Pour la sauvegarde du picard d’Ath


Refrain : Doû-chë Chon-wée



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Refrain :
Doû-chë Chon-wée, Doux Irchonwelz,
Si biô vi-lâje dë m’ n’ é-fan-cë, Si beau vilage de mon enfance,
Bèr-chée d’ si tère in-sou-cyan-cë, Bercé de si tendre insouciance,
Ëj’ vos é war-dée dés m’ keûr ! Je t'ai gardé dans mon cœur !

Eùm vi-la-jë Mon village

Ô clo-tcheu èt mé-sons sâ-jës, Au clocher et maisons sages, Us-quë lès é-fants dë m’ n’ â-jë Où les enfants de mon âge
Ont vi a-veu mi l’ bo-neûr. Ont vécu avec moi le bonheur. Win, j’ vos in.më. Oui, je t'aime. Èt j’ vos doune chi in po.-in.-më. Et je te donne ici un poème. Win, j’ vos in.më, Oui, je t'aime,
Dë-dés l’ jwae ou bieu l’ dou-leûr. Dans la joie ou la douleur.
Doû-chë Con-wéë, Doux Irchonwelz,
Si biô vi-läje dë m’ n’ é-fan-cë, Bon pays de mon enfance,
Bèr-chée d’ si tère in-sou-cyan-cë, Bercée de si tendre insouciance,
Ëj’ vos é war-dée dés m’ keûr ! Je t'ai gardée dans mon cœur !


J’ é cou-neû dès pè-i-sâjes J'ai connu des paysages Èt dès so-lèys mer-vè-yeûs Et des soleils merveilleux Pè-dant dès fôrts lons vwa-yâjes, Pendant de forts longs voyages, Tout lô-vô pa d’zous d’ z’ ôtes cieûs. Tout là-bas sous d'autres cieux. Mès com-bieu ç’ quë j’ leû prè-fêre Mais combien je leur préfère Eùm cièl bleû, eùm’ n’ o-ri-zon, Mon ciel bleu, mon horizon, Eùm grand k’min, l’ Dande eùm ri-viêre, Ma grande route, la Dendre ma rivière, Eùm pa-tûre èt eùm mé-son ! Ma prairie et ma maison.

Douce nuit, sainte nuit …

Texte original

Douce nuit, sainte nuit. Dans les cieux l’astre luit. Le mystère annoncé s’accomplit. Cet enfant, sur la paille endormi, c’est l’amour infini, c’est l’amour infini !

Paix à tous, gloire dans le Ciel, Gloire au sein maternel Qui pour nous en ce jour de Noël, Enfanta le sauveur éternel, Qu'attendait Israël, Qu'attendait Israël.

Saint enfant, doux agneau. Qu'il est grand, Qu'il est beau. Entendez résonner les pipeaux, Des bergers conduisant leurs troupeaux Vers son humble berceau, Vers son humble berceau.
Traduction en picard et correspondance exacte en français




Doû-chë n’wît’, sin-të nwît’, Douce nuit, sainte nuit, Dë-dés l’ cièl eùl bèle lwit. Dans le ciel, la lune luit.
Eùl mis-têre ’t’ a-ri-veu come prou-mis. Le mystère est arrivé comme promis.
Ç’ n’ é-fant-là su l’ è-trin é-dor-mi, Cet enfant-là sur la paille endormi,
C’eùt l’a-moûr in-fi-ni, c’eùt l’a-moûr in-fi-ni ! C'est l'amour infini, c'est l'amour infini.

Pés à tèr-toutes, glwâre dë-dés l’ cièl, Paix à tous, gloire dans le ciel,

Glwâre ô keûr ma-tèr-nèl, Gloire au cœur maternel,
Qui nos a, ô-jor-dwî dit « No-èl ! », Qui pour nous a, aujourd’hui dit « Noël »,
Nos dou-nant eùl sô-veûr é-tèr-nèl Nous donnant le sauveur éternel
A-tè-du d’ Is-ra-èl, a-tè-du d’ Is-ra-èl ! Attendu d’Israël, attendu d’Israël !

Sint é-fant, doûs ma-rót ! Saint enfant, doux agneau !
Qu’ il eùt grand, qu’ il eùt biô ! Qu'il est grand, qu'il est beau !
A-cou-teuz bieu can-teu lès pi-pôs, Ecoutez bien chanter les pipeaux,
Dès bèr-jeus é-min.-nant leûs trou-piôs Des bergers emmenant leurs troupeaux
Vîr eùl bèrche d’ in si ôt ! Voir le berceau d’ un si grand !




