On m’a mis à pa-tû-rë On m'a mis en prairie Pou war-deu lès trou-piôs. Pour garder les troupeaux.
Trou-piôs, trou-piôs, jë n’ d’ a-vwat gneu n’ mî-lë, Troupeaux, troupeaux, je n'en avais guère,
Trou-piôs, trou-piôs ; l’ mieu n’ è-twat gneu biô ! Troupeaux, troupeaux, je n'en avais biaux.
Mès jë n’ d’ a-vwat gneu n’ mî-lë, Mais je n'en avais pas guère ; Ëj’ n’ a-vwat qu’ trwas ma-róts. Je n'avais que trois agneaux.
Èt l’ mon-vés leû dë l’ plin.-në Et le monvais loup de la plaine M’ a min.-jeu eùl pus biô ! M'a mangé le plus beau !
Trou-piôs, trou-piôs, jë n’ d’ a-vwat gneu n’ mî-lë, Troupeaux, troupeaux, je n'en avais guère,
Trou-piôs, trou-piôs ; l’ mieu n’ è-twat gneu biô ! Troupeaux, troupeaux, je n'en avais biaux.
Il è-twat si gou-la-fë Il était si vorace Èt n’a lè-yeu quë l’ piô Et n'a laissé que la peau
A-vèc eùl queuye dë l’ biè-të Avec la queue de la bête Quë j’ mè-tiche à m’ ca-piô. Que je mette à mon chapiau.
Trou-piôs, trou-piôs, jë n’ d’ a-vwat gneu n’ mî-lë, Troupeaux, troupeaux, je n'en avais guère,
Trou-piôs, trou-piôs ; l’ mieu n’ è-twat gneu biô ! Troupeaux, troupeaux, je n'en avais biaux.
Dès o-chôs dê l’ pôve biè-të, Des os de la pauvre bête, Jë m’ sû fét in flu-tchô, Me suis fait un flûtiau,
Pou po-vwâr jweu à l’ fiè-të Pour pouvoir jouer à la fête, À l’ fiète dë no a-miô. À la fête de notre hameau.
Trou-piôs, trou-piôs, jë n’ d’ a-vwat gneu n’ mî-lë, Troupeaux, troupeaux, je n'en avais guère,
Trou-piôs, trou-piôs ; l’ mieu n’ è-twat gneu biô ! Troupeaux, troupeaux ; le mien n’était pas beau !
J’ fré dan-seu tout l’ vi-lâ-jë Je ferai danser tout le village Pa d’zous no grand fo-yô, Dessous notre grand hêtre,
Jon.nes èt vieûs, fous èt sâ-jës, Jeunes et vieux, fous et sages, Leûs pieuds dés leûs cha-bóts. Leurs pieds dans leurs sabots.
Trou-piôs, trou-piôs, jë n’ d’ a-vwat gneu n’ mî-lë, Troupeaux, troupeaux, je n'en avais guère
Trou-piôs, trou-piôs ; l’ mieu n’ è-twat gneu biô ! Troupeaux, troupeaux ; le mien n’était pas beau !
Savez-vous planter des choux …
Texte original :
Savez-vous planter des choux, à la mode, à la mode, savez-vous planter des choux, à la mode de chez nous ?
On les plante avec les mains, à la mode, à la mode, on les plante avec les mains … à la mode de chez nous.
Etc …
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Sa-véz’ t’ i plan-teu dès chous Savez-vous planter des choux
À l’ ma-niê-rë, à l’ ma-ni-êrë, À la mode, à la mode,
Sa-véz’ t’ i plan-teu dès chous Savez-vous planter des choux
À l’ ma-niêrê dë chë nous-ôtes ? À la mode de chez nous ?
On lès plante avèc lès mins … On les plante avec les mains …
À l’ ma-niê-rë, à l’ ma-ni-êrë, À la mode, à la mode,
On lès plante avèc lès mins … On les plante avec les mains …
À l’ ma-niêre dë chë nous-ôtes. À la mode de chez nous.
On lès plante avèc lès pieuds … On les plante avec les pieds …
À l’ ma-niê-rë, à l’ ma-ni-êrë, À la mode, à la mode,
On lès plante avèc lès pieuds … On les plante avec les pieds …
À l’ ma-niêrê dë chë nous-ôtes. À la mode de chez nous.
