais citer Simone de BEAUVOIR qui disait : « N’oubliez pas qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis, vous devez rester vigilantes votre vie durant. » Cette phrase vaut pour tous les précaires et ce schéma prend en compte l’humain et le repositionne sur le champ de l’équilibre entre l’économie et le social.
Par conséquent, ce schéma ancré vers l’avenir est pour nous une bouffée d’oxygène.
Merci.

M. le Président - Merci, Madame PIDOUX.
Monsieur GODEFROY a la parole.

M. GODEFROY - Monsieur le Président, chers collègues, Monsieur le Président, je voudrais m’intéresser plus spécifiquement aux politiques de protection de l’environnement.
Nous avons déjà eu l’occasion de signaler que ce SRDEII s’apparente plus à une longue liste de bonnes intentions qu’à un réel programme politique. Son analyse comparée avec le budget primitif 2017 nous en donne un exemple flagrant.
Ainsi, ce nouveau schéma s’ouvre sur la transition énergétique qui doit être « un atout pour le développement des entreprises ». Pourtant, cette ligne budgétaire voit ses crédits de paiement fondre de 4,4 millions d’euros à 3,7 millions d’euros, pour l’exercice 2017 uniquement.
En baisse également : la gestion de l’eau, la préservation du patrimoine naturel et le Plan Loire Grandeur Nature. Je m’étonne d’ailleurs que vos alliés Écologistes aient laissé passer une baisse de crédits conséquente de 1,3 million d’euros pour ces quatre politiques que je viens de citer, surtout après la suppression de l’exonération de carte grise pour les véhicules propres, lors de la session précédente, couleuvre de taille conséquente, il faut le dire !
Avec si peu de moyens, comment peut-on écrire que « la promotion de l’environnement et la transition écologique seront les leviers du développement économique » ?! Archimède a dit en parlant de levier : « Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde. » Il n’avait pas pensé que le levier serait si petit.
L’économie circulaire, elle, voit son budget de fonctionnements multiplié par 2,5. Sorte de CAP’Asso du bricolage, les subventions accordées pour soutenir la création d’emplois dans des ressourceries sont intéressantes, certes, mais ce n’est pas cela qui va devenir un nouveau pan de l’économie de la région Centre-Val de Loire. Cela ne sera jamais qu’un appoint, pas un appui.
Je voudrais, enfin, faire un détour par la Sologne, présentée comme « zone humide d’intérêt international » et un atout majeur pour favoriser le développement d’une activité économique de nature.
Nous partageons ce constat. En revanche, il nous semble totalement contradictoire avec la promotion de la ligne à grande vitesse POCL, plus particulièrement dans sa variante tracé Ouest. J’en veux pour preuve le retour d’expérience de la LGV Tours-Bordeaux et la récente condamnation du maître d’ouvrage Cosea, piloté par Vinci, pour « les atteintes multiples et répétées à l’environnement, notamment en Touraine ». Ceci est un jugement, je vous le rappelle.
En effet, Monsieur le Président, comment croire que percer une tranchée pouvant atteindre 500 mètres de large, à travers un espace naturel protégé, pourra se faire sans l’affecter de manière irréversible ?
Nous trouvons pour le moins amusant que ceux qui ont pris fermement position contre le passage du POCL dans la zone humide de Sologne soient les mêmes que ceux qui ont défendu le grand projet d’aéroport dans la zone humide de Notre-Dame-des-Landes. Il faut croire que toutes les zones humides ne sont pas égales !
Pour résumer, je dirai que suite au catalogue de bonnes intentions en préambule, on reste sur sa fin quant aux moyens employés et leur cohérence.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Monsieur GODEFROY.
Monsieur COMMANDEUR a la parole.