En passant par la Lorraine …

Texte original

En passant par la Lorraine avec mes sabots, En passant par la Lorraine avec mes sabots, Rencontrai trois capitaines, avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh ! avec mes sabots. Rencontrai trois capitaines avec mes sabots, Rencontrai trois capitaines avec mes sabots, Ils m'ont appelée "Vilaine", avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh ! avec mes sabots. Ils m'ont appelée "Vilaine", avec mes sabots, Ils m'ont appelée "Vilaine", avec mes sabots, Je ne suis pas si vilaine, avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh ! avec mes sabots. Je ne suis pas si vilaine, avec mes sabots, Je ne suis pas si vilaine, avec mes sabots, Puisque le fils du roi m'aime, avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh, avec mes sabots. Puisque le fils du roi m'aime avec mes sabots, Puisque le fils du roi m'aime avec mes sabots, Il m'a donné pour étrenne avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh, avec mes sabots. Il m'a donné pour étrenne avec mes sabots, Il m'a donné pour étrenne avec mes sabots, Un bouquet de marjolaine avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh, avec mes sabots. Un bouquet de marjolaine avec mes sabots, Un bouquet de marjolaine avec mes sabots, Je l'ai planté dans la plaine avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh, avec mes sabots. Je l'ai planté dans la plaine avec mes sabots, Je l'ai planté dans la plaine avec mes sabots, S'il fleurit je serai reine avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh, avec mes sabots. S'il fleurit je serai reine avec mes sabots, S'il fleurit je serai reine avec mes sabots, S'il y meurt, je perds ma peine avec mes sabots dondaine, Oh, oh, oh avec mes sabots.





Traduction et correspondance exacte en français

É tra-vèr-sant eùl Lo-rin.-në a-veu mès cha-bóts, En passant par la Lorraine avec mes sabots,
É tra-vèr-sant eùl Lo-rin.-në a-veu mès cha-bóts, En passant par la Lorraine avec mes sabots, J’ é crwa-seu trwas ca-pi-tin.-nës, a-veu mès cha-bóts J’ai rencontré trois capitaines, avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.

J’ é crwa-seu trwas ca-pi-tin.-nës, a-veu mès cha-bóts, J’ai rencontré trois capitaines, avec mes sabots,
J’ é crwa-seu trwas ca-pi-tin.-nës, a-veu mès cha-bóts, J’ai rencontré trois capitaines, avec mes sabots, I m’ ont dit qu’ j’ è-twa vi-lin.-në (crom-bè-në) a-veu mès cha-bóts Ils m'ont dit que j’étais vilaine (bancale) avec mes sabots
Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.

I m’ ont dit qu’ j’ è-twa vi-lin.-në (crom-bè-në) a-veu mès cha-bóts, Ils m'ont dit que j’étais vilaine (bancale) avec mes sabots,
I m’ ont dit qu’ j’ è-twa vi-lin.-në (crom-bè-në) a-veu mès cha-bóts, Ils m'ont dit que j’étais vilaine (bancale) avec mes sabots,
Jë n’ sû gneu si tant vi-lin.-në (crom-bè-në), a-veu mès cha-bóts Je ne suis pas si vilaine (bancale), avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.

Jë n’ sû gneu si tant vi-lin.-në (crom-bè-në), a-veu mès cha-bóts, Je ne suis pas si vilaine (bancale), avec mes sabots, Jë n’ sû gneu si tant vi-lin.-në (crom-bè-në), a-veu mès cha-bóts, Je ne suis pas si vilaine (bancale), avec mes sabots,
Vu quë l’ gar-chon du rwa m’ in.-më, a-veu mès cha-bóts Puisque le fils du roi m'aime, avec mes sabots
Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.

Vu quë l’ gar-chon du rwa m’ in.-më, a-veu mès cha-bóts. Puisque le fils du roi m'aime, avec mes sabots. Vu quë l’ gar-chon du rwa m’ in.-më, a-veu mès cha-bóts. Puisque le fils du roi m'aime, avec mes sabots. I m’ a dou-neu pou m’ vin-tin.-në, a-veu mès cha-bóts Il m'a donné pour ma vingtaine avec mes sabots
Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.