Etc …
Si tu veux faire mon bonheur …
Texte original
1Connaissez-vous Marguerite - Une femme ni grande ni p'tite - Qu'a des yeux troublants - Un teint rose et blanc - Une p'tite bouche d'enfant ? - Eh bien cette beauté suprême - Quand je lui ai dit « Je t'aime » - M'a donné des fleurs - Me disant : « Farceur - Je veux faire ton bonheur ! » - J'lui dis : « Merci du bouquet - Mais c'est pas ça qu'il faudrait : »
Refrain : « Si tu veux faire mon bonheur - Marguerite, Marguerite - Si tu veux faire mon bonheur - Marguerite donne-moi ton cœur. »
Elle me dit : « Comme c'est dimanche - Je vais mettre ma robe blanche - Mes souliers d'satin - Et dans un sapin -
Nous filons à Tabarin - Elle ne dansait pas en m'sure - Elle piétinait ma chaussure - Dans mon œil bientôt - Elle me plante presto - L'épingle de son chapeau – « Tu me crèves l'œil c'est gentil - Mais c'est pas ça qui m'suffit ! » ( refrain )
Le soir même sous sa fenêtre - J'chantais pour la voir paraître : - « Je suis malheureux - Car tes jolis yeux - Ont mis tout mon cœur en feu ! » - Alors elle par bonté d'âme - M'envoie pour éteindre ma flamme - Un seau d'eau vivement -
M'disant gentiment : - « Es-tu plus heureux maintenant ? » - J'lui dis « Merci du seau d'eau - Mais c'est pas ça qu'il me faut. » ( refrain )
Comme c'est une jeune fille bien sage - Elle dit : « J'connais que l'mariage » - Je lui dis : « J'veux bien » - Et dès le lendemain - Son père m'accordait sa main - L'soir d'la noce après la fête - Elle me dit en tête-à-tête : - « Toi tu m'as donné - Ton nom à porter - Moi j'peux plus rien te refuser » - Ayant tiré les verrous - Elle me dit « Mon cher époux : »
Refrain : « Maintenant pour ton bonheur – Marguerite, Marguerite - Maintenant pour ton bonheur - Marguerite te donne son cœur ! »
Traduction en picard et correspondance en français
Cou-ni-chéz’ ti Mar-guë-ri-të Connaissez-vous Marguerite
Ène qui n’eùt ni grande ni m’p’ti-të, Une qui n’est ni grande ni petite,
Sès ieus sont trou-blants, Ses yeux sont troublants,
Eùs’ tint rôse èt blanc, Son teint rose et blanc,
Eùs’ bouche eùt l’ cieùne d’ in’n’ é-fant ? Sa bouche est celle d’un enfant ?
Non, i n’ d’ a gneu n’ deû-sièmë eùl min.me. Non, il n’y en a pas une deuxième la même.
Quand j’ li é ô.-u dit « J’ vos in.me. » Quand je lui ai eu dit « Je t'aime »
Pèr-dant in bou-queut Prenant un bouquet
Èle dit : « Cou-yon-neûs, Elle dit : « Farceur,
Mès mi, j’ veu qu’ vos sunche eû-reûs ! » Mais moi, je veux que tu sois heureux ! »
J’ li di : « J’ sû djà come in rwa, Je lui dis : « Je suis déjà comme un roi,
Mès c’eùt gneu cha qu’ i fôr-wat : » Mais c'est pas ça qu'il faudrait : »
Refrain :
Si vos vo-leuz fé m’ bon-eûr Si tu veux faire mon bonheur
Mar-guë-ri-të, Mar-guë-ri-të, Marguerite, Marguerite,
Si vos vo-leuz fé m’ bo-neûr Si tu veux faire mon bonheur
Mar-guë-rite dou-nèz’m’ vo keûr ! Marguerite donne-moi ton cœur !
Èle m’a dit : « Come c’eùt dî-mé-chë, Elle me dit : « Comme c'est dimanche,
J’ va m’ mète é blanc : rieu n’ m’ é-pé-chë ; Je vais me mettre en blanc : rien ne m’empêche ;
Mès solés d’ satin, Mes souliers de satin,
Eùm’ bouneut d’ la-pin ; Mon bonnet en lapin ;
Da-lon’ dan-seu ô Mou-lin. Allons danser au Moulin.
