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Comment avez-vous identifié les projets (ou autres éléments du programme) pouvant être transférés dans d’autres contextes et d’autres régions ? Une fois identifiées, comment la diffusion de ces « bonnes pratiques » a-t-elle été réalisée ?
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Quels liens ont été établis avec les autres PRAI ?
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Quels ont été les enseignements tirés du programme (positifs comme négatifs) et ces enseignements pourraient-ils profiter à d’autres régions. ?
Le PRAI Midi-Pyrénées volet TIC repose sur une démarche en trois étapes, intrinsèquement liées : sensibilisation-formation, aide au conseil, soutien financier à des projets innovants. Ce processus est transférable à d’autres régions. Les contenus de ces trois volets (contenus des sessions de formation, méthodologie de l’aide au conseil, services développés dans le cadre des projets innovants) sont également transférables, avec un travail de contextualisation.
La réussite de la mise en œuvre d’un programme de ce type variera toutefois selon les capacités à mobiliser des ressources humaines en interne pour gérer ces projets (gestion financière mais aussi accompagnement des porteurs de projets) et à impliquer les élus sur cette nouvelle thématique.
Les projets innovants ont une valeur d’exemple, et même s’ils sont reliés à un contexte territorial, ils ont vocation à être transférés, comme des « bonnes pratiques », à d’autres territoires. C’est pourquoi la Région a créé une plaquette présentant les 20 projets innovants ainsi qu’une vidéo des 6 projets les plus « emblématiques », téléchargeables sur le site Internet de la Région et traduits en anglais pour favoriser sa diffusion dans les pays non francophones.
L’étude prospective, menée dans le cadre de l’élaboration du Livre blanc, est également disponible en téléchargement. Même si cette étude prend en compte le contexte particulier de Midi-Pyrénées, elle soulève des éléments communs à d’autres territoires et propose des pistes de réflexion sur lesquelles d’autres collectivités travaillent également actuellement.
Peu de liens ont été établis avec les autres PRAI car les mesures mises en œuvre dans le cadre des volets TIC d’autres PRAI français ne correspondaient que peu à celui de Midi-Pyrénées. Toutefois, dans le cadre de la mission d’évaluation du programme, confiée au cabinet Technopolis, des contacts ont été entrepris avec les deux Régions identifiées comme ayant mené un programme pouvant se rapprocher du volet TIC du PRAI Midi-Pyrénées : la Guyane - qui fin 2008 n’avait pas encore élaboré son rapport final – et Poitou-Charentes qui a transmis son rapport final ainsi que son rapport d’évaluation. Si ces éléments ont peu de résonance par rapport au PRAI Midi-Pyrénées, ils permettent toutefois d’enrichir la réflexion dans le cadre de l’élaboration de la future stratégie régionale.
Les enseignements majeurs tirés de ce programme d’un point de vue méthodologique sur le volet TIC, sont les suivants :
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La mise en œuvre et la gestion d’un programme de cette envergure demande la mobilisation de ressources en interne au sein de la Région souvent sous-estiméessous-estimée. Il en est de même pour les porteurs de projets dans le cadre de la mise en œuvre de projets dans des délais contraints et avec la remise d’éléments (rapports, bilans financiers) qu’ils ne maîtrisent que peu.
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La réussite d’un PRAI repose fortement sur la mobilisation des porteurs de projets et de la dynamique que la Région a créée pour les informer (communication, appui sur des relais d’information), les soutenir (action de soutien au montage de projets, financier, en matière de gestion) pour susciter l’émergence de projets de qualité. Le constat est toutefois bien souvent que seuls les porteurs de projets déjà impliqués sur cette thématique sont en capacité de répondre aux appels à candidatures dans les délais du programme.
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La mise en œuvre d’un programme expérimental comme le PRAI suscite des attentes de la part des collectivités, qu’il faudra prendre en compte dans la stratégie mise en œuvre sur ces thématiques une fois le programme terminé. L’implication des élus régionaux dans ce programme viendra faciliter la prise de décision future.
Et plus spécifiquement sur le volet TIC :
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Un travail de fond est à mener en direction des élus, dont la sensibilisation reste encore fortement nécessaire. Sans cette action, seuls les « leader » adhèreront aux projets, ce qui ne permet parfois pas d’obtenir leur validation ou leur bonne mise en œuvre.