M. COMMANDEUR - Merci, Monsieur le Président.
Mes chers collègues, je suis un peu étonné par certains propos que j’ai entendus. Je me demande si nous avons lu le même document. Le Front National nous parle d’un document de 236 pages, alors que je rappelle qu’il fait 130 pages, dont une bonne trentaine sur les diagnostics et 1,5 page sur chacun des domaines. L’Opposition nous parle de « blabla » et de verbiage, mais il me semble qu’avec 1,5 page sur chaque domaine pour définir la stratégie – on est bien sur la stratégie et les orientations et non sur l’action –, on peut difficilement parler de « blabla ». C’est quand même le résumé d’un an de travail avec les collectivités locales et les EPCI. Je me demande parfois si nous voyons le même document.
Je voudrais revenir sur un autre aspect : j’ai le sentiment, dans les interventions de l’Opposition, d’une certaine crainte ou peur et d’un manque de confiance dans la capacité de notre Région à répondre aux défis de la mondialisation, de la révolution numérique et de la transition énergétique. Je trouve cela regrettable. J’ai confiance et je pense que l’une des caractéristiques de la Majorité est d’avoir confiance dans la capacité de notre Région à répondre à ces défis.
Monsieur le Président, en introduction générale de la session, a utilisé ces mots mais je vais les reprendre pour ce schéma : il nous a dit que nous travaillions sous le signe de la confiance, de la volonté et du courage.
Il faut avoir confiance dans la capacité de nos entreprises, des habitants et de nos formations à répondre à ces défis.
Je voudrais faire un petit zoom assez rapide sur l’innovation et la recherche, puisque cela a été évoqué par plusieurs personnes, déjà pour répondre à Madame FAUQUET sur les différents schémas : pourquoi ne faisons-nous pas les deux schémas en même temps ? Tout simplement parce que les universités et les écoles, en 2007, vont renouveler leur schéma pour cinq ans. Nous avons donc tout intérêt à travailler, la Région, les universités et tous les organismes de recherche, ensemble au renouvellement du SRESRI (Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation). Nous en parlerons d’ailleurs ce soir, ce doit être le dernier rapport.
C’est la raison pour laquelle les deux n’ont pas été élaborés en même temps, mais vous trouverez dans le SRDEII plusieurs pages qui évoquent le sujet de l’innovation et de l’enseignement supérieur.
J’ai entendu le Front National s’exprimer sur le poids de cet engagement dans le PIB de la Région. Si on ramène tout au PIB de la Région, cela va être compliqué. Le budget de notre Conseil régional est de 1,3 milliard d’euros ; le PIB de la Région est de 70 millions d’euros environ.
Chaque fois que l’on va ramener n’importe quelle politique de la Région, on arrivera toujours à un zéro virgule quelque chose pour cent. Ce n’est pas une manière intelligente de regarder la façon dont on nous a investi sur ces sujets.
Concernant l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, au-delà des orientations prises depuis longtemps, je rappelle que nous avons une confortation de notre politique. Nous avons un appel à projets « Innovation » qui a été lancé cette année et qui sera renouvelé : c’est inscrit noir sur blanc dans le schéma. Nous avons une politique de soutien à la recherche extrêmement volontaire, avec des bourses doctorales, avec le programme « Ambition Recherche-Développement », avec les appels à projets de recherche d’intérêt régional, de recherche d’intérêt économique, où le Conseil régional Centre-Val de Loire fait de l’innovation une priorité, tout simplement parce que, et cela a été dit, l’innovation et la recherche, ce sont des emplois et c’est l’économie de demain.
Merci.