Èle ne dan-swat gneu é m’zû-rë, Elle ne dansait pas en mesure,
Pès-tèl-wat su mès cô-chû-rës ; Piétinait sur mes chaussures ;
Èt dés m’ n’ eùy bieu-tôt Et dans mon œil bientôt
Èle më fout d’ in cóp Elle me flanque d’un coup
Eùs’ grande è-plingue à ca-piô ! Sa grande épingle à chapeau !
« C’eùt jan-ti, m’n’ eùy eùt kèr-veu ; « C’est gentil, mon œil est crevé ;
Mès poûr mi, c’eùt gneu a-sseuz ! » Mais pour moi, c’est pas assez ! »
( Refrain )
Eùl min.me swâr, pa d’zous s’ fèr-niè-të Le même soir, sous sa fenêtre
Ëj’ can-twa pou l’ vîr pi tè-të : Je chantais pour la voir peut-être :
« Ëj’ sû ma-leû-reûs « Je suis malheureux
Pas-quë vos biôs ieus Car tes jolis yeux
Ont fou-tu tout m’ keûr é feû ! » Ont fichu tout mon cœur en feu ! »
A-don, èle, pa bon-teu d’ â-më, Alors, elle, par bonté d'âme,
M’é-vouye pou è-tinde eùm’ fla-më, M'envoie pour éteindre ma flamme,
In sa-yô d’ yô - pan ! - Un seau d'eau - pan ! -
Jan-ti-mét m’ di-sant : Gentiment me disant :
« È-téz’ ti pus gué më-nant ? » « Es-tu plus gai maintenant ? »
J’ é di : « Mèr-ci pou l’ sa-yô, J'ai dit : « Merci pour le seau,
Poûr-tant c’eùt gneu cha qu’ i m’ fôt : » Pourtant c'est pas ça qu'il me faut : »
( Refrain )
Vu qu’ ç’eùt ène jon.ne fîe bieu sâ-jë Comme c'est une jeune fille bien sage
Èle dit : « J’ coun’-wa quë l’ ma-riâ-jë. » Elle dit « J'connais que l'mariage. »
Ëj’ li di : « C’eùt win ! » Je lui dis : « C’est oui ! »
Du fèt’, eùl léd’-min, De fait, le lendemain,
S’ pa m’ a djà a-cor-deu s’ min. Son père m'a déjà accordé sa main.
Ô swâr dë l’ noce, a-preus l’ fiè-të, Au soir de la noce, après la fête,
Èle m’a dit, é pèr-dant m’ tchè-të : Elle me dit, en prenant ma tête :
« Vos m’ a-veuz dou-neu « Tu m'as donné
Vo nom à por-teu. Ton nom à porter.
Mi, jë n’ di pus non à rieu ! » Moi, je ne dis plus non à rien ! »
Èle a r’sè-reu lès viè-rôs Elle a refermé les verrous
Èt èle m’ a dit : « Eùm’ tout biô : » Et elle m’a dit : « Mon tout beau : »
Refrain :
Tout mënant, pou vo bon-eûr, « Maintenant, pour ton bonheur,
Mar-guë-ri-të, Mar-guë-ri-të, Marguerite, Marguerite,
Tout mënant, pou vo bon-eûr, Maintenant, pour ton bonheur,
Mar-guë-rite vos doune eùs’ keûr ! » Marguerite te donne son cœur !
Tout au fond de la mer …
Texte original
Tout au fond de la mer, Les poissons sont assis (bis)
Attendant patiemment Que les pêcheurs soient partis (bis)
Ah ! Ah! Ah !
Ohé, du bateau, du grand mât de la hune,
Ohé, du bateau, du grand mât des huniers !
Tra la la la la (bis)
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Tout au fond de l’océan, Les poissons sont assis (bis)
Attendant à leur aise Que les pêcheurs soient partis (bis)
Ah ! Ah! Ah !
Ohé, du bateau, du grand mât de notre hune,
Ohé, du bateau, du grand mât des huniers ! Tra la la la la (bis)
Tout va très bien, Madame la Marquise
Texte original
Allô, allô James ! - Quelles nouvelles ? - Absente depuis quinze jours, - Au bout du fil - Je vous appelle ; - Que trouverai je à mon retour ?