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La mise en œuvre de ce type de projets nécessite une mutualisation :
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Des contenus
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Des moyens humains (mise en œuvre du projet, suivi et animation)
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Des moyens financiers (économies d’échelle)
La gouvernance du projet par l’échelon local le plus approprié (principe de subsidiarité) est la condition de réussite de ces projets.
Avenir des actions / du programme
Les actions ou types d’activités financés par ce programme vont-elles continuer dans un autre cadre ? Quel impact les enseignements tirés du programme ont-ils eu sur les programmes de développement régional, c’est-à-dire, comment les résultats seront-ils dupliqués ou généralisés ?
Les expérimentations menées dans le cadre du PRAI ont permis de tirer des enseignements, notamment dans le Livre blanc. Ce Livre blanc est à la disposition de toutes les collectivités locales (sur le site de la Région), qui peuvent s’en emparer, se l’approprier et s’investir dans ce domaine.
Ces « orientations » ou « préconisations » ont également pu servir de base pour la rédaction de la sous-mesure 3.3 de l’axe 5 du Programme Opérationnel FEDER « compétitivité régionale et emploi », intitulée « développer les applications et les usages de la société de l’information ».
Le Document de Mise en Œuvre (DOMO) précise ainsi les conditions de financement de cette sous-mesure, en insistant sur des notions essentielles comme l’interopérabilité et l’ouverture des systèmes, la qualité et l’accessibilité au service, la logique de mutualisation des actions et des ressources entre les acteurs publics.
Très concrètement, il semble souhaitable que des projets innovants de grande envergure soutenus dans le cadre du PRAI, comme les plates-formes de dématérialisation départementales, puissent être transférées et co-financées dans d’autres départements. Les critères du DOMO Midi-Pyrénées permettent dès aujourd’hui ce soutien avec des crédits européens.
Enfin, ces préconisations nourrissent les réflexions actuelles de la Région Midi-Pyrénées sur sa propre politique en matière d’administration électronique, concernant notamment la mise en œuvre d’une plate-forme mutualisée de services publics en ligne, l’accessibilité des services publics en milieu rural ou la gestion coordonnée de l’information géographique.
Annexes
Obligatoires -
Annexe 1 : Etudes de cas (3 au minimum ) : annexe 1
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Annexe 2 : Mise en œuvre des actions : analyse des résultats par rapport au programme initial : Pour SD(rassembler les tableaux dans chaque action du §2.8)
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Annexe 3 : Liste des projets : Pour SD(rassembler les tableaux dans chaque action du §2.8)
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Copie du tableau financier envoyé avec la déclaration finale de dépenses
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Liste des adresses de sites web représentatifs
http://www.midipyrenees.fr/prai
Liste sites web de projets innovants représentatifs
Liste site web plates formes représentatifs
http://www.genotoul.fr : Ce site regroupe les plateformes membres du GIS GENOTOUL dont la plateforme de génomique et la plateforme transgénèse (plateforme ANEXPLO).
http://tri.ups-tlse.fr : Site internet de la plateforme d’imagerie cellulaire.
http://www.calmip.cict.fr/ : Pages web de la plateforme de calcul CALMIP
Si possible -
Rapport d’évaluation interne ou externe et/ou d’audit
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rapport final d’Evaluation du PRAI Midi-Pyrénées. TECHNOPOLIS (10 décembre 2008)
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conclusions de la mission de contrôle (Equidisto)
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bilan final action 7.2.2 atelier des élus : « Bilan final des formations e-administration en Midi-Pyrénées »
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rapport final action 7.3 aide au conseil administration électonrique aux collectivités.
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Copies des matériaux de promotion et de communication (brochures, cédéroms, etc.)
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les 3 plaquettes de communications initiales (générale, volet recherche, volet TIC)
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les plaquettes de présentation de chaque plateforme (6 plaquettes)
Annexe complémentaires proposées
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guide bénéficiaires
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guide instructeurs
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Livre blanc pour le développement de l’administration électronique en Midi-Pyrénées et sa synthèse
Annexe 1 : Etude de cas
Etudes de cas
Trois études de cas
Pour nous aider à illustrer la nature des activités co-financées par les actions innovatrices, merci de nous fournir trois exemples concrets de projets (y compris les méthodes de travail) que vous considérez comme les plus intéressants (voir modèle de fiche en page 7).