M. le Président - Merci, Monsieur COMMANDEUR.
Monsieur FAUCHEUX a la parole.

M. FAUCHEUX - Je vous remercie, Monsieur le Président, de me donner la parole.
Chers collègues, le groupe Écologiste se réjouit que la politique économique de la Région soit orientée avec ce schéma vers la transition écologique et sociale de l’économie. Avec ce schéma, la Région fait le choix de se tourner vers l’avenir, d’aider les acteurs économiques à abandonner les modèles de production du passé, pour inventer l’économie de demain.
C’est à l’inverse de la Région Normandie, citée par Madame FAUQUET, où Hervé MORIN a refusé le renouvellement de la subvention au réseau GRANDDE qui conseillait les entreprises souhaitant ancrer la transition écologique, énergétique et démocratique dans leur stratégie d’entreprise.
J’aimerais revenir quelques secondes sur la question soulevée par le Front National qui nous affirme que le nucléaire est une énergie non subventionnée et que c’est l’énergie de l’avenir. Vous savez peut-être que cette filière est à la recherche de 100 milliards d’euros environ pour prolonger la durée de vie de ses centrales et gérer ses déchets. Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout simplement que, depuis 50 ans, EDF a vendu de l’électricité sans facturer ce qui permettra de renouveler son parc de production et sans organiser sérieusement la gestion des déchets ni le démantèlement des centrales.
Oui, c’est vrai, le nucléaire n’est pas subventionné directement, même si, quand on regarde bien toute la politique de recherche, il y a quand même des subventions à ce type d’énergie, mais il s’agit bien d’une filière qui a fait le choix du court terme et qui reporte le coût et les impacts environnementaux sur les générations futures.
C’est le propre du modèle du passé, le modèle que la stratégie de développement économique de la Région propose de dépasser.
Quant à la fusion, puisque cela a été cité, je voudrais simplement rappeler que c’est ainsi que fonctionne notre soleil. Le rêve de maîtriser ce phénomène physique relève pour le moment de la science-fiction et ce n’est pas là-dessus que l’on doit baser des politiques publiques.
Pour notre schéma, simplement pour revenir un peu sur la volonté et l’orientation de transition écologique, pour aboutir à cela, nous pensons que toute aide régionale économique doit être compatible avec cette orientation. Par exemple, nous nous réjouissons que les aides économiques à la rénovation ou à la construction de zones d’activité, plus généralement d’immobilier d’entreprise, devront obéir à des conditions environnementales ambitieuses, qu’il s’agisse de la performance énergétique, de la consommation de foncier agricole ou de la destruction de zones naturelles.
L’économie circulaire sera au cœur de la transformation des filières économiques. Il s’agit, effectivement, de développer des ressourceries, comme le disait Monsieur GODEFROY, mais aussi et surtout d’accompagner le mouvement des entreprises pour qu’elles consomment moins de matières premières et limitent leur consommation d’eau et d’énergie, et ainsi que l’on participe à la réduction de l’impact environnemental de ces activités et à l’augmentation de leur compétitivité. Cela permettra aux acteurs économiques de se positionner sur de nouveaux produits pour lesquels des marchés existent et se développent. Globalement, cela nous permettra d’entrer dans le XXIe siècle.
(Monsieur François BONNEAU, Président du Conseil régional, cède le fauteuil de la présidence à Monsieur Marc GRICOURT, Premier Vice-président)
La responsabilité sociétale des entreprises est finalement le concept clé, le fil conducteur du SRDEII. Cela constitue une ambition forte que le groupe Écologiste a appelée de ses vœux dès l’origine de la réflexion. Les acteurs économiques sont et seront les principaux acteurs de la transition écologique et sociale. La Région ne sera pas là pour les contraindre mais bien pour les accompagner et pour les stimuler.
Stimuler la responsabilité sociétale des entreprises, c’est les accompagner dans la diminution de leur empreinte écologique, dans l’amélioration de leurs conditions de travail et dans la formation de leurs salariés. C’est aussi les aider à maximiser leur impact territorial.
Dans ce processus de changement, les structures du développement économique, l’Agence Dev’Up en tête mais aussi les chambres consulaires et les Intercommunalités, sont appelées à jouer un rôle clé. Là aussi, nous sommes conscients car la CRCI, la CRMA et plusieurs Intercommunalités sont déjà très engagées dans le développement de l’économie circulaire et dans une démarche vers le développement durable. Cela s’amplifiera avec la mise en œuvre du SRDEII.
Je vous remercie.

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