Tout va très bien, Madame la Marquise, - Tout va très bien, tout va très bien. - Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise, - On déplore un tout petit rien : - Un incident, une bêtise, - La mort de votre jument grise, - Mais, à part ça, Madame la Marquise - Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James ! - Quelles nouvelles ? - Ma jument gris' morte aujourd'hui ! - Expliquez-moi - Valet fidèle, - Comment cela s'est-il produit ?
Cela n'est rien, Madame la Marquise, - Cela n'est rien, tout va très bien. - Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise, - On déplore un tout petit rien : - Elle a péri - Dans l'incendie - Qui détruisit vos écuries. - Mais, à part ça, Madame la Marquise -Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James ! - Quelles nouvelles ? - Mes écuries ont donc brûlé ? - Expliquez-moi - Valet modèle, - Comment cela s'est-il passé ?
Cela n'est rien, Madame la Marquise, - Cela n'est rien, tout va très bien. - Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise, - On déplore un tout petit rien : - Si l'écurie brûla, Madame, - C'est qu'le château était en flammes. - Mais, à part ça, Madame la Marquise - Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James ! - Quelles nouvelles ? - Notre château est donc détruit ! - Expliquez-moi - Car je chancelle - Comment cela s'est-il produit ?
Eh bien ! Voilà, Madame la Marquise, - Apprenant qu'il était ruiné, - A pein' fut-il rev'nu de sa surprise - Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé, - Et c'est en ramassant la pell' - Qu'il renversa tout's les chandelles, - Mettant le feu à tout l'château - Qui s'consuma de bas en haut ; - Le vent soufflant sur l’incendie – le propagea sur l’écurie - Et c'est ainsi qu'en un moment - On vit périr votre jument ! - Mais, à part ça, Madame la Marquise, - Tout va très bien, tout va très bien.
Traduction en picard et correspondance en français
Al-lô, al-lô, Gusse ! Allo, allo, Auguste !
Qué long si-lan-cë ! Quel long silence !
Më v’la da-lée d’ pwîs in’ an-vé, Me voilà partie depuis un moment,
Ô d’bout du fil Au bout du fil
Ëj’ vos a-pè-lë ; Je vous appelle ;
Quô ç’quë j’ trouv’-ré quand j’ èr-vé-ré ? Qu’est-ce que je trouverai quand je reviendrai ,
Chi tout va bieu, Mar-quîse, sans qu’ j’an-gou-ni-chë, Ici tout va bien, Marquise, sans que je triche,
Chi tout va bieu, chi tout va bieu. Ici tout va bien, ici tout va bien.
Mès poûr ô-tant, i fôt qu’ on vos di-si-chë, Mais pourtant, il faut qu’on vous dise,
I -ya ô.-u n’ pë-tite sa-keu : Il y a eu une petite chose :
In rieu du tout, mwins’ qu’ in pwas chi-chë, Un rien du tout, moins qu’un pois chiche,
Èle a kèr-veu vo jon.ne pou-li-chë ; Elle a péri votre jeune pouliche ;
Cha mis à pârt, Mar-quîse, sans qu’ j’an-gou-ni-chë, Ça mis à part, Marquise, sans que je triche,
Chi tout va bieu, chi tout va bieu. Ici tout va bien, ici tout va bien.
Al-lô, al-lô, Gusse ! Allo, allo, Auguste !
Mès qué mal-chan-cë ! Mais quelle malchance !
Eùm’ bèle pou-liche, èle a kèr-veu. Ma belle pouliche, elle a péri.
Ès-pli-quèz’m’ -më Expliquez-moi
Ome dë con-fyan-cë Homme de confiance
K’mét ç’ quë cha a po.-u s’pa-sseu ? Comment est-ce que cela a pu se passer ?
C’eùt rieu grand côse, Mar-quîse, sans qu’ j’an-gou-nichë, C’est rien grand-chose, Marquise, sans que je triche,
Chi tout va bieu, chi tout va bieu. Ici tout va bien, ici tout va bien.