I m’ a dou-neu pou m’ vin-tin.-në, a-veu mès cha-bóts, Il m'a donné pour ma vingtaine, avec mes sabots, I m’ a dou-neu pou m’ vin-tin.-në, a-veu mès cha-bóts, Il m'a donné pour ma vingtaine, avec mes sabots, In gros bou-queut d’ mar-jo-lin.-në, a-veu mès cha-bóts Un gros bouquet de marjolaine, avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.

In gros bou-queut d’ mar-jo-lin.-në, a-veu mès cha-bóts. Un gros bouquet de marjolaine, avec mes sabots. In gros bou-queut d’ mar-jo-lin.-në, a-veu mès cha-bóts. Un gros bouquet de marjolaine, avec mes sabots. Ëj’ l’ é plan-teu dë-dés l’ plin.-në, a-veu mès cha-bóts Je l'ai planté dans la plaine, avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.

Ëj’ l’ é plan-teu dë-dés l’ plin.-në, a-veu mès cha-bóts. Je l'ai planté dans la plaine, avec mes sabots. Ëj’ l’ é plan-teu dë-dés l’ plin.-në, a-veu mès cha-bóts. Je l'ai planté dans la plaine, avec mes sabots. S’ i flo-rit, ëj’ sâ-ré rin.-në a-veu mès cha-bóts S'il fleurit, je serai reine avec mes sabots
Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.

S’ i flo-rit, ëj’ sâ-ré rin.-në a-veu mès cha-bóts. S'il fleurit, je serai reine avec mes sabots. S’ i flo-rit, ëj’ sâ-ré rin.-në a-veu mès cha-bóts. S'il fleurit, je serai reine avec mes sabots. S’ i n’ vit gneu ëj’ pièrd eùm’ pin.-në a-veu mès cha-bóts S’il vient à mourir, j’ai peine avec mes sabots Don-din.-në, Oh, oh, oh ! A-veu mès cha-bóts. Dondaine, Oh, oh, oh ! Avec mes sabots.


Entre le boeuf et l'âne gris,
Texte original
Entre le boeuf et l'âne gris,
Dort, dort, dort le petit fils.
Mille anges divins,

Mille séraphins
Volent à l'entour
De ce grand Dieu d'amour.

Entre les roses et les lis, dort, …

Entre les pastoureaux jolis, dort, …
Entre les deux bras de Marie, dort, …
Traduction en picard et correspondance exacte en français

É-têr eùl beùf èt l’ bô-deut gris, Entre le boeuf et l'âne gris,
Dôrt, dôrt, dôrt Jé-sus tout m’p’tit. Dort, dort, dort Jésus tout petit.
In mile d’ anjes di-vins, Un millier d’anges divins,

Ô-tant d’ sè-ra-fins, Autant de séraphins,
Vol-të à l’ é-toûr Volent à l'entour
D’ in té grand Djeu d’ a-moûr. D’un tel grand Dieu d'amour.

È-têr lès roses è-yeut lès lis’ Entre les roses et les lis

Dôrt, dôrt, dôrt Jé-sus tout m’p’tit. Dort, dort, dort Jésus tout petit.
In mile d’ anjes di-vins, Un millier d’anges divins,

Ô-tant d’ sè-ra-fins, Autant de séraphins,
Vol-të à l’ é-toûr Volent à l'entour
D’ in té grand Djeus d’ a-moûr. D’un tel grand Dieu d'amour.

Ô mi-tan dès bèr-jeus jo-lis, Entre les pastoureaux jolis,
Dôrt, dôrt, dôrt Jé-sus tout m’p’tit. Dort, dort, dort Jésus tout petit.
In mile d’ anjes di-vins, Un millier d’anges divins,

Ô-tant d’ sè-ra-fins, Autant de séraphins,
Vol-të à l’ é-toûr Volent à l'entour
D’ in té grand Djeus d’ a-moûr. D’un tel grand Dieu d'amour.
È-têr lès deûs bras d’ Sinte Mâ-rîe, Entre les deux bras de Sainte Marie,

Dôrt, dôrt, dôrt Jé-sus tout m’p’tit. Dort, dort, dort Jésus tout petit.
In mile d’ anjes di-vins, Un millier d’anges divins,

Ô-tant d’ sè-ra-fins, Autant de séraphins,
Vol-të à l’ é-toûr Volent à l'entour
D’ in té grand Djeus d’ a-moûr. D’un tel grand Dieu d'amour.

Félicie … ( 1939 )

texte original
C'est dans un coin du bois d'Boulogne / Que j'ai rencontré Félicie / Elle arrivait de la Bourgogne / Et moi j'arrivais en Taxi / Je trouvai vite une occasion / D'engager la conversation.