Titre du PRAI : Programme Régional d’Actions Innovatrices (PRAI) Midi-Pyrénées
Région : Midi-Pyrénées
Titre du projet : Plateforme mutualisante en modélisation numérique et calcul CALMIP
2.7.0.0.1Merci de donner un titre simple au projet sélectionné
Durée : conventionnement de 2 ans
Financement : 562 120 euros dont 336 686,89 euros de contribution FEDER
Titre de l’action :
Merci d’indiquer le titre de l’action dans le cadre de laquelle le projet a été réalisé.
Si vous pensez qu’il est plus pertinent de décrire une action plutôt qu’un projet individuel, merci de nous indiquer pourquoi.
L’innovation technologique au service des entreprises
2.7.0.0.1.1DESCRIPTION DU PROJET
2.7.0.0.1.1.1Objectifs du projet
Quels sont les objectifs du projet ? Quels sont les résultats attendus (quantitatifs et qualitatifs) ?
Le projet consiste à soutenir la plateforme régionale de modélisation numérique et de calcul CALMIP en augmentant ses capacités de traitement grâce au financement de nouveaux équipements de calcul. La contrepartie à ce soutien en investissement est une mise à disposition pendant cinq ans de la nouvelle capacité technologique acquise par CALMIP au profit des petites et moyennes entreprises de la région Midi-Pyrénées. En contrepartie de l’aide reçue dans le cadre du PRAI Midi-Pyrénées, CALMIP réserve ainsi aux PME régionales un temps d’accès au matériel correspondant à 20 % des capacités supplémentaires acquises. Des tarifs d’accès préférentiels sont par ailleurs accordés aux PME jusqu’au 1er décembre 2008. Ils seront prolongés au delàau-delà du PRAI puisque, par convention, la Région reste associée à la politique de tarification jusqu’en septembre 2011.
L’objectif de cette démarche est double :
-
D’une part, accroître significativement les capacités de R&D de la région Midi- Pyrénées dans le domaine de la simulation numérique et du calcul scientifique.
Cet objectif doit notamment déboucher sur :
- une augmentation des publications scientifiques par les laboratoires partenaires ;
- une plus grande attractivité des laboratoires pour le secteur industriel en vue d’obtenir des contrats de recherche, des conventions CIFRE16, etc. ;
- la formation des jeunes doctorants aux techniques de calcul avancées en vue d’un meilleur accès au marché du travail.
-
D’autre part, permettre aux petites et moyennes entreprises régionales d’accéder à un système d’une grande puissance de calcul autrement inabordable, et ainsi favoriser :
- les transferts de compétence en modélisation numérique vers les PME ;
- la capacité d’innovation de ces entreprises ;
- la création de brevets.
-la création de brevets.
Les indicateurs de réalisation pour ce projet sont les suivants :
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• nombre de candidatures17 de PME : 10/an ;
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nombre de candidatures de PME et grandes entreprises : 40 ;
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nombre d’entreprises accompagnées : 20 ;
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nombre d’heures de calcul mises à disposition des PME : 140 000 (calculé comme le nombre d’heures effectif multiplié par le nombre de processeurs du système de calcul CALMIP) ;
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nombre d’heures de calcul mises à disposition des grandes entreprises : 56 000 ;
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nombre d’heures de calcul mises à disposition de laboratoires extra-régionaux : 30 000 ;
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nombre d’heures de calcul mises à disposition de projets européens : 70 000 ;
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augmentation des capacités de traitement de la plateforme (en nombre d’heures de calcul) : doublement ;
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évolution de la part privée dans le financement de la plateforme : 10 % globalement sur trois ans ;
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disponibilité de la plateforme pour les entreprises : temps d’attente de l’ordre de 15 % maximum du temps de calcul effectif.
Description/type d’activité :
Description concise et concrète du projet.
Sur quoi porte exactement le projet ? (Décrivez son approche et ses activités)
CALMIP opère dans les domaines de la modélisation numérique et du calcul intensif.
La plateforme met à disposition des utilisateurs le de matériel suivant :
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un supercalculateur entièrement dédié au calcul scientifique, constitué d’un ensemble de noeuds de traitement reliés entre eux par une matrice d’interconnexion ;
-
un ensemble de logiciels comprenant des logiciels de base, des compilateurs, un environnement complet de développement et de métrologie ainsi que des logiciels et bibliothèques spécifiques.