Mès poûr ô-tant, i fôt qu’ on vos di-sichë Mais pourtant, il faut qu’on vous dise
I -ya ô.-u n’ pë-tite sa-keu : Il y a eu une petite chose :
Èle a kèr-veu Elle a péri
Dés n’ grande pè-co-lë, Dans une grande triste aventure,
In’ feû qui a brû-leu l’ z’é-tô-lës. Un feu qui a brûlé les écuries.
Cha mis à pârt, Mar-quîse, sans qu’ j’an-gou-ni-chë Cela mis à part, Marquise, sans que je triche
Chi tout va bieu, chi tout va bieu. Ici tout va bien, ici tout va bien.
Al-lô, al-lô, Gusse ! Allo, allo, Auguste !
Mès qué mal-chan-cë ! Mais quelle malchance !
Toutes mès è-tôles èles’z -ont brû-leu ? Toutes mes écuries elles ont brûlé ?
Ès-pli-quèz’m’ -më Expliquez-moi
Ome dë con-fyan-cë Homme de confiance
K’mét ç’ quë cha a po.-u s’pa-sseu ? Comment est-ce que cela a pu se passer ?
C’eùt rieu grand côse, Mar-quîse, sans qu’ j’an-gou-nichë C’est rien grand-chose, Marquise, sans que je triche
Chi tout va bieu, chi tout va bieu. Ici tout va bien, ici tout va bien.
Mès poûr ô-tant, i fôt qu’ on vos di-si-chë Mais pourtant, il faut qu’on vous dise
I -ya ô.-u n’ pë-tite sa-keu : Il y a eu une petite chose :
Lès è-tôles ont brû-leu, Ma-da-më, Les écuries ont brûlé, Madame,
Pas-quë l’ ca-tchô èt-wat é fla-mës. Parce que le château était en flammes.
Cha mis à pârt, Mar-quîse, sans qu’ j’an-gou-ni-chë Cela mis à part, Marquise, sans que je triche
Chi tout va bieu, chi tout va bieu. Ici tout va bien, ici tout va bien.
Al-lô, al-lô, Gusse ! Allo, allo, Auguste !
Mès qué mal-chan-cë ! Mais quelle malchance !
No biô ca-tchô, dès-tèr-mi-neu ! Notre beau château, détruit !
Ès-pli-quèz’m’ -më Expliquez-moi
Pas-quë j’ ba-lan-chë Parce que je balance
K’mét ç’ quë cha a po.-u s’pa-sseu ? Comment cela a pu se passer ?
Èh bë v’là don, Mar-quîse, sans qu’ j’an-gou-ni-chë, Eh bien voilà donc, Marquise, sans que je triche,
Sa-vant qu’ il a-vwat tout pièr-du, Sachant qu’il avait tout perdu ;
Èt n’ su-por-tant gneu l’ cóp dë n’ pus ète ri-chë Et ne supportant pas le coup de ne plus être riche
No Mos-sieu l’ Mar-quis s’ a pè-du, Notre Monsieur le Marquis s’est pendu,
Èt c’eùt é kè-yant dë l’ kè-yê-rë Et c’est en tombant de sa chaise
Qu’ il a chu-keu toutes lès can-dèy-ës Qu’il a bousculé toutes les bougies
É mè-tant l’ feû à tout l’ ca-tchô En mettant le feu à tout le château
Qui a brû-leu du bas s’ qu’ é ôt ; Qui a brûlé du bas jusqu’en haut ;
Su tout l’ brâ-sieu l’ vét a jweu s’ rô-lë Sur tout le brasier le vent a joué son rôle
É min.-nant l’ feû s’ qu’ à lès è-tô-lës, En conduisant le feu jusqu’aux écuries,
Èt c’eùt lé-ssi qu’ é si pô d’ tans Et c’est ainsi qu’en si peu de temps
On a vu kèr-veu vo ju-mant ! On a vu périr votre jument !
Cha mis à pârt, Mar-quîse, sans qu’ j’an-gou-ni-chë Cela mis à part, Marquise, sans que je triche
Chi tout va bieu, chi tout va bieu ! Ici tout va bien, ici tout va bien !
Trois jeunes tambours
Texte original
Trois jeunes tambours S’en revenaient de guerre.
Trois jeunes tambours S’en revenaient de guerre.
Et ri, et ran, ran pan tan plan.