Il faisait un temps superbe / Je me suis assis sur l'herbe / Félicie aussi / J'pensais : « les arbres bourgeonnent / Et les gueules de loup boutonnent. » / Félicie aussi / Près de nous sifflait un merle / La rosée faisait des perles / Félicie aussi. / Un clocher sonnait tout proche / Il avait une drôle de cloche / Félicie aussi.

Afin d'séduire la petite chatte / Je l'emmenai dîner chez Chartier / Comme elle est fine et délicate / Elle prit un pied d'cochon grillé / Et pendant qu'elle mangeait le sien / J'lui fis du pied avec le mien.

J'pris un homard sauce tomates / Il avait du poil au pattes / Félicie aussi. / Puis une sorte de plat aux nouilles / On aurait dit une andouille. / Félicie aussi / Je m'offris une gibelotte. / Elle embaumait l'échalotte. / Félicie aussi / Puis une poire et des gaufrettes. / Seulement la poire était blette. / Félicie aussi.

L'Aramon lui tournant la tête, / Elle murmura « quand tu voudras » / Alors j'emmenai ma conquête / Dans un hôtel tout près de là. / C'était l'hôtel d'Abyssinie / Et du Calvados réunis.

J'trouvai la chambre ordinaire. / Elle était pleine de poussière. / Félicie aussi. / Je m'lavai les mains bien vite. / L'lavabo avait une fuite. / Félicie aussi. / Sous l'armoire y avait une cale / Car elle était toute bancale. / Félice aussi./ Y avait un fauteuil en plus / Mais il était rempli d'puces. / Félicie aussi. / Et des draps de toile molle / Me chatouillaient les guiboles. / Félicie aussi.


Traduction et correspondance en français
C’eùt dés in cwin du bós d’ Bou-lo-gnë C'est dans un coin du bois d'Boulogne
Quë j’ é ré-con-treu Fè-li-cîe. Que j'ai rencontré Félicie.
Pè-dant qu’ èle vën’-wat dë l’ Bour-go-gnë, Pendant qu’elle arrivait de la Bourgogne,

Mi j’ m’ amè-nwa foc’ é ta-csi. Moi je m’amenais seulement en taxi.
J’ é râde trouv-eu ène o-câ-sion J’ai vite trouvé une occasion
Dë k’mé-cheu ène con-vèr-sâ-ssion. De commencer une conversation.

I n’ fol-wat gneu bran.-mét d’ vèr-pës ; Il ne fallait pas beaucoup de verbes ;
Èt j’ m’ é râde assi dés yèr-pë. Et je me suis vite assis dans l'herbe.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Ëj’ pés-swa : « lès arbes bou-rjon’të, J'pensais : « les arbres bourgeonnent,
Lès gueûles dë li-yon bouton’të. » Les gueules de loup boutonnent. »
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Dë-lé nous chuf-lwat n’ mèr-lè-të ; Près de nous sifflait une merlette ;
Eùl ro-sée f’swat dès pèr-mè-tës ; La rosée faisait des perlettes ;

Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
J’ m’ é dit : « v’là l’ clo-tcheu qui to-kë. » Je me suis dit : « Voilà le clocher qui cogne. »
Il a-vwat ène drôle dë clokë. Il avait une drôle de cloche.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …

Èt pou bieu plére à no mi-nè-të Et pour bien plaire à notre minette
J’ l’ é é-min.-neu min-jeu chë Char-tcheu. Je l'ai emmenée dîner chez Chartier.
Come èle eùt fine èt jan-ti-yè-të, Comme elle est fine et gentillette,
Èle a pris « pieud d’ pour-chô gri-yeu. » Elle prit « pied d'cochon grillé. »
Èt pè-dant qu’ èle min.-jwat li sieu Et pendant qu'elle mangeait le sien
J’ li é fét du pieud ’vèc’ li-mieu. Je lui fis du pied avec le mien.