Deux ingénieurs travaillent à temps plein sur la plateforme CALMIP. L’un assure l’exploitation des machines, tandis que l’autre est en charge de l’accompagnement des utilisateurs, de la communication autour de la plateforme et de la recherche de financement.
Les petites et moyennes entreprises régionales peuvent utiliser la plateforme, par exemple pour tester un logiciel dont elles souhaitent faire l’acquisition. Lorsqu’elles utilisent les ressources de calcul de CALMIP, elles bénéficient d’un accompagnement qui peut se faire par le biais :
-
du site Internet du Centre Interuniversitaire de Calcul de Toulouse (CICT) ;
-
de la formation. Les sessions de formation, ouvertes à tous, sont organisées au moment des appels à projets lancés par le Comité de programme de la plateforme (voir plus loin) ;
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d’un contact direct entre l’ingénieur en charge de l’accompagnement et l’utilisateur.
Bénéficiaire :
Quels sont les bénéficiaires du projet (citoyens, PME, étudiants, personnes âgées…) ?
Les utilisateurs des services de la plateforme sont les 27 laboratoires formant le groupement scientifique CALMIP. Ces laboratoires partenaires sont placés sous la tutelle de deux types d’établissements :
-
Les établissements universitaires toulousains :
- UT1 (Université des Sciences Sociales)
- UTM (Université de Toulouse le Mirail)
- UPS (Université Paul Sabatier)
- INPT (Institut National Polytechnique de Toulouse)
- INSA (Institut National des Sciences Appliquées)
-
Les EPST (Établissement public Public à caractère scientifique Scientifique et technologiqueTechnologique) :
- CNRS (Centre national de la recherche scientifique)
- INRA (Institut scientifique de recherche agronomique)
Les laboratoires souhaitant accéder aux ressources de calcul doivent passer par une procédure de sélection établie par le Comité de programme CALMIP (voir plus loin). Grâce à l’action du PRAI, les petites et moyennes entreprises de la région Midi-Pyrénées peuvent désormais accéder directement aux ressources de calcul de CALMIP, sur simple demande auprès de la plateforme.
2.7.0.0.1.2CONTEXTE STRATEGIQUE ET POLITIQUE
Contexte stratégique :
Le projet s’inscrit-il dans une stratégie de développement économique plus vaste ? Le projet est-il axé sur des besoins régionaux précis ? Concerne-t-il un domaine stratégique pour l’innovation ou l’économie régionale ?
Le groupement scientifique CALMIP - qui signifie « Calcul en Midi-Pyrénées » - a été constitué en 1994 par 17 laboratoires de recherche de Toulouse et de la région Midi- Pyrénées, pour encourager le développement et l’utilisation des nouvelles techniques de calcul au sein de la communauté scientifique.
Compte tenu de la large base de laboratoires impliqués, les thématiques couvertes par CALMIP sont diverses : Chimie Quantique, Physique Théorique et Moléculaire, Physique Chimie de la Matière, Mécanique des Fluides, Méthodes et Algorithmes, Sciences de l’Univers et de la Terre et Bio-molécules, etc.
Cet aspect pluri-disciplinaire du groupement permet d’irriguer les filières industrielles de pointe identifiées par la DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement) en Midi-Pyrénées : Espace, Science de la Terre et Climat, Informatique, Electronique, Sciences de la Vie, Biotechnologies, Eau et Génie des procédés, Matériaux, Physique de la Matière et Techniques aéronautiques, Sciences et Société. Les centres de calcul scientifiques en France sont répartis en trois catégories, en fonction de leur niveau d’équipement. On retrouve ainsi :
-
des centres informatiques nationaux offrant des puissances de calcul et stockage de très haute performance, comme le CINES (Centre informatique National de l'Enseignement Supérieur), placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, l'IDRIS (Institut du Développement et des Ressources en Informatique Scientifique), placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et le CEA (Tera-10) ;
-
les méso-centresméso centres : une dizaine de centres intermédiaires de calcul régional, mis en place dans les grandes universités et des centres thématiques (physique, génomique) ;
-
des laboratoires qui possèdent des équipements mi-lourds. La plateforme CALMIP fait partie des méso-centresméso centres de calcul.