S’en revenaient de guerre.
[
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Trwas jon.nes tam-boûrs, Trois jeunes tambours,
S’ é r’vë-nin’-të d’ eùl guê-rë. S’en revenaient de guerre.
Trwas jon.nes tam-boûrs, Trois jeunes tambours,
S’ é r’vë-nin’-të d’ eùl guê-rë. S’en revenaient de guerre.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan. S' é r’v¨-nin’-të d’ eùl guê-ê-rë. S’en revenaient de guerre.
Eùl pus jon.ne a, Le plus jeune a
Dë-dés eùs’ bouche ène rô-së. Dans sa bouche une rose.
Eùl pus jon.ne a, Le plus jeune a
Dë-dés eùs’ bouche ène rô-së. Dans sa bouche une rose.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
Dë-dés eùs’ bouche ène rô-ô-së. Dans sa bouche une rose.
Eùl fîe du Rwa, La fille du Roi,
Ra-vi-swat pa s’ fèr-niè-të. Regardait par sa fenêtre.
Eùl fîe du Rwa, La fille du Roi,
Ra-vi-swat pa s’ fèr-niè-të. Regardait par sa fenêtre.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
Ra-vi-swat pa s’ fèr-niè-è-të. Regardait par sa fenêtre.
Sî-rë, eùm Rwa, Sire, mon Roi,
Dou-nèz’m’ më, dë, vo fî-ë. Donnez-moi, donc, votre fille.
Sî-rë, eùm Rwa, Sire, mon Roi,
Dou-nèz’m’ më, dë, vo fî-ë. Donnez-moi, donc, votre fille.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
Dou-nèz’m’ më, dë, vo fî-î-ë. Donnez-moi, donc, votre fille.
Jo-li tam-boûr, Jolir tambour,
Vos n’ a-veuz gneu d’ yârds a-sseuz. Tu n’as pas d’argent assez.
Jo-li tam-boûr, Jolir tambour,
Vos n’ a-veuz gneu d’ yârds a-sseuz. Tu n’as pas d’argent assez.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
Vos n’ a-veuz gneu d’ yârds a-a-sseuz. Tu n’as pas d’argent assez.
J’ é trwas ba-tchôs, J’ai trois bateaux,
Qui vont su l’ mêr jo-lî-ë. Qui voguent sur la mer jolie.
J’ é trwas ba-tchôs, J’ai trois bateaux,
Qui vont su l’ mêr jo-lî-ë. Qui voguent sur la mer jolie.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
Qui vont su l’ mêr jo-lî-î-ë. Qui voguent sur la mer jolie.
D’ a in plin d’ ôr, Il y en a un plein d’or,
Èt l’ ôte eùt plin d’ pièr-ri-ës. Et l’autre plein de pierreries.
D’ a in plin d’ ôr, Il y en a un plein d’or,
Èt l’ ôte eùt plin d’ pièr-ri-ës. Et l’autre plein de pierreries.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
Èt l’ ôte eùt plin d’ pièr-rî-î-ës. Et l’autre plein de pierreries.
Èt pou l’ trwa-zième, Et pour le trosième,
I pour-min.n’-ra vo fi-ë. Il promènera votre fille.
Èt pou l’ trwa-zième, Et pour le trosième,
I pour-min.n’-ra vo fi-ë. Il promènera votre fille.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
I pour-min.n’-ra vo fi-ï-ë. Il promènera votre fille.
Jo-li tam-boûr, Joli tambour,
Come cha, vos â-reuz m’ fî-ë. Ainsi, tu auras ma fille.
Jo-li tam-boûr, Joli tambour,
Come cha, vos â-reuz m’ fî-ë. Ainsi, tu auras ma fille.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
Come cha, vos â-reuz m’ fî-î-ë. Ainsi, tu auras ma fille.
Dë-dés m’ pè-is, Dans mon pays,
I d’ a dès pus jo-lî-ës. Il y en a de plus jolies.
Dë-dés m’ pè-is, Dans mon pays,
I d’ a dès pus jo-lî-ës. Il y en a de plus jolies.
Èt ri èt ran, ran pan tan plan. Et ri et ran, ran pan tan plan.
I d’ a dès pus jo-lî-î-ës. Il y en a de plus jolies.
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