J’ é pris « omârd sôce toma-tës. » J'ai pris « homard sauce tomates. »
Aveu du pwal à lès pa-tës. Avec du poil au pattes.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Pwîs j’ é pris ène platée d’ nou-yës ; Puis j’ai pris un plat de nouilles ;
Vos â-rîz dit ène an-dou-yë ; Vous auriez dit une andouille ;
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …

J’ é co d’man-deu ène jib’lo-të. J’ai encore demandé une gibelotte.
Èle vos flérwat lès cha-lo-tës ! Elle vous sentait les échalotes !
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Pou fi- ni n’ pwâre, ène ô-flè-të ; Pour finir une poire, une gaufrette ;
Seûl’-mét l’ pwâre è-twat pich-nè-të. Seulement la poire était blette.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Eùl Du-bo-neut li tour-nant l’ tchè-të, Le Dubonnet lui tournant la tête,
Èle a dit bas : « Quand vos voû-reuz ! » Elle dit bas : « Quand tu voudras ! »
A-don j’ é é-min.-neu m’ con-què-të Alors j'ai emmené ma conquête
Dés in’ ô-tèl dë là tout preus ; Dans un hôtel de là tout près ;
C’ è-twat l’ ô-tèl d’ A-bis-si-nîe C'était l'hôtel d'Abyssinie
Èt du Cal-va-dos rè.-u-nis. Et du Calvados réunis.

J’ é trou-veu l’ chambe or-d-inê-rë ; Je trouvai la chambre ordinaire ;
Èt toute ré-plîse dë poûs-siê-rë ; Elle était pleine de poussière ;
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
J’ m’ é la-veu lès mins : ç’ t’ in ritë ; Je me suis lavé les mains : c’est un rite ;
Eùl la-va-bo a-vwat n’ fwi-të ; Le lavabo avait une fuite ;
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …

J’ é ca-leu l’ ar-mwâre vi-sè-në, J’ai calé l’armoire voisine,
Pas-qu’ èle è-twat fin crom-bè-në. Car elle était extrèmement bancale.
Fè-li-cîe è-tou … Félice aussi …
Y’a-vwat co in fô-teuy dë pus ; Y avait un fauteuil en plus ;
Mès il è-twat ré-pli d’puches. Mais il était rempli de puces.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Èt dès draps é twale fôrt mo-lë Et des draps de toile fort molle
M’ fè-sint’ scô-pi ôs gui-bo-lës. Me chatouillaient aux guiboles.
Fè-li-cîe è-tou … Félicie aussi …
Variante :
Pour imiter la répétition du son « si » dans « Félicie » et « aussi », on peut proposer de remplacer « Félicie » par « Ma-ri-lou » ( Marie-Louise ), ce qui permet la répétition du son « ou ». Dans ce cas, il faut remplacer :

- Les quatre premiers vers par :

C’eùt dés in cwin du bós d’Bou-logne - Quë j’ é ré-con-treu Ma-ri-lou.

Pè-dant qu’ èle vën’wat dë l’ Bour-gogne - Mi, j’ m’ a-min.n’-wat du La-van-dou.


- Et les vers « Fé-li-cîe è-tou … » par : « Ma-ri-lou è-tou … »

Frère Jacques

Fré-rë Ja-cquës, Frère Jacques,

Fré-rë Ja-cquës, Frère Jacques,

Dor-mé-t’ ti ? Dormez-vous ?

Dor-mé-t’ ti ? Dormez-vous ?

Sou-neuz lès ma-ti-nës, Sonnez les matines,

Sou-neuz lès ma-ti-nës, Sonnez les matines,

Din’g’, din.g’, dong’, Ding’, dingue’, dong’,

Din’g’, din.g’, dong’ ! Ding’, dingue’, dong’,

Frou frou … ( 1897 )
Texte original
La femme porte quelquefois - La culotte dans son ménage - Le fait est constaté je crois - Dans les liens du mariage - Mais quand elle va pédalant - En culotte comme un zouave - La chose me semble plus grave - Et je me dis en la voyant :

Refrain : Frou frou, frou frou, par son jupon la femme - Frou frou, frou frou, de l'homme trouble l'âme - Frou frou, frou frou certainement la femme - Séduit surtout par son gentil frou frou.

La femme ayant l'air d'un garçon - Ne fut jamais très attrayante - C'est le frou frou de son jupon - Qui la rend surtout excitante - Lorsque l'homme entend ce frou frou - C'est étonnant tout ce qu'il ose - Soudain il voit la vie en rose - Il s'électrise, il devient fou.

( Refrain )

En culotte me direz-vous - On est bien mieux à bicyclette - Mais moi je dis que sans frou frou - Une femme n'est pas complète - Lorsqu'on la voit retrousser - Son cotillon vous ensorcelle - Son frou frou, c'est comme un bruit d'aile - Qui passe et vient vous caresser.



( Refrain )

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