Le projet de soutien à la plateforme CALMIP vise à répondre aux besoins croissants en calcul des laboratoires régionaux, tout en accentuant son ouverture vers les projets innovants du monde industriel. Le rapport d’avancement 2006 du PRAI Midi-Pyrénées précise que « la pertinence d’une plateforme scientifique de calcul en Midi-Pyrénées est certaine, notamment avec un accroissement exponentiel prévisible des demandes dans le cadre des pôles de compétitivité. »
Innovation :
Veuillez noter que l’innovation ne se limite pas à l’utilisation de nouvelles technologies et applications mais qu’elle peut également porter sur de nouveaux processus (méthode, partenariats, financement…)
L’approche adoptée par la Région Midi-Pyrénées est innovante, car le projet a permis un double soutien :
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un soutien à la plateforme CALMIP, grâce au doublement de ses capacités de calcul ;
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un soutien aux petites et moyennes entreprises, qui ont un accès privilégié aux équipements de la plateforme.
Soutien politique :
Davantage qu’un soutien politique, il convient de décrire le soutien technique dont a bénéficié le projet. Outre les financements complémentaires au FEDER consentis dans le cadre du PRAI, la Région Midi-Pyrénées a apporté son soutien au projet CALMIP en menant plusieurs actions de communication (détaillées plus loin), destinées à promouvoir la plateforme auprès du monde industriel et des petites et moyennes entreprises en particulier.
De quel soutien bénéficie le projet de la part des autorités locales et régionales ? (contribution à la conception et mise en œuvre, soutien financier après la fin du projet, soutien politique dans le cadre de discours ou conférences)…
2.7.0.0.1.3MISE EN ŒUVRE
Programmation :
Pourquoi ce projet a-t-il été sélectionné ? Quelle a été la procédure de sélection ? Quelles en sont les principales étapes ? Le projet a-t-il pris en compte la question de sa pérennisation et la possibilité de transfert d’expérience dès sa phase de conception ?
En 2006, CALMIP a déposé auprès des services de la Région Midi-Pyrénées un dossier de candidature en réponse au premier appel à projets lancé dans le cadre du PRAI Midi-Pyrénées. Ce dossier n’a cependant pas été retenu par la Région, car celle-ci a estimé que les actions prévues en terme d’ouverture de la plateforme aux PME étaient insuffisantes par rapport au coût du projet.
La proposition de CALMIP a été retenue lors du second appel à projets PRAI, lancé en novembre 2006. Le projet présenté reposait sur une proposition financière réduite à 22,5 % de la proposition initiale, ce qui limitait, selon la Région, les risques liés à la réalisation des objectifs. La plateforme a reçu une notification officielle suite aux délibérations de la Commission Permanente en avril 2007. Les nouveaux équipements ont été acquis en juin 2007, puis testés et mis au point, avant d’être mis à la disposition des utilisateurs en octobre 2007.
Qualité et efficacité de la gestion :
Comment les gestionnaires du projet ont-ils encouragé la formation de partenariats et facilité la prise de décision ? Ont-ils été capables de gérer les difficultés ? Si oui, comment ? Quelles ont été les interactions entre les gestionnaires du projet, le comité de pilotage et les bénéficiaires ?
Le Centre Interuniversitaire de Calcul de Toulouse (CICT), service commun aux cinq établissements universitaires toulousains, est chargé de la gestion de la plateforme, ainsi que du support utilisateur et de la formation aux techniques de calculs.
Depuis sa création, la plateforme CALMIP se structure autour des instances
suivantes :
Ce conseil est composé des représentants scientifiques des universités toulousaines, d’experts scientifiques issus du tissu industriel régional, ainsi que de personnalités extérieures. Il est présidé par le Président de l’Université Paul Sabatier.
Composition du Conseil scientifique de CALMIP
-
Cinq Vice-Présidents des conseils scientifiques des établissements :
- UT1 (Université des Sciences Sociales)
- UTM (Université de Toulouse le Mirail)
- UPS (Université Paul Sabatier)
- INPT (Institut National Polytechnique de Toulouse)
-
- INSA (Institut National des Sciences Appliquées)
-
Deux représentants du Comité de Programmes CALMIP
-
Un représentant de la communauté toulousaine
-
Trois personnalités extérieures :
- Directeur du CERFACS (Centre Européen de Recherche et de la Formation Avancée en Calcul Scientifique)
- Directeur du CINES (Centre Informatique National de l’Enseignement Supérieur)
- Chargé de mission à la Direction de la Recherche de la Région Midi-Pyrénées
-
Un représentant du CUTIS (Club des Utilisateurs Toulousains de l’Informatique
Scientifique)
Source : Site Internet CALMIP
Le Conseil scientifique a notamment joué un rôle important au moment de la création de la plateforme CALMIP. Il a été force de proposition et de négociation auprès du ministère de la Recherche pour l’obtention des premiers financements pour la plateforme en 1999. Le rôle de ce Conseil s’est cependant affaibli au fil du temps.
Ce Comité est composé d’experts universitaires régionaux des domaines scientifiques utilisateurs du calcul intensif en Midi-Pyrénées. A ces experts s’ajoute un représentant du Club des Utilisateurs Toulousains de l’Informatique Scientifique.
Composition du Comité de programme de CALMIP
- Dominique ASTRUC - Mécanique des fluides et sciences physiques pour l’ingénieur
- Christophe BESSE - Calcul formel, Physique des plasmas
- Jean-Marie GARCIA - Informatique, micro-électronique, automatique et méthodes et algorithmes numériques
- Hao TANG - Electromagnétisme, optique, physique, physique de la matière condensée, physique moléculaire
- Nadine HALBERSTADT - Physique et physique moléculaire
- Christine LEPETIT - Chimie, chimie quantique et modélisation moléculaire
- Lionel CALMELS - Physique et chimie des matériaux
- Joseph NOAILLES - Méthodes et algorithmes numériques
- François LIGNIERES - Astrophysique, Océans, atmosphère, et environnement
-
Un représentant du CUTIS (Club des Utilisateurs Toulousains de l’Informatique
Scientifique)
Source : Site Internet CALMIP
Le rôle du Comité de programme est de :
-
Diffuser l’information scientifique dans le domaine du calcul intensif ;
-
Fédérer les demandes des utilisateurs en matière de formation, de ressources et de services ;
-
Attribuer les ressources de la plateforme. A cet effet, le Comité lance auprès des acteurs de la recherche de la région Midi-Pyrénées deux appels à projets annuels. Après une évaluation scientifique et technique des projets, le Comité alloue un volume d’heures spécifique à chaque projet, valable sur une année.
Les porteurs de projet sont tenus de fournir un rapport d’activités, ainsi que les publications en relation avec les calculs effectués sur le supercalculateur de CALMIP. L’ensemble des rapports des projets est rassemblé au sein du Rapport annuel d’activités du groupement scientifique CALMIP. Les appels à projets permettent de contrôler la qualité scientifique des projets développés sur CALMIP. Cette sélection est possible car les besoins en heures de calcul des acteurs de la recherche excèdent les possibilités offertes par la plateforme.
Partenariat :
Quels ont été/sont les partenaires impliqués dans le projet (PME, universités, autorités locales et régionales) ? Quel est leur rôle dans le projet ? Quel est leur intérêt de participer à ce projet (financeur, utilisateur final…) ? Avaient-ils déjà travaillé ensemble ?
La plateforme CALMIP, qui comptait 22 partenaires publics au début du PRAI Midi- Pyrénées, a fait bénéficier cinq laboratoires supplémentaires de ses ressources de calcul, faisant passer à 27 le nombre de partenaires. Tous ces partenaires sont des utilisateurs de la plateforme, et sont inclus de fait dans le groupement scientifique CALMIP. Leurs tutelles universitaires sont quant à elles membres du Conseil scientifique de CALMIP, comme décrit précédemment.
Par le biais du PRAI Midi-Pyrénées, CALMIP rassemble à présent des acteurs du public et des entreprises privées, avec pour conséquence des possibilités d’enrichissement mutuel entre les deux communautés.
Promotion :
Comment la publicité et la promotion du projet ont-elles été assurées ? (conférences, brochures, médias…)
Pour promouvoir les services de CALMIP auprès du monde industriel et des PME en particulier, suite au conventionnement PRAI, le Responsable opérationnel de la plateforme s’est, dans un premier temps, appuyé sur les contacts déjà établis par les laboratoires publics partenaires.
Fin 2007, il s’est déplacé dans une quinzaine d’entreprises de la région Midi-Pyrénées, afin d’y présenter la plateforme. Ces « entretiens » ont permis à CALMIP de mieux comprendre les besoins des entreprises.
Les contacts ainsi établis ont débouché sur des premières demandes d’utilisation de la plateforme par des entreprises, au cours des mois de mars-avrilmars avril 2008.
La Région Midi-Pyrénées a organisé en octobre 2008 une présentation des deux plateformes de calcul soutenues par le PRAI. Des entreprises identifiées par les plateformes ont participé à cette demi-journée, qui a été l’occasion de présenter le PRAI et les plateformes de recherche. Bien qu’organisée assez tardivement, cet événement a eu des répercussions positives pour CALMIP, qui a enregistré un intérêt de la part des entreprises présentes.
Par ailleurs, une plaquette de communication a été élaborée en collaboration avec la Région. Cette plaquette, éditée en mars 2008, présente l’aide reçue par CALMIP dans le cadre du PRAI, ainsi que les possibilités offertes aux entreprises par la plateforme.
Un autre outil de communication utilisé par CALMIP est son site Internet (www.calmip.cict.fr), qui indique en page d’accueil l’ouverture de la plateforme aux entreprises et PME régionales.
Obstacles dans la mise en œuvre :
Indiquez 3 problèmes ou difficultés rencontrés par le projet (ex : problèmes pour mobiliser les acteurs, difficultés concernant la prise de décision, retards inattendus, évaluation insuffisante ou manque d’implication des parties intéressées…) et expliquez comment ces difficultés ont pu être surmontées.
Si aucun obstacle n’a été constaté, pourquoi, selon vous, la mise en œuvre a-t-elle été si aisée ?
La principale difficulté pour CALMIP a été de mobiliser les petites et moyennes
entreprises régionales :
-
D’une part, au moment du dépôt du dossier de candidature :.
Une des exigences du PRAI était de matérialiser l’association de la plateforme avec des petites et moyennes entreprises en apportant la preuve de l’intérêt d’au moins deux PME régionales pour le projet. CALMIP a eu des difficultés pour trouver des entreprises partenaires mais a finalement réussi à déposer un dossier contenant trois lettres d’intérêt de PME régionales, contactées via les laboratoires publics partenaires de la plateforme ou rencontrées dans le cadre de conférences.
-
D’autre part, au cours du PRAI :
CALMIP prévoyait initialement de mettre en place une procédure de sélection des demandes d’utilisation des PME, avec comme critère l’aspect innovant du projet envisagé par les entreprises. Cette sélection, qui devait être similaire à celles des laboratoires publics, s’est rapidement révélée utopique, au vu des difficultés rencontrées par la plateforme pour trouver des PME désireuses d’utiliser à court terme ses services.
La plateforme CALMIP, qui n’avait jusque là jamais collaboré directement avec des entreprises, a probablement sous-estimé la durée de la phase de prises de contacts
avec les PME, et a assimilé à tort les démonstrations d’intérêt des entreprises comme des preuves de leur utilisation prochaine de la plateforme. Malgré l’élaboration d’une plaquette élaborée en étroite collaboration avec la Région, les entreprises se sont peu mobilisées.
Une autre difficulté rencontrée par CALMIP a trait au manque de moyens humains pour réaliser des études amont de faisabilité sur des projets. Les entreprises utilisatrices des ressources de CALMIP ont jusqu’à présent investi elles-mêmes dans le personnel nécessaire à ces études.
Enfin, les faibles débits de connexion internet dont dispose une des entreprises utilisatrices n’ont pas permis un rapatriement des données calculées dans un temps compétitif. Des solutions sont actuellement mises en oeuvre pour pallier à cette difficulté. La Région a notamment recherché une solution au problème de l’entreprise Ratier-Figeac, en proposant dans un premier temps le rapprochement avec l’IUT de Figeac (qui collabore régulièrement avec l’entreprise).
Possibilité de transfert d’expérience :
Les résultats du projet peuvent-ils être aisément généralisés dans la région, transférés à d’autres secteurs économiques ou sociaux de la région ou transférés à d’autres régions ? Si oui, comment ?
Quels obstacles pourraient empêcher le transfert d’expérience ?
CALMIP est une plateforme de recherche spécifique. Les résultats du projet n’apparaissent pas comme immédiatement transférables à d’autres secteurs ou d’autres régions.
2.7.0.0.1.4EFFICACITE
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